CONTEXTE :
Présentation du producteur : Eugène Achille Paul Bastide, instituteur, naît à Caux (Hérault, Languedoc-Roussillon) le 5 juillet 1895, fils de François Bastide, instituteur, et de Joséphine Clotilde Carcenac. Conscrit de la classe 1915, il est inscrit sous le matricule n° 325 au recrutement de Béziers (Hérault, Languedoc-Roussillon). Résidant à Pézenas, Eugène Bastide est incorporé le 19 décembre 1914, comme soldat de 2e classe dans le bataillon de marche de la 25e compagnie du 16e régiment d'infanterie (16e RI) ; il suit le peloton des élèves caporaux du 1er janvier au 1er mars 1915. Eugène Bastide est versé au 4e bataillon du 201e régiment d'infanterie (201e RI) le 1er juillet 1915. Il est blessé le 14 septembre 1915 à Sapigneul (Marne, Champagne-Ardenne) par un éclat d'obus à la tête, puis évacué et hospitalisé à Meaux. Eugène Bastide est nommé caporal le 21 septembre 1915, puis caporal fourrier le 12 novembre 1915, alors qu'il réintègre le 201e RI. Le 6 février 1917, il est évacué à l'hôpital de Saint-Hilaire (Marne, Champagne-Ardenne) pour cas de gale, envoyé en permission à titre de convalescence, puis de retour au Front le 5 mars 1917. Eugène Bastide est alors affecté à la 16e compagnie du 201e RI, puis à la 13e compagnie, le 1er mai 1917. Le 10 juillet 1917, il a droit au port du ruban des blessés de guerre avec étoile émaillée rouge. Le 27 juillet 1917, il entre à l'hôpital mixte d'Abbeville (Somme, Picardie), venant de Boesinghe (Belgique). Il y reste jusqu'au 10 août 1917, date à laquelle il est transféré à l'hôpital n° 29 de Fougères (Ille-et-Vilaine, Bretagne), puis à l'hôpital de Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine, Bretagne) où il séjourne du 18 août au 13 décembre 1917, avant d'être aiguillé vers l'hôpital de Vihé (Ille-et-Vilaine, Bretagne) jusqu'au 16 décembre 1917. Le 15 janvier 1918, Eugène Bastide est désigné comme fourrier d'une compagnie d'entraînement de la classe 1919, puis détaché au Centre Régional d'Instruction Physique (CRIP) le 14 février 1918 à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne). Le 28 août 1918, il est versé au 63e régiment d'infanterie (63e RI). Eugène Bastide est alors instructeur à la 25e compagnie. Le 23 février 1919, il effectue un stage d'éducation physique à l'Ecole normale de gymnastique de Joinville (Marne, Champagne-Ardenne). Eugène Bastide est démobilisé le 14 septembre 1919 et rentre à Castries (Hérault, Languedoc-Roussillon). Eugène Bastide est décoré de la médaille interalliée de la Victoire. Il épouse Jeanne Antoinette Prévôt le 2 août 1921 à Pézenas et décède à Montpellier le 15 janvier 1971.
CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu : - Carnet manuscrit de souvenirs de campagne (6 mai 1915 -19 septembre 1915). [vues n° 1-30]
A noter : dernières volontés d'Eugène Bastide écrites le 11 mai 1915 à Récourt (Meuse, Lorraine) [vue n° 4] ; hygiènes et notes sur les soins à donner aux blessés [vues n° 6-7] ; notes sur les gaz asphyxiants [vue n° 8] ; croquis des lignes entre Verdun et Saint-Mihiel [vue n° 14] ; descriptifs et modes d'emploi des bombes à pétrole [vue n° 29], des petites grenades, de la bombe Cellerier et de la Cheddite [vue n° 30].
- Croquis du Front entre Craonne et Reims. [vue n° 31]
- Agenda 1914, réutilisé comme agenda manuscrit pour l'année 1916 (1er février -30 octobre) [vues n° 32-115]
A noter : mention de plusieurs soldats de l'armée d'Orient [vue n° 40] ; croquis des lignes autour de Verdun (28 février 1916) [vue n° 46]
- Agenda 1917, servant de carnet de notes journalier (18 janvier - 27 décembre). [vues n° 116-219]
- Carnet de chansons. [vues n° 220-246]
- Carnet de croquis [vues n° 247-262]
A noter : vue du château de Fougères [vue n° 248], portraits, vues de Monthorin [vues n° 251, 253], inscription d'un oratoire sur la route de Louvigné-du-Désert à Saint-Hilaire de Harcourt [vue n° 252], vue de Jumilhac-le-Grand [vue n° 259].
- Carte postale "1380. Roman-ar-Guyader. Le Vieux Tisserand de Mecrenan", comprenant au verso un croquis des localités situées autour de Fougères. [vues n° 263-264]
Le 11 mai 1915, Eugène Bastide cantonne à Récourt-le-Creux (Meuse, Lorraine). Le 13 mai, il part pour Rupt-en-Woëvre (Meuse, Lorraine), en passant par Villers-sur-Meuse (Meuse, Lorraine), Génicourt-sur-Meuse (Meuse, Lorraine) et Troyon (Meuse, Lorraine). Le 14 mai 1915, Eugène Bastide est en poste sur les lignes aux alentours de Rupt, et sa compagnie subit un bombardement par obus allemands de 77. Le 15 mai, il passe devant le cimetière de Mouilly (Meuse, Lorraine) "couvert de plus de 200 petites croix blanches" [vue n° 12]. Eugène Bastide est employé au bureau de l'unité du 22 mai au 31 mai 1915. Le 9 juin, après avoir traversé le bois des Paroches (Meuse, Lorraine), il stationne dans le secteur de Villotte-sur-Aire (Meuse). Le 17 juin 1915, après vaoir gagné le Front de Champagne, Eugène Bastide cantonne dans le village bombardé de Cormicy (Marne, Champagne-Ardenne), où il visite l'école où pendent "encore quelques tableaux, quelques cartes, un boulier compteur" [vue n° 18]. Le lendemain, il part pour les premières lignes au bord du canal de la Marne à l'Aisne, où il subit les bombardements allemands. Le 30 juin 1915, Eugène Bastide reçoit l'écusson du 201e régiment d'infanterie (201e RI) et part pour les tranchées de Sapigneul (Marne, Champagne-Ardenne) le soir même [vue n° 21]. Le 15 juillet, il arrive à Vrigny (Marne, Champagne-Ardenne). Le 9 août, il repart pour Cormicy. Du 28 août au 1er septembre, la compagnie d'Eugène Bastide creuse des tranchées à la Maison bleue, près du moulin de Cormicy. Le 7 septembre, Eugène Bastide est en 2e ligne dans les environs de Sapigneul, où il subit un bombardement allemand [vues n° 25-27]. Il est alors blessé par un éclat d'obus ou de grenade derrière l'oreille, reçoit un pansement sommaire, puis est évacué par l'ambulance 16/18. Le 19 septembre 1915, il est dirigé sur Meaux (Seine-et-Marne, Ile-de-France) où il est transporté à l'hôpital auxiliaire n° 21 [fin du carnet journalier de l'année 1915].
Le récit d'Eugène Bastide reprend le mardi 15 février 1916, sur un agenda de 1914 [vue n° 42]. Le 18 février, Eugène Bastide relève les premières lignes, puis se rend à Bouvancourt (Marne, Champagne-Ardenne). Le 22 février, il cantonne à Nanteuil-la-Forêt, et, le lendemain, reçoit l'ordre de se rendre à Epernay (Marne, Champagne-Ardenne), puis à Haussignémont (Marne, Champagne-Ardenne), près de Blesme (Marne, Champagne-Ardenne). Ayant quitté le Front de Champagne, Eugène Bastide arrive à Verdun (Meuse, Lorraine) le 26 février 1916, et loge dans les bâtiments de la Manutention militaire, puis au parc d'aviation (2 mars 1916) ; il essuie des bombardements allemands. Le 10 mars, sa compagnie cantonne avec la 15e compagnie et loge dans des abris cavernes. En mars 1916, Eugène Bastide occupe le village de Bras-sur-Meuse (Meuse, Lorraine) et le dimanche 26, il monte en 1e ligne. Le 8 avril, Eugène Bastide, quitte le Front, arrive à Valcourt (Haute-Marne, Champagne-Ardenne), part pour Saint-Dizier (Haute-Marne, Champagne-Ardenne) le 12 avril, puis cantonne à Boursault (Marne, Champagne-Ardenne), près d'Epernay. Le 18 mai, il est relevé de Paissy (Aisne, Picardie) pour aller à Pargnan (Aisne, Picardie), puis change régulièrement de cantonnements dans le même secteur. Du 20 au 22 juillet, il quitte Paissy pour Fismes [vue n° 84], Violaines, puis Cumières (Marne, Champagne-Ardenne). Le 25 juillet, Eugène Bastide embarque à Epernay (Marne, Champagne-Ardenne), se rend à Crèvecœur-le-Grand (Oise, Picardie), puis arrive à Rotangy (Oise, Picardie). Du 1er au 9 août, il manœuvre avec son régiment (passé plusieurs fois en revue). Le 19 août, il monte en première ligne à Maurepas (Somme) ; les 28-29 août, il passe en 3e ligne, puis en 2e ligne. Le 13 septembre 1916, Eugène Bastide est dans les tranchées du Mamelon. Le 17 septembre, il cantonne à Hardecourt (Somme). En octobre 1916, Eugène Bastide est à Loeuilly (Somme), Crèvecoeur-le-Grand, Dampierre-au-Temple (Marne). Du 18 au 30 octobre, Eugène Bastide est en permission[fin du carnet journalier de l'année 1916].
Au début de l'année 1917, Eugène Bastide part en permission pour 7 jours ; il y retrouve son père, également permissionnaire. Il rejoint sa compagnie, le 2 février 1917 à Bussy-le-château (Marne, Champagne-Ardenne). Eugène Bastide relate les conditions climatiques extrêmes (froid) dans le cantonnement [vue n° 128]. Le 4 mars 1917, il stationne à Condé-en-Brie (Aisne, Picardie). Le 18 mars, il apprend le début de la retraite des Allemands et l'entrée des Anglais à Bapaume (Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais). Dès lors, Eugène Bastide précise sur l'agenda les lettres qu'il reçoit sur le Front. Le 26 mars, il est puni de six jours d'arrêts pour n'être pas allé au-devant de la colonne à son arrivée ; il cantonne à Verneuil-sur-Seine (Oise, Picardie). Le 15 avril, il est à Bouvancourt (Marne, Champagne-Ardenne) ; son bataillon subit les bombardements allemands. Le 3 mai 1917, Eugène Bastide passe à la 13e compagnie. Le 7 juillet, Eugène Bastide est en première ligne à Boesinghe (Belgique) ; il est évacué de Pitgam (Nord) le 24 juillet, puis arrive à l'hôpital général d'Abbeville le 27 juillet. Le 18 août, Eugène Bastide entre à l'hôpital complémentaire n° 11 de Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine, Bretagne). Il obtient ensuite plusieurs permissions de convalescence.
INDEXATION :
Indexation géographique : Hérault (Occitanie, France ; département) ; Occitanie (France ; région administrative) ; Caux (Hérault, France) ; Ille-et-Vilaine (Bretagne, France ; département) ; Bretagne (France ; région administrative) ; Hauts-de-France (France ; région administrative) ; Pézenas (Hérault, France) ; Meuse (Grand Est, France ; département) ; Grand Est (France ; région administrative) ; Marne (Grand Est, France ; département) ; Haute-Marne (Grand Est, France ; département) ; Seine-Maritime (Normandie, France ; département) ; Normandie (France ; région administrative) ; Seine-et-Marne (Île-de-France, France ; département) ; Île-de-France (France ; région administrative) ; Nord (Hauts-de-France, France ; département) ; Pas-de-Calais (Hauts-de-France, France ; département) ; Aisne (Hauts-de-France, France ; département) ; Oise (Hauts-de-France, France ; département) ; Somme (Hauts-de-France, France ; département) ; Belgique ;
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