Accusation d'assassinat contre François Aussal, habitant de Marcel dont la justice dépend de la temporalité de l'archevêché (1740). Mme Berges de Favier demande l'internement de son fils à Ferrières. Port d'armes demandé par Pierre Roussaud, chirurgien de Saint-Sulpice-la-Pointe ; dont les habitants sont mauvais et dangereux. Une bande de voleurs, en uniforme bleu et rouge, et armés, s'est répandue du côté de la forêt de Boulonne, autour d'Aussonne et de Cornebarieu ; ce sont des déserteurs espagnols (1742). Reynier, marchand de Toulouse, se plaint de son fils, « scélérat sans religion » Engagement par M. de Caylus, de Mariette fils, devenu vagabond (1743). Séjour de 4 Irlandais à Toulouse. Des danses à Fronton se terminent par un meurtre. Autre meurtre à Villenouvelle le jour de la fête locale. Demande faite par les prébendés de la cathédrale de Toulouse, pour que leurs fermiers de Bessière soient exemptés du logement des gens de guerre et des charrois. Nomination d'un commis de l'équivalent, imprimé (1744). Assemblées de huguenots et mariages secrets. Lettres de Pardaillan, neveu du commandant en chef, le marquis de Ladevèze. Insolences de la communauté de Montesquieu à l'égard de M. de Bertrand, son seigneur (1745). Dettes de militaires, enrôlements discutés, lettres de Charlary, subdélégué. Demande de Mme de Lussan pour faire arrêter son fils renvoyé de l'armée. Laporte, nouveau directeur des droits de la ville de Toulouse, a 1 000 écus d'appointements et un casuel de plus de 2 000 livres sur les captures. Menaces d'assassinat faites par écrit par des usuriers poursuivis à Cortade-Betou, procureur du roi à la sénéchaussée. Nouvelles des fils du marquis de Ladevèze en pension à Toulouse (1746).

Graves émeutes au quartier du port et à Saint-Cyprien le 30 novembre à cause de la cherté du blé, pillage des greniers, envoi de troupes (1747). Incendie au collège de Foix où casernaient 5 compagnies de la milice du bataillon de Bergerac. Spéculation sur les fourrages vendus aux troupes ou aux entrepreneurs de l'armée. Après l'émeute 2 hommes sont pendus, 2 femmes condamnées au fouet et à 10 ans d'internement ; croyance populaire à la sainteté d'un des pendus. Requête d'une famille pour mettre Bernard Riscle au château de Ferrières. Baisse du prix du vin, abus qui en est fait. Baisse du prix des grains. Préjudice causé aux fourrages par deux moulins barrant trop haut l'Ausonelle à Cornebarieu, attesté par l'abbesse de Sainl-Sernin et par d'autres personnes intéressées (1748). Passage de 1 000 forçats allant de Marseille à Brest. Envoi à Brescou de Pierre Bécane, orfèvre de Toulouse, qui sera gardé au secret et étroitement. Port d'armes pour Bernard Richard, feudiste. Agression contre 6 danseurs de l'opéra. Claude Thivin, marchand bijoutier, demande l'autorisation de faire un débit général de ses marchandises, à la Romaine. Mounès, marchand bijoutier, à M. de Monlezun comme débiteur (1749).

Le baron et le comte de Monlezun sont décrétés d'autorité des capitouls pour scandale à l'opéra, coups et blessures ; ils auraient voulu que la sœur de l'actrice Gremio eût un rôle. Pas d'almanachs royaux pour l'année à cause de leur débit trop réduit. Réception du procureur général, M. de Bonrepos ; il est accueilli par des milices bourgeoises dont 4 compagnies de « houlans ». Compliment imprimé. Morangiès de Lignac dispute un droit de dépaissance au Cellier de Luc aux paysans du lieu. Fausse terreur qu'ont les Toulousains que des personnes déguisées enlèvent les enfants la nuit ; ordonnance imprimée. Menace que fait peser l'inondation sur le quartier Saint-Cyprien. Nouvelles données par le maire Lapeyrouse sur la troupe de comédie placée sous la direction de la dlle Destouches. Le fils de M. de Montegut, ancien lieutenant-colonel, enfermé à Brescou, s'en est échappé il y a quelques années ; l'évêque de Comminges demande un nouvel internement (1750). Le charivari qui s'appelle « faire courir l'âne » se fait à Buzet pendant le carnaval ; il est dirigé contre un homme battu par sa femme (1751). Quête faite par les capitouls le lundi de Pâques pour l'hôtel-Dieu Saint-Jacques, à l'entrée du pont. La troupe de Boulard pourra jouer l'opéra à Montpellier au cours de l'automne. Désordre et effroi répandus par 4 jeunes gens à Lavelanet, terre appartenant au comte de Fumel. Conflit à Montgiscard entre consuls et curé au sujet de la sonnerie de cloches prévue à cause de la convalescence du Dauphin (1752). Mazières, étudiant en droit, natif de Villefranche-de-Rouergue, est trouvé assassiné d'un coup de poignard, à la suite de jeux de hasard ; un collecteur d'impôts a été jeté dans le canal (1753). Insultes graves adressées par 3 « jeunes libertins » à Ramel, curé de Lauraguel. Ordonnance imprimée sur la chasse du 18 décembre 1748 (1754). Nouvelles concernant le théâtre, envoyées par Lapeyrouse. Difficultés entre le comte de Monlezun et les habitants de sa terre de Faillies ; « ce M. se fait des affaires avec tout le monde ». Menaces de Balard contre Hébrard, directeur de l'opéra. En décembre on donne « Pirame et Thisbé », puis on clot la saison par « Alcimadure », « opéra gascon qui a beaucoup réussi aussi » (1755).

Enregistrement des provisions du comte d'Eu, gouverneur de la province. Incendie du théâtre de Bordeaux. Arrivée annoncée du duc de Mirepoix, lieutenant général, qui évitera la grande entrée et descendra à l'archevêché. Efforts de Deshayes et de sa troupe de comédie. Insuffisance du guet pour maintenir la tranquillité au théâtre. Les gens du roi demandent à jouir de rentrée gratuite. Les capitouls demandent le droit de leude que le roi avait cédé à la marquise de Saissac. Trenqualié, fils d'un ancien doyen du parlement, gifle la dlle Fontenet, après l'avoir pourchassée depuis 7 à 8 jours. Depuis 3 ans les orfèvres refusent de recevoir à la maîtrise Georges Moysset, bien qu'il y ait 5 places vacantes ; il a été en apprentissage 7 ans chez Antoine Moysset, mais on ne peut pas « multiplier les membres du corps ». Procès entre la marquise de Sabran et le marquis de Valence, au sujet des terres de Saint-Jorry. Le chevalier de Beauvoisin, natif d'Auxerre, vit du jeu. M. de Sénaux de Labécède ne peut plus percevoir aucune rente, ni recevoir aucun hommage à Labécède, à une lieue de Castelnaudary, bien que cette terre soit dans sa famille depuis 3 siècles. Triste sort d'un maître de manège « écuyer du roi ». Tenue des jeux floraux. Natalis, écuyer du duc de Mirepoix, et Amiguet, étudiant, ayant tiré l'épée au théâtre, sont condamnés par les capitouls à ne plus être admis au spectacle pendant 3 mois (1756). Enquête sur des propos tenus au Peiral et à La Bastide dans le temps de l'attentat commis contre le roi, transmise au maréchal de Mirepoix par son neveu Lévis-Léran. Un concert chez des particuliers nuit à l'opéra où pourtant « Castor et Pollux » est donné avec succès. « La ville a donné 12 000 livres pour accommoder l'hôtel de Lévis,... mais de fort mauvaise grâce ». Le fils Montégut de Barrau est à Brescou, celui de Villeneuve-Flamarens à Ferrières ; « l'amitié déplacée d'un père et d'une mère ont précipité dans des désordres » ce jeune homme. À la comédie des incidents naissent de demandes faites à la fois pour des airs différents ; l'officier de garde et les capitouls se disputent la police. Amour du chevalier de Gramont, encore mineur, pour la marquise d'Aussonne, « femme très dangereuse, capable de ruiner une province et qui a 10 années » de plus que le chevalier (1757). Querelle au chauffoir de la comédie entre MM. Carré, directeur des gabelles, et Roiffé, receveur du grenier à sel ; recommandation en anglais de M. Stafford. Mémoire sur la famille de Puibusque tombée dans le besoin. Lépine, facteur d'orgues de Toulouse, travaillant à l'orgue de la paroisse de Pézenas, utilise son apprenti comme domestique. Meurtre d'un homme à la borde de Peyrastre à Buzet, dans le domaine de Mme Laprune de Wolbock. Jeux de hasard. Mémoire sur le comté de Caraman en Lauragais, de droit écrit, du ressort du parlement de Toulouse et du gouvernement du Languedoc, mais pour les tailles compris dans l'élection de Lomagne en Guienne. Lettre de Montferrier et lettre autographe du maréchal de Richelieu. Révolte à Buzet lors de la levée de la capi-talion (1758).

Répression des jeux de hasard. Les Te Deum ne se chantent qu'à Villeneuve-lès-Bouloc, mais non dans les annexes de Sainte-Croix et de Saint-Pierre. Bannissement de la province de Compardon, mauvais joueur retiré à Rieumes. Trouble apporté à Saint-Sulpice-la-Pointe par le maître d'école, auteur d'une fausse lettre de change. Dettes de Daure de Montastruc. La charge de prieur des pénitents bleus (qui coûte 300 livres au titulaire en frais de prédicateurs, etc., dont 88 livres pour la nuit de Noël) est donnée au commandant de la province. Présentation au roi des candidats au capitoulat par le sénéchal. La dlle Labat, ancienne danseuse et rentière, demande un port d'armes pour la chasse. De même que le chevalier dei Guillermin. Procès contre le curé de Sète pour lequel « on hésite entre les galères, la brûlure ou la corde ». Plainte du curé de Trébous contre une dame Darmagnac, vendeuse de vin. Poursuite de Sensac, joueur. Démarche de la famille de Gotty de Lasbordes pour faire enfermer un jeune prodigue de 18 ans, suivie de 24 signatures. Même démarche faite par Brun de Rostaing contre son fils prodigue, « pour sa sûreté ». Inconduite de L.-G. Pitra, « tireur d'or » de Lyon, « noyé de dettes ». Plaintes die M. Mionselbe, avocat au parlement, de M. Bessière, contre leurs fils, pour libertinage. Vexations infligées par le marquis de Maillac à Jean-Pierre Poitevin, meunier de Saint-Urcisse. Poitevin a pris à locaterie perpétuelle le moulin à vient du seigneur sous une rente de 50 livres, mais M. de Maillac ayant voulu augmenter la rente et ayant fait mettre en prison le meunier, fut condamné en appel à 600 livres de dommages et à 500 livres de dépens ; le meunier n'a pu faire signifier l'arrêt et il est devenu un vagabond. Fonctions du prieur des pénitents bleus dont la charge est confiée au commandant en chef ; placard imprimé. Vérification de la noblesse des Malard de Saint-Victor en 1669. Envoi à Ferrières de Latour cadet, de Labastide-du-Temple.

Fin des ennuis causés à l'arpenteur et au feudiste de Mme Despanes de Cazes par les habitants de Montirat. Retour du Brandebourg de M. de La Rouvière et du chevalier de Malbos ; ils veulent se retirer à Saint-Germain de Calberte. Lapeyrouse obtient de faire désarmer 2 paysans de sa baronnie de Bazus (1760). Débuts de la troupe de Duplessis-Cure de Mme de Rochechouart à Balaruc. Les capitouls ont des frictions avec les officiers de service au théâtre. « Les filles sans aveu ne seront plus reçues qu'aux secondes loges », mais la protégée d'un officier, M. de Cadillac, contrevient à cet ordre (1761). Arrêts ordonnés aux membres du parlement par le duc de Fitz-James (1763). Cinq volées de canon seront tirées par ordre du roi, lorsque l'archevêque de Narbonne ira ou reviendra de la cour, ou aux États, ou à Sète pour les opérations de la sonde du port. Nouvelles du désaccord entre le parlement et le gouverneur. Le « parlement est inondé, tous les courriers, de lettres anonymes ». M. de Lunas, de passage à Toulouse « remplace au mieux M. de Royan à la comédie de Mme de Bonrepos » ; il y joue les rôles de petit maître. Départ des ci-devant jésuites, sauf pour 130 d'entre eux qui allèguent leurs infirmités, signale Lapeyrouse au comte de Moncan en mai. Cassation de l'arrêt contre Calas, « ce qui ne fait pas honneur à notre parlement ». Candidature du frère de Lapeyrouse, Jacques Picot, au capitoulat, qu'il faudrait soutenir auprès de Saint-Florentin en novembre (1764). Arrivée à Toulouse du cardinal de Bernis et du comte de Paarth. Contestation entre le parlement et le chapitre Saint-Etienne pour désigner l'orateur de l'oraison funèbre du Dauphin. Permission donnée à la troupe de comédie de Baron qui joue à Montpellier, de Venir à Toulouse. Le parlement ne désire pas le retour du 1er président. Représentations de marionnettes et du « Jugement universel » ; « les dames de société donnèrent... « (le) Distrait et la Pupille » pour petite pièce ;... Mme de Bournazel... en est le chef ». Projet « d'une société d'actionnaires pour 30 000 livres à l'effet de former une troupe de comédie à demeure, et à l'instar de celle de Bordeaux... Ce sont des jeunes gens qui vivent avec des femmes de la comédie ;... c'est Bonny, ennemi de Baron, qui les a induits à cela » (1766). Fermeture des jeux de billard dans le voisinage des collèges et dans la rue de Gestes ; François Baragné, atteint par cette mesure, demande qu'elle soit imposée également à La Barthe, « qui vit avec une danseuse de la comédie » et qui a eu une autorisation des capitouls (1767).

Pompe funèbre lors de la mort de la reine. Procès du chevalier de Manse. Concentration des vagabonds de la région opérée à l'hôpital Saint-Joseph de la Grave (1768). Le roi veut que la ville achète l'hôtel de Fumel pour le premier président, au prix de 120 000 livres, meubles compris ; la province remboursera cette dépense en 6 ans. Dissolution attendue de la société des actionnaires du spectacle, « entreprise mal régie » (1769). Inondations « affreuses » en avril ; des villages entiers sont emportés ; rareté et cherté du bois. Mariage du vicomte de Fumel avec Mlle de Comminges. La société de spectacle n'a donné que de petits opéras bouffons ; la comédie viendra plus tard. Poursuite d'un soldat recruteur qui a mené le même homme à 3 différents officiers. Devaux joue les pierrots et les niais, Bonny et Thomassin sont bons acteurs, la dame Pitro mère est « trop usée », sa fille « trop neuve ». La troupe Lacassagne est en rivalité avec celle de Bournazel qui n'ose pas venir à Montpellier « par le mauvais état des finances ». M. de Niquet sera premier président malgré son peu de fortune ; on blâme son prédécesseur Bonrepos d'avoir envoyé sa démission avec trop de précipitation ; il avait fait de grandes dépenses (1770). Devaux prend Mlle Clavel dans sa troupe (1771). En juin une troupe de 10 ou 12 sauteurs français et espagnols et un éléphant « attirent un monde infini » ; ensuite ils s'en vont à Montpellier. A Layrac les consuls timorés ne répriment pas les abus, déclare le curé. Nomination de deux lieutenants des maréchaux de France, MM. de Montgaillard et Du Faget ; ils ont payé 6 000 livres chacun leur place. La comtesse de Villemur obtient une lettre de cachet pour faire enfermer son fils à Lourdes. Petite guerre entre l'archevêque et l'académie des jeux floraux, le 1er ayant obtenu du roi la défense de l'éloge de Bayle comme sujet du prix du discours ; on y substitue l'éloge de saint Exupère. Vente de la maison du sénéchal, M. de Chalvet, à M. Macarty pour 90 000 francs, ce qui est un tiers en dessous de sa valeur. Graves inondations ; la ville est si dépeuplée que la quête générale pour les pauvres inondés n'a donné que 6 à 7 000 livres ; beaucoup de ponts sont détruits jusqu'à Tarbes inclus ; les denrées restent chères, le bois a beaucoup augmenté ; les vendanges sont bonnes. Le parlement ordonne l'exécution de l'édit de 1763 et de l'ordonnance de 1764 sur la libre exportation des grains. Liste des candidats au capitoulat (1772). Bonne récolte de blé, le prix se soutient à 15 livres, ce qui « annonce une tranquillité constante ». Le parlement a rendu un arrêt sur l'achat des grains ; les marchés sont mieux approvisionnés. Délaissement par les bénédictins de la Chaise-Dieu de leur part de la terre de Poussan (1773). Efforts de Cruchent pour enlever à la ville ses communaux ; le procès est pendant à la cour des aides. Mention du placet des frères Peyrane, seuls fondeurs de caractères d'impression de la province. Débuts de Bellecour, comédien du roi, dans le « Misantrope ». Prix du blé nouveau : 13 livres le setier. On constate de nombreuses désertions dans le bataillon d'Alsace, à cause de la proximité de l'Espagne. « On n'a jamais vu à Toulouse autant de filles de mauvaise vie », ce qui prouve la négligence des capitouls. Banqueroute de 25 000 livres subie par un carme déchaussé. « Il faisoit... métier de solliciter des procès, d'aller au-devant des étrangères... et leur empruntait... de l'argent » (1774). Fête pour le sacre du roi. Le blé est à 14 livres Une épizootie du bétail à corne ravage la région. Arrêt du parlement pour interdire la conduite du bétail à laine aux foires ; imprimé. Peu après toute compétence est réservée au commandant en chef. Achat par l'archevêque d'une maison de campagne pour 128 000 livres Privilège du spectacle accordé par le maréchal de Biron pour 8 ans. Séjour de l'intendant. Saisie d'une brochure, « L'ombre de Louis XV ». Annonce du décès de Lapeyrouse faite par son neveu Picot, avocat général des eaux et forêts au parlement (1775).

Certificats de noblesse pour le chevalier de Lacroix, M. de Fraisse, M. de Beauregard, signés par le sénéchal et visés par le commandant en chef. Le comte de Paule signale des faits de chasse indue sur sa terre de Calmont. Émeute à Toulouse le 8 juin pour les blés ; 7 à 8 tués, plusieurs blessés. Tumulte au parterre de la comédie (1776). Mazars, avocat, devient subdélégué du commandement. Passeports pour fusils de chasse de Saint-Etienne. Mole d'Alainville reçoit du maréchal de Biron le privilège exclusif de la comédie de Toulouse. Ordre au comédien Marc Dauberny de rejoindre immédiatement la troupe de Montpellier (1779). Braconnage à Garidech, terre engagée avec des droits honorifiques seuls au sieur de Lama, et dont la directe est à l'ordre de Malte et à Brun-Puy-Saint-Pierre. Des catalans dérobent de la bijouterie et de la vieille argenterie, depuis Beaucaire, la cachent dans 3 maisons dans les montagnes ; ils cherchent en outre à débaucher des recrues à Toulouse. Insultes contre le curé de Blagnac. Le guet de Toulouse ne comprend encore que 60 hommes, et, en attendant qu'il soit complété, on monte la garde bourgeoise. M. de Puivert, avocat général depuis peu, meurt « pulmonique » ; il avait 72 000 livres de rente en fonds de terre qu'il laisse à son fils aîné ; son fils cadet hérite de 300 000 livres Vendanges médiocres, les denrées ne se vendent pas, le bois à brûler est fort cher ; les propriétaires resteront longtemps cette année à la campagne ; la caisse de la comédie se trouve épuisée, mais la rentrée de novembre va ramener les étudiants au parterre (1780). Désarmement à La Fage, Aigrefeuille et Dreuil. Besoin d'une garde à Auriac. Plainte contre le sieur de Vignes, anobli par le capitoulat, seigneur de Colomiers, qui a désigné pour consul un boulanger indigne. Classement pour la marine des bateliers de rivière, radeliers ou pêcheurs, depuis Toulouse jusqu'au comté de Foix, à la demande du marquis de Castries, ministre de la marine. Pratviel, ancien chirurgien du Canada, se plaint d'être chassé de chez lui par sa femme, son frère et ses métayers à Saint-Félix de Caraman (1781).

Maladie sur les bœufs. Annonce de l'ouvrage périodique de M. de Roqueville, avocat général aux requêtes de l'hôtel, sur l'administration municipale en Languedoc. Les consuls de Vallègue, près de Villefranche, demandent l'autorisation de faire des patrouilles de nuit pour veiller aux raisins et au maïs « qui est la principale nourriture du peuple » ; la sécheresse extrême réduit les récoltes (1784). Un anglais, se disant secrétaire-greffier de la province de Québec, veut attendre à Montpellier l'ouverture de la saison des eaux de Bagnères et de Barèges ; il prétend avoir 15 000 livres sterling de rente. Exonération d'amende infligée pour une canne à épée saisie sur le domestique du comte de Beust, chambellan de l'électeur de Saxe ; ce personnage s'intéresse à une mine de bleu d'azur ou de Saxe. Pareil délit est reproché au domestique noir du comte de Sabran, en service auprès de lui depuis 14 ans, et qu'il a ramené d'un long voyage dans l'Amérique française et espagnole. Reproches et menaces faites à un notaire chasseur par M. de Bécave, auprès du château de Roquebrune à Mouzens (1785). Baour, imprimeur, a le droit de port d'armes à cause de sa charge de scelleur de la chancellerie près le parlement (1787). Abus du port d'armes à Caraman. Ce droit est refusé à un praticien de Villefranche-de-Lauragais qui ne possède qu'un fief d'un quart d'arpent ne lui ayant coûté que 12 livres Un cavalier de maréchaussée reconduit de Nîmes à Toulouse le comédien Desromains, qui avait quitté furtivement la troupe de Molé d'Alainville (1788).