Description physique : 1 fichier audio (31 min 12 s)
CONTEXTE :
Présentation du producteur : Gabrielle Dutriévoz, épouse Mauzé, est née le 20 décembre 1922 à Lyon (Rhône) et décédée le 28 mars 2010 dans l'Hérault. Fille d'Antoine et Dora Dutriévoz, elle est très tôt associée à l'activité militante de ses parents. Elle chante à la chorale de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC) et elle adhère à l'Union des jeunes filles de France (UJFF) où elle participe à l'aide aux réfugiés espagnols. Arrêté en janvier 1940 comme « chef du parti communiste de Villeurbanne », Antoine Dutriévoz meurt en déportation dans le camp de Flossenburg (Allemagne) en décembre 1944. Après l'arrestation de son père, elle poursuit des études commerciales mais, dès Noël 1941, elle contribue, avec sa mère, à la préparation de l'évasion de Lucien Sampaix et Henri Neveu enfermés à la prison lyonnaise de Montluc. Au printemps 1942, elle est chargée par Georges Marrane de quelques missions pour le compte du Front national ; à l'automne, elle assure, avec le service des maquis, la liaison entre les réfractaires et, en décembre 1943, elle quitte son travail de secrétaire pour devenir, sous les pseudonymes de Marie-Claire et Éliane, secrétaire-dactylo au service des maquis du Front national, zone sud. À la Libération, elle reste la secrétaire d'un de ses chefs clandestins, Jean Braun délégué des Milices patriotiques auprès du commissaire de la République. À la fin de novembre 1944, « Gaby » Dutriévoz organise à Villeurbanne « l'Union des jeunes filles patriotes » et entre au bureau des Jeunesses communistes de la ville ainsi qu'au comité local de Libération. Du 1er mars 1945 à juillet 1949, elle travaille au quotidien régional du parti communiste, La Voix du Peuple et y rencontre Paul Mauzé, ancien des maquis de l'Ain avec qui elle se marie le 6 septembre 1947. Elle participe ensuite activement à la reconnaissance du statut de résistante pour trois femmes : Francine Fromond, Rose Blanc et Henriette Schmitt.
Historique de la conservation : Numérisation et restauration du son réalisées par les Archives départementales à partir d'une cassette audio-analogique prêtée par Paul Dinnat.
Ancienne cote : 4 AV 10
CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu : L'enregistrement débute avec une présentation du témoin par Danièle Arnaud, membre du comité Louis Marre de Montpellier, Association nationale des anciens combattants. (1 minute environ)
Son engagement dans le Front national de la résistance pour la libération et l'indépendance de la France.
(00.01.04) Anecdote sur la première manifestation contre l'occupation allemande ; (00.02.35) agent de liaison ; nombreux déplacements et nombreuses rencontres (Jean Moulin, Georges Marrane et Aragon) ; abandon de son travail de secrétaire ; la fabrication de journaux clandestins ; les astuces pour éviter les arrestations ; (00.05.31) la déportation de son père au camp de Flossenbürg (Allemagne) ; intensification de la violence allemande en 1943-1944 ; (00.07.02) nombreux déplacements au quartier général de Francheville (Rhône) ; les transports utilisés et la peur ressentie ; (00.08.30) nombreuses missions à la Croix-Rousse à Lyon ; mise au vert par la Résistance après l'évitement d'une arrestation ; changement de son nom de résistante ; (00.09.38) digression sur le développement des maquis ; (00.10.26) son avis positif sur un téléfilm détaillant l'action de Jean Moulin ; (00.12.22) description de sa première mission à Toulouse (Haute-Garonne) (automne 1941) ; (00.14.55) le rôle joué par le Conseil national de la Résistance ; (00.16.32) informations relatives au parcours de son père Antoine Dutriévoz [militant syndical, membre du parti communiste et de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC), membre du comité et du bureau régional (région de Lyon) du PC, secrétaire du comité départemental de l'Ain, adjoint au maire de Villeurbanne à la veille de la Seconde Guerre mondiale ; réorganisateur du PC clandestin, arrêté en 1940 et déporté en Allemagne] durant la guerre : son arrestation, sa condamnation, sa déportation, puis les raisons de sa mort.
La libération de Lyon.
(00.19.10) Sentiments ressentis ; anecdote sur sa présence à la préfecture de Lyon ; son étonnement face au nombre de « résistants de la dernière heure ».
Son combat pour la réhabilitation de trois résistantes.
(00.20.56) Son combat personnel pour réhabiliter la mémoire salie de trois résistantes : Francine Fromond [née le 2 octobre 1917 à Paris (XIXe arr.), fusillée le 5 août 1944 dans la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) ; dirigeante de l'Union des jeunes filles de France, travailla à Moscou auprès de l'Internationale communiste ; agent de liaison radio de la résistance.], Rose Blanc [dite Rosette Blanc, née à Elne (Pyrénées-Orientales) le 24 septembre 1919 et morte en déportation à Auschwitz (Pologne) le 15 mars 1943 du typhus, est une militante communiste et résistante française. Elle a été membre de l'Union des jeunes filles de France formé en 1937.] et Henriette Schmitt [née le 2 octobre 1912 à Essert (Territoire de Belfort), employée de bureau ; secrétaire nationale de l'Union des jeunes filles de France ; déportée et morte en avril 1943 à Auschwitz (Pologne).] ; longue mention de sa rencontre avec Francine Fromond, de son action dans la Résistance et des circonstances de son arrestation ; lecture de la dernière lettre écrite par Francine Fromond à sa sœur avant son exécution ; lecture d'un poème rédigé par Gabrielle Mauzé en l'honneur de Francine Fromond.
Conclusion.
(00.27.00) Citation d'un vers du poème de Gabrielle Mauzé ; l'importance de garder l'espoir « Faire en sorte que cela ne se reproduise plus&préserver et sauver la paix » ; (00.27.52) lecture du poème d'Aragon : La Rose et le Réséda (1942).
SOURCES COMPLÉMENTAIRES :
Bibliographie : Notice DUTRIÉVOZ Antoine, Eugène, dit TRIAND par Maurice Moissonnier. (2008, octobre 25). Le Maitron, dictionnaire biographique. Page consultée le 17 novembre 2020 à partir de https://maitron.fr/spip.php?article23572
Notice FROMOND Francine, Albertine [Pseudonyme à Moscou : Madeleine DUPUY] par Michel Dreyfus, René Lemarquis, Claude Pennetier, Jean-Pierre Ravery. (2009, février 2). Le Maitron, dictionnaire biographique. Page consultée le 19 novembre 2020 à partir de https://maitron.fr/spip.php?article24419
Notice BLANC Rose, dite « Rosette » par André Balent. (2008, octobre 20). Le Maitron, dictionnaire biographique. Page consultée le 19 novembre 2020 à partir de https://maitron.fr/spip.php?article16849
Notice SCHMIDT Henriette par Michèle Rault. (2009, octobre 12). Le Maitron, dictionnaire biographique. Page consultée le 19 novembre 2020 à partir de https://maitron.fr/spip.php?article74722
INDEXATION :
Indexation matière : Guerre 1939-1945 ; Résistance
Indexation typologie : Document sonore