P. 3. Les rivières sont le Thoré, l'Agout qui se jette dans le Tarn à la pointe de Saint-Sulpice, lieu de rencontre de cinq diocèses, la Sars, le Giron. Avant 1671 il y eut un projet pour rendre navigable l'Agout, et un devis dressé par Gratian (Ricome), de Montpellier, pour 510 000 livres, mais le bail fut résilié. P. 9. La population s'est accrue d'un douzième depuis les 20 dernières années. La récolte en grains de paille est suffisante, celle de gros millet ou blé de Turquie est exportée pour un tiers. Le vin a peu de goût et de force. La soie est achetée par des marchands de Lyon, de Tours ou de Montauban, soit sur place à Lavaur, soit par l'entremise de commissionnaires. Le sétier de blé se vend 16 livres, celui de seigle 12 livres, celui de gros millet 8 livres ; la soie vaut de 17 à 18 francs la livre de 16 onces, poids de marc. Les grains ont comme débouché la Montagne Noire par Puilaurens et Mazamet et Bordeaux par Castres et Toulouse. P. 15. Commerce. Quelques petites fabriques de cordelals, frisions, cadis et serges sont en activité, celles-ci faites moitié laine et moitié chanvre. P. 19. Chemins. On commencera en 1780 celui de Revel à Carcassonne par Saissac et Montoulieu. P. 21. Impositions de 650 000 livres, ce qui est exorbitant pour ce petit diocèse. La taille atteint le tiers du produit ; un domaine de 3 000 livres de revenu paie 100 pistoles de taille ; Un pareil domaine dans le diocèse de Toulouse n'en paie que la moitié. P. 29. Le quart ou le cinquième des habitants de Revel, Puilaurens, Mazamet est protestant. En 1777, année très médiocre, le blé se vend 20 livres le sétier, le millet 15 l, le seigle 15 livres, mesure de Lavaur ; le vin augmente tous les jours. P. 33. Le commerce de Revel a beaucoup déchu depuis la prise du Canada par les Anglais, il y a eu de nombreuses faillites dans celle ville qui paie ordinairement 70 000 livres d'impositions. P. 37. « Mémoire fourni en 1772 par M. Salabert, commissaire principal à l'assiette du diocèse », premier état du mémoire précédent. P. 39. Le diocèse comprend 10 721 feux dans 89 consulats ; la population s'étant augmentée d'un douzième dans les 15 dernières années, on peut estimer 5 personnes par feu. P. 41. Les paysans sont peu laborieux, peu industrieux ; ceux de la montagne entretiennent du bétail et se livrent au travail des manufactures. Les mœurs sont bonnes. P. 45. L'exportation des grains se faisait auparavant vers Bordeaux, soit pour l'approvisionnement des Iles, soit pour fabriquer des farines de minot... elle se fait maintenant vers le Bas-Languedoc par Toulouse et le canal. Le seigle et le millet sont dirigés vers les montagnes de Castres et portés par des bêtes de charge ; vers le Rouergue le mauvais état des chemins a interrompu ce débouché. P. 51. La manufacture d'étoffes de soie de Lavaur, créée par Jacques Reboul, fabricant d'Avignon, en 1757, associé plus tard à Jean Roux, de Lyon, reçut des moulins de Vaucanson, mais, après avoir connu un grand succès, il a fermé en 1767 ; les entrepreneurs se sont évadés en 1768. Dans 7 ou 8 communautés on fait de petites étoffes de laine achetées sur place par les marchands de Montauban. P. 55. Chemins. Pont sur l'Agout. Puilaurens sert d'entrepôt des grains pour la région, notamment pour la Montagne Noire. P. 61. Impositions. Rivières. Revel demande la mise en état de navigation de la rigole du bassin de Saint-Ferriol et de la Montagne Noire au canal. P. 67. Les chemins de traverse sont presque partout impraticables, là où les matériaux sont rares. P. 69. État des feux. Lavaur : 1 087, Puilaurens : 915, Revel : 800, Sorèze : 331, Dour-gne : 348, Dulac : 587, Mazamet : 833, etc. P. 79. État des villes... et hameaux. P. 395. Récapitulation. Lavaur : 5 804 habitants, Puilaurens : 4 320, Dourgne : 1 846, Dulac : 3 195, Viviers : 1 045, La Bastide-Saint-Amans : 1 260, Sorèze : 1 800, etc.