CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu : P. 1. « De la discipline ». Leur indiscipline explique que les troupes envoyées en Bohême, en Westphalie et en Bavière soient revenues épuisées et aient subi de grandes perles. Les soldats s'écartaient pour piller et ils étaient tués par les ennemis et par les paysans ; les officiers prenaient le parti des délinquants contre des officiers supérieurs. Qualités à exiger d'un officier. Turenne a tenu le mousquet en Hollande et le tzar Pierre a été tambour. Les colonels d'infanterie sont des jeunes gens sans expérience « qui trouvent plus expédient pour cacher leur ignorance de ne plus faire prendre les armes au régiment ». P. 17. Officiers subalternes, leur origine, les moyens employés pour avancer. P. 24. L'augmentation des troupes a obligé de recruter les officiers parmi les bourgeois et les marchands riches, ayant 600 livres de pension au moins de leur famille. « Les appointements d'un capitaine d'infanterie sont pour l'ordinaire les trois quarts de son bien ». La solde a peut-être doublé depuis 1700, mais « le prix des denrées est bien plus que doublé ». Le mal-être de son état (d'officier), la modicité de ses appointements et la difficulté qu'il y a de subsister, non pas décemment, mais seulement de subsister, le tiennent dans des transes continuelles de la perte d'un soldat, parce qu'un soldat est la 40e partie de son bien ». Sur 2 000 qui entrent au service, un seul devient brigadier et, en quittant son emploi, « il ne lui reste pas de quoi vivre ». Intrigues dans les régiments. P. 31. Les capitaines majors sont « la partie la mieux composée de l'infanterie ». P. 33. Le soldat « ne peut pas être d'une meilleure espèce qu'en France », il peut être aussi obéissant et discipliné que l'allemand. L'auteur a remarqué leur « propreté, adresse et soumission », « plus curieux, plus raisonneurs et plus caustiques que les autres nations ». On a fait de bons règlements, mais trop nombreux ; « celte multiplicité de loix a quelque chose d'indécent », « de dangereux ». P. 37. Ordonnance des bataillons. Un bataillon était partagé en 3 manches, à droite et à gauche des mousquetaires, au centre des piquiers, chaque manche de 200 hommes disposés 50 de iront. On a supprimé les piques, le fusil est devenu la seule arme, on a réuni les 3 drapeaux au centre, mais dès lors ils ne servent plus de ralliement immédiat. Il faut marcher à 150 files, « ce qui est très difficile à mouvoir ». P. 43. « Deuxième partie. De la légion » d'après les mémoires du maréchal de Saxe en 1732. L'auteur propose, à la place de la brigade, une légion de 4 régiments, chaque régiment de 4 bataillons, chaque bataillon de 4 compagnies, chaque compagnie de 4 escouades. En outre chaque régiment aura une compagnie de 50 grenadiers, une autre de 50 grenadiers à cheval et une troisième de 50 hommes armés à la légère. Armement, facilité des manœuvres de ce corps de 4 000 hommes, utilité d'unir cavalerie et infanterie alors « que ces deux corps ont aujourd'hui de l'aversion l'un pour l'autre ». P. 48. Critique de la brigade formée de régiments qui ne se connaissent pas, ils sont parfois de nations différentes, leur composition varie plusieurs fois dans une campagne, le brigadier n'est vraiment « brigadier que le jour d'une action ». P. 50. Soldes à prévoir : 2 000 livres au général légionnaire, etc. Il y a 162 bataillons français, on en ferait 30 légions. Les 23 nouveaux colonels créés donneraient chacun 30 000 F, les colonels anciens seraient remboursés de ce qu'ils ont payé au-dessus de cette somme. P. 55. « Un colonel devient quelquefois brigadier et maréchal de camp sans que personne ait été en état d'aprofondir ses talents... Je n'ose parler de certaines manœuvres déshonorantes comme de vendre des emplois ». « Il y a tel colonel d'infanterie qui devient maréchal de camp sans avoir jamais eu à commander pendant 24 heures, ny à faire manœuvrer une troupe de 50 maîtres ». P. 58. D'après le projet on ôtera « au colonel, lieutenant-colonel et commandant de bataillon l'entretien d'une compagnie, c'est le rendre totalement au service, les délivrer de touttes ces complaisances ». P. 65. Troisième partie. Armement de la légion, allégement des formations. P. 86. Quatrième partie. Transformation des 97 régiments ou 162 bataillons en 30 légions. Tableau des changements. P. 94. État des paies d'une légion. Dépenses à prévoir.