Contexte et origine familiale.

Courte introduction au sujet du métier d'historien et sur l'importance du témoignage ; (00.02.35) Famille bourgeoise catholique ; présentation de son père, Docteur Arthur Marissal, médecin pneumo-physiologue, natif de Lille ; les conséquences de la guerre 1914-1918 sur sa famille paternelle et la mobilisation de son père ; présentation de sa mère, Hélène Mordacq, native de Paris et nièce du général Mordacq ; une fratrie composée de cinq enfants ; (00.08.31) l'installation de la famille à Montpellier en 1924 ; le parcours professionnel du père : à l'origine de la création de plusieurs centres antituberculeux dans l'Hérault et les conséquences de sa radiodermie sur sa carrière ; (00.15.30) l'activité politique de son père dans les années 1930 : sa présence sur une liste apolitique battue aux élections municipales de 1935 ; un lecteur assidu du quotidien l'Action française ; son choix de se démarquer de l'Action française maurrassienne : rappel de son parcours scolaire en Belgique chez les frères des Écoles chrétiennes ; homme pieux, prieur du Tiers-Ordre de Saint Dominique ; l'éducation religieuse reçue par les cinq enfants de la famille.

La « drôle de guerre » et la vie quotidienne à Montpellier (1939-1942).

(00.19.50) Énumération des établissements scolaires fréquentés ; l'aide apportée aux réfugiés durant son activité de louveteau (1940) ; (00.23.10) souvenir imprécis de la déclaration de guerre, de la « drôle de guerre » et des mouvements de population (1939-1940) ; souvenirs anecdotiques concernant l'accueil de deux familles belges puis d'un pilote belge, et sur « Rosita » une de leurs employées de maison espagnole ; (00.26.22) les conséquences de la capitulation de la France sur sa famille (1941) et sur la préparation militaire de deux frères : Jacques étudiant à Saint-Cyr et Daniel à l'École coloniale ; (00.28.33) le patriotisme des scouts ; (00.29.34) absence de souvenirs de l'Appel du 18 juin, mais détails sur la propagande maréchaliste à l'école ; (00.32.40) le parcours de son frère Jacques suite à la défaite ; (00.34.15) description précise du quotidien durant l'occupation ; anecdote sur le tannage d'une peau de lapin ; (00.36.15) évocation vague de l'antisémitisme ; présence de plusieurs employés juifs dans leur maison ; (00.41.00) sans souvenirs des attentats communistes ; falsification par son père de 300 certificats de naissance pour éviter à certains jeunes de partir au STO ; son père toujours à l'écoute de Radio-Londres ; la désapprobation de sa mère concernant un appel au meurtre diffusé par Radio-Londres ; ignorance de l'opinion politique de ses frères (00.46.38) vagues souvenirs sur l'arrivée des Allemands à Montpellier (1942) ; (00.48.10) brève évocation du bombardement de Montpellier et de son court séjour dans le Cantal.

L'assassinat du Dr Arthur Marissal en mai 1944.

(00.49.13) Souvenirs précis du jeudi 4 mai 1944 ; les circonstances détaillées de l'assassinat de son père ; la poursuite de l'assassin lors de sa fuite ; (00.54.50) l'intervention de la police ; l'interrogatoire mené par le juge d'instruction et anecdote sur les propos tenus par un des policiers.

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Description précise des blessures subies par son père ; l'arrestation d'un jeune homme innocent ; (00.04.09) les obsèques du père et la veillée mortuaire ; (00.06.45) l'interrogatoire organisé par la Gestapo à la Villa des Rosiers ; le retour de Jacques d'un Chantier de la jeunesse en Allemagne ; l'engagement de Jacques et Daniel dans la Milice le 1er juillet 1944 ; (00.12.10) souvenir précis de sa confrontation avec l'assassin de son père, Raoul Batany, en juin 1944 ; l'assassin remis à la Milice ; (00.16.20) ; évocation des nombreux assassinats commis par des résistants ; (00.19.20) longue anecdote sur la carte de visite adressée par Ferdinand Paloc à son père quelque temps avant son assassinat ; (00.21.43) les raisons de l'oubli de l'épisode du pot de fleur au journal Le Petit Méridional ; (00.22.58) souvenir précis des obsèques du père ; (00.24.33) les conséquences du bombardement de Montpellier sur la population en 1944 ; brève évocation du débarquement allié.

L'installation de la famille à la caserne de Lauwe (15 août 1944).

(00.27.30) Incitation de quitter Montpellier par le Préfet Reboulleau, milicien ; (00.29.27) rapide résumé de l'assassinat de son père ; l'engagement de Jacques dans la Milice : son rôle de geôlier auprès de Raoul Batany ; l'hypothèse de la possession par Jacques de la clef de la cellule de Batany ; (00.33.04) circonstances et raisons de l'installation de la famille à la caserne de Lauwe le 15 août 1944 ; absence de souvenirs sur les gens rencontrés ; (00.35.45) aucune discussion avec son frère concernant les sévices commandités par la Milice ; (00.36.20) évocation du désordre ambiant et brève mention de la présence d'autres familles dans la caserne ; (00.37.37) commentaires personnels au sujet de la mort de Raoul Batany le 17 août 1944.

La fuite de Montpellier (septembre-décembre 1944).

(00.41.45) Les raisons du départ de la caserne de Lauwe ; l'itinéraire emprunté ; (00.45.28) les sentiments ressentis au moment du départ et évocation des émotions vécues aujourd'hui par rapport à la Résistance ; (00.47.18) description précise du trajet et évocation de la retraite allemande ; (00.49.15) la séparation entre les miliciens et les familles : l'arrivée de la famille à Béziers (Hérault) et le bref accueil reçu par une amie de la famille ; les raisons de leur départ pour Murviel-lès-Béziers (Hérault) ; (00.53.34) souvenir d'exactions commises par la retraite d'une colonne allemande ; rapide évocation de la Libération et de l'épuration ; (00.54.40) circonstances précises du départ de la famille pour Angoulême (Charente) ; renseignements précis sur l'itinéraire emprunté.

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La vie quotidienne à la Libération (1944-1945).

Arrivée à Lille (Nord) en décembre 1944 ; (00.01.10) l'offensive des Ardennes ; les convois américains montant au front ; l'utilisation de bombes V1 et V2 contre l'Angleterre ; (00.02.20) détails sur la vie quotidienne ; la vie scolaire ; le problème de l'épuration ; les difficultés financières (00.09.23) le retour à Montpellier ; l'interrogatoire de sa sœur par le capitaine Léon ; rappel succinct de la situation personnelle de chaque membre de la fratrie ; l'emprisonnement de Jacques et Daniel Marissal ; (00.12.50) digression au sujet du parcours milicien des deux frères Marissal ; (00.16.30) les circonstances de l'arrestation des deux frères ; la condamnation à mort de Jacques Marissal ; un sentiment d'injustice éprouvé par la famille face à la condamnation à mort de Jacques ; description d'une visite en prison ; les réactions suscitées au moment de la lecture du verdict ; son opinion sur le jugement ; (00.23.32) la pression médiatique existant à l'époque des faits ; Raoul Batany honoré dans la presse ; verdicts des divers procès de Jacques Marissal ; les répercussions des procès sur sa vie : disputes avec des camarades de classe ; (00.30.00) l'amnistie du frère aîné : son parcours professionnel après la guerre.

La vie quotidienne après la guerre 1939-1945.

(00.32.05) Récit de la plaque commémorative de Batany souillée de peinture par sa sœur ; rappel des différentes manifestations organisées à la mémoire de Batany ; (00.35.28) explications détaillées des dégradations successives de la plaque commémorative de Batany ; les conséquences sur sa vie professionnelle ; le retentissement de ses actions dans la presse ; sentiments personnels par rapport à ses actes ; (00.47.52) l'arrestation et le procès de Daniel Marissal ; (00.49.20) les différentes hypothèses existantes autour de l'assassinat du Docteurr Arthur Marissal ; la conspiration du silence dans la presse.

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Notice Batany Raoul, André par Hélène Chaubin. (2015, février 23). Le Maitron, dictionnaire biographique. Page consultée le 18 juin 2020 à partir de https://maitron.fr/spip.php?article170594

Les différentes hypothèses concernant l'assassinat de son père ; la thèse privilégiée : l'assassinat politique ; (00.01.34) la seconde hypothèse : un agent de la Gestapo infiltré dans la résistance et ordonnant l'assassinat ; (00.05.30) le travail de recherche de Jean Marissal sur l'assassinat de son père ; (00.08.12) son souhait : cesser de glorifier Batany ; justification de son maréchalisme ; avis partagé concernant la Milice.

Conclusion du témoignage.

(00.10.25) Jugement porté sur son parcours personnel ; guidé par les circonstances et par un amour de la vérité ; outré par les honneurs faits à l'assassin de son père ; (00.12.55) précisions sur son témoignage : toutes « ses impressions peuvent être prouvées par des documents collectés ».

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