Protection demandée au commandant par de Carlencas et Mlle de Rozel à Pézenas, de Nattes de Laverdière à Saint-Thibéry, les capucins de Pézenas. Plaintes pour blessures faites à Vernende, peintre étranger. Travaux à l'église de Pézenas. Braconnages à Mèze, sur la terre de l'évêque. Mauvais traitements au gardien du haras du prince de Conti à la Grange des Prés. Insultes proférées par un patron de barque remontant le Lez jusqu'au pont Juvénal, à l'adresse d'un ingénieur chargé par son chef Mareschal de faire des sondages dans l'étang de Méjean. A Loupian le curé ayant fait décamper de jeunes danseurs un dimanche devant l'église, est depuis insulté la nuit, tutoyé, traité de « cheval, mulet », et invité à « quitter le collet pour travailler ». Insultes au premier consul de Saint-Thibéry nommé par le prince de Gonti, lorsqu'il reprochait à un boulanger la mauvaise qualité de son pain. De Nizas, seigneur de Cazouls, demande à être confirmé dans son droit de seigneur haut justicier et dans celui de requérir deux gardes de la maréchaussée afin d'arrêter deux femmes qui battaient la régente, du lieu. Généralisation de la chasse autour de Pézenas, « les artisans, les travailleurs de terre, tous sont avec des fusils..., l'abus est si grand qu'il est intolérable », dans les terres du comte de Vintimille et autres : un nouvel usage consiste à chasser les perdreaux avec des chiens et des bâtons, un peu de prison paraît nécessaire. A Bessan les paysans disputent le haut du pavé à bien des gens de condition... et tirent au courbaton avec eux ». Les consuls de Florensac demandent le déplacement du four à chaux et des tuileries servant à la construction des redoutes, jusqu'à la fin du dépiquement de la récolte. L'évêque d'Agde se plaint des procédés employés pour faire des recrues à Nézignan dont il est seigneur. Menaces et jets de pierres contre Jacques Gontier, gros marchand » de Pézenas. Assassinat de Bessodes, officier, qui levait une compagnie de cavalerie à Nézignan ; l'évêque, seigneur de ce lieu, convient qu'on est un peu républicain dans ce pays-là ». Toutefois il demande qu'on retire la compagnie de grenadiers en garnison. Le célèbre Chicoyneau demande de Fontainebleau le châtiment de cet assassinat qui atteint Bouniol, professeur de médecine de Montpellier, son assistant. Leignadier, de Montagnac, demande l'envoi de son fils aux prisons de Sète. Trottin, ancien officier, s'étant fâché contre un maréchal à cause du prix d'un cercle de cuve à Saint-Thibéry, la femme du maréchal le fait tomber d'un coup de poing, le subdélégué déclare : « Ce M. Trottin est petit-fils d'un conseiller au parlement de Toulouse, bien différent par conséquent de condition avec ce maréchal, il semble juste de punir cette femme par quelques heures de prison ». Pendant un voyage de François Barrier d'Agde, écrivain de barque, sa fille a été séduite ; étant pauvre il ne peut trouver des huissiers assez rigoureux pour faire arrêter le ravisseur, Jean-Simphorien Massoutier, fils du chirurgien de Vias, et pour le faire conduire dans les prisons de Florensac, baronnie du duc d'Uzès. Thomé, maréchal de camp, a passé l'année précédente à Marseille « où le commerce est aussy sec que les montagnes pelées qui l'environnent », mais retiré à Avignon « il retrouve les bois et la verdure..., nulle cour à faire, ni commandant ni intendant, les ducs de Gadagne, de Crillon, les Brancas, Forbin, Sade et autres dont le commerce liant se sent de l'aménité du lieu ». Scandale de mœurs à Boussagues. « Une bande de voleurs s'est répandue du cotté de Cabrières et Péret, terres à M. le prince de Conty, où l'on vole journellement du bétail aratoire ». Gréfeuille, consul d'Agde, a fait arrêter une femme de mauvaise Vie et conduire au Refuge de Béziers en lui faisant consigner 3 mois d'avance à raison de 6 livres par mois, mais il demande à Rives, commandant à Sète, d'obtenir un ordre d'emprisonnement de Ladevèze, commandant dans la province.

Plaintes accompagnées des avis du subdélégué Boudoul. Dalaret, médecin de Mèze qui avait été envoyé en 1721 soigner les pestiférés de Mende, demande ses honoraires pour soins donnés à un cavalier espagnol aux casernes. Un ermite retiré à Saint-Antoine près de Castelnau-de-Guers depuis plus de 40 ans, quoique mourant a été insulté et volé par les gens du village. Tapage nocturne à Loupian, chansons infâmes et blasphématoires, pratique du jeu de mail pendant les offices, « voilà la manière de vivre des libertins » qui se moquent ouvertement des consuls et déchirent la chemise du lieutenant garde-côtes. La veuve de Trédos demande l'internement de son fils à Brescou pour empêcher celui-ci de contracter un mariage avec la fille d'un petit marchand « détaillé » d'Agde qui a fait banqueroute ; l'ordre arrive quelques heures après la célébration. Lapidation de Claverie, curé de Montblanc. Le fermier de la commanderie de l'Estang ayant donné l'herbe des fossés et des haies aux capucins de Pézenas, le second fermier n'accepte pas de faire celle charité el traite tous les capucins de « coquins et de canailles ». Cabarets ouverts toute la nuit à Montagnac, carillons « très fréquents », enfin « les assemblées des nouveaux convertis s'y préludent ». Montels, curé de Saint-Joseph de Sète, demanda qu'on expulse de chez son frère, à Saint-Thibéry, tune femme de mauvaise vie, car il voudrait pouvoir passer une convalescence dans cette maison. Charivari devant la demeure de la comtesse d'Aumelas, alors qu'un domestique de celle-ci épousait une veuve. Injures à la dame d'Audiffrel.

Les consuls de Pézenas se plaignent de 30 travailleurs qui font du tapage toute la nuit et continuent pendant les offices, le jour des rois. A Sète des sentinelles postées au pont du canal sont assaillies de pierres la nuit ; on projette d'assassiner le commandant. A Valmagne « Brouzet est un de ces huguenots des plus obstinés... et va le plus régulièrement aux assemblées prohibées », il a maltraité des gens sur le grand chemin. Bubon vénérien, soigné à Brescou, compte du chirurgien major. L'évêque signale un certain comte de Montmorillon, chassé de Montpellier, et qui est mêlé à une affaire de meurtre à Mèze. Violences faites à la veuve de Favier, cuisinier de Pézenas, qui fait métier de débiter du vin muscat acheté à divers particuliers. Le 12 février, 4 régiments des troupes d'Espagne doivent faire étape à Pézenas, alors qu'il n'y a que 280 lits dans les casernes. De Pomerols, officier en second à Sète, se plaint du commandant d'Estrancourt, tandis que de Vaugelas « a su se faire aimer de tout le monde ». Infractions à la défense du prince de Conti de chasser dans le terroir de Pézenas et à ses ordres pour que les chiens amenés aux champs aient un bâton pendu au col. Les consuls de Mèze demandent le renouvellement de la défense de donner à boire et à manger après 9 heures du soir ; ils assistent à des violences « contre des pauvres travailleurs étrangers qui aident à fossoyer les vignes », mais ils ne peuvent « y remédier », n'ayant « pas la force en main ». Une compagnie de cavaliers de la ville a été formée pour la célébration de la paix à Pézenas, mais les travailleurs et artisans ont eu une rixe avec eux et, depuis, 45 travailleurs, armés de fourches et de manches de pioche, recherchent ces cavaliers ; enquêtes des 23 et 26 mars Jordan, président de la maîtrise des ports à Agde, se plaint de l'insolence de Bernard Austruy, matelot, envers son fils aîné, capitaine de milice garde-côte. Pêche à la truite avec des filets dans l'Orb, à Cessenon où le prince de Conti est seigneur ; le procureur du roi qui fait des réprimandes est maltraité. Dégâts commis par des chasseurs dans la terre de la Pierre Maudite, près de Pézenas, appartenant à Crozilhac, 1er brigadier des gardes du prince de Dombes, gouverneur de la province. Autres à Plaissan, dont se plaint Gabrielle de Lavagnac. Viol dont se rend coupable Jean Rabessac, valet du meunier de la Grange des Prés, envers une dlle de Laumières. Insultes faites aux domestiques de Sartre-Saint-Nazaire. La femme de David, manufacturier de Carcassonne, résidant à Pézenas, est gravement insultée par la fille d'un scieur de bois. Vissée de Fontes se plaint des braconniers de Nizas. Ordre du roi pour faire arrêter le prince Edouard Stuart s'il débarque à Agde pour se rendre dans le Comtat. Arrestation d'un cabaretier de Bélarga, ordonnée par Le Brun, commandant en la province. Autour du couvent des capucins de N.-D. du Grau d'Agde, des gens pauvres ont planté des vignes ; or, pendant les 2 mois de la saison des perdreaux, des chasseurs s'installent au couvent avec leurs familles, sous prétexte de dévotion et ravagent ces vignes. Le 1er consul de Marseillan demande l'envoi à Bresoou de son fils, un « libertin » qui manque de respect à son père. Enquête menée au logis Le Pélican, à Loupian, sur une tentative de meurtre commise par les frères Moulins. Garnier de Chamblay, architecte étranger à Pézenas, se plaint de mauvais joueurs. Olivier, prieur de Montagnac, redoute l'effervescence des jeunes libertins lors de la fête de la Saint-André ; les jeunes catholiques portent au chapeau une marque distincte de celle des protestants ; « cette année la fermentation paroit plus grande et entretenue par des assemblées continuelles que font les gens de la religion, d'où ils reviennent par bandes et en insultant les catholiques qu'ils rencontrent ». Les capucins de Florensac sont fréquemment insultés, voire bousculés, notamment par Michel, apothicaire. Querelle de passage au bac des moulins bladiers de Castelnau ; ces moulins rapportent au comte du Luc de Vintimille plus de 4 000 livres de rente.

Querelle entre Arnaud, commissaire de la marine, Benaven, négociant, et le beau-père de ce dernier, Barthélémy Roux, patron de mer, qui n'a pas rendu compte des salaires de son équipage, quoique de retour depuis 15 jours. Reine Trégin, fille d'un ancien officier de Pézenas, se plaint des insultes d'une fille de maçon. La marquise Delort de Sérignan obtient du maréchal de Richelieu l'emprisonnement d'un serviteur de son fils, trop insolent, Savy, de Mèze, ville dont « les habitants sont fort insolents ». Le procureur juridictionnel de la marquise die Montant est agressé par le valet du maire de Loupian qui se croit tout permis. Quarantaine imposée aux bâtiments venant des échelles de Barbarie sur l'océan, à cause de la peste signalée à Fez, Tanger, Tétouan. Contrainte demandée pour faire s'acquitter d'un reste de fermage les fermiers de la commanderie de Pézenas à l'égard de M. de Conflans. Le duc d'Uzès rappelle que sa terre de Florensac, autrefois la plus fertile en gibier, est décimée ; « depuis qu'il y a eu des Espagnols, les paysans, même ceux d'alentour, n'ont cessé de chasser à leur imitation ». M. d'Estrancourt signale l'attitude dés gens de Frontignan envers ceux de Sèle, « par jalousie de son agrandissement qu'ils envisagent comme la ruine future et totalle de leur ville ». Retard de Lazert, brigadier de la maréchaussée de Loupian, à régler 200 livres, prix d'un cheval. M. de Montguibert, citoyen de Pézenas, est insulté par un travailleur de terre de Mont-blanc, parce qu'un poulain dans sa terre de Largentière avait commis des dégâts ; « de pareils attentats ne doivent pas demeurer impunis dans une personne d'un rang aussy inférieur ». A Mèze la récolte moyenne de vin est de 3 500 muids, en 1750 elle sera inférieure à 1 000, encore les soldats de passage font-ils des dégâts. Dégâts commis par 5 jeunes gens à la porte des conventuels d'Agde. A Roujan, un lieutenant-colonel retraité trouve « bien triste pour un vieux officier de se voir maltraité par des païsans qu'il auroit lui-même corrigés autrefois, s'il n'avait pas appris qu'il avait des supérieurs pour lui rendre justice ». Dyssel, de Bessan, demande 6 grenadiers pour faire conduire son fils à Brescou ; ordre d'arrestation. Le curé de Pouzoles a le privilège d'enfourner son pain le 1er de la paroisse, mais 3 femmes « s'enhardissant de plus en plus » font, die mauvaises chansons « contre l'honneur du sacerdoce » et sa propre personne ; « elles font sans cesse les bacchanales ». Comme le prieur n'est pas nommé dans ces chansons grossières, la justice réglée ne peut rien faire ; il ne reste d'autre sanction que la réprimande du commandant. Mme de Goudon, étant insultée par la femme d'un sergent, « on ne peut laisser une femme de condition exposée aux insultes d'une pareille créature ». Mme Maury de Graves se plaint d'un braconnier qui est venu chercher son gibier « avec scandale » jusque dans le château. Autres braconnages à Cabrières. Violences exercées par Combes, de Bessan, contre Dyssel, contre un génois marchand de faïence et contre un espagnol. Egarements de Muret, de Mèze, frère d'un conseiller aux aides, dont l'arrestation est demandée à Saint-Florentin.

Couston, capitaine, a prêté à son frère à la Martinique 300 livres, ce dernier lui adresse une lettre de change sur Roux, mais pour le paiement, il faut attendre l'embarquement dudit Roux. L'évêque fait arrêter, puis libérer, un horloger qui est parti à l'improviste avec 100 pistoles de dettes, s'est rendu à Gabian, près de l'abbaye de Cassan où il a pris d'autres montres, puis à Albi où l'archevêque s'est intéressé à lui. Sartre de Saint-Nazaire dit que les brassiers de Pézenas « s'assemblent tous les jours avec des épées, pistolets, gros bâtons ; l'on n'est point en sûreté surtout les jours de fêtes » ; un de ses porteurs est battu et blessé au pré Saint-Jean. Le fils de Montégut de Barreaux s'étant évadé de Brescou, a été reçu avec beaucoup de dureté par son père et s'est justement enfui pour servir de courrier chez le 1er président des aides, puis chez M. de Calvisson. A Sète les attributions de police sont objet de litige entre les maire et consuls et le juge de l'évêque ; le capitaine d'Estrancourt est blâmé par le commandant en chef pour avoir expulsé des femmes de la ville. L'official fait une procédure au sujet de Causse, curé de Sète, mais la foule manifeste ; « on se sert de la facilité à émouvoir le peuple et les gens de basse main pour empêcher l'effet d'une pareille procédure ». Informations menées par Rocher, subdélégué à Agde, sur le désordre nocturne, dégâts aux pressoirs, tonneaux vidés à la rivière, causé par Pellier-Courbian et sur les insultes dont il abreuve le maire Sicard. Barrai, 1er consul de Florensac, est assassiné avec sa femme ; les nombreux parents du criminel « tous gens de sac et de corde », essaient de le faire évader. Vaugelas, officier en second à Sète, se pique de n'être pas instruit des dispositions pour le pavois planté à la Saint-Laurent avant les joutes de la Saint-Louis ; le chef de la jeunesse s'en remet au maire ; celui-ci, soutenu par Pouget, subdélégué de l'intendant, et par l'intendant lui-même, déclare avoir seul la police des fêtes. De jeunes libertins à Saint-Thibéry chantent la nuit, jettent des pierres et tirent des coups de pistolet. Le roi fait prévenir Causse, curé de Sète, soumis à une procédure de l'officialité, qu'il le rendra responsable de toute émeute qui se produira. Py, meunier de Montblanc, est arrêté pour insultes à M. de Montguibert, pendant une partie de ballon, quoique celui-ci ait eu les premiers torts, et ait donné un « coup de brassal » ; « la différence des conditions » amène le subdélégué à cette décision. Décret de prise de corps contre le curé de Sète. Les maire et consuls de Pézenas demandent le retour de 4 compagnies du régiment de Brie pour « retenir la populace et châtier les mutins ». Querelle d'Enjalvin, « petit bourgeois » de Pézenas, avec le chevalier d'Arènes. Graves reproches réciproques entre Imbert, lieutenant-colonel, et sa femme résidant à Pézenas.

Désordres à Pézenas lors du carnaval. Naufrage près de Sète (1755). Excès commis par de jeunes garçons marchands de Pézenas lors du feu de joie pour la prise de l'île de Minorque, deux sont conduits à Brescou. Enquête sur les désordres de Florensac menée sur les ordres du duc de Lévis-Mirepoix, commandant dans la province.

Arrestation de miliciens fugitifs au pont de Montagnac par des jeunes gens. Rixes lors des fêtes locales à Nizas, à Alignan-du-Vent. Dégâts faits par une charrette à l'aire du sieur de Lion, ancien capitaine, à Marseillan. Arrestation de Louis Masméjan, bourgeois, à Paulhan, sans lui en faire connaître le motif. Etienne de Guynard, de Bessan, se plaint de chansons injurieuses de la part de plusieurs femmes. Sabouret, hebdomadier d'Agde, a été menacé par Peltier-Pontier, capitaine de la garde-côte, qui déclarait « avoir fait vœu de tuer un bougre d'ecclésiastique ». Viger, capitaine général des fermes, lors d'une visite dans une gargote où l'on suspectait de la contrebande, a été violemment injurié. Insultes fréquentes contre les cordeliers de Pézenas d'ordinaire peu respectés (1757). Mauvais traitements infligés à des Auvergnats scieurs de long qui travaillent à la maison de ville de Sète. Insultes aux consuls de Fontès qui obligent à terrasser un creux à fumier au milieu du village. Départ du chevalier de Graves pour aller prendre les eaux à Lodève. Poursuite des désordres nocturnes à Florensac (1758). Chasse interdite à Margon dont se plaignent les dlles Lemoine de Margon. Plainte à l'abbé de Mirman, prieur-curé d'Aspiran, contre le cabaretier qui donne à boire et à jouer après 10 ou 11 heures du soir ; Aspiran compte près de 2 000 âmes. Chanson injurieuse contre une dame d'Agde. Arrestation de Combes, de Frontignan. Chute du pont du canal à Sète. Entrée de cérémonie de l'évêque d'Agde à Sète. Conduite à Brescou de Bonnarie, âgé de 22 ans, libertin de Pézenas, à la demande de sa famille. Plainte du chevalier d'Alphonse, commandant de Brescou, contre l'aumônier, trop mondain et peu assidu. Albanelly, peintre de Lyon, qui travaille depuis 1758 à Agde, demande à porter l'épée. Mentions de prisonniers de Brescou. Correspondance de l'évêque d'Agde, adressée à Jean-Baptiste de Morin, comte de Moncan, lieutenant général des armées du roi et commandant en la province de Languedoc, demandant, afin d'éviter le scandale, le maintien au refuge de Béziers de la dénommée Bouscayrolle, enceinte des oeuvres de Baldy, prébendier de la cathédrale d'Agde (28 décembre 1761).

Permis de port d'armes à Bonnafé et Issac, négociants de Pézenas. Surveillance des déserteurs susceptibles de s'embarquer à Agde. Internement à Brescou de l'abbé Delpech, prébendier du chapitre de Moissac, de Geste, libertin de Lyon. Départ de 4 galiottes ou demi-galères napolitaines ; inconduite des marins. Plainte du curé de Loupian. Arrivée du capitaine Ferreire d'Agde, venant de Barcelone, chargé de vin d'Alicante, visité par un pinque algérien armé de 20 pièces de canon et 300 hommes. Transport d'ouvriers français en secret à Manon. Libération de Brescou de Davidi Prades, de Mazamet, détenu pendant 9 ans. Protestations d'un détenu, Plumet, de Lyon contre le chevalier d'Alphonse. Des paysans protestants de Villemagne insultent par des chansons Jérôme Couderc. Départ de Thibal, jeune médecin de Montagnac, pour Sainl-Domingue (1767). Intrigues d'un jeune religieux de Villemagne pour se faire reconnaître prieur et soustraire 824 livres Charivari quotidien à Florensac. Demande du chevalier de Polignac pour voir un notaire dans sa prison de Brescou. Internement de La Condraye, baron de Boislandron, natif de Luçon. Libération de Savary, de Lyon, détenu depuis 2 ans (8 avril 1768). Demande de Duret, imprimeur du roi à Pézenas, pour s'établir à Montpellier. Nécessité de placer quelques troupes à l'hôtel de ville de Sète à cause des disputes entre étrangers. Evasions de Brescou (12 juin 1768). Décès à Brescou du baron de Montégut, fils du lieutenant de roi de Lille, détenu depuis 1744 ; entrée d'un prisonnier d'État non connu, du fils de la marquise de Lort, de Pézenas, de Maffre fils, de Marseillan, de Mathieu Burnau, diacre de Saint-Nizier.

Envoi à Brescou de Pierre d'Arnaud, de Nîmes. Evasion de Fortet, d'Aurillac, grâce à dix lettres fausses. Scandale dans l'église des pénitents noirs de Pézenas. Ancienne querelle entre les habitants de Loupian et ceux de Mèze ; les désordres y sont tels qu'ils deviennent un cas royal. A Sète les joutes et le ballon de la Saint-Louis ont eu lieu sans désordre, malgré le grand nombre d'étrangers (27 août 1772).

Libération de Duroc d'Espradès, détenu depuis 12 ans, mort subite de l'abbé Burnand, de Lyon, détenu à Brescou depuis 5 ans. Graves insultes au vicaire de Marseillan (1773). Présence de 39 prisonniers à Brescou. Envoi du fils de François Rousson, négociant de Sète, en Hollande pendant 3 ans pour apprendre la langue et le commerce. A Pézenas les libertins chantent des chansons abominables le dimanche sur le « quai », disputent le haut du pavé en fumant, etc., plainte du marquis de Fontès. Un dragon recruteur est rossé (1774). Joutes à Sète pour la Saint-Louis. Les tonneliers en chômage à Sète font de petites émeutes (1775). Les maire et consuls cherchent à calmer la « fureur du jeu ». Dureté du service au fort de Brescou où 60 invalides gardent 37 prisonniers depuis la révolte du 15 octobre Démarches pour faire entrer le fils de Graves dans une école militaire.

A Mèze les brassiers (travailleurs de terre) ne peuvent souffrir les montagnards qui font baisser le prix des journées, voies de fait contre les montagnards, les bourgeois et les consuls (1778). 40 personnes sont blessées dans l'écroulement de l'« amphithéâtre » de Pézenas. Prix de la viande pour les soldats variant avec excès de 2 sols 8 deniers la livre à 3 sols 6 deniers. Injures proférées par François Védrines, notaire de Magalas, à l'adresse de la baronne de Solignac, châtelaine du lieu. Désunion prolongée à Sète entre les consuls et l'état-major. A Brescou sont présents 34 prisonniers, décès du chevalier de Carlan, détenu. Incendie de la manufacture de tabac de Sète (1779). Poursuite de 80 bandits armés, abrités près de Florensac à la métairie de Moure appartenant au chapitre d'Agde. Arrestation de compagnons du devoir qui ont excédé les portiers d'Agde. Des artisans masqués dansent au son du tambour, précédés d'un drapeau en profanant des airs religieux, le mercredi des cendres à Sète. Perte d'un bâtiment napolitain près de Banyuls. Abus de pouvoir des maire et consuls d'Agde qui ont fait fouiller les maisons de prétendus braconniers. Envoi à Brescou du vicomte de Née, normand. Contestation entre de Frémont, ingénieur, et de Grainville, à Sète. Envoi à Brescou de Burgan, avocat du roi à Montauban, évadé du château de Lourdes.

Plaintes contre la supérieure de l'hôpital de Sète pour refus de recevoir un soldat blessé. Rixe entre les soldats du régiment de Foin et des Sétois. Insultes à M. de Villebrun. Chansons insultantes contre les dames de Bessan. Corsaires de Mahon à hauteur d'Aigues-Mortes. Difficultés pour faire entrer à Sète un convoi de 60 bâtiments, dont un a péri. La troupe de comédie à Sète s'est bonifiée par la venue de comédiens d'Avignon, mais le spectacle donné le dimanche soulève des difficultés de la part du maire Tadesq qui veut transférer la comédie de la salle des concerts à celle de l'hôtel de ville. Conduite à Brescou de l'abbé Décès. Idem de Caupenne, sous-diacre de Dax, sur l'ordre de Vergennes et du p. Simon du Taillis, carme de Perpignan. A Aspiran on fait un « compoix » cabaliste pour empêcher que les propriétaires n'aient des troupeaux plus considérables que ne comportent leurs possessions ; les moutons du marquis de Fontès sont pignorés dans des vignes. Permission à l'actrice Fontenay de jouer à Sète. Arrivée à Brescou du sieur de Salignac, parisien de 26 ans qui s'est précédemment évadé des prisons de Lourdes, de Périgueux, trois fois d'Angoulême, de Bicêtre et de la conciergerie. Plainte des religieuses de l'instruction chrétienne de Florensac contre Pellier de Corbian. Autre du marquis de Montalet à Marseillan contre Maurin.

Service de guet au poste St.-Clair, refus des ouvriers de la manufacture du tabac d'y participer, appuyés par Arbanel, directeur. Tudesq est 1er consul et médecin de l'hôpital de Sète. Entre le 1er janvier 1778 et le 1er septembre 1782 il est entré dans cet hôpital 809 soldats et il n'en est mort que 27 ; le service du médecin est gratuit. Achat de fer par un marchand génois. Nomination des consuls de Sète par l'évêque d'Agde, seigneur de la ville ; Roux, consul de Gênes, est nommé maire malgré les intrigues de Tudesq. Rixes entre les habitants de Bouzigues et ceux de Loupian. Reproches aux consuls de Mèze qui ont autorisé des joutes et des jeux de hasard où il s'est fait des pertes considérables. Elévation du marquis de Castries, gouverneur de Sète, à la dignité de maréchal de France ; des joutes ont lieu sans la permission du commandant en chef. A Villeveyrac presque tout le monde possède des fusils, rappel de l'ordonnance du prince de Beauvau du 1er juillet 1766, et de celle du comte de Périgord du 24 décembre 1778 qui interdisent le port d'armes. Disputes entre pêcheurs catalans et populace à Sète, précautions prises par M. de Boussac, consul d'Espagne. Coups de fusil devant l'église, tirés par des tonneliers qui répondent par des insultes aux représentations faites par Viguier, juge de l'évêque d'Agde. Plaintes du prieur de Loupian. Incidents à Caux provoqués par un jeu de boules pendant les vêpres ; « les ordonnances » sur celte matière « sont presque tombées en désuétude », et les remontrances des consuls n'ont pas eu d'effet.

Plainte d'Olive, curé de Sète, contre l'arrivée de comédiens en temps de carême, « ils augmentent la misère, leur libertinage répand la désolation », ils se recommandent du « nom respectable et cher à la piété de Mgr le maréchal de Biron ». Le vicomte de Cambis répond après avoir consulté Pouget, lieutenant général de l'amirauté, que « ce gouvernement tolère le spectacle ici et dans les autres villes de la province ». Insultes d'un travailleur de terre à M. d'Alauzet, à Pézenas. Nouveau projet de Groignard pour le grau d'Agde communiqué au maréchal de Ségur après un oubli des États. Plainte de Steinauer, maréchal de camp, à Roqueline près Pézenas. Injures d'une mère contre la régente de Neffiès qui avait fouetté sa fille malade. Contrebande du tabac. Le fils du maître de poste de Pézenas devra, pour passer en Amérique, demander un passeport au baron de Breteuil qui a le département de la province. Plainte de Gondard, notaire de Sète, contre son fils unique. Braconniers sur les terres du comté de Pézenas à Monsieur. Plainte du marquis de Montalet contre des habitants de Marseillan. Autre du marquis d'Arènes contre son fils unique à Pézenas. Passeport pour Barcelone. Naufrages du brigantin le Bien-Aimé, chargé pour Marseille venant d'Amérique et du pinque napolitain la Vierge de Pitié. Entente entre des prisonniers de Brescou et des contrebandiers en vue d'une évasion.

A Sète discours indécents de jeunes gens sur l'escalier de l'église pendant la retraite des femmes ; arrestation du jeune Plane qui avait en outre réuni une vingtaine de gens de mer. Agitation de l'abbé de Caupenne à Brescou. Le baron de Godon en signalant les impertinences de Castan dit le riche, à Vias, préfère s'adresser au tribunal du commandant de la province, « de préférence à celuy des juges locaux, parce que je pense qu'il est honteux à un gentilhomme d'y avoir recours » ; impossible à l'autorité militaire d'intervenir. Patrouille bourgeoise à Florensac où une bande de voleurs fait des ravages. Te Deum pour la naissance du duc de Normandie. Défense à la troupe de comédie de J.-B. Merville de quitter Pézenas pour le Puy. Droit d'équivalent perçu à Brescou. Profanation de vases sacrés et réparation à l'église de Montagnac. Indécences de jeunes gens dans l'église de Ceilhes la nuit de Noël (1785). Naufrage de la Conception, bateau génois allant de Barcelone à Gênes et de la Belle Agatoise venant de Barcelone et chargée de bois de campêche et d'alun pour Marseille. Détention pour 24 heures d'un paysan de Roujan qui vendangeait et charriait des raisins un dimanche. Plainte du curé de Neffiès contre un cabaretier qui laisse ouvert la nuit pour des jeux défendus. Prolongation d'un an de la détention de Louis Amat, de Villeneuve, à Brescou (1786).

Démolition des remparts de Mèze commencée par les consuls, le commandant n'autorise que le long du quai ; en 1709 les ennemis avaient échoué devant ces remparts. Chômage à Sète de 2 à 300 tonneliers, dont 100 de Bouzigues, les réparations du Fort Saint-Louis attirent 100 garçons du devoir, 400 travaillent au pont sur le canal ; plus de 100 bateaux catalans, chacun de 6 à 7 matelots pèchent la sardine, 400 ouvriers à la manufacture du tabac, « repère de toute sorte de gens sans aveu », « 40 commis désœuvrés qui se croyent d'une qualité supérieure », « tout ce monde ne peut qu'occasionner bien du désordre ». Agrandissement de l'hôpital d'Agde, appui contre une tour. Excès commis par des compagnons à Pézenas sur tous les compagnons qui arrivent dans cette ville. Tapage à la comédie. Plainte de Babot, prieur d'Aumes contre Boyer, régent des petites écoles, qui mène une vie scandaleuse et soulève les habitants contre le curé. Assemblée primaire pour les États généraux tenue à Sète le 4 janvier 1789 sans en prévenir M. de Lanougarède-Lagarde, major de la place, Envoi de Mérigeaux, subdélégué du commandant et syndic du diocèse d'Agde, à Paris, comme député à la cour (3 février). Attroupements et propos séditeux à Agde le 15 avril, émeute le 16. Murmures à propos de la cherté du pain à Agde où il y a dans le port 50 ou 60 bâtiments, demande de troupes. Taxation du pain de 3 livres à 8 sols et la livre de viande à 6 sols Menaces devant la maison d'Embry, conseiller aux aides ; destruction des registres du bureau de l'équivalent, des mesures publiques ; diminution des droits de mouture accordée par l'évêque. Attaque d'une chaloupe napolitaine par les Barbaresques le 4 août. Offre du chevalier de Bernard de renoncer aux prérogatives de lieutenant de roi, jugée déplacée et irrégulière par le vicomte de Cambis (29 août).

Querelles au cours d'un bal chez le comte de Panat et duel dans l'église des Carmes opposant MM. de Saint-Sulpice et de Saliès (1725). Enquête de Jean-Louis Valat, subdélégué de l'intendant à Albi, sur les ordres du marquis de Nogaret, commandant, au sujet des insultes reçues par un officier à Réalmont (1740). Scandales à Mouzieys et cabarets ouverts la nuit (1742). Plainte de l'abbé de Panat-Peyrebrune pour insultes. Autre de M. de Paulo del Bousquet à Senouillac (1743). Attroupements et danses signalées par Pigeron de Milhet, « juge en chef » à Rabastens. Plainte du prieur de Montsalvy contre le consul du lieu, autre de l'archevêque (1744).

Plaintes de parents contre leurs enfants, et d'enfants contre leurs parents. Autre de M. d'Huteau, lieutenant, victime d'une agression à Gaillac. Autre de M. de Frégeville contre M. de Grusse à Réalmont. Un soldat recruteur ayant joué du violon pour appeler les recrues à Mauriac, le président de Raymond, seigneur du lieu, s'y oppose. Engagement au régiment d'infanterie de la reine du jeune abbé Rigal (1745). Plaintes du capitaine de Cahuzac contre les habitants de Buzet pour insultes, de M. de la Bastide, du recteur des jésuites d'Albi, de la supérieure de la Visitation d'Albi, de Mazan, archiprêtre de Réalmont, du marquis de Solages. Mémoire sur les empêchements opposés à M. de Solages pour jouir de ses métairies de Rouffiac dont il est le seigneur. Tapage à Saint-Martin de Mours le jour de la fête locale (1746). Émeute à Albi lors d'un transport de grains, alors que « le blé n'est ni rare ni cher dans ce canton », ordre de l'intendant à son subdélégué Valat de faire le procès des coupables (avril et novembre 1747). Plaintes du curé de Saint-Gilles d'Ambialet, de Bouton, gruyer royal, des propriétaires du moulin de la Mothe, à Albi, etc. Mise sous les armes à l'arrivée de l'archevêque (28 décembre 1747).

Le curé de La Boutarié défend les danses à la jeunesse, conformément à l'ordonnance de La Fare, commandant en chef, du 2 janvier 1725, mais les chefs de la jeunesse font jouer les hautbois à l'issue de la messe, malgré les interventions du seigneur et des consuls. Plaintes de pères contre leurs fils (1748). Assassinat commis par Calfapé, chirurgien de Lombers. Inconduite des dragons à Réalmont. Tapage nocturne à Castelviel (1749). Lors de la fête de sainte Exupérie à la Bastide-Montfort la jeunesse fait jouer du violon et arbore des cocardes aux chapeaux devant un oratoire et une croix (1750). Plainte du prieur de Saint-Hippolyte pour fait de chasse et insultes (1752). Scandale de mœurs signalé par le curé du Monastier (1755).

Les terres de l'archevêché, du marquis de Crussol-Saint-Sulpice, du maréchal de Lautrec et du président de Nupces sont ravagées par des braconniers masqués commandés par Lafontaine. Poursuite d'un. Loup sur les terres de Penne « communauté habitée par nombre de chapeaux noirs et de paysans riches ». Port d'armes consenti au caissier de la verrerie de Carmaux qui Va encaisser le prix des bouleilles vendues à Toulouse et à Montauban. Refus des consuls de Mailhoc de faire un feu de joie à l'occasion de la paix pour éviter de rendre hommage à leur seigneur. Des contrebandiers du sel, au Ségur près de Cordes, tyrannisent le pays, selon la plainte du curé.

Réprimande aux consuls de Gaillac qui font défiler des artisans armés lors des cérémonies et des feux de joie. Abondance des grains à Albi, surtout du millet ; qui fournit à la subsistance ordinaire du peuple... à un prix beaucoup plus bas que l'année dernière » (17 janvier 1774). Querelles entre jeunes gens à Lombers et paroisses voisines.

Vol au préjudice de Mme Freyssinet de Clary, à Cordes. Demande d'enquête adressée à Gorsse, subdélégué de l'intendant, pour suppléer Salabert, subdélégué du commandement, décédé (10 juin 1784). Le maire de Cordes signale que les « battestes se multiplient », entre jeunes gens, que le « procureur du roy ne travaille qu'autant qu'on le paye d'avance » ; on joue au 30 et 40 et les pertes sont assez fortes pour causer la ruine de plusieurs familles (20 octobre, 16 novembre 1784). Plainte du baron de Carloty au château de Massuguiès, contre les Huc, scribes et « écritoires de campagne, peste de la société » pour leur insolence ; renvoi au sénéchal de Castres. Danses près de N.-D. de Grâce à Rabastens pendant les vêpres.

Attentat des habitants de Pampelonne contre le vicomte de Montai d'Albignac lorsqu'il voulut prendre possession des fonds acquis du roi par lui. Railleries et excès à l'égard de M. de Roquefeuil et de sa femme au château de Gignac, paroisse de La Condamine.

Opposition de la ville d'Alès à l'imposition de 1 200 livres pour le droit de boucherie du marquis de La Fare, gouverneur (1728). Plaintes de M. de Moreton-Chabrillant contre les chasseurs de sa terre de Servas (1729). Mémoire sur le régiment de bourgeoisie créé dans les Cévennes en 1687, 600 hommes sous le commandement de M. de Mirai ; supprimé par le régent en 1717, il est question de le rétablir (1734). Fabrique des bas de soie de Saint-Hippolyte. Arrestation de bohémiens qui « d'ordinaire font leur retraite du côté de Bagnols-les-Bains ». Un 3e « ordinaire » de poste entre Alès et Nîmes par semaine est demandé (1740). Demande de passeport pour Bedos dont l'oncle, du Cailar. est lieutenant général des troupes du duc de Saxe. Tracasseries et rixe à Uzès au sujet de Duplessis, mari d'une chanteuse de l'académie (1743). Te Deum à Saint-Hippolyte-du-Fort pour la victoire remportée dans le comté de Nice. Empoisonnement de Bordarieu, fabricant de bas de soie à Saint-Jean-du-Gard, par son apprenti. Fuite de déserteurs espagnols dans les Cévennes (1744). Manque de respect de Chas, maire de Villefort, contre Bernard, commandant. Assassinat d'une jeune fille au Vigan. Tentatives de meurtre contre le curé de Saint-Théodorit. Refus des paysans de la montagne d'acquitter les droits du marquis de Moranges à Villefort. Enlèvement par le marquis de Villefort d'une fille enfermée par ordre du roi au refuge d'Alès. Sortie du couvent d'Anduze de Mlle Carrière de Saint-Laurent. Arrestation de Jean Portalès, habitant de Lassalle, « négligent sur la religion catholique ». Bande de voleurs aux Vans. Mauvaise administration de la ville de Saint-Hippolyte depuis Plainte du marquis de Montcalm contre les notaires de Saint-André-de-Majencoules, qui tiennent des audiences de justice dans sa terre de Gabriac, lettre autographe (16 février 1746). Discussion entre le subdélégué et le procureur du roi au Vigan sur l'attribution de la police du port d'armes. Autre entre officiers et bourgeois à Saint-Hippolyte. Plainte de l'abbé de Vibrac, parent du marquis de La Fare et prieur de Clarel, pour les danses qui se font les dimanches et fêtes (1746).

. Recherche de la personne de Constant, horloger de Genève, accompagné de deux anglais. Les « assemblées vont toujours le même train ». Violences du capitaine de Larcy, fils de Saubert, conseiller aux aides, contre le geôlier du Vigan. Plainte contre Marquès, prêtre interdit, libéré de Brescou, réfugié à Arrigas (1747). Plainte du commandant de Meyrueis, Caussanel, contre le geôlier des prisons qui a refusé d'incarcérer un homme sans aveu, « criant tout haut qu'il ne connoissoit point de commandant », remise au point du premier consul. Querelles entre la jeunesse de Saumane et celle de Saint-Roman-de-Codières, insultes envers le consul de Saumane. Demande de la jeunesse de Sumène pour prendre les armes à l'occasion de la bénédiction d'un drapeau. Danses introduites en 1746 par deux ou trois jeunes libertins à Vibrac les dimanches et fêtes. Nouvelle enceinte d'Alès, chemin de douze pieds à respecter. A Sauve on compte 600 fusils appartenant à des gens qui n'ont aucun droit. Emprisonnement d'un homme à la demande de l'évêque (1748).

Chansons injurieuses contre le marquis de Nicolay à Cavillargues. Désertion des employés des fermes. Présence aux bains d'Euzet du peintre alsacien Daniel Ziegler, auteur des portraits du commandant en chef, de Mme de Saint-Priest et de sa famille. Arrestation de Jean Fromental, de Boucoiran, marié au désert (1755). Plainte du curé de Corbès pour insultes et menaces. Corbès comprend 25 maisons isolées ; les assemblées des réformés se tiennent comme à l'ordinaire, beaucoup de baptêmes et mariages clandestins. Rapt de Louise-Catherine Teissier-Ducros, de Sumène, par des jeunes gens de Valleraugue, pour motif de religion. Troupe de 20 contrebandiers armés passée en Vivarais par Joyeuse, Les Vans et Villefort. Dettes de jeu du chevalier de Caladon, lieutenant au régiment de Hainaut. Ravages de Saint-Hippolyte par l'inondation du Vidourle, 20 toises des remparts emportés. Offre de Pierre Noguier de découvrir des mines à Durfort au moyen de la baguette (1756). Au Vigan la consternation pour l'attentat contre le roi a été constatée chez les nouveaux convertis (1757). Enlèvement de Mlle d'Assas-Chamfort ; Bringuier et Bousanquet sont traduits devant le parlement (1758).

A Sauve et dans les environs une bande de mendiants, de vagabonds, de déserteurs, armés de gros bâtons, inquiète le procureur du roi. Plainte analogue de la communauté de Meyrueis. Enlèvement des deux filles de Jean Roumestan, garde du prince de Conti, maltraité par les ravisseurs. Désordres et carillons nocturnes de la jeunesse de Sauve groupée sous le titre de « Vit sans soins » ; M. Davignon d'Anduze sollicite le commandement dans « cette petite Genève ». Mauvais traitements infligés aux sœurs de l'hôpital de Sauve par un sergent. Opposition de Montaran à l'établissement d'un billard public à Saint-Hippolyte, à cause des heurts entre civils et militaires déjà constatés antérieurement.

Ravages commis par les loups à Saint-Julien-de-Valgalgue. Demande de désarmement de Sugier, huissier et garde-chaisse de Cendras, homme dangereux. Assassinat commis par Bertézène fils, de Valleraugue. Envoi par Mme Mourgues de Roussy, du Vigan, à son fils officier aux gardes françaises, d'un équipage de 3 mules et 2 chevaux qui n'est pas arrivé à Paris.

Plainte contre Soustelle, notaire de Portes. Querelle de soldats et de paysans à la foire de Lédignan. Désordres à Quissac. Poursuites contre Louis Sablier, de Molières, qui a vendu des fusils dans la province sans permission, en application de l'ordonnance de 1746. Plaintes du curé de Golognac, du vicaire de Dourbies. Assassinat de Jacques Cambon à Sumène. Condoléances de Daudé d'Alzon, subdélégué après son grand-père et son père, lors du décès du maréchal de Thomond. Nécessité d'établir des soldats pendant les foires du Vigan du 9 et 22 septembre. Pillage des bois de Pompignan.

Acquisition par M. de Ginestous du gouvernement du Vigan et de Sumène (1766). Arrivée du marquis de la Tour du Pin, gouverneur de la baronnie d'Hierle à Aulas. Brigandage du maître d'école de Gatuzières qui est arrêté et s'évade (1767).

Affaire entre Vincent d'Aubarède, capitaine au régiment de Quercy, et les bouchers d'Anduze appuyés par le juge, le greffier et le notaire-procureur de la ville. « Anduze est une petite Genève », l'affaire est soumise à Choiseul. Rapport de M. de Ribes ; subdélégué du gouvernement : « Ils sont tous protestans dans cette ville, fort insolans et entreprenants, et les officiers de justice, protestants comme le reste du peuple, sont toujours prêts à les épauler et à donner le change dans leurs entreprises ». Demande d'une concession de mines présentée par M. de Saint-Sauveur, transmise au prince de Beauvau. Epidémie à Lanuéjols et Meyrueis. Port d'armes demandé par la marquise de Luchet pour les gardes des chantiers où son mari fait tirer de l'or le long de la Cèze. Inondations à Alès et à Anduze. Refus de port d'armes à Lascombes et Lavalette, facturiers en laine mais non gentilshommes, bien que se disant seigneurs de fiefs. Plainte de l'évêque contre le jeune auteur d'un libelle diffamatoire contre MM. de Vendomois et Beauteville. Nécessité de placer une brigade de maréchaussée au Vigan.

Coups donnés par un praticien d'Aulas contre Quatrefages, bailli et juge de la baronnie d'Hierle. Émeute à Combret lors d'une arrestation. Refus de payer le champart à l'évêque d'Alès par la communauté de Saint-Laurent-d'Aigouze que le commandant fait réprimander. Mise à la disposition du receveur des tailles d'Alès de douze soldats. Assassinat de M. d'Arnal à Valleraugue. Pomier, ingénieur du roi, est placé sous les ordres de G rangent pour la nouvelle route d'Auvergne par le Vivarais. Discussion entre le conseil de ville du Vigan et le marquis de Ginestous sur les honneurs dus au gouverneur. Insultes du chevalier de La Gardiolle contre Daudé d'Alzon père.

Nomination par le roi de Pèlerin comme premier consul d'Anduze, « dans un païs livré depuis longtemps à l'indépendance et à l'impunité qui a multiplié à l'infini le nombre des libertins et des perturbateurs du repos public ». Brigandages de Rodier autour de Saint-Hippolyte. Des brigands roulent sur les chemins de Sauve et de Quissac. Décès de Montaran, gouverneur de Saint-Hippolyte, insolvable de plus de 2 000 livres Il est remplacé par Comeiras. Difficultés pour désigner le premier consul de Saint-Jean-du-Gard. Reprise des brigandages de Meyrueis et de l'Espérou (1770). Différend entre le chevalier de La Gardiolle et Gineslous. Envoi de Louis-Charles Darnal à Brescou pour tentative d'assassinat de sa femme et inceste (1771). Désordres dans les mœurs à Pompignan depuis 4 ou 5 ans (1772).

Te Deum au Vigan pour le sacre du roi le 19 juillet Brigandages autour de La Roque (1778). Désordres aux mines de Saint-Sauveur. Envoi aux îles de Roux de Meirol, prodigue et déserteur. Nomination de Guiraudet consul d'Alès., à son insu, sur la recommandation de l'abbé d'Alès au maréchal de Castries (29 décembre 1780).

Lettres de Soustelle, subdélégué. Quand le prieur de Boisson se rend ou revient de son église, Malignon, fils du consul, et un autre l'accompagnent « journellement en chantant des chansons infâmes ». Des crimes restent impunis « lorsque les officiers de justice voyent que les coupables sont hors d'état d'en payer les frais » ; « c'est encore pis » dans le canton du comte de Rochefort, Saint-André-de-Valborgne. Scandale lors du feu de la Saint-Jean, la jeunesse d'Alès lance des fusées et des serpentaux sur la procession des chanoines sur la place de la cathédrale. Mariage du comte de Ginestous, fils du marquis, viguier d'épée et gouverneur du Vigan. Réjouissances pour la naissance du Dauphin (1781). Envoi d'un détachement pour maintenir l'ordre aux mines de charbon de Tubeuf, sur la recommandation du marquis de Ségur. Prise d'armes pour la venue du comte d'Esterhazy au Vigan dont il est originaire. Mémoire sur l'entretien des portes d'Alès dont la démolition est décidée en même temps que la construction d'un quai. Plainte de M. de Lamelouze sur les désordres à Branoux (1782). Développement de la chasse irrégulière à Valleraugue où il y a plus de 100 fusils. Autorisation pour une salle de spectacle à Alès, mais l'autorisation de jouer pour une troupe est réservée au maréchal de Biron, gouverneur de la province. Titres présentés au marquis de Castries, ministre de la marine, par Jean-Louis de Bragassargues pour un emploi au régiment du Cap (1783).

Cavalcade des négociants autorisés seulement à porter des épées. Occupation par des paysans mutins des mines que MM. de Bréard et Tubeuf ont ouvertes. « Il règne dans Anduze entre les officiers municipaux et ceux de la justice... une mésintelligence...Jamais anarchie ne fut plus complète,... la plupart des délits restent nécessairement impunis ». Plainte de Perrot, notaire d'Alès, contre ses deux fils. Dénonce du curé de Saint-Privat-des-Vieux contre les fauteurs de tapage (1784). Mariage de Mlle de Sauve avec le comte d'Avéjan. Naissance du duc de Normandie. Garnison nécessaire à Anduze (1785).

Remise de fusils par M. de Tessan, maire du Vigan. Farandole, impertinences et menaces à Saint-Jean-du-Gard pendant une assemblée consulaire et plainte du maire d'Ebrail. Cérémonial de l'arrivée et du départ de l'évêque (1786). Mariage du fils du baron d'Assas avec Mile d'Esnault, d'Alès. Le comte de Rochefort signale la vente non autorisée de remèdes par un charlatan italien, Toure. Départ de la famille de Leuze de Trouillas en vue de consulter le célèbre Tissot à Lausanne. Belot, maître d'école à Paillerols, continue d'exercer malgré l'opposition de l'évêque et du curé pour ses mœurs (1787). Plainte de Malzac, maire de Sauve, contre les désordres des ouvriers du pont de Tarrieu sur la route de Nîmes au Vigan. Les commis de l'équivalent sont soumis aux menaces et aux insultes, personne ne les paie plus, signale ce maire, « les jeunes gens se désordonnent, il semble que tout doit être permis et impuni... il y a beaucoup de garçons du devoir... qui ont déjà commencé à insulter et à battre des passants ». A Meyrueis rixes parmi les moissonneurs qui ont aussi maltraité un notaire, mauvais traitements infligés par les bergers de la montagne aux employés des fermes. À Saint-Jean-du-Gard insolences des ouvriers en soie envers Du Pereyret. Vœux du tiers état du Vigan pour les Etals Généraux et notamment « que les 4 vigueries qui forment le diocèse d'Alais et qui composent presque tout ce qu'on appelle aujourd'huy les Cévennes méritent d'avoir... un nombre suffisant de représentants du tiers état... » (1788). Émeute pour arrêter 2 charrettes de blé au Vigan. Mariage du fils du maire, Tessan de Lespigarie, avec Mlle de La Forestie de l'Isle, du Gomtat. Au Vigan 40 ou 50 jeunes gens se promènent avec une cocarde verte « et classent ceux qui veulent se mettre dans leur parti... à l'imitation de la ville de Nîmes où il y a, dit-on, 18 ou 20 000 hommes de classés ». « Il n'existe point de troupes de bandits en Languedoc et ce sont les ennemis de l'État qui ont fait courir cette nouvelle » (1789).

Désarmements ; coups de pistolet devant la porte de l'église pendant la messe à la Tour de France. Émeute à Espezel (1765). Divisions internes à Sournia (1767). Protestation du curé de Montfort contre les danses les jours de fête et le jour du patron de la paroisse. Injures échangées entre les consuls de Caudiès. Mutinerie contre les consuls de Rouvenac (1768). Désordres à Arques (1769). Coups de pierre lancés à Jean Tournier, prébendier du chapitre d'Alet, par Stanislas Digeon. Plaintes du curé de la Tour de France contre 5 jeunes gens pendant l'octave de la fête-Dieu (1773). Vols fréquents à Saint-Paul-de-Fenouillet (1774). Indécence de Baptiste Camredon dans l'église de Rouvenac (1779).

Cachette de voleurs à Quillan. Le curé de Bugarach signale que les paysans imaginent que la publication d'un monitoire attire les grêles et autres fléaux sur les récoltes ; pendant la lecture d'un monitoire sur l'incendie des bois de M. d'Hautpoul, les consuls avaient fait sortir les fidèles de l'église, jeter des pierres contre la porte et sonner les cloches (1781). Rixes entre la jeunesse de Campoussy et celle de Sournia ; le curé et les consuls appréhendent la fête locale et les deux jours suivants. Refus de payer des obits fondés dans l'église de Quillan, malgré des arrêts du parlement (1782). Défense d'armer pour la fête-Dieu à Caudiès, malgré le vœu fait par la population lors de l'épidémie de Vols et désordres nocturnes à Quillan, permission de lever une patrouille bourgeoise (1782). Désordres à Esperaza (1784). Roillet de Belisle, maire de Quillan, est adjoint à Escaich comme subdélégué du commandement au diocèse d'Alet. Injures proférées contre le curé de Saint-Ferréol, vicaire général forain, les habitants de Rennes en accablent de leur côté leur pasteur. Désarmements à Esperaza et à Belvès (1785).

Insultes au curé de Bugarach proférées par un cabaretier (1787). Excès à Caudiès. Accusation portée contre Bataillé de Saint-Louis, viguier d'épée du Fenouillet, qui aurait distrait de la taille certaines pièces de terre. Des querelles durent depuis longtemps entre les jeunes gens de Saint-Julia et ceux de Saint-Ferréol. « Profanation des jours consacrés au service divin » à Montfort, débauches nocturnes, fréquentation des cabarets à des heures indues, indécences à l'église, « voleries, incendies, incestes publics avec cohabitation des parties » (1788).

Poursuite de Coustaut, condamné par contumace en 1719 pour l'assassinat de l'abbé de Berlière ; « l'exécution par effigie proroge l'action pendant 30 ans pour les domages et dépens ». Dégâts au bois dépendant du fief de Casagragnan, acquis par Audéard, conseiller au présidial de Béziers, de feu de Vessas. Plaintes des maire et consuls de Béziers sur l'insubordination des artisans et le mauvais pavage des rues. Ordonnance imprimée de Bernage obligeant les propriétaires à payer les réparations des endroits dépavés (18 novembre 1722). Envoi au refuge de la servante du baron de Saint-Geniès, à la diligence de son oncle, abbé de Maussac, prieur de Laurens. Action des jurés et gardes des orfèvres de Béziers contre les marchands qui achètent et vendent des ouvrages d'orfèvrerie malgré l'ordonnance de 1506, les statuts de 1598 autorisés par le roi en août 1622 ; requête du marquis de Ladevèze, commandant en chef. Plainte du curé de Saint-Geniès, « paroisse fameuse par ses désordres », contre « une extravagante ». Charivari qui dure depuis plus d'un mois à Gignac contre Guibal. Le baron de Saint-Juéry se plaint des insultes et des impertinences d'un garçon tonnelier. M. de Vie de Sainte-Colombe signale les désordres de la « jeunesse effrénée et libertine » de Nissan ; le marquis de Roquelaure avait déjà eu à sévir, puis La Fare en 1730, le duc de Richelieu en 1741. Tentatives pour enlever des filles du refuge en perçant des murs. Engagement d'un enfant de 15 ans qui n'a pas encore fait sa lre Communion.

Désordres à Colombiers dus à Pierre Séguy, responsable des « querelles suivies de procédures qui accablent les familles ». Plainte de M. de Sérignan, seigneur de Maraussan, contre les désordres de la jeunesse de Maraussan qui accable d'invectives le 1er consul récemment nommé par le roi. Désordres nocturnes à Servian. Inimitié entre Cabrier, maire de Villeneuve par acquisition, et le marquis de Villeneuve. Fureur de la communauté de Maraussan contre le marquis de Sérignan pour avoir acheté cette terre du domaine du roi et fait nommer un maire. Transfert de la foire de Puisserguier à la saint-Roch proposé à l'intendant. Arrivée de troupes espagnoles que la noblesse doit loger. Efforts de Trinardy cadet pour faire élargir du refuge de Béziers, « affreuse captivité », son ancienne compagne et son enfant. Insultes à Basset, maire de Béziers, à l'occasion du logement d'un colonel espagnol. Guibert, aide major de la capitainerie de Puisserguier, est lapidé. Assassinat de Massanne, commandant du bataillon de milice de Montpellier, à Gignac. Envoi au refuge de la concubine publique du curé de Maureilhan. Plaintes du curé de Saint-Geniès pour la non-fermeture des cabarets pendant les offices. Mme de Thézan d'Aspiran ne peut sortir sans être insultée par la femme d'un fourgonier. Plainte des récollets contre leur voisine qui les invective et blasphème. Le chevalier de Saint-Geniès souffre du « crapuleux génie » de son frère. Vives inquiétudes causées par un second séjour des gardes du roi d'Espagne. Insubordination de Pierre et Gabriel Merle à la milice garde-côte de Lespignan. Fournier, viguier de Béziers, demande l'envoi au fort de Brescou de son fils à cause de ses « mauvaises inclinations ».

Demande de Mme Pardaillan de Fontès pour la fermeture du cabaret de Cabrières. Tirage au sort pour la milice présidé par le subdélégué. Tracasseries de M. de Villeneuve pour divagation du troupeau de Mercourant. Mention de l'ordonnance de l'intendant du 3 avril pour la liberté du commerce et des grains. Désordres commis par les troupes espagnoles. Enlèvement de 300 sétiers de blé chez Roque, gros bourgeois de Sérignan, par ordre de l'intendant. Obligation d'envoyer des grains à Sôte, sujet d'alarme pour les maire el consuls de Béziers, les magasins élant vides (2 août). Plaintes du prieur de Faugères contre les filles Martel ; plus de la moitié des habitants sont huguenots. Autre du curé de Saint-Geniès contre le tambour et les danses à la sortie de la messe ; encouragement donné au désordre par le feudiste Fumat. Le vicaire général Fénelon déclare à M. Le Brun, commandant de la province, que depuis son refus de faire enfermer « au refuge les filles de mauvaise vie, il s'est introduit dans les mœurs des plus scandaleuses, les gens de bien gémissent de l'effronterie de ces créatures et les libertins triomphent » ; une de ces femmes a interdit la chambre d'un malade à un confesseur avec deux pistolets. Corneilhan est au roi, de sorte que les habitants se soustraient à toute « subordination », tout le monde y a son fusil. Carillon contre Espagnac à Magalas. Guillaume Causse, protestant de Saint-Pargoire, maltraite sa fille qui veut se convertir. Coups à l'hôte de Boujan qui refuse d'ouvrir après 9 heures du soir. La curé de Gabian signale « 6 à 7 libertins et batteurs de pavé... qui se font furieusement craindre et respecter ». Louis de La Baume, major de la garnison de Béziers, décrit la saleté des rues. Continuation des carillons à Magalas.

Mme La Tour du Pin de la Devèze se plaint des chasseurs de sa terre de Pierrarue. Plainte des récollets contre leur voisin. Lapidation des prêtres de Neffiès à cause de leur défense des danses publiques, chansons, injures, etc.... A cause de l'interdit du cimetière de Boubats, au Masblanc, une femme est enterrée dans un champ, protestation de l'évêque. Ordre du maréchal de Richelieu d'enlever les 2 bataillons de Béziers. Réception à Gignac de Estore, viguier de la ville. Depuis 40 ans le curé de Puissalicon n'a jamais entendu autant de tapage, vilenies, et coups de pistolet. Celui de Lespignan, terre du duc de Fleury, demande un fusil pour sa maison. Le sieur de Solignac, lieutenant colonel mis en possession de la terre de Magalas, n'est pas reconnu par les habitants, on danse la nuit devant le château.

Calomnies contre le curé d'Hérépian qualifié de « rufien », etc.. Brigands aux environs de Gignac. Désordres au Poujol signalés par Mme amazuyer de Thézan. Le prieur de Pouzolles, « un des meilleurs curés du diocèse », est en butte aux tracasseries d'un paroissien, tapage nocturne commis par d'autres. Le village de Montblanc est « rempli » de femmes de mauvaise vie, les consuls désignés par le prince de Conti ne font pas leur devoir. Les maire et consuls de Saint-Geniès ne contiennent pas les carillonneurs, les oliviers sont coupés, les granges brûlées. Les maçons qui gardent la nuit l'église des ursulines de Béziers en réparation ont été attaqués et bastonnés. Le curé de Saint-Geniès demande des soldats pour l'accompagner.

Une paysanne, femme du maire de Thézan par commission, injurie la sœur de M. de Catron, brigadier des armées. Plainte de Gayet, grand vicaire et abbé de Villemagne, seigneur de Bédarieux. Nombreux loups près de Gignac.

Plainte du curé de Montblanc contre le tapage fait pendant les offices. L'évêque de Béziers signale qu'on chasse sur sa terre de Gabian près de Pézenas. Vanière, seigneur de Causses, est bafoué et menacé par quelques habitants. Depuis le départ du seigneur du Poujol « il s'est formé une troupe de libertins ». Même situation à Caux. Décrets de prise au corps de l'intendant contre trois religionnaires de Graissessac qui avaient fait baptiser leurs enfants au désert (24 mars). Boissier, chirurgien de Thézan, demande que son fils soit envoyé à Brescou. Des brigands s'embusquent dans le bois de Gignac. Carillons nocturnes à Antignac, et danses devant l'église. Les habitants de Roujan travaillent à leurs fabriques d'eau-de-vie le dimanche.

Mémoire de la ville de Gignac pour que la route de Paris à Montpellier (que déjà pratiquent les voituriers) passe par Clermont, Marvejols, Millau, Lodève et Gignac. Chansons dérisoires contre le curé d'Avène. Défense de danser à la jeunesse de Vendémian à la suite des maladies et morts subites qui ont affligé la population. Défense de promener à Gignac une machine « semblable à un âne », ce qui amène ordinairement de grands désordres, le 15 août ; copie des ordonnances d'interdiction de 1685 ; on souffre de la sécheresse. Défense de monter des « caritats » à la Pentecôte, à Puissalicon. L'apothicaire Belleville se plaint à l'official des assiduités des augustins auprès de sa femme. Querelles entre les garçons de métier et les compagnons du devoir. Carillon devant la maison du bailli et juge royal d'Autignac. Autre à Thézan où le régent désigné par l'évêque n'est pas approuvé par des « mutins » qui auraient voulu le nommer ; ce gros village est « renommé pour l'esprit d'indépendance ». Autres à Magalas, Lespignan, sous Les murs du séminaire, à Maraussan, etc&

Désordres de la jeunesse à Abeilhan, Caux, Villespassans, au séminaire de Béziers, à Thézan. 15 à 16 garçons cordonniers font un carillon à Béziers.

. Inconduite de la sœur du 1er consul de Faugères. À Béziers trois jeux publics fonctionnent des nuits entières. Moreau, abbé d'Aniane, neveu du contrôleur général, se plaint d'un braconnier sur sa terre d'Aspiran. Indignité du chirurgien d'Hérépian (1755). Pression exercée par le subdélégué pour dissuader un protestant de se marier au désert. Rixe entre la jeunesse de Bédarieux et celle du Poujol. Insultes adressées par une femme au curé de Roquecels dans son église. Tapage nocturne à Servian. Envoi au refuge d'une fille pour le temps que fixera l'évêque ; elle était servante chez l'organiste de la cathédrale, Laguna. Les soldats du Royal-Comtois enlèvent de force des jeunes gens, fixent une cocarde à leur chapeau et soutiennent qu'ils sont engagés. Deux ermites de Maraussan dissipent les biens de leur fondation, protégés à tort par M. de Puisserguier. Massanne, ancien commandant de bataillon, résidant à Gignac, se plaint d'une pension trop réduite. Carillon à Sérignan. Enquête sur la conduite d'une fille de Servian. Concubinage public à Vendémian. Duel entre 2 soldats à Béziers et rafle de 22 étrangers, pèlerins, mendiants « et autres gens sans aveu ». Expulsion d'un anglais de Graissessac (1756).

Ordres lancés par le prévôt de la province d'examiner les gens qui passent, à la suite de l'attentat contre le roi. Difficultés pour régler des soins donnés à un sergent du Royal-Roussillon-infanterie. Indiscrétion d'un vicaire de la Madeleine envers une orpheline fréquentée par un sergent. Tapages nocturnes à Villeneuve, à Saint-Geniès pendant les offices. Conduite scandaleuse à Montady. Bagarre après boire à Lespignan entre un frère minime quêteur et deux étrangers. Plainte de Bonnery, chirurgien de Roujan, contre un berger. Rapport du commandant Coderc au maréchal de Thomond sur les désordres et la licence de certains habitants de Béziers ; les troupes étant parties, les patrouilles de bourgeois devraient circuler (1757). Demande de l'envoi à Brescou d'un neveu, présentée par Lagarde, gros négociant. Affaire de Rose de Barrés, veuve Thomas, envoyée au Bon Pasteur de Montpellier. Le subdélégué Boussanelle ne perçoit plus sa pension de 400 livres sur le fonds des amendes décernées contre les nouveaux convertis. Arrestation de Mlle de Mons à la demande de son frère, sur les ordres du roi ; avis de l'intendant. Dette de Ardax, directeur d'une représentation du jugement dernier, « pièce mécanique » jouée à Montpellier, Pézenas, Béziers, qui a eu des tapisseries brûlées. Assassinat du capitaine du guet de Thézan. Plaintes des autorités de Caux, d'Abeilhan, de Saint-Geniès pour attroupements nocturnes. Scandale signalé par l'évêque (1758).

Affaire du chevalier de Mons, lieutenant au régiment de dragons de Thiange, et de la dame de Trimouille, femme du lieutenant général criminel du présidial. Mons est envoyé à la citadelle de Montpellier. Intervention de l'évêque. Poursuite de la femme Bedos impliquée. Troubles à Bédarieux rapportés par les maire et consuls et curé. Contrôle de Cambon, essayeur des ouvrages d'étain, mal supporté par des Suisses potiers d'étain. Affaire Barrai de Baret. Dégâts faits à la chapelle en réparation des pénitents blancs de Capestang par Gibernis fils, « libertin de profession ». Dégâts faits à Tourbes par les troupeaux du sieur de Nizas, vicomte de Paulin, capitaine de cavalerie. Plainte du curé de la Madeleine contre Coustol, sabotier, et ses filles. Autre du vicaire de Saint-Nazaire de Ladarès pour tapage nocturne et danses le dimanche. Avant l'exécution de l'amende honorable de Causse, ancien curé de Sète, des incidents ont lieu à Béziers entre des officiers et Nourry, procureur du roi au présidial. Incident entre les consuls de Servian et des joueurs de ballon pendant la messe. Liste des braconniers de Sérignan. Désarmement de plusieurs commis de l'équivalent malgré leurs responsabilités. Le curé de Puimisson signale que le 1er consul tient son « infâme bouchon » ouvert à toutes les heures et à toute sorte de gens, et encourage les libertins. Port d'armes pour le garde des débris et effets provenant des naufrages à Sérignan. Plainte du marquis de Villeneuve contre des tapageurs. Riquet de Bonrepos constate que les « seigneurs particuliers des Cévennes et du Vivarais sont si peu exacts à faire exercer la justice... dans leurs terres, que le désordre y est presque général », vols et incendies à Saint-Chinian, Affaire entre le sieur de Ribes et le vicomte de Nizas, coseigneurs de Lézignan-la-Cèbe.

Le marquis de Murviel prend la défense d'une femme de Cazouls (dont il est seigneur avec l'ordre de Malte), tandis que le curé menace cette femme. Saint-Nazaire de Ladarès est divisé par deux partis qui se font la guerre. Plainte du curé de Roujan oontre Bonnery, cabaretier. Envoi à Brescou de Basset-Lavil, fils du feu maire de Béziers, « joueur, dissipateur et sans religion », à la prière de sa mère. Plainte des consuls de Béziers contre le chapitre de Sainl-Nazaire, « des plus opulents de la province », et qui fait intervenir le clergé de France dans un procès contre la ville.

Placet des maire et consuls de Saint-Gervais contre des mauvais sujets. Idem à Saint-Geniès. Coup de hache donné par une femme à Merle, 2e consul de Lespignan. Désarmement à Boujan et à Magalas. Jeux défendus chez Pezet, ils sont signalés par des lettres signées de faux noms, par « une fraude pieuse ». Soret, feudiste, y a perdu 260 louis en une fois. Au même moment « plusieurs particuliers ont acheté à crédit de grosses parties de bleds fort chers, ainsy que des mules... pour les revendre tout de suite à 25 pour cent de perle et le tout pour avoir du comptant de quoi jouer ». Indier, orfèvre, après une nuit est sorti avec 15 louis de gain (28 avril). Les prieur et sous-prieur des pénitents bleus de Béziers se plaignent d'un frère qui réclamait un bâton pendant la procession pour être comme les autres. Le curé de Saint-Nazaire de Ladarès se plaint d'avoir été traité de « mangeur de poules ». Charivari à Villeneuve, qui dégénère en émeute dirigée contre « les moissonneurs étrangers, afin de les rebuter à venir..., (et) de pouvoir rançonner les propriétaires des terres et leur faire payer bien cher la moisson ». Plainte contre le chef de la jeunesse de Caux. Persécution de Martin, de Villeneuve, contre Cécile Clapier, sa femme, mise au refuge et qui a tenté de l'empoisonner ; le chevalier d'Alphonse et le curé de Bessan la disent calomniée. Envoi au refuge de la servante de Mme de Record ; Thomond l'en fait sortir pour son mariage. Différend entre le marquis de Lort, châtelain de Perdiguier, et Maffre, pour un canal à Maraussan. Scandale commis par Pierre Blanc dans l'église de Ceilhes en voulant arracher les pierres de la sainte table. Absence de propreté dans les rues de Montblanc.

Dégâts dans les chasses du prince de Conti à Valros. Inconduite du fils Bonnefons de Basset-Lavit. Soins non remboursés aux sœurs pour les soldats malades à l'hôpital mage. Plainte de Cabal, maire de Roujan, contre les danses publiques, pendant les offices. Autre des habitants de Valros contre ceux de Montblanc. Autre des maire et consuls de Sérignan, du juge de Puisserguier contre le ravisseur de sa fille, du curé de Roquebrun contre des fauteurs de désordres pendant les offices. Supplique de Jean Mourèze, curé de Thézan, au duc de Fitz-James, pour faire enfermer son neveu. Danses publiques et assemblées nocturnes des jeunes artisans de Saint-Gervais. Invitation aux maire et consuls de Lunas à faire respecter les règlements de police. Liste imprimée des membres de « l'académie de Béziers ».

L'abbé de Mirman, curé d'Aspiran, déplore que, sur plus de 800 communiants que compte sa paroisse, il n'y a pas 200 personnes aux offices, tandis que « les cabarets regorgent de monde », la nuit de Noël le jeu ne discontinuera pas au cabaret jusques au jour » ; « le maire n'autorise que le mal... à la teste des scandaleux » (1763). Nouvel usage des jeunes mariés de Sérignan : ils « plantent le laurier, ayant à leur tête 2 chefs élus, se battent..., surprennent quelque jeune homme pour le mener lié et garotté au pied du laurier... jusques à présenter au public un homme absolument nud ». Le curé d'Aspiran demande pour sa paroisse la défense de se masquer pendant le carnaval, comme à Clermont. Le prieur de Roquecels se plaint des rires dans l'église pendant les offices et « du peu de religion qu'il y a dans le monde » (1766). Appel à la protection du commandant en chef par le 1er consul de Bédarieux (1767). Difficultés pour faire cesser les danses après la mort de la reine (1768). Le curé de Roquebrun ne peut empêcher les tirs pendant les processions. Celui de Neffiès décrit des obsèques de carnaval menées en dérision du culte et donne une copieuse liste des faits d'irréligion. Départ des frères de Serviès pour rejoindre la légion à Saint-Domingue (1769).

Querelle à la comédie entre Ducup, feudiste, et Sabatier, avocat (1770). Braconnages de Jean-Pierre Cabrillac à Sérignan. Mauvais traitements infligés aux montagnards qui viennent travailler chaque année à Saint-Pargoire. Dispute pour une écharpe donnée par M. de Lercard à la jeunesse de Pouzols (1771). Loups enragés à Hérépian, excellence des soins donnés aux gens mordus par Masars, célèbre médecin de Bédarieux. Assassinat de Franc, avocat, chez de Gayon, lieutenant général. Plaintes des curés de Cazouls et de Faugères pour des coups de feu tirés pendant les processions. Dégâts aux muscats de Bassan. Plainte de l'évêque contre les régents d'école de Cabrairoles et de Vendémian (1772). Coups de pistolet tirés près du curé de Fos lors de la procession et après les vêpres, signalés par Dalichons de Sénégra, marquis de Saint-Félix, seigneur de Fos (1775).

La paroisse de Colombières est partagée entre deux partis dont un est animé par le curé, l'autre prétend que le seigneur réclame des redevances excessives, se plaint du curé et soutient son adversaire Villebrun (1776). M. de Rives, trésorier de France et seigneur de Ribaute, est menacé par un paysan. Attroupement et danses à Montblanc pendant les prières publiques récitées à l'occasion d'une mauvaise récolte de blé (1778). Départ du comédien Marc d'Auberny pour Toulouse par la barque de poste. Dégâts extraordinaires le 22 octobre 1779 dans la vallée de l'Orb, surtout à Bédarieux, Villemagne, Hérépian. Boussagues.

Défense de Chevallier, confiseur et liquoriste, qui fait jouer au loto. Rapport des maire et consuls sur les 4 cafés de Béziers. Plainte de femmes contre leurs maris joueurs (1780). Plainte du curé de Saint-Geniès contre des tapages nocturnes. Désordres et scandale dans l'église Saint-Aphrodise menés par les adversaires de la translation du cimetière. Duel où M. d'Héméric de Cartousières donne la mort au baron de Ferroul, seigneur de Laurens. Division entre les habitants de Cessenon. Projet d'élever une salle de comédie au jeu de paume de Béziers. Boissier, directeur d'une troupe de comédiens, a fait banqueroute à Nîmes ; Laville demande que Nîmes ne soit plus démembré du privilège de la province (1781).

Faibles vendanges à Bédarieux. Graves excès commis contre Ling, directeur des épurements du charbon de terre, et contre l'abbé Martel, aux mines du Bousquet, à l'occasion d'une nouvelle tranchée ; procédure devant la justice de Boussagues. Un arrêt du conseil autorise à construire une papeterie à Bédarieux. Le régiment du Maine quitte Béziers pour Toulon, les consuls demandent une garde bourgeoise. M. de Portalon, subdélégué du commandement, est nommé premier consul-maire de Béziers. Demande faite par Laville, « directeur de la comédie françoise dans le Bas-Languedoc », d'une salle haute de l'hôtel de ville pour y jouer, mais les consuls objectent que le plancher doit être étançonné et que la chapelle située en-dessous sert à une messie quotidienne. En attendant Laville joue au jeu de paume ; selon les consuls la comédie est une nouveauté « très dangereuse » (1782). A Hérépian la jeunesse prétend à la propriété du drapeau que réclame Giral pour sa verrerie et ses 60 ouvriers ; en fait 2 partis s'opposent, l'un avec les 2 consuls illettrés, accusés par les plus riches du village de mauvaise administration, l'autre est celui des contribuables forains, d'E. Giral, directeur de la verrerie, qui paie le 5e des impositions, « obligé de se joindre » aux plus riches ; le subdélégué propose que Giral rembourse le prix du drapeau, 55 livres, ou qu'il le rende au chef de la jeunesse qui le portera à l'église et aux fêtes comme on fait depuis 7 ans. Affaire de Balmès, de Caussinojouls, dont se plaint le curé pour avoir interrompu le service. Retour de soldats ivres à l'hôpital. Débauche d'une fille par une marchande de modes nouvellement établie à Béziers. Mort de Boussanelle, subdélégué, âgé de 97 ans (1783). La brigade de maréchaussée de Béziers, nouvellement montée, a dissipé la bande de voleurs qui infestait le chemin d'Hérépian. Désordres à Gignac lors de la Saint-Jean. Plainte de Crespin, entrepreneur du pont de Gignac, contre le maçon Lapensée (1784).

La marquise de Bernis demande la fin des désordres nocturnes à Paulhan. Même demande de la part de M. de Serviers, 1er consulmaire de Saint-Gervais. Uniforme des capitaines de police de Béziers en drap d'écarlate. Sécheresse et prières publiques à Bassan, plainte contre les danses. Méfaits de Jean Sabatier à Boussagues. Incidents le 20 décembre à la comédie (1785). Situation de la famille de Mahieu. Accidents (occasionnés par un puits d'Autignac, dégageant des gaz. A Laurens où l'évêque a défendu de solenniser la fête de Saint-Laurent, des jeunes gens se font porter à souper vis-à-vis du presbytère et chantent des chansons déshonnêtes (1786).

Arrestation à Perpignan du chef des brigands qui ont arrêté le courrier. Désordres commis à Gignac entre le 29 juin et le 27 août parmi les ouvriers employés à la construction du pont ordonné par la province, désarmement général ordonné le 7 octobre à Gignac, Saint-André, Aniane, Cambous, etc& Excès commis par les compagnons du devoir contre les ouvriers dits « gavots » employés à ce pont, enquête de Caylar, subdélégué du commandement à Lodève, lettres de Clément, entrepreneur, rapport au baron de Breteuil. Les « loups » ou « dévorants » ayant mécontenté le régisseur, il fit appel aux ouvriers étrangers ou « gavots », ce qui mécontenta la population de Gignac qui comptait des dévorants. Les gavots résidant à Saint-André viennent au pont en armes au son d'un tambour et portant une sorte de drapeau, des coups de feu sont échangés. Le subdélégué souhaite que le gouvernement puisse « détruire ces associations contraires à toute sorte de principes ».

Malgré la défense de l'évêque, des gens mariés et des jeunes gens portent leurs drapeaux déployés devant les processions à Murviel, il est indécent de voir ces « étendarts qui ne servent qu'à des fêtes profanes et à des folies du carnaval... de niveau avec les banières des confrairies et les croix de la parroisse ». Le maire et les consuls attestent que ces drapeaux étaient aux armes de la marquise de Spinola, baronne de Murviel, et des États, et qu'on les voit aux processions depuis plus de 80 ans. En envoyant le texte de la délibération des trois ordres tenue le 23 décembre 1788 dans la chapelle des pénitents noirs de Béziers, Portalon signale que l'assemblée n'était composée que de 8 à 10 nobles, un seul chanoine de la cathédrale, 5 à 6 bénéficiers des deux chapitres et « d'un certain nombre du tiers état ».

Ordres du duc de Richelieu. Plainte de Mme de Martins de Sevin pour tapage de la jeunesse aux Illes (1740). Excès et voies de fait à Saint-Frichoux (1741). Insultes au feudiste de Mme de Sevin à Pennautier. Ordre signé du marquis de La Fare pour faire enfermer le fils Pont. Ordre signé du marquis de Nogaret pour conduire une femme au refuge de Montpellier (1742). Ordre signé du marquis de Ladevèze pour arrêter un muletier engagé à l'armée de Bavière, qui se cache (1743). Assassinat de Philippe Rafinesque, suisse établi à Carcassonne, par deux dragons de Septimanie. Arrestation d'Alibert, maître à danser, à l'occasion de l'assassinat d'un dragon (1744).

Lettres de Besaucelle, subdélégué. L'évêque se plaint d'une calomniatrice. Lettre d'arrestation signée de Ladevèze, commandant, contre Ricardon fils. Te Deum pour les victoires dans les Flandres. Ecarts de conduite du meunier de Castans signalés par l'évêque. Le vicaire de Voisins est trop pauvre pour s'adresser aux tribunaux ordinaires (1745). Plainte d'un officier recruteur du régiment de Santerre contre un dragon qui maltraite et écarte les engagés. Menaces et excès de soldats du régiment de Bourbon. Malpropreté des rues de Carcassonne. Protestations contre l'interdit du cimetière de Salsigne prononcé par l'évêque. Suspension de l'atelier de fabrique de cartes à jouer de Premier. On proteste contre le troupeau trop important de Joseph Ducup, seigneur de Salvaza, et ses dégâts ; rappel des arrêts sur la dépaissance. Les propriétaires du moulin du roy se plaignent du départ du « maire » pour exercer le même emploi au moulin de Maquens qui appartient à l'hôpital (1746).

Exigences et méfaits des hussards espagnols. Refus des habitants de Limousis et Lastours de faire le service ou même de payer le concierge du château de Castenouet, bien qu'exemptés de la taille. Plainte de la fille de M. de Blomac contre son père. Arrestation d'habitants et de jardiniers des dominicains par les Espagnols. Scandale à la procession de Castanviel. Plainte du curé de Castans contre les frères Ichers. De la sœur de Montcalm, abbesse de Rieunette, contre des habitants de Ladern qui dégradent son bois ; ordre d'emprisonnement signé de Ladevèze. Scandales signalés par des ecclésiastiques, capucin de La Grasse, curé de Saint-Hilaire, prieur de l'abbaye de Caunes.

Recommandation du maréchal de Montmorency pour la marquise de Commelle. Logement de l'escadron du Prince-cavalerie espagnol (1748). Demande du vicaire général pour faire enfermer une veuve au refuge de l'hôpital. Détention de Carrié, mis aux fers pour avoir bastonné un officier. Attestation des consuls d'après laquelle les troupes du Bourbonnais-infanterie ne montent pas la garde sur place, cachet consulaire. Enterrement dérisoire d'un chien, à Montréal, localité mise en coupe réglée (1749).

Demande d'internement demandé par Mme de Péjoursi, du Mas Cabardès, pour son fils. Lettres de l'évêque et des consuls (1750). Arrestation pour 8 jours du cabaretier de Verseille dont l'évêque est le seigneur. Départ de 4 compagnies du régiment de la Marine. Les consuls du Mas Cabardès « semblent participer de l'esprit de révolte et d'indépendance qui règne singulièrement dans ce canton ». Ordonnance de police municipale pour Montréal, imprimée. Couvre-feu imposé à Carcassonne « à cause des assassinats comis aux portes de la ville en plain jour, des boutiques de boulanger enfoncées de nuit et du pain enlevé, des vols de toute espèce occasionez par la misère de nos artisans » (29 décembre 1751).

L'intendant envoie des grains en abondance, ce qui « pourra diminuer la misère et les désordres ». Plainte contre de Comel, gouverneur de Belcaire, et ses « cruautés ». La récolte de 1751 ne permet pas aux débiteurs de s'acquitter. La bonté de M. de Moussoulens « pour ses vassaux aurait enhardi leur insolence » (1752). Demande d'internement à la cité d'Antoine-Henri Gros, présentée par l'évêque. Scandale dans l'église de Villeneuve-lès-Montréal (1753). La duchesse de Chevreuse se plaint au maréchal de Richelieu de quelques « libertins » accusés de vols, dans son marquisat de Saissac (1754).

Envois en prison à la cité. Mauvais traitements subis par le curé de Caux (1755). Interdiction des jeux de hasard. À Aragon la récolte de 1755 fut mauvaise. Libelle diffamatoire contre Ducup de Saint-Paul, chanoine à Montréal. Injures au curé de Pradelles-Cabardès. On brûle des gerbes à M. d'Aragon, au comte de Lautrec, à M. de La Redorte, etc& « Ceci devient une affaire générale ». Hoker a fait une expérience réussie de teinture à l'aide du charbon minéral ; l'emploi de ce charbon assainirait les exhalaisons putrides des étangs comme celui de Marseillette (1756). Des états des gens logés sont imposés aux hôtes (1757). Danses publiques à Limousis, à Sainte-Eulalie. Dégâts dans les bois du chapitre (1758).

Détention de Raujoux dit Du Rozier, avocat accusé de faux. Menaces anonymes de détruire les gerbes au sol de Don, propriétaire à Villemoustausson, à cause des droits seigneuriaux exigés par lui. Scandales commis dans l'église de la Combe par Marc Gaillardon, papetier. Tyrannie d'un domestique sur l'abbé de Badens à Montréal. Refus de cotiser de la part des académiciens de musique, ce qui empêche de payer une chanteuse de Montpellier, la demoiselle Paulian. Vol de ballots de toile, mouchoirs et cotonnades retrouvés dans les casernes. Les bénédictins de Montoulieu se plaignent des empoisonnements fréquents de la rivière. A Gardie des jeunes gens firent une telle peur à un minime qu'il mourut dans les trois jours et poursuivirent un vicaire à coups de pierres. À Saint-Hilaire les consuls se plaignent d'être insultés (1759). Arrestation d'un particulier qui avait manqué de respect envers le chapitre à Villeneuve. Braconniers sur la terre de l'évêque à Conques. M. de Saint-Pardoux, seigneur de Pennautier, signale un scandale. Opposition au renouvellement du terrier de M. de Cazes, seigneur de Montirat, par les habitants. Les petits seigneurs du Val-de-Dagne se plaignent que des droits de justice du roi aient été acquis aux enchères par des paysans ; dureté de M. de Serviès suggérée par le procureur du roi, tentative pour incendier ses gerbes, rigueurs des prisons de la cité (1760).

Plainte de Philippe-Daniel Rafinesque, suisse, parfumeur à Carcassonne, contre un consul. Conduite scandaleuse de M. de Saint-Sauveur, à Pomas, signalée par le curé (1761). Désordres commis par des ouvriers étrangers de la fabrique de Conques. Cas de rage. Tapage nocturne produit à Saissac par 25 personnes masquées. À l'instigation d'un consul la jeunesse de Montoulieu suit le curé « avec des violons et des injures » (1762). Insultes et « attentats » contre le curé de Vilarzel. Les troupes qui seraient logées à la cité n'auraient à payer ni équivalent, ni leude, ni subvention. Situation à Villeneuve-lès-Montréal, où la famille Lombard de Podderous est poursuivie. À la Bastide-Esparbairenque les libertins lapident le curé et lui posent des pièges (1763).

Émeute les 31 mars et 1er avril, les grains ayant été portés à Narbonne et ayant augmenté de prix. Des consuls ont craint une seconde émeute en juin quand la femme d'un huissier a crié au marché qu'il fallait diminuer le prix du pain. À Pennautier, les jeux de hasard au 30 et 40 ont fait leur apparition en Scandale à Conques signalé par l'évêque (1764). Vagabonds, batteurs de pavé et voleurs à Saissac qui terrorisent les habitanls. Idem à Montréal. L'évêque se plaint d'un particulier qui a tiré contre le presbytère à Conques, après avoir chassé de chez lui la garnison imposée pour le paiement des impôts (1765). Attroupement le 30 août à la barbacane pour arrêter des charrettes de blé, les marchands ont « renoncé à porter leurs denrées aux marchés de cette ville qui ont toujours été des plus considérables de la province ». Arrêt de la majeure partie des fabriques de drap en août ; « des négociants avides achètent [des grains] de toutes parts dans les campagnes pour les faire passer dans d'autres provinces, ce qui rend de plus en plus nos marchés déserts. Il se présente une très mauvaise année ». La communauté de Villemoustausson a plaidé à raison d'une directe et a perdu, les épices montent à 3 086 livres Vol à Villegailhenc (1766).

Troubles donnés au chapitre dans la jouissance de ses bois considérables. Condamnation à la pendaison par le présidial de 5 malfaiteurs en juillet-septembre. Jugement prévôtal après l'émeute de Narbonne, rendu le 21 mars. Défectuosités dans des draps fabriqués, jugées par le consul et les lieutenants de police de la ville (1767). Déplacement de la troupe théâtrale de Thomassin de Carcassonne à Nîmes (1768). Emprisonnement du « chef des mutineries » entre les habitants de la cité et ceux du faubourg de la barbacane en mai. Il n'y a que 8 cachots à la prison de la conciergerie pour 30 prisonniers (1769).

Le marquis de Saint-Félix demande des ordres pour la troupe théâtrale de la dame Paul (1770). Carnaval fêté par des chansons méchantes (1772). En août il y a eu deux émeutes pour empêcher le transport intérieur des grains, une au faubourg de la cité, l'autre à Pennautier, elles n'ont pas été considérables. A Fontiès on conteste à Pailhoux la qualité de coseigneur, puisque c'est en réalité l'évêque. Scandale au cours d'un catéchisme public à Arzens (1773). Dissipation du fils Fraisse dont le père, négociant à Constantinople, est mort en 1771 en dégageant 3 vaisseaux chargés de munitions pour l'armée du grand seigneur ; sa mère demande son envoi à Brescou (1775).

Fermeture à 8 h du théâtre monté sur la place par Toscan qui vend une poudre purgative. Envoi à Ferrières du fils de Jean-Joseph Pech-Fontaulier, coseigneur de Douzens ; l'évêque est d'avis que « depuis quelque temps l'esprit de révolte et le manque de respect pour les parents est devenu intolérable »... « il n'est pas possible de remédier depuis que l'on croit être libre, ce mot de liberté connu jusqu'aux montagnes les plus reculées s'est tourné en un libertinage effréné... Je souhaite que l'impunité ne porte et ne produise à la fin des fruits bien amers pour le gouvernement..., je ne l'ai caché ni à la cour ni à la ville » (1776). Inquiétude qu'apporte la cherté du blé, lettres anonymes et placard contre les consuls, les menaçant d'une révolte en mars Privilège de jouer la comédie confié à la troupe de Neuville jusqu'au 20 mai. Assassinat à Rouffiac d'un gendre par son beau-père. Cessation du travail dans les manufactures (1779). Depuis 4 ans on n'a pas vu de cavaliers de la maréchaussée à Saissac. Plainte du curé de Sainte-Eulalie contre les consuls, enquête. Renouvellement des reconnaissances au roi (1780).

Arrestations obtenues par le marquis d'Aragon. Empêchement donné aux pénitents noirs de placer des gens armés dans la procession de la fête-Dieu (24 juin). Evasion d'un prisonnier après avoir sauté 40 pieds de haut. Une bande de 23 contrebandiers armés, venus du Roussillon, assassinent en représailles deux employés des fermes près de Caudiès. Mort de Besaucelle, subdélégué. Plaintes de Cousturier, ancien sous-brigadier de la maréchaussée à Saissac, contre Coste, prévôt général, après avoir été destitué.

Détention de 15 jours obtenue par le marquis d'Hautpoul. Désarmement de garde-chasses du marquis d'Urre à Capendu et de M. de Dolomieu, abbé de Saint-Hilaire.

Péletier, major de la cité, demande des réparations aux murs et aux tours de la cité ; le même signale la « misère générale occasionnée par la cessation du travail des laines ». Jeux de hasard à Carcassonne. Passeport du comte de Périgord pour le transport des armes d'un armurier (1784). Les réparations à la cité sont prévues par Gordon, directeur du génie, dans l'état qu'il a présenté au maréchal de Ségur (1785).

Mise au secret de Bardy, clerc tonsuré, prieur de Saint-Pierre-de-Monestier, accusé d'avoir assassiné son frère, maître à la chambre des comptes de Montpellier (1787). Demande de réparations aux tours de la porte Narbonnaise. « Les trois quarts des habitans sont pauvres, travaillant aux manufactures, partie étrangers, et qui ne respectent que l'autorité militaire ».

Ordonnances sur le ban et arrière-ban et sur le port d'armes. Nomination d'un lieutenant de milice (1674-1692). Dettes. Abus d'un collecteur qui a abusé des garnisons (1730). Recherche des bohémiens aux environs d'Hauterive. Plainte du curé de Rongas (1737). Envoi à Ferrières du fils de M. de Bénavent du Cayla, ancien capitaine. Révolte de la communauté de Belpech contre Montlezun-Mauléon qui n'obtient du subdélégué de l'intendant que le tiers de ses droits. Aide nécessaire au pauvre collecteur de Missècle à qui le seigneur refuse d'acquitter ses tailles. Ordre de désarmement signé par le marquis de Nogaret.

Conflit entre le seigneur et les consuls de Viviès sur le ban des vendanges (1741). Discussion des intérêts de Marie-Françoise Donnadieu de Pélissier. Lettres du marquis de Gozon-Saint-Véran que sa mère, pour lui enlever son droit d'aînesse, a fait enfermer au château d'If. « Souvent nous risiquons dans cette île de mourir de faim » écrit-il (1742).

Envoi à Ferrières du fils aîné de Cambon de La Crouzette, « fameux religionnaire », à la demande de son père. Plainte du curé de Saint-Martin-de-Cabrin au sujet d'un cabaret. Les consuls de Saix ont manqué d'égards aux chanoines de Castres, leurs seigneurs. Bénavent du Cayla demande le renvoi de son fils à Ferrières, ainsi que M. La Saulié de Sériaux. Discussions sur des enrôlements.

Lettres de Boissezon de la Béloterie, subdélégué du commandement, qui s'efforce de rétablir la paix dans les familles, de faire arrêter les voleurs autour de Dourgne et de l'abbaye de Vielmur. Bertrand, boulanger de Castres, agit pour faire monter le prix des grains ; il est condamné à une amende (1747). Enlèvement par les habitants du Rialet de 30 sétiers de seigle sur un chargement de 40 sétiers qu'on conduisait à Saint-Amans. Meurtre commis par des ouvriers vivarais employés à la filature de soie à l'Albarède, l'information est faite par le juge de la vicomté de Lautrec. Emprisonnement et mise en liberté de Jean-Guillaume de Colom, né en Brandebourg, fils de Jean Colom, gentilhomme verrier. Demande de l'envoi à Ferrières du fils de Balaran. Joseph Lamaurié se plaint que les consuls de Castres font loger les soldats plus chez les catholiques que chez les religionnaires (1748).

Verbal de visite des prisons où il y a des prisonniers sans poursuites, même sans écrou, exposés à mourir de faim. Acquisition d'une maison à Castres au prix de 6 000 livres pour loger 5 sœurs régentes établies depuis très longtemps. Condamnation à la pendaison par effigie de Saint-André fils, ancien officier, auteur du meurtre d'un cavalier.

Saisie de millet à Bez de Belfortès, sur la route, par des inconnus ; la « disette commence à se faire sentir dans nos montagnes » en mai. Les nouveaux convertis s'assemblent dans la haute et la basse montagne « plus fréquemment qu'ailleurs, leurs ministres y sont quasi toujours à Demeure ». Cheminée de marbre de Caunes achetée pour l'hôtel de ville de Carcassonne à livrer (1750). Les consuls de Castres se défendent d'avoir été négligents dans la poursuite des voleurs. Vers satiriques attribués aux officiers du régiment colonel-général-dragons dont 4 compagnies sont en quartier à Castres. Coquinerie d'un fermier de l'équivalent. Danses devant le château de Campans, malgré la défense du seigneur, Henri de Bouffard de Madiane. Désordre à la foire de Briateste. Mécontentement « dans tous les ordres » éprouvé par l'évèque (1751).

Succession de M. de Castelfranc dont l'héritage ne va pas sans difficulté à de Nautonier de Castelfranc (1752). Insultes subies par M. de Pennautier. Cherté et mauvaise qualité de la viande du fait qu'il n'y a qu'un boucher à Castres (1753).

Refus de respecter leur engagement par des recrues. Vols de plus de 40 chevaux par des émissaires des contrebandiers qui se dirigent vers Foix et l'Espagne, précautions prises par M. d'Aubigny, colonel de Marbeuf-dragons (1754). Arrestation par erreur d'un capitaine de vaisseau naufragé, des Vignory, de Gênes. Bris d'une croix sur la place du temple à Roquecourbe. De Ferrières le commandant signale que des mariages se font journellement au désert. Emprisonnement de Pierre Bonnafous, bourgeois de Saint-Amans, religionnaire et ivrogne (1755). Lettres de Sablonet, commandant de Ferrières. Ruine du pont. Evasions. Cardaillac de Saint-Martin se plaint d'avoir été insulté par son voisin, enquête par M. de Saint-Salvy, subdélégué. Plaintes d'habitants de Roquecourbe, poursuivis par le procureur juridictionnel pour des baptêmes et mariages au désert, cette matière étant attribuée au commandant en chef, et en son absence à l'intendant par les déclarations du roi des 17 janvier et 6 novembre Le fils de Bénavant du Cayla voudrait obtenir une pension de son père qui a 4 000 livres de rente par héritage de sa femme (1756).

Pressé, prieur de Saint-Orens de Toulouse, enfermé à Ferrières, présente un ordre de libération signé Saint-Florentin, qui paraît suspect. Jalousie des épiciers de Castres anciens catholiques contre les épiciers protestants, mariés au désert, listes (1758). Demande de Mme de Foucault pour l'envoi de son fils à Brescou. Plaintes du curé de Brazin. Autres de Homps, invalide de la compagnie des Indes. Désarmements. Bonne tenue des dragons à Revel, malgré l'avis du vicaire « de mœurs dépravées ». Charivari pour secondes noces à Boissezon d'Aumontel, signalé par Rouen, notaire et consul. M. de Saint-Palais se recommande d'un usage pour faire revenir un paysan laboureur qu'il avait pris à son service pendant un an et qui l'avait quitté avant la fin. Recherche d'un aventurier, se disant alsacien et capitaine de Cassenaer au régiment de Fischer, accompagné d'une femme, porteur de plus de 100 louis d'or. Plainte du curé de Rongas pour des chansons sur le compte de sa jeune servante (1759).

Mauvais traitements infligés aux charretiers du marquis de Villeneuve, parce qu'ils portaient du blé à Castres. Soumission de deux protestants enfermés à Ferrières. Nombreuse assemblée en plein jour le 22 juin (1760). Sablonet, gouverneur de Ferrières, n'a pas touché ses appointements depuis plus de 3 ans, « étant relégué sur le sommet d'une montagne » (1763). Assemblées au bois de las Cadières près de la Caze et à Vabres (1764). Libération de Ferrières de l'abbé Calmelly, détenu sur l'ordre de Saint-Florentin, de même pour Duvernet, prébende de Brioude (1769). Concurrence rencontrée par Robert, imprimeur-libraire privilégié (1767).

Internement et libération de Ferrières de Paul Jourdan, orfèvre-graveur de Nîmes. Autres arrestations et libérations sur des ordres du duc de La Vrillière (1771). Le commandant de Ferrières impose l'achat d'un vin aigre et plus cher qu'ailleurs, écrit un capitaine d'invalides à Coste, secrétaire du commandement général. Libération du sieur de Bonrepos emprisonné en 1759, de Cavailhès, détenu depuis 1771 (1772). Altercation de M. de Condorcet, capitaine, avec le fils du juge mage. Petite émente en août un jour de marché, lettre anonyme au major du régiment royal-Pologne, et au marquis de Mailly sur les « accommodements » entre les consuls de la police avec trois marchands de blé, sur les « grands amas de grain et corne ils les font partir dans la nuit... tous les comerces vont tomber à cause de cela, a forsse des grands tumultes qui se passeront... Si S. M. permet touts les grands amas de grain et qu'on l'enlève, comme l'on fait, sans scavoir où il vat, ny où il passe..., voilà beaucoup de gens qui tomberont sur eux, et nos principeaux n'auront rien à dire à cela » (26 septembre 1773). 5 évasions de Ferrières (1774). Assemblée à un quart de lieue de ce château. 4 évasions (1775). Internement de Chapus, curé de Sauve, et de Milhau, premier consul de Castres (1776).

Le maire de Saint-Gervais signale que souvent des déserteurs passent, mais « l'artisan se croirait déshonoré s'il était obligé de donner main-forte ». Mauvais traitements subis par l'aumônier de Ferrières de la part des prisonniers, par la faute du relâchement du commandant ; rapport demandé à Pélissier, subdélégué. Défense de porter les étendards et la bannière le jeudi saint, alors que c'est permis aux processions des pénitents, à Saint-Gervais. Lettre du président à la cour des aides, d'Aigrefeuille, pour que son substitut à Réalmont ne soit pas capitaine de la garde bourgeoise de Castres. Emprisonnement de Malartie de Morez sur l'ordre de M. d'Amelot. À Saint-Gervais des libertins se mettent avec leurs drapeaux de carnaval devant la croix des pénitents blancs. Evasion de Ferrières du sieur Saint-Clair (1779). A Dainiatte un des consuls fait déplacer le banc de M. du Puget à l'église et lui substitue le banc consulaire, à la suite d'un pari. Nicolau, de Cordes, lest mis à Ferrières sur l'ordre du roi (1781). Quadruple évasion (1782).

Arrestation de Houles, commis de l'équivalent à Vabres, pour 4 jours, pour insolence envers M. de Laroque, nouveau commandant à Ferrières (1783). Plaintes d'un invalide qui a perdu un bras chez les insurgents d'Amérique avec qui il a combattu trois ans, contre un officier d'invalides die Ferrières. Le curé de N.-D. d'Avits signale des meurtres et des désordres. Mémoire de Longchamp sur l'épidémie des bêtes à grosse corne dans le diocèse, imprimé. L'intendant signale des désordres très graves entre habitants de Griaulet et de Briatexte (1784). Punition à des jeunes gens qui avaient insulté le comte de Brassac. La défense de danser faite par le seigneur de Soual, est méprisée par la jeunesse. Apostasie signalée à l'intendant en l'absence du comte de Périgord. Plainte de Bénavent-Rodez contre un consul de Servies. Désarmements demandés par le comte de Toulouse-Lautrec (1785). Dévastation du bois de Lacaune (1787).

Vagabonds armés à Dourgne, endroit écarté (1747). Le duc de Villars Brancas a acquis du roi le comté de Lauragais et la mairie de Revel qui a été confiée à Solomiac, protégé du maréchal de Richelieu. Manœuvres du fils aîné Saint-Sauveur de Négrin pour diminuer les légitimes de ses frères (1753). Créance prétendue par Mme Jeanne Rolland de Lassale sur Pierre Blaquière, de Sorèze. Le maréchal de Belle-Isle, seigneur du lieu, demande si on ne pourrait pas supprimer la garnison de Puylaurens pour une année (1754). Commission de subdélégué de commandement à renouveler à Lavaur pour M. de Voisins-La Vernière. Plainte de la ville de Puylaurens sur les exigences excessives des troupes. Arrivée annoncée par Moncan de 8 bataillons de l'armée de Mahon enviés par M. d'Argenson en repos dans la province. Explications données par le marquis de Verdalle sur un duel entre MM. de Praders et Pierredon, vieux de dix ans, à la demande du duc de Mirepoix. Situation de M. Ducup, receveur des gabelles. Depuis plusieurs années les jeux de hasard ont apparu à Lavaur, la dupe, le lansquenet et le quinze, dans trois endroits, sans provoquer de réaction chez les magistrats de police (1756). Prières pour la santé du roi. Ordre d'arrestation signé du duc de Mirepoix, commandant en chef (1757). Port d'armes permis à André Sarrat, important commerçant de Revel et protestant (1758).

Engagements discutés et enquête devant le juge de la Bastide-Saint-Georges. Plainte d'Escorbiac de Luslrac, de Mazamet contre Galet, médecin sans mœurs. L'évêque appuie la demande de Louis Dandurand pour l'envoi en prison à Ferrières de son fils Victor (1759). Plainte de Pierre d'Espérandieu contre des chasseurs autour de son château d'Aiguefonde. Faiblesse de M. de Saint-Sauveur père à l'égard de son fils, très mauvais sujet (1760). Information en cours menée par le subdélégué sur une assemblée illicite. Rébellion à justice par les habitants de La Crozille, pour faire évader un prisonnier. Une mendiante de La Jalabertié ne peut être envoyée dans une maison de force, cette femme étant dépourvue de tout bien. Poursuite contre des chasseurs de pigeons à Revel. Mort du maréchal de Thomond qui avait demandé à son subdélégué Lavernière un état des habitants de son département (1761).

Port d'armes pour Valade, papetier de Mazamet (1762). Port d'armes pour Muraille, autre papetier de Mazamet. La tradition veut qu'une chasse aux loups annuelle soit faite autour de cette ville. Mauvaise réputation des Anticamareta. M. de Pujol se plaint de l'indépendance et de l'esprit séditieux des habitants d'Arfons, lieu situé au milieu des bois (1763). Des officiers du régiment du roi, en séjour à Puy-laurens, se transportent à la Grange du roi où les protestants tiennent une assemblée et obtiennent de ceux-ci de ne pas récidiver, mais les protestants tiennent une nouvelle et plus nombreuse assemblée, le 25 mars, dont ils reviennent à 5 heures du soir sans empêchement (1764).

Le marquis de Crussol demande de pouvoir désarmer les braconniers de sa terre de Graulhet. Ordre d'arrestation obtenu du prince de Beauvau par Villeneuve de Flamarens. État des services du chevalier de Puibusque de Saint-Padou demandé par le même prince (1768).

A Lempaut 5 libertins jouent du tambour pendant l'agonie de Jeanne de Padies, dame de qualité, et pendant la messe de Pâques, en se moquant des consuls. Lettres de Mme Lacoste de Bonhoure au sujet de son fils, M. de Bernardy, à Bresoou depuis 9 ans. Protestations du corps de ville de Sorèze contre Chayla, conseiller (1770). Ferrand de Vissol, chargé de la correspondance du diocèse, transmet la demande d'une garde présentée par les conseillers de Revel (1772). Le corps de ville de Mazamet se résoud à poursuivre les attroupements et enlèvements de grain alors que le prix a baissé et qu'il y a abondance, ainsi le 31 mai (1774). Le conseil des dépêches a pris le 10 avril 1779 un arrêt accordant main-levée à Dauret de Braich d'une saisie sur ses biens à Roquevidal, à cause de sa fuite hors du royaume ; il y a contestation de la part de Laboulbène (1780). Mazamet « n'est habitée que par des artisans, fabricants et marchands d'étoffes, de sorte qu'ils se regardent tous égaux et indépendants ; cette idée rend la jeunesse effrénée » ; ordre de Montchenu de désarmer plusieurs particuliers. C'est depuis 1733 que la ville exerce la justice, or depuis il s'est passé beaucoup « d'horreurs », notamment à Laffinarié qui est à M. de Négrin. M. de Marsa, de Sorèze, obtient de M. d'Amelot une lettre de cachet envoyant son fils à Ferrières ; celui-ci malade demande son transfert à Castres (1781).

Situation de Jean Roux, principal intéressé dans la manufacture royale de Lavaur, et créancier de celle-ci pour 220 000 livres, mémoire contre les Reboul, ses associés, adressé à la princesse de Beauvau (1782). Plainte de M. du Travet contre son fils (1786). Désordres nocturnes à Lavaur ; les consuls se plaignent de manquer de main-forte, « la maréchaussée sert très mal » (1788).

Demande de renvoi du maître d'école d'Escouloubre, affaire de police ecclésiastique. Plainte du curé d'Arqués pour des insolences. Rixes entre la jeunesse de l'une et l'autre moitié de Limoux. Insultes au premier consul de Malviès. Plaintes de Mme Bruyères-Chalabre contre son fils (1743). Lettres de Jacques Peyre, président et juge-mage de Limoux, subdélégué de l'intendance et du commandement, sur les plaintes. A Limoux on vole, le premier consul est attaqué à coups de pierre (1744). La dame Planque de Caramaing se plaint qu'on ait vendangé avant elle, seigneur de Caramaing, contre la coutume. Mauvais traitements infligés aux curés de Fosse, de Feste et Saint-André (1745). Placet de Terrier, receveur de la chambre à sel de Limoux, contre la jeunesse. Autre de Former, curé de Pieusse, pour « un essai de révolte » (1746).

Ravage des vignes autour de Malras par des chiens (1747). Le chevalier d'Orbessan, disgrâcié est privé de ses droits par son frère (1748). L'archevêque de Narbonne, seigneur d'Alaigne près de Limoux, se plaint des consuls qui excitent les esprits contre le curé. Opposition à l'arpentement fait pour le baron de Sournia à Périlla. Mauvais traitements infligés aux ouvriers de la fabrique de bas de soie Bancal, à Saint-Martin. Plainte des médecins de Chalabre contre les Dapres, italiens qui y débitent des remèdes secrets ; ils disent avoir une permission de Chicoyneau, mais le premier médecin du roi certifie que ce sont des imposteurs (1749). Depuis 1740 la jeunesse commet des désordres la nuit à Limoux ; ce sont des fils de famille déguisés et les témoins n'osent déposer. Réponse en espagnol de Girone sur un particulier recherché (1750).

Ordre de Lebrun, commandant, au comte de Lordat, gouverneur de la cité de Carcassonne, d'enfermer La Barthe, de Limoux (1751). Le seigneur de Montazels demande quelques jours de prison pour ceux qui se moquent de ses réprimandes. A Caudiès règne une agitation causée par « 10 ou 12 femmes à qui on refusoit la préférence de quelques grains que des étrangers emportaient » ; il n'y a que 150 maisons, environ 350 communiants ; les habitants sont « la plupart cette année dans la dernière misère » ; la charge du logement des troupes envoyées aussitôt après est très lourde (1752). Plainte de Peyre, contre M. de Maguelone de Saint-Benoît, son gendre. Le sieur de Couderc se plaint des habitants d'Espezel, furieux qu'il ait fait enlever la milice à son domestique (1753). Désordres à Maury. 30 personnes « qui se relèvent » contraignent le curé de Pieusse à ne pas résigner son bénéfice à un ecclésiastique de son choix. Insultes au curé de Saint-Conat (1755). Nomination de Maguelone comme subdélégué ainsi que M. d'Andrieu. Défense à la jeunesse de Puilaurens de tirer pendant les processions. Débauche à Belvès (1756).

Plaintes du curé de Bugarach pour insultes à sa sœur (1758). Renvoi aux juges ordinaires de la plainte d'un jacobin de Limoux contre Jean Passemar, tisserand. Autre de Jaubert, prieur de Fabrègues, Pech et Palajanel (1759). Scandales dans l'église de Prax et autour (1761).

Plainte du président de Puivert contre le manquement de son boucher qui ne lui donne pas le bon morceau qu'il demande (1762). Les hautbois de Rennes, aux gages de gens masqués, ont dansé dans les rues le jour des cendres, au mépris de la religion. Selon un ancien usage, des jeunes gens, masqués en meuniers, dansent ce jour-là au son des hautbois, en répandant des dragées et des confitures, aux yeux du public. Cette année, la nuit de carnaval, les jeunes gens se sont déguisés en bûcherons et de 4 heures à 7 heures du matin ils ont fait jouer sous les fenêtres des demoiselles qui logent autour de la place publique, et danser des rigaudons. Dans l'après-midi « des masques de la jeunesse du second ordre » ont recommencé, malgré la défense des consuls. Enlèvement de la fille de Véras ; lettre de cachet signée par le roi contre Patrice Palan. « Libertins du bas peuple » à Caudiès. Danses à Bélesta le jour de la fête locale, malgré le seigneur, M. de Niort (1763). Plaintes contre le sieur de Monéric, premier consul de Villasavary ; il a fait démolir un arceau de la porte Saint-Jacques de la ville sans informer le prince de Beauvau ; Piganiol, curé, témoigne en faveur de ce consul (1770).

Charivari à Quillan. Tapage nocturne fait par de jeunes artisans à Limoux. Etablissement d'une patrouille bourgeoise (1779). Refus d'exempter l'orfèvre Viviès de la garde, ainsi que son collègue ; ils ne font pas un corps de jurande, ils font contrôler leurs ouvrages à Carcassonne et sont confondus avec les corps de métier à marteaux. Désordres à Malviès, dépendante de l'abbaye de La Grasse (1780). Chansons contre Laboissonade et sa servante. Arrestation d'Antoine Maury, dit Larcenis, de Pieusse, pour insultes aux consuls. Mutins dangereux à Malvas (1784).

Envoi par Latourzelle au vicomte de Cambis de 30 bouteilles die vin cuit de son cru et de 20 bouteilles de clairette de Limoux, mais le commandant refuse le présent. Plainte du curé de Routier pour des troubles apportés aux offices. Désarmement irrégulier de Lespian, contrôleur des actes, et de Durand, orfèvre (1786). Dispute entre des jeunes gens de famille et des garçons chapeliers. Il y a à Limoux 8 000 âmes, mais pas de troupes ; les académies de jeux ruinent des familles (1787). Les pénitents bleus de Limoux se plaignent de l'attitude scandaleuse des pénitents blancs au cours d'une procession ; insultes, tapages, jurons, cierges cassés. Refus du commandant de laisser porter des armes lors de ces processions (1788).

Lettres de l'évêque sur les jeux, la jeunesse de Saint-Jean-de-Fos, les scandales de Clermont (1740). Marie Jougla de Lauzières déclare que la jeunesse d'Octon s'est réunie en corps et a choisi un chef malgré les défenses ; elle a dansé pour la fête locale et injurié les domestiques du seigneur. Insultes aux jurés-gardes et aux inspecteurs des manufactures. L'évêque signale la cohabitation d'un boucher avec deux femmes à Clermont (1742). Le même demande le remplacement du bateau de Gignac emporté par une « furieuse » inondation. Jadis c'était la marchandise du Rouergue qui l'emportait pour ce passage, maintenant c'est le drap militaire de Lodève ou celui de Clermont pour le Levant. Plaintes portées par M. de Roquefeuil, seigneur de Saint-Etienne-de-Gourgas, pour le manque de respect de certains habitants et pour des batteries de caisse. L'évêque qualifie les consuls de Clermont de « francs mutins » ; il y a 8 ans on avait établi une subvention qui fut adjugée par Bernage à des Montpelliérains ; les habitants mécontents mirent le feu au bureau et maltraitèrent les commis ; il fallut résilier le bail (1743). Arrestation du fils Dupin demandée au prévôt des marchands de Lyon par le maréchal de Richelieu. Trouble apporté à Saint-Guilhem-le-Désert, surtout aux bénédictins, par les carillons nocturnes de la jeunesse avec drapeau et tambours. Le curé de Clermont s'attelle à réparer les désordres « affreux » de sa paroisse ; « ils ne mettent péril à rien » ; « le consulat est faible et timide » ; « le concubinage règne presque dans toutes nos rues ». A Soubès les deux coseigneurs, Lugans et Soubès, sont en procès « de tout temps pour les droits honorifiques et seigneuriaux » ; ils se battent aux processions et menacent de faire un duel (1744). Insultes au curé de Rives qui essaie d'empêcher la danse devant l'église, les jeunes gens criant que, s'ils avaient dansé auparavant, « il n'auroit pas grêlé » ; les consuls n'ont fait aucune opposition. Les contrevents des fenêtres du curé de Saint-Jean-de-Fos sont brisés ; on fait déposer deux caisses et des drapeaux. L'évêque écrit que le curé de Saint-Martin a été gravement insulté, que « les habitants de ce lieu sont des ours mal léchés, gens féroces qui ont besoin de châtiment ». Mme de Lauzières de Thémines se plaint qu'une de ses filles âgée de 30 ans ait été insultée par une bouchère sur un reproche qu'elle lui avait fait. Attitude de la famille de Soubès (1745).

M. de Lauzières-Thémines a été gravement insulté à Saint-Maurice (1746). Meurtre à Clermont. Le curé de Salelles se plaint des batteries nocturnes, jets de pierre et coups de feu de 5 jeunes gens. Tout tremble, les consuls eux-mêmes, devant un ancien galérien à Clermont. Mme Rouvière de Jonquières demande justice contre un « vassal » insolent. Les habitants de Clermont n'osent plus sortir de la ville le soir, situation qu'a connue Montagnac quelques années auparavant. Campagne contre l'évêque à qui on reproche de faire travailler à l'église avant les quais ; on abat 44 ifs dans son parc et on rappelle anonymement que deux évêques de Périgueux ont été tués (1747). L'évêque expose que des insultes ont été adressées à la régente de Saint-André-de-Sangonis. La fille Bedel, de Saint-Saturuin, est assassinée, mais sa mère n'ayant pas de quoi poursuivre la procédure, le procureur fiscal laisse la plainte sans suite. Le fils d'un meunier, âgé de 16 ans, exige de l'évêque qu'il lui fasse épouser sa nièce, sous menace de mort ; un internement à Brescou est demandé à Saint-Florentin. Tapages à Montpeyroux, tambour la nuit des dimanches et des fêtes, malgré le curé. Compte rendu sur les consuls de Clermont par Dampierre, capitaine. Plainte du curé de Saint-Guiraud contre un blasphémateur. Des comédiens dressent un théâtre sur la place pendant la maladie de l'évêque ; celui-ci est si peu favorable qu'il a fait de la comédie un cas réservé. Le subdélégué propose de les laisser débiter leurs remèdes à cheval. L'opérateur vénitien Maffei vend un bon orviétan qui a été expérimenté sur place par les médecins. Danses à Saint-André-de-Sangonis lors de la fête patronale, malgré la défense de l'évêque, seigneur du lieu ; les jeunes gens s'attroupent lors des mariages et exigent à boire et à manger (1749). Cas de concubinage à Saint-André depuis 4 ans (1750). L'évêque signale le désordre et les vols nocturnes d'Octon ; « je sais que c'est la misère qui règne dans ce pays-cy et que la mauvaise récolte augmentera infailliblement cet hyver » ; « la ville de Clermont... est encore plus dérangée que celle de Lodève » ; besoin de troupes. Coups portés au curé de Saint-Jean-de-La-Blaquière (1751).

Brigands sur les chemins de Pézenas et de Gignac ; il faut empêcher qu'ils ne s'installent dans le bois de La Taillade, entre Montarnaud et Aumelas (1760). Rixes entre la jeunesse de Saint-Jean-de-La-Blaquière et celle de Salelles. Les artisans de Clermont « sont si peu accoutumés à la subordination... qu'ils regardent comme méritoire de ne rien faire de ce qui leur vient de la part des magistrats ». Insultes des habitants de Soubès contre les ouvriers et entrepreneurs du pont. Assassinat d'un hôte et de sa femme sur la route du Rouergue, leur coffre enfoncé (1764). Vols nocturnes à Lodève, où la maréchaussée se dit dispensée de faire des patrouilles. Le conseil de ville de Clermont demande une garde bourgeoise pour veiller aux vendanges (1765).

Le baron de Soubès demande l'internement de sa fille. Vagabonds qui font du tapage nocturne à Lodève. Enlèvement de la fille Cauvi par Calvairac, à Lodève. L'évêque ne peut rien contre des parents qui tiennent enfermée leur fille pour l'empêcher de changer de religion, la question étant réservée au commandant de la province. M. d'Arnal de Cambous se plaint « du libertinage, du climat... et de l'esprit d'indépendance » (1767). Roussel, prieur de Mourèze, affirme qu'on lui a offert une rente de 50 écus pour lui faire abandonner sa cure, or elle représente 6 à 700 livres de revenu. Plainte du curé des Plans contre ta jeunesse. Autre de l'abbé Lauzières de Thémines pour mauvais propos ; il règne une mésintelligence entre sa famille et les Sollier de Tréguiès, seigneur de Saint-Jean-de-La-Blaquière. Tapage nocturne à Pégairolles, terre de M. de Fozières (1768). Désordres commis à Saint-Félix-de-Lodez par la jeunesse de Ceyras qui enlève des lauriers plantés aux fenêtres dans la nuit du 29 janvier, selon la coutume locale. Insolence du paysan le plus aisé de Saint-Félix contre le curé. Menaces et injures au baron de Soubès (1769).

Plainte des tisserands qui ne (sont pas assez payés par les fabricants de draps ; les pièces sont plus fines qu'en 1730, donc plus longues à travailler ; on s'est mis aux draps bleus et verts teints en laine, plus salissants et paraissant noirs la nuit ; il faut y travailler avant le jour et jusqu'après minuit ; on faisait jadis une pièce et demie par semaine, maintenant moins d'une pièce, et qui se paie 8 livres 10 sols, dont un tiers est donné au compagnon. Il y a 200 ateliers à Lodève et la plupart des tisserands ne peuvent payer les taxes, surtout celle de l'industrie (1771). Envoi à Brescou d'Anduze, notaire de Clermont. Absence du commandant et de sa femme aux joutes de la Saint-Louis à Sète (1773). Dupuy de Montméjan demande la punition des danses publiques avec violons lors de la fête locale, pendant le deuil du feu roi (1774). Défense des jeux à Clermont « malgré la misère du temps » (1775). Le syndic de Saint-Guilhem se plaint de danseurs en chemise. Coups donnés à Avignon, ermite de Saint-Guilhem (1776).

Injures aux Lauzières de Thémines à Saint-Jean-de-La-Blaquière. Idem à dom Guy, prieur de Saint-Guilhem. Idem à Couderc, prieur de Saint-Guiraud (1781). Vinas, écuyer à Lodève, rapporte que 5 à 600 personnes de la ville, sans qualité, chassent, surtout le dimanche et les fêtes. Le curé du Coulet écrit au marquis de Ségur que la maréchaussée ne fait pas de tournées dans sa paroisse, ce qui est cause de beaucoup de désordres. Le fils de Gourgas est proposé pour l'école royale militaire (1782). Incidents aux joutes de Sète, où le premier consul a éloigné le bateau des jeunes gens du logis du gouverneur, où se trouvait Mme Pouget, femme du lieutenant d'amirauté ; ces joutes ont eu lieu lors de la Saint-Louis et la veille, pour l'accession au maréchalat du marquis de Castries (1783). Caylar, subdélégué de l'intendance et ancien officier, demande à succéder à Bonafous, comme subdélégué du commandement. Rixes entre les jeunes gens des hameaux du Puech, de même à Jonquières (1786).

Des jeunes gens de Clermont chassent dans l'enclos des dominicains et tirent sur leurs fenêtres. Ordre de M. de Cambis de dresser secrètement la liste des habitants possédant des armes à feu (1787). Envoi à la citadelle de Montpellier de Charles, fils de Bernard, secrétaire du roi résidant à Clermont. « La fureur des jeux de hasard s'est emparée de toutes les classes » à Lodève ; « les jeunes gens fils de famille violent leurs parents » ; jets de serpentaux dans les maisons. Encore plus à Clermont. Empoisonnement de la rivière de Lergue, dont se plaint M. de Saint-Julien. Insultes à Mlle de Soubès. « L'inaction des ouvriers (de Lodève) et la misère du temps occasionnent beaucoup des vols de toute espèce... principallement durant la récolte des raisins et des olives ». Procès entre M. Peirotes et la communauté de Soubès qui dure depuis plus de 20 ans ; on a saisi tous ises biens pour certains arrérages de tailles ; ses vassaux cherchent à l'humilier dans toutes les occasions (1788).

Les officiers du bailliage de Gévaudan protestent contre le refus du commandant des dragons du Dauphin de leur prêter main-forte à Langogne (1730). Tentative d'assassinat sur le curé de Molezon près de Barre par 4 hommes, dont 2 masqués (1740). Peur qu'a le curé du Pompidou d'être assassiné ; sa blessure est discutable. Assassinat d'un cornette à Saint-Etienne-de-Lugdarès. Concubinage de Boyer, notaire de Florac (1744). L'évêque demande des désarmements sur ses terres die Chanac, de La Capelle, d'Esclanède (1745). Coups de feu à Langogne (1746). Difficultés qu'a la ville du Malzieu pour loger 2 compagnies de cavaliers ; des habitants ont dû coucher par terre pendant 6 ou 7 mois ; 35 lits seraient nécessaires aux 70 cavaliers ; les fourrages deviennent d'une cherté exorbitante ; obligation de vendre les bestiaux à vil prix, impossibilité de payer les tailles (1747).

Claude de Sabian de Nogaret-Polastron est impliqué dans l'affaire de l'enlèvement de la dlle Rey (1748). Demande de désarmement présentée par l'évêque. Quittance fausse imputée à un pauvre voiturier défendu par Fabre-Montvailiant, garde des sceaux, maire de Florac. 12 000 personnes fréquentent la foire de Barre et l'on ne peut faire des billets de police pour toutes. Demande pour l'envoi à Brescou de Jean-Joseph Bruguière de Cazenove, libertin de 16 ans, fils du lieutenant général au bailliage de Gévaudan, résidant à Marvejols (1749). Impossibilité de loger 2 compagnies à Florac, alors qu'il n'a rien été récolté en blé, vin, ni châtaignes. Il y a des troupes à Florac et à Barre, mais non à Vébron qui risque de devenir le refuge des prédicants et le siège des assemblées, selon l'avis de Pelet de Saïgas (1750). Assassinat de M. Du Bournet, cornette, par des recrues qu'il voilait conduire à Besançon, crime resté impuni (1751). Le fermier du prieuré d'Auroux spécule sur les grains (1752). Mauvaise conduite de Molin, curé de Saint-Julien-d'Arpaon, exilé de la province (1753). Passage à Langogne de 18 contrebandiers à cheval et armés qui tuent deux hôtes pour refus de les recevoir. Impossibilité de loger 8 compagnies à Mende ; il y a 17 familles de condition qui ne logent pas, 27 familles d'avocats, médecins, notaires, 17 de bourgeois, 33 de marchands dont 4 orfèvres et 337 de petits artisans ; ceux-ci n'allument leur feu qu'une ou deux fois la semaine pour faire leur soupe ; sans matelas ni linceuls, ils couchent sur de mauvaises paillasses ; 193 de ces artisans sont « misérables » (1754).

Demande épiscopale d'expulsion de Philipeaux, maître d'école à Marvejols (1755). Arrestation de Lacroix, suisse, à Florac. Le curé de Barre-des-Cévennes -rappelle que, sur les deux cents paroisses du diocèse, il y en a 30 qui comptent catholiques et protestants par moitié. Barre est composé de 100 maisons ; les deux tiers des habitants vivent de la nourriture vendue aux étrangers pendant les 13 foires annuelles et le marché du samedi ; on fait gras dans les cabarets des deux religions les jours défendus (1756). Agression contre le comte de Condorcet allant de Bagnols, où il avait pris les eaux, à son château de Brézis (1758). Brigandages des frères Bondouly signalés par Lafont, syndic. Insultes au vicaire de Fraissinet-de-Fourques. Evasion provoquée des prisons de Marvejols. Arrestation de Gély, notaire de Langognc. Désordres de Lapenarié-Campredon, ancien capitaine. Mauvais procédés du curé de Pont-de-Montvert contre le maire. Affaire entre M. Du Barez, maire de Langogne, et le capitaine de Saint-Ange. Procès qui dure depuis 50 ans entre la famille de Saint-Denis et Barrandon, ancien subdélégué du commandement (1759). Révélation de nombreux crimes à la suite d'un monitoire, 3 condamnations à mort. Demande d'une compagnie à Vébron où règne le désordre. Tapages impunis à Marvejols, Saugues, Le Malzieu. Demande de port d'armes par Mlle Bernis-Narbonne, au château de Salgas, pour « son » marchand Bancillon, homme « fort riche » (1760). « Le crime d'usure étoit si familier à Marvejols... qu'il s'y étoit formé une pépinière des usuriers », l'intérêt était de 15 à 50 %, parfois au delà de 100 %. Mauvaise conduite de Campredon de La Pénarié. Plainte de M. de Montvaillant contre M. de Cavaladette, maire de Florac, pour injures au jeu. Plainte des bénédicdins de La Chaise-Dieu, seigneurs de Langogne, contre Gély, ancien notaire, procureur et juge pendant 30 ans. Discussions entre deux familles notables du Pompidou (1761).

Procès criminels contre 16 personnes accusées de vols et d'assassinats à Marvejols et contre d'autres accusées d'usure. Antoine Dumas, des Bondons, a pris à bail 1800 bêtes à laine d'Anduze et de Marsillargues pour les faire estiver en Gévaudan, moyennant 5 sols par bête ; 400 bêtes sont mortes de la picote et on refuse de le payer. Boyer, notaire de Florac, a une liaison à Bédouès qu'on l'oblige à rompre. Affaire entre le maire et le deuxième consul de Florac au sujet de la police du marché aux grains qui ne permet aux meuniers, boulangers et aubergistes de ne paraître au marché qu'après-midi ; on vient de 4 lieues de tour aux deux marchés de la semaine ; il faut empêcher la vente immédiate qui renchérit les denrées. Parmi les accusés de Marvejols, une famille est soupçonnée de faire dévorer les gens par des loups apprivoisés ; 6 personnes ont été pendues, 3 condamnées aux galères (1762). Réclamation de la dîme du foin et des légumes au Collet-de-Dèze par le chapitre de Mende, prieur décimateur ; cette nouveauté fut rejetée en justice, mais le curé est très indisposé. Foire mensuelle à Barre qui attire des malfaiteurs. Port d'armes à accorder à Parlier aîné et Pontier, négociants de Barre, et à Bertrand, bourgeois de Chanac. Près de Saint-Germain-de-Calberte les jeunes gens tiraillent contre le visage des gens ou aux jupes des femmes (1763). Présence de troupeaux de loups constatée dans l'hiver 1765-1766 : une meunière a été attaquée à Lorcières en Auvergne, un loup est venu enlever un chien sur la place de Mende (25 février 1766). 5 personnes sont dévorées par les loups à La Bessière, à Nozerolles, à Saint-Privat-du-Fau, à Clauzes-Grèzes. Chant des psaumes chez Louis Parlier, ancien à Barre, « qui convoque des assemblées et retire les ministres », ainsi que son frère et Rousset, oncle : « ils s'étaient servis de la tolérance qui règne dans ce pays » et s'engagent à la discrétion. Inquiétudes données par des insulteurs à Mademoiselle de Lagrange, sœur de Monsieur de Borel. Refus de tapisser pour la Fête-Dieu à Barre (1767). Essai de faire enfermer à Ferrières le fils Salvetat, de Barre, parce qu'il refuse d'épouser la fille de la gouvernante de sa mère. Le curé d'Estables est tracassé pour avoir réclamé la dîme au sol et non au grenier en vue d'éviter des fraudes (1768). Vol d'argenterie à l'auberge de Bagnols-les-Bains où se trouvaient Madame de La Rochefoucauld, la douairière de Lastic, sœur de l'archevêque de Rouen, la comtesse de la Tour du Pin, etc. (1770).

Documents numérisés consultables en ligne. Numérisé par les Archives départementales en 2020 sur un copy book i2s. 300 dpi. Couleur. 355 vues.

Affaire très vive entre les 3 fils Bout de Margnac, des habitants d'Aumont et des serviteurs du comte de Peyre, lors d'une chasse de hallebrands ou jeunes canards qui finit par de graves blessures ; les blessés furent menés au château de La Baume (1775). Demande d'une place de cadet pour le fils de M. Servière, de Mende (1776). Insultes reçues par M. de Chaulnes, ancien officier de cavalerie, sous prétexte que ses domestiques étaient exempts de tirage au sort de la milice. Places dans l'armée pour le fils Lescure-Saint-Denis, le fils de Clamouse, le fils Du Buisson (1778). Le curé de Ribennes risque d'être mordu soit par de gros matins, soit par des loups et demande le port d'armes. Tumulte à La Canourgue pour le déplacement de la prise d'eau d'André, avocat (1779). Accusations portées par le curé du Monastier pour avortement, incendie et assassinat. Nomination de M. de Lhermet comme subdélégué. Intervention du marquis de Châteauneuf-Randon pour faire libérer un meunier accusé d'avoir tué 400 paires de pigeons du voisinage. Il y a 60 chasseurs non autorisés à Florac. Déception ressentie par Velay à Florac, où il est très bien apparenté, après avoir été désarmé (1780). Une bande de 30 bandits commet toutes sortes d'excès depuis le Haut-Languedoc jusqu'aux Pyrénées ; ils ont décapité un employé des fermes et fusillé deux autres (1781).

Des voleurs travestis en colporteurs, commandés par Père Gironis et Couderc, et réfugiés dans les bois d'Aubrac ou de Fromental, suivent les foires et marchés du Gévaudan et du Rouergue. Vol de draps dans un moulin-foulon aux portes de La Canourgue. Trouvaille de 150 pièces d'argent de plusieurs empereurs romains près de Langogne. État des jugements prévôtaux exécutés le 5 novembre Le fils de Campredon, subdélégué âgé de 86 ans, lui est adjoint. Assassinat et vols par 12 brigands armés, du côté de Lasalle et de Thoiras. La foudre a frappé la grande flèche à la cathédrale de Mende, provoquant des lézardes. État des jugements prévôtaux en octobre 1784.

Empoisonnements à Marvejols. Inconduite du fils du baron de Servière, ancien officier. Le commandant reconnaît, en écrivant au comte de Rochefort, que « la maréchaussée remplit assez mal ses devoirs... dans presque toute la province », par la faute de ses chefs qui ne paraissent pas désintéressés. Insolence du fermier des bains de Bagnols vis-à-vis des étrangers en séjour. Les jeux de quilles, de drapeaux et de coqs pratiqués le 15 août à La Rouvière provoquent des disputes et des haines. Emportement du curé de Sainte-Enimie contre le maire (1785). Soins donnés par M. de La Brugeresse, habile médecin de Mende, à des personnes mordues par des chiens enragés ; 3 d'entre elles ont péri. Abandon de la construction du chemin de Langogne à Saugues à cause des menaces faites aux entrepreneurs. Vol de vases sacrés dans l'église d'Esclanède (1786).

Le droit d'équivalent est considéré « comme une exaction, surtout dans de diocèse de Mende » ; l'inspecteur a été poignardé en Le curé d'Ispagnac se plaint en vain de l'absence des consuls en chaperon aux processions. Difficulté pour arrêter un fou protestant à Bassurel, évadé de la maison de force de Mende, ce qui a provoqué une émeute (1787). Conduite scandaleuse de Leblanc, maire de Florac, signalée par le curé (1788). Incendie de 100 maisons à Saugues, qui réduit 500 personnes à la misère. Efforts des parents de Suzanne Agulhon, de Florac, pour la ramener au protestantisme (1789).

Lacombe, garde du duc du Maine, attache à la queue de son cheval la convocation des consuls de Chalabre au cortège prévu pour la naissance du Dauphin ; rapport fait à M. d'Iverny, commandant en Languedoc ; procédure au nom du marquis de La Fare, commandant en chef (1729). Libertinages à Camon et à Chalabre (1746). A Fanjeaux, Mme de Saint-Aulaire d'Orbessan demande l'internement de son fils à cause des scandales qu'il commet depuis 20 ans (1747). Bruyères de Chalabre se plaint d'un marguillier qui ne lui présente pas et à sa famille, des cierges. Le banc de Saint-Estèfe de Barsa, gouverneur du château d'Alzen, a été brisé à l'église ; les consuls répliquent qu'il n'y a pas droit. « Ces républicains qui sont quasi de la frontière d'Espagne ne cherchent qu'à se soustraire à la domination du roy » (1752).

Arrestation du curé du Peyrat après l'attentat contre le roi (1757). À Cintegabelle, on a envoyé des troupes en 1759 sous prétexte des assemblées des protestants, en réalité il n'y en a pas et on demande le renvoi de la garnison (1760). Refus par les consuls de Calmont du certificat de bien vivre aux soldats du capitaine Morel ; celui-ci dénonce le retour des pasteurs à Mazères et la reprise des assemblées ; il déclare que les protestants « relèvent la tète » (1761). Port d'armes pour Jean Gilarde, potier de Mirepoix, suisse d'origine, et pour des négociants (1762). Persécutions contre les capucins de Chalabre, estampes très indécentes, plaintes du marquis de Bruyères. Plainte du curé de Lavelanet. Menaces aux prêtres à Lavelanet et à Fanjeaux (1763).