Famille Roudil :
Jean Louis Roudil [I], dit Henri Roudil, est négociant à Béziers à la fin du XIXe siècle. Il épouse Philomène Eugénie Birhans qui lui donne au moins trois fils : Henri Roudil (1878-1942) [II.1], professeur de lettres puis proviseur, Edouard Roudil (1879-1971) [II.2], négociant en vins et champion du monde de billard en 1920, et Charles Roudil (1884-1935) [II.3], négociant en vins.
Henri Pierre Eugène Roudil (1878-1942) [II.1] naît le 3 août 1878 à Béziers. Il effectue sa scolarité primaire et secondaire dans l'Hérault et obtient son baccalauréat en lettres, mathématiques et philosophie en 1895. Henri Roudil poursuit ensuite ses études supérieures à l'université de Montpellier où il passe avec succès une licence de lettres langues vivantes anglais et allemand en 1898-1899, puis étudie la philosophie à l'université de Berlin (1900). Se destinant à une carrière d'enseignant, il est tout d'abord professeur à Nancy (1901), puis il obtient l'agrégation d'allemand en 1902 et sa mutation comme professeur à Montpellier la même année. Il occupe ensuite successivement des postes d'enseignement à Chicago (1903-1904), Caen (1904-1909), Paris (1909-1922). Il devient ensuite proviseur des lycées d'Alès (1922-1929), Amiens (1929), Clermont-Ferrand (1932-1937), puis termine sa carrière à Montpellier (1937-1939)
Sur le plan militaire, Henri Roudil contracte un engagement volontaire pour 3 ans à la mairie de Montpellier au 122e régiment d'infanterie (122e RI) le 12 novembre 1898 (matricule n° 1907, classe 1898 au recrutement de Montpellier). Comme étudiant en lettres, il demande à jouir du bénéfice de l'envoi en congé après une année de présence sous les drapeaux (ce qu'il obtient, avec un certificat de bonne conduite, le 22 septembre 1899 en attendant son passage dans la réserve de l'armée active). Promu sergent de réserve le 14 juin 1902, il est nommé interprète stagiaire de réserve dans la 3e région militaire et affecté à la 3e section de secrétaires d'Etat-major. Henri Roudil est ensuite promu officier interprète le 23 juin 1908. Le 3 août 1914, il est affecté à l'Etat-major du 4e groupe de divisions, puis le 1er octobre 1914, au 33e Corps d'armée (33e CA). Le 22 février 1917, Henri Roudil est affecté au 3e Corps d'armée (3e CA). Le 11 août 1918 enfin, il est affecté à la mission militaire française auprès de l'armée américaine, puis est démobilisé le 27 janvier 1919.
Henri Roudil épouse en 1908 Laure Claudia Blanche Valentine Combeau (1880-1976), originaire de Clermont-Ferrand, fille d'Emile Combeau (décédé en 1925), ingénieur des mines, inspecteur à la Compagnie PLM. Le couple a trois filles, Suzanne Roudil (1912-2018) [III.1], Germaine Roudil (née en 1914) [III.2] et Alice Roudil (née en 1917) [III.3].
Suzanne Henriette Anne Roudil (1912-2018) [III.1], fille aînée du couple, épouse Georges Florence (1909-1945), polytechnicien, capitaine d'artillerie, en 1935.
Germaine Emilienne Eugénie Roudil (née en 1914) [III.2], fille cadette, épouse quant à elle en premières noces en 1937 Francis Hippolyte Méry (1913-1944), chef de gare, résistant, mort en déportation au Kommando de Melk en décembre 1944, puis, en secondes noces, en 1947, Pierre Simon Louis Brunet (1908-1988), polytechnicien (camarade de promotion de son beau-frère), officier d'artillerie, également ancien résistant et déporté.
Enfin, Alice Roudil (née en 1917) [III.3] demeure auprès de ses parents.
Famille Florence :
La famille Florence est originaire du Gard. Jean Florence (né en 1849), est employé aux chemins de fer PLM, et effectue son service militaire lors de la campagne d'Afrique en 1871-1872. De son union avec Emilie Gineste, naît à Montpellier en 1885 Henri Félix Florence. Ce dernier épouse Angèle Louise Arnaud (décédée en 1941) ; le couple a au moins deux fils, Aimé Florence, marin, et Georges Florence (1909-1945).
Georges Florence, né le 8 février 1909 à Montpellier, fréquente l'école maternelle de Saint-Nazaire-des-Gardies (Gard), puis effectue sa scolarité primaire et secondaire au lycée Jean-Baptiste Dumas, d'Alès, alors que son futur beau-père, Henri Roudil y est proviseur. Ce dernier le convainct de poursuivre des études supérieures au lycée national de Nîmes, en mathématiques supérieures. Georges Florence réussit le concours d'entrée à l'Ecole polytechnique et y poursuit sa scolarité. Georges Florence intègre ensuite l'armée comme officier d'artillerie. En 1935, il épouse Suzanne Henriette Anne Roudil (1912-2018) [III.1] ; le couple a deux enfants, Pierre Florence [IV.1] en 1936, puis Jacques Florence [IV.2] en 1939. Pendant la campagne de France en 1940, Georges Florence est fait prisonnier, puis envoyé en captivité à l'Oflag XB en Allemagne. Il décède sous les bombardements alliés le 4 février 1945.