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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

Archives communales de Caux (63 EDT).

  • Répertoire méthodique détaillé de la sous-série 63 EDT
  • par Annie Denizart, attachée de conservation du patrimoine et Lucile Guesdon, assistante de conservation du patrimoine (2015). Complété par Céline Dehondt, chargée d'études documentaires principale (2018), sous la direction de Fanny Reboul, conservatrice du patrimoine ; et par Anne Sutter (2023), attachée territoriale de conservation. Travail coordonné par Céline Dehondt, chargée d'études documentaires hors classe ; sous la direction de Fanny Reboul, conservatrice du patrimoine.
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2015-2023
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté de Caux, paroisse Saint-Gervais-et-Protais, commune de Caux.
  • Présentation du producteur

    Caux est une commune héraultaise située limitrophe de la ville de Pézenas, en aval du barrage des Olivettes situé sur la rivière Peyne. L'origine du nom du village a deux explications possibles, toutes deux liées à la position topographique. Caux, « caus » en occitan signifie « chaux », et des fours à chaux sont présents sur le territoire de la commune dont le sol est par ailleurs calcaire. Caux pourrait également avoir pour origine l'expression d'origine pré-indo-européenne « cal-so », qui désigne un rocher, un abri, le village culminant à 103 mètres d'altitude. Des vestiges d'occupation gallo-romaine au premier siècle de notre ère ont été retrouvés, dont des tuiles romaines. Le menhir de Peyreficade, à l'Est du village, indique cependant une présence plus ancienne.


    On trouve les premières mentions archivistiques de Caux : "Cauchos Villa", en 823, puis "Cum Cauchis Villis", en 855, dans le cartulaire de l'abbaye de Gellone (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault, 1865). Il est également fait mention de "Coches" dans les archives du château de Foix en 1124 et de "Villa de Calce" dans le cartulaire d'Agde en 1138. Le nom de la commune se stabilise au XVIIe siècle. Le Cartulaire de l'abbaye de Gellone contient également les premières références à l'église de Caux, en 823-824 : "Ecclesia San Martini de Cauchos". Elle dépend alors du comté d'Agde. Puis au Xe siècle, elle est rattachée au diocèse de Lodève. La référence à la paroisse Saint-Gervais de Caux apparaît quant à elle à la fin du XIIe siècle.

     

    Village circulaire fortifié depuis le XIIe siècle, Caux a gardé des traces de l'époque médiévale. Quelques pans de remparts subsistent ainsi qu'une porte donnant accès à l'enceinte. Il yavait à l'origine cinq portes. La communauté est rattachée au royaume de France lorsque Amaury VI de Montfort la cède au roi en 1271. La porte d'accès à l'enceinte en témoigne : au sommet de l'arc, un écu marqué de trois fleurs de lys a été rajouté. L'église romane construite au XIIe siècle, est agrandie au XIIIe siècle ; au XIVe siècle, le clocher et les chapelles sont érigés. En 1327, le village est touché par l'épidémie de peste : il ne reste qu'une poignée d'habitants après cet épisode. Caux dépend alors du comté et de la châtellenie de Pézenas. Trois siècles plus tard, elle a pour coseigneurs les comtes de Toulouse et le seigneur de Clermont-l'Hérault. Au cours de la guerre de cent ans, le village résiste aux assauts des protestants. Il est cependant pillé en 1579. Le château fort est détruit en 1677.


    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Caux est l'une des 103 communes rattachées au diocèse de Béziers ; elle ressortissait également du sénéchal et du présidial de Béziers. En 1761, la communauté de Caux a sur son territoire le couvent de religieuses dominicaines Notre-Dame-de-Mougères. Le village compte des hommes célèbres, comme le facteur d'orgues Dom Bedos de Celles (1709-1779), le général Jean-Jacques Causse (1751-1796), compagnon de Bonaparte lors de la campagne d'Italie, l'urbaniste Grimaud de Caux (1800-1881) auteur d'une vingtaine d'études sur l'approvisionnement de l'eau dans les grandes villes, et le bandit Pomarèdes (1801-1843), condamné à mort pour incendie, agressions, tentatives de vols et d'assassinats. Ce dernier est guillotiné en 1843.


    La commune se dote d'un conseil municipal et de maires nommés et élus à partir de 1790. Une société populaire est créée à la Révolution. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle. La ligne de chemin de fer passant par Caux est opérationnelle en 1875. La modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XX ème siècle avec notamment son électrification au tout début du siècle. L'activité économique est principalement agricole et plus particulièrement viticole. La viticulture est pratiquée sur le territoire dès le VIIIe siècle. La prospérité de la localité dépend du commerce des vins, et se développe grâce à la construction du réseau ferré. Caux possède un riche terroir viticole, qui est célébré lors de festivités annuelles : la Farandole du vin en août, et le Vin Nouveau en octobre.

     

  • Historique de la conservation

    L'ensemble des archives anciennes de la commune a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes (postérieures à 1789) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2014-2015.

  • Modalités d’entrées

    Dépôt de la commune de Caux (22 mai 1920). Complété le 24/09/2018 (entrée n° 6699) complété par un don en date du 7 décembre 2022 (entrée n° 7605).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds ancien déposé comprend, pour l'essentiel, une collection de compoix datant des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que les registres paroissiaux depuis 1672.

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F. A noter en particulier :

    11 F 388 "Recueils de souvenirs sur la création, la construction et le fonctionnement de la cave coopérative "Les vignerons de Caux 34 - Hérault"avec les récits et faits (authentiques le plus possible), commentés par un coopérateur fondateur", par Marius Vivarel (août 1973) (1973).

    8 J Fonds Marius Nègre

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

  • Documents séparés

    Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 63/1-2

  • Bibliographie

    Jubilé pastoral de Monsieur l'abbé Combescure, curé de Caux.- Montpellier : Impr. de la manufacture de la Charité, 1906.- 15 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 1217)

    BEUGNON Guilhem, BEUGNON Monique. Caux, du Calvaire au Chemin de la Croix. In : Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais 2010, n° 161-162-163, 2ème sem. ; pp. 11-17 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

    CARRERE Philippe. Evolution d'un village viticole aux XIXe et XXe siècles : Caux en Languedoc.- Toulouse : Université de Toulouse II-Le Mirail, [ca1994].- 1 vol. (129 f.) (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 864)

    LOISELEUR DES LONGCHAMPS Philippe. Caux : une cellule bonapartiste. In : Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais 2001, n° 104-105-106 ; pp. 4-12 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

    MADERS Hyacinthe Marius. Caux : mon village en pays d'Oc : arrondissement de Béziers /. - Caux (6, chemin de l'Herbette, 34720) : H.M. Maders, 1987.- 253 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3133)

    MADERS Hyacinthe Marius. Guide historique et archéologique pour la visite du vieux Caux.- Caux (Hérault) : Les amis de Caux, 1973.- 22 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 914)

    MADERS Hyacinthe Marius. Caux mon village en bittérois. Caux (Hérault) : Les Amis de Caux, 1990.- 26 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté LEG0398)

    MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives de la commune de Caux : répertoire numérique détaillé (1791-2013). Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2015.- 136 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10664)

Pour aller plus loin

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