Origine familiale et formation professionnelle.

(00.01.18) Père ingénieur chimiste, mobilisé à Versailles (Yvelines) à la Commission des poudres en 1939 ; instituteur remplaçant à 18 ans ; (00.02.42) voyage effectué en Allemagne avec son père en 1938 ; étonnés par la discipline allemande, la supériorité affichée et le fanatisme nazi ; (00.06.34) sans appartenance politique particulière mais sympathie pour le Parti communiste ; éducation traditionnelle française.

La « drôle de guerre » (1939-1940).

Sa famille expulsée de la Lorraine par les Allemands ; (00.09.13) témoin du défilé du 14 juillet 1939 à Metz-Chambière (Moselle) ; (00.12.06) population convaincue de la victoire de la France sur l'Allemagne ; déçu par une Armée française trop dissipée ; (00.14.00) manque d'informations ; écoute de l'émission radiophonique du « traître » Paul Ferdonnet sur Radio-Stuttgart pour se tenir au courant de l'actualité [Paul Ferdonnet (1901-1945), journaliste d'extrême-droite et antisémite. Fondateur en 1934 de Prima presse, il participe après 1940, en Allemagne, aux bulletins d'information diffusés par Radio Stuttgart. Traduit devant la Haute cour de justice de la République pour faits de collaboration, il est condamné à mort et exécuté le 4 août 1945 au Fort de Montrouge (Hauts-de-Seine).] ; (00.17.39) la capitulation de la Belgique et l'invasion de la Pologne ; aucune anticipation de la part de sa famille concernant l'arrivée des Allemands ; poursuite de ses études par Lucien Festor, correspondance ; (00.19.58) le désastre de Dunkerque en juin 1940 ; sentiment de désarroi face au recul de l'Armée française ; (00.21.20) l'arrestation de ses camarades d'école et de l'instituteur M. Thomas ; (00.22.38) son périple jusqu'aux Vosges, Jura et Massif central ; anecdote sur un bombardement de l'aviation allemande ; (00.26.26) allocution de Pétain du 16 juin 1940 entendue à Dunière-sur-Eyrieux (Ardèche) ; (00.27.25) refoulé par les autorités à son arrivée à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; (00.29.55) la capitulation de la France [coupure de l'enregistrement à la demande du témoin] ; (00.31.00) description de l'émotion de la population à l'annonce de la capitulation ; sa recherche d'un emploi à l'Inspection académique de Privas (Ardèche) ; (00.32.50) énumération de ses trois compagnons de périple ; (00.34.43) surveillant un mois à Valence (Drôme) puis envoyé par l'Inspection académique à l'École normale de Solignac (Haute-Vienne) ; (00.36.24) le parcours de sa famille consécutive à la capitulation ; (00.39.27) son opinion sur la Révolution nationale et sur le maréchal Pétain.

La vie quotidienne sous l'Occupation (1940-1942).

(00.42.15) Aucune restriction alimentaire durant son séjour à l'École normale ; (00.43.10) ; désintérêt pour la politique antisémite de l'État à cette époque ; (00.45.10) une année de formation à suivre à Nice après son passage à l'École normale ; les problèmes de nourriture à l'Institut pédagogique de Nice (Alpes-Maritimes) ; (00.48.00) son intérêt pour l'actualité militaire et politique ; son incompréhension face à la Révolution nationale ; (00.49.00) lecture de son journal de bord ; (00.53.30) départ pour les Chantiers de la Jeunesse le 7 novembre 1942 ; lecture de son journal de bord ; (00.55.33) sa désertion des Chantiers de Jeunesse et les raisons de son engagement volontaire dans l'Armée d'armistice.

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Notice Ferdonnet Paul. (2011, juillet 11). BnF Data. Page consultée le 15:46, juin 18, 2020 à partir de https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11006177m

L'engagement dans l'Armée d'armistice (automne 1942).

Sa volonté de rejoindre l'Afrique du Nord ; (00.01.06) l'Armée d'armistice au Fort Saint-Jean et au Fort de la Duchère à Nice ; anecdote sur l'obtention d'une autorisation de sortie pour soins dentaires ; des problèmes hiérarchiques ; (00.06.30) anecdote sur son déguisement en facteur consécutif à des échauffourées sur le terrain d'aviation de Bron (Rhône) : envoyé en quarantaine avant d'être démobilisé.

Son retour à Digne et sa tentative de fuite vers la Suisse (automne-hiver 1942).

(00.07.50) Les retrouvailles avec sa famille ; son premier contact avec le réseau Gallia ; (00.09.43) départ pour Oyonnax (Ain) en décembre 1942 ; (00.10.00) digression sur son passage à Digne (Alpes-de-Haute-Provence) ; interdiction de travailler durant les trois mois de son congé d'armistice ; les circonstances de sa rencontre avec la famille Cassin et notamment Lili Neveu du réseau Gallia ; (00.13.00) (lecture de son journal de bord) ; (00.14.18) échec de ses différentes tentatives pour rejoindre la Suisse les 14 et 21 décembre 1942.

Son entrée en Résistance au sein du réseau Gallia (1943-1944).

(00.18.18) Son affectation au service du renseignement ; histoire de la création du réseau ; signature de son engagement le 1er avril 1943 ; (00.22.18) son statut d'agent P1 et explications sur les autres statuts possibles ; (00.24.15) affecté par le Rectorat comme secrétaire de Raymond Cordeau, directeur départemental de la Jeunesse et des sports ; obtention d'un laissez-passer permanent grâce à son emploi au service Jeunesse et sports ; son secteur d'activité : de la rive gauche de la Durance jusqu'à Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence) ; (00.28.00) détails sur les types de renseignement recueillis ; le terrain d'aviation de Saint-Auban-sur-Durance choisi pour y installer le quartier général ; (00.35.25) le recrutement de ses agents et sa prédilection pour les instituteurs (00.38.00) prise de renseignements sur les maquis sans jamais entrer en contact avec eux ; la faiblesse des maquis ; (00.41.00) Francis Cammaerts [Francis Cammaerts (né le 16 juin 1916 à Londres, mort le 3 juillet 2006 en France) est officier de l'armée de terre britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, agent du SOE. Il organisa dans le sud-est de la France des réseaux de résistance chargés d'actions de sabotage contre l'armée allemande.], chef des régions F1 et F2 des Special operations executive (SOE) des Alpes [service secret britannique créé en juillet 1940 par Churchill et dissous le 30 juin 1946. Le SOE avait pour mission de soutenir les divers mouvements de résistance des pays d'Europe occupés par l'Allemagne ainsi que, progressivement, de tous les pays en guerre, y compris en Extrême-Orient.] ; (00.42.34) l'activité d'un de ses agents, l'agent Gerber : infiltrer la Poste pour connaître les dénonciations ; la tactique de désinformation employée par les Allemands ; les différentes techniques de transmission du courrier au sein du réseau ; (00.44.50) le rôle particulier de Cammaerts ; (00.46.10) connaissance des lieux de parachutage mais sans aucune participation personnelle ; récit d'un parachutage particulier ; (00.48.40) récit d'un événement dangereux en compagnie de « Lili » au sujet d'un camion italien de radiogoniométrie ; leur retour à Digne avec un officier de la gendarmerie allemande (11 septembre 1943).

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Rôle et implication au sein du Réseau Gallia.

Suite de l'épisode avec le camion de radiogoniométrie à Clignon-Bas après la débâcle italienne ; récupération d'armes italiennes trouvées dans le camion abandonné ; détails sur le déjeuner passé avec le gendarme allemand et sur leur retour vers Digne ; (00.09.30) les directives reçues de Nice ; (00.09.50) rôle détaillé de deux de ses élèves choisis comme gardes du corps : Guien et Crochard ; (00.14.20) l'activité de Marie Morand au décodage du courrier ; (00.16.40) sans connaissance des rafles juives mais exemple du sauvetage de la famille juive Cassin ; évocation de sa rencontre avec Paul Cassin ; (00.25.30) l'exemple de la vie quotidienne sous l'occupation à Digne ; (00.28.10) son cousin Guerton, courrier à Nice ; la mésentente entre Guerton et Lili Neveu.

Récit de sa première arrestation (8 juin 1944).

(00.31.40) Les circonstances exactes de son arrestation avec Lili Neveu ; (00.35.20) ordre de se rendre avec Lili au maquis du Thouars ; arrêtés par un barrage allemand à leur retour ; la peur ressentie ; (00.40.30) le rôle de Fred, un militaire confirmé les accompagnant au retour du maquis ; (00.43.55) interrogatoire mené par Max, chef de la Gestapo ; (00.46.52) arrivée de Schenck, agent double du réseau Gallia et interprète à la Gestapo ; (00.47.55) sa libération avec Lili ; (00.49.14) digression sur les raisons du déplacement vers le maquis du Thouars ; (00.50.49) le mystère entourant la mort de Fred, compagnon d'infortune dont l'identité est toujours inconnue de nos jours ; (00.54.00) les conséquences de leur arrestation ; conflit entre Lili et le chef de réseau de Nice ; (00.55.40) ses interrogations sur les circonstances de leur arrestation ; (00.57.35) son hypothèse sur la mort de Fred.

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Récit de sa seconde arrestation (19 juin 1944).

Les circonstances exactes de l'arrestation ; (00.01.35) arrêtés avec Bremond et Saunier lors d'un colportage ; emmenés par les Allemands sur la place de Château-Arnaud ; (00.02.45) des documents secrets avalés ; (00.04.25) relâchés par des Allemands à la recherche d'armes et non d'espions.

Le Débarquement de Provence et la dissolution des réseaux de résistance (août 1944).

(00.05.18) Première rencontre avec les Américains et avec le capitaine King le 19 août 1944 ; la libération de Château-Arnaud ; (00.09.00) la reddition des Allemands ; anecdote sur un adjudant de gendarmerie allemand ; (00.12.30) le trajet avec les Américains entre Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) et Ribiers (Hautes-Alpes) pour protéger un pont ; (00.15.24) anecdote cocasse sur un cadeau (une voiture amphibie) proposé par un officier américain ; (00.16.40) conséquences de la dissolution des réseaux ; (00.18.40) digression sur l'échec des bombardements alliés des 16 et 17 août 1944 ; (00.21.37) son changement de statut : d'agent P2 à militaire le 19 août 1944 ; (00.22.24) la mort de King aux environs de Grenoble (Isère) ; (00.23.28) évocation de l'épuration et du désordre régnant ; la mésentente entre les différents groupes de résistance ; (00.25.45) anecdote sur la menace de mort faite à son encontre par le Colonel Noël ; (00.27.20) le limogeage de Lili ; (00.28.53) les accusations portées par le Colonel Noël.

Sa formation d'agent secret et ses différentes actions (1944-1945).

(00.31.00) Envoyé à Paris à la Direction générale des services spéciaux puis à la Direction générale des études et recherche : formation militaire sur la technique du renseignement ; (00.32.33) (coupure de l'enregistrement à la demande du témoin) ; (00.34.10) description précise d'une mission de renseignement réalisée en janvier 1945 ; (00.37.44) exemple d'une autre mission à Metz ; (00.39.00) digression sur son inconscience et sa jeunesse pendant la guerre 1939-1945 ; comparaison entre son engagement et le fanatisme des jeunes soldats allemands ; (00.40.28) sa nomination à la tête du 21e Régiment militaire des forces françaises combattantes ; (00.40.45) sa demande de démobilisation le 1er août 1945 ; les difficultés d'appartenir aux services secrets ; la manipulation des hommes dans le renseignement et les abus de certains militaires ; long exemple d'une fraude organisée par un capitaine lors d'un voyage scolaire en 1947.

Conclusion de l'entretien.

(00.47.37) Sentiment du devoir accompli en tant que Lorrain et citoyen français ; mais impression d'avoir manqué de nuance et surtout de prudence ; (00.49.00) aucune arrestation au sein de son réseau ; (00.50.15) son adhésion à l'Amicale du réseau ; énumération des derniers survivants ; (00.51.10) ses retrouvailles avec Lili à la découverte du corps de Schenck ; (00.52.00) Lili : « un souvenir de guerre ».

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Renseignements complets et détaillés au sujet des Forces françaises combattantes, Bureau Central Renseignement Action de Londres. Réseau Gallia, région Basses Alpes : historique, correspondance active et passive : photocopies.