CONTEXTE :
Présentation du producteur : Le groupement 3 de Montpellier a en charge les groupes de travailleurs étrangers des départements de l'Hérault, l'Aude, les Pyrénées-Orientales, l'Aveyron et la Lozère. Le chef du groupement est l'intermédiaire unique entre les chefs de groupes et l'administration centrale. De 1941 à 1942 a existé un groupement 3 bis, basé à Perpignan, pour les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales.
Les missions du chef du groupement sont ainsi définies : mise à jour des effectifs, libération et autorisation de départ à l'étranger des TE, gestion du personnel du groupement (notation, remplacement, mutation), encadrement et suivi des groupes (leur installation, leur cantonnement), approbation des contrats passés avec les employeurs. Les TE peuvent travailler pour les services de l'Etat ou des employeurs privés à condition que cela ne porte pas préjudice à l'emploi d'un travailleur français.
A partir d'avril 1941, dans chaque département de la région, il existe un groupe départemental s'occupant de tous les étrangers en contrat individuel (groupes dits diffus) et des groupes encadrés en résidence dans le département. Le chef du groupe départemental est chargé des relations avec la préfecture et les divers services. Il est responsable du contrôle des TE, du matériel en service et de la discipline des agents d'encadrement. Les groupes encadrés sont responsables du contrôle des TE employés dans une seule entreprise.
L'encadrement des groupes de TE s'inspire de la manière militaire avec un chef de groupe assisté généralement d'un adjoint, d'un comptable, d'un surveillant-chef, de surveillants. Des TE peuvent être désignés pour accomplir certaines fonctions : secrétaires, interprètes, chauffeurs, cuisiniers... Le chef de groupe assure l'administration du personnel, du matériel et des fonds, les surveillants l'ordre, la discipline et le rendement. Les TE incorporés sont logés soit chez leur employeur, soit dans les cantonnements.
Après la Libération, le groupement 3 est rebaptisé Contrôle interrégional de la MOE, avec un contrôleur interrégional à sa tête et des contrôleurs départementaux dans chaque département. A compter du 1er novembre 1944, le contrôle départemental du Gard est rattaché à celui de l'Hérault, puis celui de l'Aude à celui des Pyrénées-Orientales, puis celui de l'Aveyron à celui de la Lozère. Il est procédé à la liquidation des groupes de TE et la libération des TE au cours de l'année 1945.