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Notice descriptive

Hôpitaux de Montpellier (1790-1937) 1460-1937

  • Répertoire analytique de la sous-série 3 HDT (deuxième partie)
  • par Etienne Bompard, Auguste Anglada, Yvette Aubail et Rafaël Hyacinthe ; sous la direction de Damien Vaisse
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2010
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Commission administrative des Hospices de Montpellier.. Hôpital général de Montpellier (dit également hospice d'humanité). Hôpital suburbain Saint-Eloi de Montpellier. Asile départemental de Font-d'Aurelle
  • Présentation du producteur

    A partir de la période révolutionnaire, la gestion de l'ensemble des hôpitaux de Montpellier est confiée à une commission dite "commission administrative des hospices de Montpellier". Elle se compose du maire de la ville (président de droit, succédant à l'évêque à ce titre) et de plusieurs membres nommés par le préfet. Ils assument les charges d'ordonnateur et receveur (gestion financière), d'économe (gestion des matières) et de secrétaire (contrôle de gestion). Jusqu'en 1979, les bureaux de cette administration occupent les locaux situés à gauche de la chapelle de l'Hôpital général. De là, elle assure une administration centralisée des différents hôpitaux : réglementations et délibérations, recrutement du personnel, travaux de construction et d'entretien des bâtiments, financement et suivi des budgets annuels, tenue des comptes d'exploitation en matières, et gestion immobilière d'un capital foncier varié.

    Chaque établissement dispose quant à lui d'une direction dite opérationnelle : prenant en charge la gestion du mobilier, elle assume le suivi des consommations quotidiennes et le suivi des entrées et sorties de la population accueillie.

    On distingue plusieurs établissements hospitaliers, établis sur plusieurs sites.

    1) L'Hôpital général (dit temporairement hospice d'Humanité pendant la période révolutionnaire), conserve sa charge de recueillir indigents, enfants abandonnés et personnes âgées démunies, charge héritée de sa fondation sous l'Ancien. L'accueil des enfants abandonnés fait alors l'objet d'un développement institutionnel considérable. La mise en place d'un tour en 1819 permet de limiter les abandons dits "sauvages" aux portes des églises. Les enfants sont alors baptisés et soignés par des sœurs. Ils sont en général envoyés en nourrice, dans les Cévennes ou dans l'Aveyron, avant de revenir suivre une base de scolarité, suivie d'un apprentissage professionnel, d'un engagement militaire ou encore d'un mariage. Les personnes âgées sont en général accueillies sur ordre préfectoral : bénéficiant de soins et d'un cadre de vie réglementée, elles deviennent des pensionnaires qui terminent souvent leur vie au cimetière de l'hôpital. Ces aspects sont le prolongement des activités prévues initialement pour cette fondation. Néanmoins, à l'intérieur de l'enceinte du site, plusieurs annexes spécialisées propre à l'évolution de l'assistance à l'époque moderne, voient le jour.

    Un Dépôt de mendicité est établi à partir de 1810. Situé au nord du site, juste derrière les ailes de l'Hôpital général, il est construit autour de deux cours (séparant les deux sexes) et devait assurer une capacité d'accueil d'une centaine de personnes. Il constitue un lieu d'accueil désormais plus spécifique pour les indigents et démunis. Ceux-ci pouvaient y bénéficier de soins médicaux et de mesures d'accompagnement pour une insertion professionnelle, avec notamment leur contribution aux travaux dans les manufactures du site. En plus des indigents, des mendiants voire des prisonniers ont pu y être assignés à résidence, ce qui explique l'évolution du nom en Dépôt de police à partir de 1820. Il demeure actif jusqu'au début du XXe siècle : il compte alors principalement parmi sa population des vénériens.

    Le dépôt a pour annexe une première maternité. Active de 1816 à 1876, elle est tenue par des sages-femmes et des sœurs, qui accompagnent principalement les personnes indigentes à accoucher. Les enfants ne pouvant être assumés sont alors dirigés vers les services consacrés aux enfants abandonnés évoqués plus haut. Des élèves sages-femmes peuvent y suivre là un cursus pratique. Il est à noter qu'à partir de 1860, la formation des praticiens de l'obstétrique se déroulent parallèlement dans l'annexe du premier hôpital Saint-Eloi (voir plus loin).

    Enfin, un premier asile d'aliénés est également aménagé à l'arrière de l'Hôpital général, à l'est du site, à partir de 1821. Il propose un lieu d'accueil plus confortable que les quelques loges réservées aux aliénés dans l'hôpital Saint-Eloi (voir sous-série 1 HDT). Il comprend un quartier pour chaque sexe, sous la forme de deux cours avec des galeries dont les loges distinguent les différents cas de patients. Il a pu accueillir jusqu'à 385 personnes (en 1851), faisant l'objet d'un placement d'office demandé par la préfecture sur décision de justice, voire de placements volontaires. Les locaux trop limités, et la spécialisation de cette discipline médicale, expliquent que ces lieux seront abandonnés à partir de 1909 : les malades seront dès lors accueillis sur le site de l'asile départemental de Font-d'Aurelle (voir plus loin).

    Cet ensemble de bâtiments, construits selon la logique architecturale d' "hôpital-cloître", constitue un site constitue un témoignage de la spécialisation croissante de l'assistance tout au long du XIXe siècle, à la fin duquel une nouvelle conception de l'hôpital va émerger.

    2) L'hôpital Saint-Eloi subsiste pendant toute cette période également. Toujours situé dans la rue de la Blanquerie (actuelle rue de l'Université), il perpétue sa fonction plus médicale à proprement parler (voir sous-série 1 HDT). Desservi par des médecins, dont des professeurs de la faculté de médecine, il permet la formation d'élèves internes qui assument un suivi des patients. Malades civils et militaires y sont soignés le temps de courts séjours. Aménagé autour de deux cours principales (encore visibles aujourd'hui), il dispose de vastes salles communes aménagées sur deux étages, les malades y étant assignés selon les spécialités médicales dont leurs cas relèvent (fièvre, gale, gynécologie et maladies vénériennes, chirurgie, blessures pour les militaires). On compte 200 patient pendant la période révolutionnaire, puis une moyenne de 500 personnes accueillies annuellement pour le XIXe siècle.

    Adjoint aux locaux, une deuxième maternité a été temporairement aménagée à partir de 1860, située dans l'île Palat. Disposant de quelques places seulement, et placée sous l'autorité d'une sage-femme en chef, elle fait alors office d'école pratique d'accouchement pour les obstétriciens en cours de formation. Il ne s'agit pas d'un lieu d'accueil, mais plutôt d'un cadre de pratique d'observation et d'enseignement médical. Elle fermera ses portes vers 1890, lorsque la nouvelle maternité à proximité de l'Hôpital général (actuelle avenue Grasset), propose un lieu d'accueil et d'enseignement plus approprié aux nomes sanitaires et sociales.

    De même, l'émergence de l'architecture pavillonnaire et les nouvelles normes sanitaires poussent la commission administrative à envisager la construction d'un nouvel hôpital. Faisant appel à l'architecte Tollet, elle établira le projet d'un hôpital suburbain qui sera établi à l'extérieur de la ville en 1890. Les malades et services y sont tous transférés l'année suivante, tandis que les anciens bâtiments sont concédés à l'université de Montpellier. Le nouveau site conservera néanmoins sa dénomination de "Saint-Eloi" (voir plus loin).

    3) Un hôpital annexe situé à Balaruc-les-Bains, était utilisé pour les traitements de balnéothérapie. Qu'il s'agisse de malades (civils ou militaires), d'aliénés ou d'indigents, les patients y étaient envoyés tout au long du XIXe siècle pour de courts séjours, parfois périodiques.

    Dans les dernières années du XIXe siècle, un vaste programme de constructions hospitalières vise à mettre à la disposition de la population des hôpitaux plus vastes et plus fonctionnels, selon les nouveaux plans dits pavillonnaires conceptualisés par l'architecte Tollet. La Commission administrative envisage alors de déplacer les hôpitaux à l'extérieur de la ville, où l'espace permet des aménagements plus vastes et où les conditions sanitaires sont réputées meilleures.

    4) C'est ainsi qu'en 1891 est ouvert l'hôpital Saint-Eloi, dit suburbain. Il est disposé comme un ensemble présentant plusieurs pavillons, alignés autour d'un bâtiment central comprenant les cuisines, les salles d'opération, la pharmacie et la chapelle. Les pavillons comprennent une grande salle commune et des salles annexes à l'extrémité. Hautes en plafond et bénéficiant d'un nouveau système de ventilation, ces salles sont réparties par spécialité. Cliniques médicale et chirurgicale sont dès lors distinguées, de même que des salles réservées aux militaires. Des services de clinique infantile, puis de gynécologie sont peu à peu emménagés, chaque spécialité trouvant sa place dans cet ensemble hospitalier modernisé. Encore en place aujourd'hui, et bien qu'ayant fait l'objet de réaménagements intérieurs, ce site constitue un témoin majeur du patrimoine hospitalier de Montpellier.

    5) Sur le site de l'hôpital général est aménagé, à l'est, le long du Verdanson, une clinique ophtalmologique, inaugurée en 1893. Les bâtiment sont également en forme de long pavillon longiligne, doté de deux ailes latérales. Le corps central contient les salles de malades, de part et d'autres de la salle d'opération, et les ailes abritent les services communs. L'aménagement d'un petit amphithéâtre autour d'une salle d'opération au premier étage est prévu pour l'enseignement de cette spécialité médicale. Cette clinique sera active jusqu'en 1993, année où elle fut détruite pour l'aménagement du tramway.

    6) Un peu plus loin, le long de l'actuelle avenue Grasset, est également édifiée en 1896 une nouvelle maternité. Le site adopte à son tour le plan pavillonnaire. Il se divise en deux parties. La première comprend des salles servant de dortoirs pour les femmes en couches, avec des salles de services annexes pour les accouchements. L'autre partie constitue une école de sages-femmes à proprement parler. Elle comprend bibliothèque, salles de cours et dortoirs pour les internes. Assumant un accueil médical et sanitaire modernisé, cette maternité a pu élargir sa capacité d'accueil. Bien que continuant à assumer la prise en charge d'enfants confiés à l'assistance publique, elle s'ouvre dès lors à toute la population montpelliéraine.

    7) L'évolution est semblable dans le domaine de la psychanalyse. C'est au début du XXe siècle que le département intervient dans le domaine hospitalier. Le Conseil général prend alors en charge la modernisation de l'asile des aliénés en un hôpital psychiatrique. Les malades sont transférés en 1909 sur le site dit de Font-d'Aurelle, également alors à l'extérieur de la ville. Il est construit sous la forme de pavillons disposés en quartiers distincts, selon les différents cas d'aliénations. Il s'agit d'un vaste complexe encore conservé aujourd'hui. L'établissement est alors administré entièrement par une commission dite de Surveillance, comptant son directeur, son receveur et son économe propres, nommés par le Conseil général, du moins jusqu'en 1928, lorsque la gestion en est à nouveau confiée à la commission administrative des hospices de Montpellier.

    8) Il en est de même pour le traitement des tuberculeux. Plusieurs sanatoriums (Belle-Vue, Bon Accueil et villa Saint-Charles), édifiées à l'extérieur de la ville, au début du XXe siècle, sont rassemblés sous l'égide du département en 1921. Ils ont leur propre "commission administrative des sanatoriums départementaux".

    Conséquence de ce développement hospitalier, la spécialisation médicale fait son apparition dans les locaux de l'Hôpital général, qui dispose dès lors de l'espace libéré par l'asile et la maternité. L'ancien asile devient en 1909 une clinique des maladies nerveuses, où sont traités notamment les soldats ramenés du front pendant la première guerre mondiale. Des services de dermatologie, laryngologie, et des voies urinaires, sont peu à peu implantés dans les locaux de l'ancien dépôt et maternité. Ils sont dirigés par des médecins enseignant parallèlement à l'université de la ville. Ils déménageront par la suite dans la nouvelle clinique Saint-Charles, qui sera construite à l'arrière de l'Hôpital général à partir de 1932, et qui ouvre une nouvelle période de l'histoire hospitalière de la ville de Montpellier (voir la sous-série 16 HDT).

  • Historique de la conservation

    Ce fonds a fait l'objet de deux versements successifs. Malgré son importance quantitative, il présente certaines lacunes. Ces archives étaient conservées dans les caves de l'Hôpital général, puis dans celle de la Colombière, qui ont fait, à plusieurs reprises, l'objet d'inondations (notamment en 1989). Il semble également que les versements n'aient pas pris en compte l'ensemble de la documentation : à l'occasion d'audits réalisés au CHU de Montpellier, des pièces complémentaires ont pu être identifiées et feront l'objet de versements à court terme.

    De même, aucune élimination n'ayant été effectuée depuis lors, une campagne de vérification a eu lieu en 2009. Grâce aux préconisations et règlements relatifs aux archives hospitalières, 30 m.l. de doublons et documents intermédiaires ont pu être éliminés, ce qui explique la disparition de certaines cotes figurant dans les répertoires antérieurs.

  • Modalités d’entrées

    Entrées par voie ordinaire. 4 versements effectués entre 1860 et 1999.

    - vers 1860 : premier versement (documents de 1790 à 1860).

    - juillet 1928 : deuxième versement (documents de 1860 à 1927).

    - 15 avril 1942 : troisième versement (documents de 1908 à 1934).

    - 3 mai 1999 : quatrième versement (1914-1918).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Les différentes sous-séries archivistiques composant cette partie du fonds reflètent les différents domaines d'intervention de la commission administrative des hospices, et des directions opérationnelles de chaque établissement.

    La commission fait appliquer les différentes lois et réglementations relatifs au service médical et intérieur dans les différents établissements, chacun selon sa spécificité et celle de la population accueillie (sous-série 1 J). Elle prend également en charge le recrutement et le suivi du personnel employé, qu'il soit médical ou plus général. Cette intervention prend la forme de nominations, voire de concours ouverts (série K).

    Le fonds de la commission administrative contient notamment la collection complète des délibérations prises de 1790 à 1924, permettant de suivre la gestion des soins, de la population, ou encore les travaux de construction ou d'entretien (sous-série 1 L). Il s'agit d'une ressource documentaire de première importance pour reconstituer l'histoire des hôpitaux, des décisions politiques à la gestion quotidienne des établissements. La longue série de la correspondance, active et passive, illustre d'ailleurs mainte thématique, qu'il s'agisse d'échanges avec des particuliers, ou avec les représentants de l'autorité publique tels que la mairie, la préfecture et le ministère de la Santé (sous-séries 1 et 2 L). Plusieurs volumes regroupent la correspondance particulière à certains établissement seulement (dépôt de police, asile, maternité, hôpital Saint-Eloi), donnant un éclairage parfois très vivant de leur spécificité et de leur fonctionnement.

    Le suivi du financement est assumé conjointement par l'ordonnateur et le receveur de la commission. Des registres récapitulatifs des recettes et dépenses de l'ensemble des hôpitaux, constituent des séries complètes jusqu'en 1931 : elles illustrent comment la commission a pu faire face aux aléas économiques du XIXe siècle (sous-série 1 M). Les livres de détails, tenus par le receveur, donnent davantage de précisions sur la gestion budgétaire, année après année (sous-séries 2 M). Ce sont autant de données chiffrées, qui peuvent fournir la base d'études statistiques pour l'histoire économique du département. Enfin, des instructions et pièces anciennes sur les frais de séjour (sous-série 3 M) sont autant de témoins des débuts de notre système d'assurance sociale.

    La gestion des dons et legs concernent les sources de revenus de diverses provenances. Cela va de simples donations ponctuelles, à l'établissement de rentes sur des successions, voire à l'attribution de biens immobiliers (sous-séries 1 et 2 N). C'est ainsi par exemple que ces archives contiennent les décisions relatives aux travaux effectués aux abattoirs de Montpellier, ceux-ci faisant partie du patrimoine de la commission (sous-séries 2 O 7-9). On note également l'attribution de subventions, sous la forme de "droit des pauvres" prélevé sur des loteries ou des spectacles, forme de contribution indirecte assumée par l'ensemble de la population (sous-série 1 N).

    Les travaux (sous-séries 2 et 3 O) occupent une place importante dans ce fonds. Décidés par la commission, programmés par le service d'architecture rattachée aux hospices, ils font l'objet d'adjudications et projets nombreux. Il s'agit d'éléments importants pour suivre l'évolution de la trame urbaine, passant d'un Hôpital général peu à peu englobé dans un faubourg, à l'aménagement d'une zone suburbaine laissant davantage de place à des édifices de taille, localisés le long de boulevards alors neufs. Plusieurs de ces édifices étant aujourd'hui encore conservés (chapelle de l'hôpital général, maternité, hôpital suburbain Saint-Eloi), ce sont autant de sources pour comprendre l'apparition et l'entretien de notre patrimoine urbain.

    La comptabilité de l'économe des hospices permet quant à elle d'entrer dans la vie quotidienne. Marchés, comptes d'exploitation et états des consommations, établis pour chacun des établissements, de même que grands livres et journaux généraux, permettent de suivre mois après mois l'approvisionnement en denrées nécessaires au fonctionnement des différents établissements, selon les différents aléas économiques de la période (sous-série 1 P). Enfin, la commission tenait à jour des statistiques sur le mouvement des malades accueillis sur les différents sites, reflet de la situation sanitaire montpelliéraine et de son évolution sur plus d'un siècle (sous-série 1 Q).

    Toute cette documentation porte sur l'ensemble des hospices. Mais les directions opérationnelles de chacun d'entre eux conservaient également leurs archives propres. Elles sont classées selon les principaux sites (Hôpital général, Hôpital Saint-Eloi et Hôpital suburbain). Il s'agit de réglementations spécifiques au fonctionnement propre de chacun d'entre eux (sous-série1 J), parfois de gestion de personnel (série K), ou encore d'inventaire du mobilier (sous-série 4 O) et d'états de consommations tenus à jour (sous-série 1 P).

    Les données les plus importantes concernent la gestion de la population prise en charge. C'est dans ces séries particulières que se trouvent les registres d'entrées et sorties, ou registres matricules, dans lesquels figurent les noms, provenance et symptômes des personnes assistées (série Q). Qu'il s'agisse de la prise en charge des malades civils, des militaires blessés pendant les conflits de cette période, des enfants abandonnés ou des familles indigentes, ce sont autant de données à croiser pour avoir un vaste tableau de l'état sanitaire et social du département de la Révolution française à l'Entre-deux-guerres. De manière générale, les informations de plus en plus précises annotées dans ces registres peuvent donner des indices précieux sur l'évolution de la pratique médicale : à défaut de dossiers médicaux tels qu'il en existe aujourd'hui, ce sont les seules sources permettant de constater les applications pratiques des connaissances enseignées, entre autres, à la faculté de Médecine.

    Certains aspects spécifiques peuvent également être étudiés dans cette sous-série 1 Q. Les archives relatives aux enfants abandonnés peuvent ainsi servir à détailler, ou du moins identifier, des origines familiales parfois inconnues. La prise en charge des veuves et mutilés de la Première Guerre mondiale, constitue un exemple frappant d'une solidarité instituée pour venir en aide aux victimes, directes ou indirectes, des conflits armés qui jalonnent notre histoire. Les registres et liasses concernant le premier asile de l'Hôpital général, puis l'asile départemental de Font-d'Aurelle, sans oublier la clinique dite des maladies nerveuses, permettent encore de suivre l'évolution de la prise en charge des malades psychiatriques du début du XIXe siècle aux années 1930. Si les données administratives et institutionnelles sont bien connues, le déroulement des traitements et le suivi des patients demeure un sujet de recherche inédit, qu'il s'agisse des aliénés faisant l'objet de placements d'office sur décision de justice, de placements volontaires sur avis familial et médical, voire de soldats de la Première guerre mondiale inaptes à retourner au front. D'autres aspects du patrimoine montpelliérains sont documentés : c'est ainsi que les aliénés furent installés temporairement, à l'occasion d'une épidémie de choléra en 1893, au château d'O (qui relevait du patrimoine foncier des hospices), avant la construction du nouvel asile (sous-séries 3 et 4 O).

  • Tris et éliminations

    Suite à une reprise du traitement de cette sous-série, plusieurs éliminations ont pu être proposées. Validées par le CHU de Montpellier, elles portaient principalement sur des doublons de comptabilité et de comptes d'exploitations.

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    COMMISSION ADMINISTRATIVE DES HOSPICES DE MONTPELLIER

    - Réglementation générale et locale.

    - Personnel.

    - Administration générale : délibérations, rapports et correspondance.

    - Financement : comptabilité de l'ordonnateur, du receveur et frais d'hospitalisation.

    - Capital et immobilisations : dons et legs, successions, subventions, propriétés.

    - Travaux et matériel : constructions et travaux d'entretien pour l'ensemble des hôpitaux.

    - Comptabilité de l'économat des hospices : comptes d'exploitation et états des consommations.

    - Population : statistiques et mouvements de population.

    - Bibliothèque administrative.

    - Divers : archives relatives à des établissements religieux rattachés aux hospices.

    HÔPITAL GENERAL ET ANNEXES

    - Hôpital général : réglementation, personnel, financement, travaux, économat, population, aumônerie.

    - Clinique Saint-Charles : population par services.

    - Dépôt de mendicité et maternité : réglementation, population.

    - Asile des aliénés : réglementation, personnel, mobilier, population.

    - Manufactures et ateliers : administration, financement.

    - Maternités : réglementation, personnel, population.

    - Clinique ophtalmologique : population.

    - Clinique des maladies nerveuses : population, archives médicales.

    - Ecoles professionnelles des mutilés et veuves de guerre : administration et financement.

    HOPITAL SAINT ELOI ET ANNEXES

    - Premier hôpital Saint-Eloi : réglementation, personnel, mobilier, population, archives médicales.

    - Hôpital Suburbain Saint-Eloi : personnel, mobilier, population

    ASILE DEPARTEMENTAL DE FONT D'AURELLE

    - Personnel.

    - Administration : délibérations et correspondance.

    - Financement : comptabilité du receveur et frais de séjour.

    - Capital et immobilisations : propriétés foncières.

    - Travaux : constructions, réaménagements et mobilier.

    - Comptabilité de l'économat : gestion en matières.

    - Population.

    - Archives médicales.

    HOPITAL DE BALARUC-LES-BAINS

    - Réglementation.

    - Mobilier.

    - Divers.

    SANATORIUM DEPARTEMENTAL

    - Personnel.

    - Administration.

    - Financement : comptabilité du receveur.

    - Comptabilité de l'économat.

    - Population.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Instruments de recherche

    Le présent répertoire analytique complète et remplace les précédents :

    AUBAIL (Yvette), Hôpital général Saint-Charles. Inventaire sommaire de la sous-série 3 HDT, Montpellier, Archives départementales de l'Hérault, 2001, 2 volumes, dact. (fichier word).

    BOMPAR (Etienne), Inventaire de l'Hôpital général (archives modernes), avec index, 1867, Montpellier, Archives départementales de l'Hérault (volume manuscrit) [ADH, 3 T 145].

    ANGLADA (Auguste), Inventaire des Hospices (1860-1927), Archives communales de Montpellier, 1928 (volume manuscrit) [ibidem].

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    ARCHIVES HOSPITALIERES

    Sous-série 1 HDT : Hôpital Saint-Eloi.

    Ce fonds comporte, pour les années ultérieures à 1790, les archives propres à cet hôpital, et quelques-unes pour la nomination des membres de la commission administrative. Elles sont référencées en sources complémentaires pour chacun des domaines concernés.

    ARCHIVES DE LA PERIODE 1800-1940

    Sous-série 1 X : administration hospitalière (fonds de la préfecture)

  • Documents séparés

    Les archives de la période contemporaines (des années 1930 à nos jours) sont actuellement à la charge du CHU Lapeyronie, en attendant leur versement progressif aux Archives départementales de l'Hérault.

  • Bibliographie

    BOUISSON (E.-F.), Rapport sur l'enquête publique concernant la construction d'un nouvel hôpital, Montpellier, Jean Martel aîné, 1880 (BRA 3807)

    CABAL (Michel), Hôpitaux : corps et âmes, Paris, Rempart, 2001 (BIB 610).

    Comité de rédaction du Montpellier médical, la faculté de droit, l'installation nouvelle des facultés, et le nouvel hôpital Saint-Eloi de Montpellier, Montpellier, Boehm et fils, 1879 (ADH, BRA 3806).

    CROS-MAYREVIEILLE (Geneviève), L'assistance publique et privée en Languedoc, Montpellier, Imprimerie générale du Midi, 1914 (ADH, CRC 541).

    DULIEU (Louis) et CRUZEL (Amédée-Charles), Les hôpitaux de Montpellier et leur histoire, Montpellier, 1985 (ADH, CRC 732)

    DUMAS (Robert), Histoire de l'Hôpital général et de l'hôpital Saint-Charles de Montpellier, Montpellier, Sauramps médical, 2002 (ADH, BIB 504).

    DUMAS (Robert), Histoire de l'hôpital psychiatrique Font d'Aurelle - la Colombière à Montpellier, Montpellier, Sauramps médical, 2007 (ADH, BIB 2074).

    FABRE (François), L'assistance sociale à Montpellier en 1941, Montpellier, Union des Œuvres sociales, 1941 (ADH, CRC 542).

    GUIRAUD-SENEGAS, L'asile d'aliénés de l'Hérault : ses débuts, Thèse de la faculté de médecine de Montpellier, 1976 (ADH, TAR 155).

    TOLLET (Casimir), Les édifices hospitaliers, Paris, 1892 (ADH, CRC 1116).

Pour aller plus loin

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