Contexte familial, formation scolaire et professionnelle.

Un père, avocat et une mère, fille d'officier ; fratrie de quatre enfants ; (00.01.14) scolarité au Lycée Moreau : obtention du baccalauréat en 1937 ; préparation concours Grandes Écoles à Lyon (Rhône) ; admissible à l'École des Mines en 1939.

La « drôle de guerre » et les débuts de l'occupation allemande (1939-1942).

(00.02.50) Incertitudes liées à son entrée volontaire mais de courte durée dans l'armée ; (00.05.00) affecté six mois dans les Chantiers de la jeunesse du camp Boulhaut à Benslimane (Maroc) ; préparation en France à l'entrée à l'École d'ingénieur de Grenoble (Isère) ; (00.06.50) sentiment de supériorité à cette époque de l'Armée française sur l'Armée allemande ; l'expédition de Norvège ; (00.08.20) digression sur son parcours scolaire jusqu'à son admissibilité aux Mines ; (00.09.30) les raisons de son départ pour Béziers (Hérault) ; (00.12.02) souvenirs et sentiments détaillés au moment de l'armistice ; anecdotes sur les premiers actes de résistance commis par son entourage ; (00.14.25) ses premiers pas dans la résistance à Lyon (Rhône) auprès de l'Abbé Larue ; (00.15.45) retour sur les Chantiers de la jeunesse au Maroc : régime semi-militaire ; détails succincts sur les types d'opération effectuées dans le camp ; la prépondérance des courants giraudiste et pétainiste au Maroc ; (00.17.25) l'organisation hiérarchique des Chantiers de la jeunesse ; (00.18.41) motifs de son retour en France ; (00.20.13) appartenance à un mouvement de résistant à Grenoble ; (00.20.45) les conséquences directes sur lui et sa famille suite au débarquement américain en Afrique du Nord ; (00.22.04) brèves remarques sur les Francs-tireurs et partisans (FTP) de la région grenobloise ; (00.22.53) son refus de partir pour le Service du travail obligatoire (STO).

Les premières tentatives pour rejoindre l'Afrique du Nord via l'Espagne (1943).

(00.23.45) Les raisons de l'échec de sa première tentative d'évasion vers l'Espagne : départ sans équipement ; condition météo exécrable ; abandon et retour à Grenoble ; (00.27.00) préparation de la deuxième tentative ; accompagné par deux camarades ; départ pendant un week-end ; (00.27.40) anecdotes et description du trajet, ainsi que de l'itinéraire ; (00.31.16) description des difficultés de son parcours en montagne ; (00.34.50) présenté aux carabiniers dès son arrivée en Espagne ; (00.35.40) emprisonnement à Viala pendant une semaine : présence d'évadés de toutes sortes ; (00.37.50) description de son transfert de Viala pour Lérida (Espagne) via Sort ; (00.40.00) arrivée à Lérida menotté et enchaîné ; (00.40.36) interrogatoire et détention à la prison de Lérida ; (00.41.20) description et avis sur la population française détenue ; (00.42.00) les conditions de vie ; (00.43.08) les différentes catégories de prisonnier ; colis de la Croix rouge ; les problèmes liées à la gale ; (00.44.30) absence d'informations extérieures ; (00.45.00) transfert de Lérida à Barcelone ; (00.46.20) l'aide apportée par le Consulat américain d'Espagne : proposition de rejoindre l'Afrique du Nord et vêtements fournis ; (00.60.00) généralités sur les phalanges franquistes agressives et sur la division de la population française entre gaullistes et pétainistes.

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Départ au Maroc.

Sa non-participation à des listes de noms désignés pour partir au Maroc ; (00.00.38) quelques contacts avec sa famille par le biais d'une connaissance parentale de Barcelone ; (00.01.37) échange de son identité avec un camarade sur une liste ouverte en octobre 1943 pour partir au Maroc ; train à destination de Malaga (Espagne) ; (00.04.26) puis anecdote sur le trajet en bateau pour le Maroc.

Son séjour en Afrique du Nord (1943-1944).

(00.05.10) Son engagement dans les blindés au Maroc ; surpris par les dissensions entre l'Armée française officielle et celle des Français libres ; (00.06.30) formation militaire dans le centre d'organisation de l'Armée blindée (COAB) ; sa stupéfaction de retrouver les mêmes officiers que ceux œuvrant pour les Chantiers de la jeunesse ; (00.07.49) mauvaise préparation militaire ; (00.09.20) ses affectations successives : au 2e Régiment de Saphis Algériens (2e RSA) puis au 6e Régiment de Chasseurs d'Afrique puis dans la 5e Division de blindés (5e DB) ; (00.10.45) le transfert de son régiment en camp d'isolement ; censure et secret par rapport au débarquement de Provence ; (00.11.34) départ pour Mers el-Kébir et anecdote sur la traversée pour rejoindre la France.

Le Débarquement de Provence et les combats en France (1944-1945).

(00.12.30) L'itinéraire suivi par la 5e DB : Toulon, Marseille, Rognac (Bouches-du-Rhône) ; (00.14.09) brèves descriptions des combats légers à Gérardmer (Vosges) et ceux plus rudes de Belfort en novembre (1944) ; (00.15.40) accueil chaleureux de la population française ; (00.16.30) direction Thann (Haut-Rhin) et mise en repos de la division jusque fin décembre 1944 ; (00.16.49) stationnement à Strasbourg (Bas-Rhin) et escarmouches subies jusqu'au 8 janvier 1945 ; (00.18.30) description de ses journées de repos ; (00.20.10) description des lieux de stationnement des forces alliées ; l'enclave allemande de Colmar (Haut-Rhin) ; (00.21.30) son opinion sur les ordres du Général de Lattre de Tassigny de reprendre Colmar durant l'hiver ; combat difficile et acharné ; division décimée au Moulin de Jebsheim (Haut-Rhin) ; anecdote sur sa rencontre avec un de ses frères ; (00.23.00) refonte du groupe à Strasbourg avec des officiers, des hommes nouveaux et de l'armement ; (00.23.56) mouvements de la division ; reprise des combats à Lauterbourg (Bas-Rhin) ; (00.24.50) le rôle militaire de sa division dans la Forêt Noire ; combat difficile à Stuttgart (Allemagne), à Friedrichshafen (Allemagne) puis direction l'Autriche ; (00.27.00) atmosphère pesante lors de la signature de l'armistice le 8 mai 1945.

Sa démobilisation et son retour à la vie normale (1945).

(00.28.35) Les circonstances de sa démobilisation ; (00.29.30) digression sur la période avant son départ en Espagne (mars 1943) et sur la promesse de son directeur de lui garantir « sa reprise d'étude et les sessions spéciales » ; (00.30.50) obtention de son diplôme d'Ingénieur en 1946 ; (00.31.40) nonchalance de la population après la libération de Paris et désintérêt de cette dernière pour les combats.

Conclusion de l'entretien.

(00.32.42) Digression sur son « retour en Espagne » après la guerre, sur son « pèlerinage » en Allemagne, en Alsace ; amitié entretenue avec certains compagnons de guerre ; évocation de son retour à Thann en 2006 ; (00.37.18) évocation des difficultés psychologiques de cette période ; fierté par rapport à son parcours pendant la guerre ; « Il y avait des décisions à prendre et je pense avoir pris la bonne décision».

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