La Société de musicologie du Languedoc s'est consacrée à l'édition de partitions musicales anciennes, à la publication d'études biographiques et historiques sur des musiciens et compositeurs, et à l'organisation d'expositions, de festivals et de concerts.
Fondée le 26 janvier 1979 par Alex et Janine Bèges à Béziers, la Société de musicologie de Languedoc a poursuivi ses activités jusqu'à sa dissolution en 2006. Ses archives, données aux Archives départementales de l'Hérault entre 2006 et 2011 (sous-série 152 J), reflètent l'ensemble de son action :
Collections photographiques de l'association (152 J 119-130). Ces collections, formées de négatifs (environ 6000), de tirages de format contact ou de grand format et de diapositives réunissent des clichés pris par Alex et Janine Bèges lors des recherches qu'ils ont menées pour les publications scientifiques ou les expositions de la société. Ce fonds iconographique est d'un grand intérêt puisqu'il conserve entre autres la copie de fonds privés inédits abordant les thématiques de recherche de la Société de musicologie du Languedoc.
Aux archives proprement dites de la Société s'ajoutent des archives collectées par Alex et Janine Bèges :
- Aimé Robert (né à Béziers en 1891, mort en 1984), frère de Clément Robert, suit des études classiques à Béziers, apprend le piano d'abord auprès de sa mère (qui fut l'élève de Henri, lui-même disciple de Chopin) et de Georges Nussy-Verdier, puis à Paris auprès d'Édouard Risler (1873-1929) et de Raoul Pugno (1852-1914). Il commence une carrière de pianiste concertiste et de musicien de chambre qu'il abandonne ensuite pour se consacrer à la maison Citroën à partir de 1920. Au décès de son père, il revient à Béziers et reprend le magasin de musique jusqu'en 1960.
- Clément Robert (né à Béziers en 1886, mort en novembre 1941), fils de Justin Robert, fait ses études à Paris au lycée Janson de Sailly, à l'école de musique Niedermeyer, puis au conservatoire avec Albert Lavignac (1846-1916) et Georges Caussade (1873-1936). Il compose une quinzaine d'œuvres de 1906 à 1912 et abandonne la musique. Ami personnel d'André Citroën, il devient son collaborateur et crée à Béziers une entreprise d'automobiles et transports en commun. Sous les cotes 152 J 114-115 sont conservées ses œuvres musicales, publiées et inédites.
- Justin Robert (1861-1950) effectue ses études à l'école de la Trinité (Paris), puis est l'élève du cours d'harmonie d'Émile Durand (1830-1903). Vers 1885, il regagne Béziers où il exerce le métier de clerc de notaire ; musicien et organiste de Saint-Jude, il est parallèlement marchand de musique, d'instruments et d'accessoires. Justin Robert entreprend par la suite une carrière d'éditeur de musique qui lui permet d'entretenir des relations d'amitié avec Gabriel Fauré et Camille Saint-Saëns. Il ouvre aussi une salle où chaque vendredi sont donnés des concerts de musique symphonique.
Fonds de l'Orphéon biterrois (1924-1950), constitué du registre des procès-verbaux de séances de la formation musicale (152 J 112).