CONTEXTE :
Présentation du producteur : En 1941, des décrets accordent des allocations aux familles des TE encadrés dans les formations de TE qui ne sont pas internées dans un camp et en fixent les modalités d'attribution (décrets des 22 février, 31 mai et 29 juillet 1941).
Le service social des étrangers (SSE) est créé auprès du Commissariat à la lutte contre le chômage (CLC) par une circulaire interministérielle du 4 juillet 1941 (complétée par celle du 18 novembre 1941) afin d'assurer l'application pratique de ces décrets. Il se compose d'une direction située à Vichy et de délégations régionales et départementales.
Au moment de la création, la délégation régionale de Toulouse comprend la région 3 de Montpellier (avec les départements de la Lozère, de l'Aveyron, du Tarn et de l'Hérault) et la région 3 bis de Perpignan (avec les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales). Le 19 janvier 1942, est constituée l'équipe interdépartementale (EID) n° 19 de Montpellier compétente pour les départements de l'Hérault, de l'Aveyron et de la Lozère. Cette EID est dirigée par un chef, assisté de deux secrétaires sociaux départementaux (un pour l'Hérault, un pour la Lozère et l'Aveyron). Elle est dissoute le 20 août 1942. A cette date, se met en place la délégation régionale de Montpellier avec un délégué régional et des délégués au niveau de chacun des départements de la région (Hérault, Aveyron, Lozère, Aude, Pyrénées-Orientales). Les services du SSE doivent assurer l'assistance et la protection des étrangers, par l'attribution de secours en espèces ou en nature (hébergement) et par l'application des diverses lois sociales en matière de prévoyance (assurances sociales, maternité, accident du travail, congés payés, allocations familiales, allocation et salaire unique) et d'assistance (assistance médicale gratuite, assistance aux tuberculeux, aux vieillards, infirmes et incurables aux femmes en couches, prime d'allaitement). A partir de mars 1942, ils assument la charge des centres créés par l'ORT ("Organisation-Reconstruction-Travail"), l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants) et de la maison israélite du refuge pour l'enfance, ces organismes n'ayant plus d'existence légale depuis la loi du 17 novembre 1941. En outre, il existe un secrétariat social au camp de Rivesaltes, doté d'un statut autonome sur le plan régional.
A compter du 1er janvier 1943, le SSE devient le CSE (Contrôle social des étrangers), rattaché à l'Office de reclassement professionnel de la main-d'oeuvre qui succède au CLC. L'équipe régionale n° 3 se compose d'un délégué régional et d'une équipe départementale pour chacun des départements de compétence (Hérault, Aveyron, Lozère, Aude, Pyrénées-Orientales). Un contrôleur social est affecté au camp de Rivesaltes. A partir de 1943, les missions du CSE évoluent : les missions de contrôle et de reclassement se renforcent mais la mission d'assistance fléchit. Toutefois, le décret du 18 juin 1943 accorde aux familles des TE le bénéfice des aides sociales. Fin 1943, les demandes de secours de familles de TE augmentent avec notamment l'élargissement aux étrangers des départs dans le cadre du travail obligatoire. Le CSE est dissous le 1er juillet 1944 (note du 24 juin 1944) et ses attributions sont dévolues au service de la MOE. Au sein du groupement 3, sont affectés un adjoint social régional auprès du chef de groupement et un adjoint social pour chaque chef de groupe départemental (Hérault, Aveyron, Lozère, Aude, Pyrénées-Orientales). L'adjoint social a pour fonction d'assurer le contrôle de l'application des lois sociales au TE, le regroupement familial, le contrôle des moyens d'existence des TE ainsi que l'assistance morale et matérielle aux familles des TE.