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Intendance de LanguedocNombre de notices : 7303

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                    • Roubine de Narbonne
                      • C 4436 Roubine de Narbonne. 1682-1683
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, parchemin ; 4 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Devis des « ouvrages et réparations nécessaires à faire présentement au canal de la Robine et quays de Narbonne, » dressé par « Ponce Alexis de La Feuille, sieur de Merville, inspecteur pour Sa Majesté sur les ouvrages du Cannal de la communication des Mers, port de Cette et navigation des rivières de Languedoc et Guiène, » en conséquence de la « visite faitte [par lui] de la Robine et des bâtimens des quays de Narbonne, » le 27 mars dernier, suivant les ordres de l'intendant Daguesseau ; la dite visite du « cannal de la Robine, depuis les Clédats de la dite ville jusques à son emboucheure dans l'estan, à l'endroit appelé le Carragol » (10 décembre 1682) ; - ordonnance de l'in tendant Daguesseau, prescrivant la publication dudit devis (17 décembre 1682). - Bail des dites réparations, passé à Nicolas Guiraud, bourgeois de Narbonne, pour la somme de 12 700 livres, sous le cautionnement de « Dominique Gillade, controolleur général des ouvrages du Cannal Royal, citoyen de Narbonne » (20 avril 1683) ; - ordonnance de Daguesseau, prescrivant l'exécution du dit bail (21 mai 1683). - Entretien des berges « du dit cannal de la Robine d'Aude, depuis et inclus le port de Narbonne jusques et inclus Caragol et Goulletaillade, ensemble les chaussées de Sallelles, » pendant dix ans, à raison de 2 500 livres par an. - Achèvement des « réparations mantionnées dans le bail passé à Jean Lannes et Pierre Figeac, mes maçons du dit Narbonne, au mois de novembre 1677. » - « Monsieur maître Charles de Cathellan, seigneur de Portel, conseiller du Roy en ses conseils, viguier et juge en ses villes, viguerie et vicomté de Narbonne ».

                        « L'entrée du port et rivière de la dite ville [de Narbonne] estoit cy devant fermée avec un ratteau, qui estoit eslevé pour la sortie des barques grandes ou petites, estant chargées ou non chargées, s'en allant au port de La Nouvelle ou ailleurs ; mais le dit ratteau estant entièrement dépéry, il a esté mis depuis deux ou trois ans une chaîne de fer, qui demeure actuellement tendue, en sorte qu'il ne peut sortir aucune barque, que les patrons n'en ayent demandé la liberté et permission au gouverneur de la dite ville, ou à son absence, au lieutenant de Roy, et aux consuls et officiers de l'admirauté ;... et le dit gouverneur ou lieutenant donne un de leurs hallebardiers, et les consuls un de leurs messagers, lesquel exigent de l'argent... toutes les fois qu'ils vont ouvrir les dits ratteaux et baisser la dite chaîne, ce qui arrive fréquemment à l'esgard des barques ou alèges, qui vont renverser leur chargement au port de La Nouvelle ; » - « dans la ville de Marseille, il y a une pareille chaîne, laquelle demeure baissée pendant le jour, pour faciliter la sortie et l'entrée des bastimens et rendre le commerce libre ; » - requête présentée à l'intendant Daguesseau par Guillaume Fleury, Pierre Boyer et autres marchands de Narbonne ; - arrêt du Conseil d'État, ordonnant que « les chaînes et ratteaux de la Robine ou canal de la dite ville de Narbonne demeureront baissées et ouvertes, » du 1er avril au dernier septembre, depuis cinq heures du matin jusqu'à huit heures du soir, et les autres mois, depuis sept heures du matin jusqu'à cinq heures du soir, « pour la facilité du commerce et l'entrées et sorties des barques, alèges et autres bastimens » (6 mars 1683).


                      • C 4437 Roubine de Narbonne. 1685-1739
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Mémoire de la ville de Narbonne sur la jonction de son canal ou Robine au Canal de communication des mers, » (non signé et s. d.) : - « la ville de Narbonne a un canal, appellé la Robine, que les eaux de la rivière d'Aude ont de tout temps rendu navigable, depuis la dite ville jusqu'à la mer, et qui débouche dans le grau de La Nouvelle ; » - « M. le marquis de Seignelay, secrétaire d'État et ministre de la marine, visitant la côte de Languedoc avec M. le maréchal de Vauban en 1684, jugea que pour maintenir et conserver le commerce ancien de la ville de Narbonne et pour faciliter même, dans les besoins, le passage des munitions de guerre d'une mer à l'autre, il étoit important de joindre ce canal avec celui de communication des mers, dont il n'étoit éloigné que de deux lieues et demi » ; - arrêt de mouvement, rendu au Conseil le 19 février 1685, commettant l'intendant Daguesseau pour « donner son avis sur l'utilité et avantage du canal de jonction projeté » ; - enquête faite par Daguesseau ; - second arrêt de mouvement, le 2 juillet 1686, « par lequel il est ordonné à la ville de Narbonne, conformément à l'avis de monsieur Daguesseau, intendant, de construire un canal pour joindre le grand Canal de communication des mers à la Robine de la dite ville, avec les écluses et autres ouvrages nécessaires » ; - « le devis fut dressé, en conséquence, par monsieur de Niquet, [ingénieur du Roy], le 20 décembre 1686, le plan levé par monsieur de Montégut, ingénieur et l'adjudication au rabais des ouvrages à faire depuis la ville de Narbonne jusques à la rivière d'Aude, à l'endroit appellé le Gaillousty, faite (suivant le devis) au sieur Maton, architecte, le 7 février 1688, par monsieur de Baville, intendant » ; - « le 16 mars 1690, M. l'Intendant adjugea au sieur Lambert, et du depuis au sieur Pardailhan. les augmentations d'ouvrage qui s'étoient trouvés à faire au delà du devis, en sorte que le nouveau canal, depuis la ville de Narbonne jusques au Gaillousty, fut en état de réception à la fin de l'année 1690 » ; - « ce travail coûta à la ville de Narbonne environ 250 000 livres » ; - « pour l'indemniser d'une dépense si extraordinaire le Roy, par arrest du 18 novembre au dit an, lui permit de lever six deniers par quintal de toutes les marchandises et denrées qui passeraient sur le dit canal » ; - raisons diverses qui « mirent cette ville dans l'impuissance de continuer l'ouvrage, quoiqu'il n'y eût plus que 2160 toises de canal à tracer pour joindre celui de communication des mers, en sorte que le canal de Narbonne resta imparfait, avec un seul débouché, comme il étoit avant 1685 ».

                        Délibération des États de Languedoc, le 30 janvier 1736, « sur le mémoire à eux présenté par frère Bernardin Pons, religieux carme, et par sa compagnie, qui demandoit d'être subrogée, à l'utilité de l'arrêt du 2 juillet 1686, au lieu et place de la ville de Narbonne » ; - délibération de la ville de Narbonne, le 11 juin 1736, « decéder à ceux qui voudraient se charger de construire le canal de jonction, la propriété tant du dit canal que de celui de la Robine, dont la ville jouit depuis la rivière d'Aude jusques à la mer » ; - autre délibération de la ville de Narbonne, du 24 août 1736, acceptant les offres faites par Mathieu Siau, marchand de Gignac ; - offre presque semblable, par Jean Réchard, le 24 septembre 1736.

                        Arrêt du 17 janvier 1737 ordonnant « que les consuls de la ville de Narbonne, Mrs les propriétaires du Canal Royal et autres parties intéressées remettront, dans le dellay de trois mois, par devant M. de Saint-Maurice, intendant, leurs mémoires et actes concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal, » et autorisant l'Intendant « à faire procéder par experts à toutes les vérifications, qui seront par lui jugées nécessaires, pour être le tout communiqué à la prochaine assemblée des États, à l'effet d'être par eux délibéré sur l'utilité du dit ouvrage, et sur le tout raporté au Conseil, avec l'avis de monsieur l'Intendant, être par Sa Majesté ordonné ce qu'il appartiendra » ; - délibération des États, du 28 novembre 1737 ; - le 28 septembre 1738, Thierry, ingénieur en chef à Perpignan, est nommé pour commissaire par l'Intendant, à la requête des consuls de Narbonne ; - le dit Thierry « commença, en présence de plusieurs, à procéder le 27 octobre suivant, finit le 3 décembre et remit le 30 du dit mois et an à monsieur de Saint-Maurice le procès verbal particulier contenant son avis ; cet avis est favorable à la ville de Narbonne sur tous les chefs : M. Thierry, commissaire, décide non seulement la possibilité de construire le canal de jonction, attendu son emplacement, mais encore la possibilité et facilité de le nourrir et fournir à sa navigation, sans préjudicier à celle du Canal Royal » ; « Difficulté que fesoient Mrs de Riquet, [propriétaires du Canal Royal], d'aquiescer à la vérification de monsieur Thierry, sous prétexte qu'elle avoit été faite dans une saison trop avancée et un temps pluvieux » ; - convention entre Mrs de Riquet et le député de la ville de Narbonne, (« en présence de monsieur de Beauvau, archevêque de Narbonne, de monsieur de la Blotière, directeur des fortifications de la Province, de monsieur de Guilleminet, [secrétaire et greffier des États], et de monsieur de Clapiès, directeur des travaux publics de la Province »), la dite convention portant qu'il serait fait une nouvelle vérification l'été suivant par monsieur de la Blotière et M. de Clapiès et que « si dans cette nouvelle vérification, il étoit prouvé clairement que le canal de jonction, à tracer depuis la rivière d'Aude jusques au Canal Royal, peut être rendu navigable par quelque moïen non préjudiciable à la navigation du dit Canal, Mrs de Riquet en ce cas prométoient de se départir de leur opposition, de se charger de la construction du nouveau canal, de pour suivre en leur faveur les lettres patentes et arrêts nécessaires pour la dite construction et d'y faire travailler d'abord après l'obtention des dites lettres patentes, sans pouvoir se retrancher sur la trop grande dépense qu'entraineroit l'exécution du projet » ; - « en conséquence de cette convention, il fut fait une seconde vérification, le 25 juillet 1739, par monsieur de Clapiès, en l'absence de toutes parties, de la quelle il résulte principalement qu'on pourrait remplacer avec sur abondance, dans le Canal Royal, les eaux qu'on en prendrait pour la navigation du canal de jonction, en introduisant dans le Canal Royal les eaux de la rivière d'Argendouble, qui fournit durant l'été 2422 toises 106 pieds cubes d'eau par jour » ; - au total, la possibilité de rendre navigable le nouveau canal de jonction « est constatée par deux vérifications authentiques ».


                      • C 4438 Roubine de Narbonne. 1686-1736
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Copie de la lettre écrite par Monsieur le marquis de Seignelay, ministre d'État, à Monsieur de Niquet ; à Versailles, le 6 may 1686 » ; - « Deuxième février 1688. Devis dressé, revu et corrigé par Monsieur de Niquet, ingénieur, directeur des fortifications de Languedoc, Provence et Dauphiné. Devis des ouvrages à faire, pour communiquer à la ville de Narbonne la navigation du Canal Royal de la jonction des mers » ; - « Septième février 1688. Adjudication [au sieur Maton, architecte et bourgeois de Lyon ] » ; - « Sixième may 1724. Mémoire sur les moyens de rendre le Canal Royal navigable en toute saison, depuis l'écluse de Fresquel jusqu'à Béziers », signé : De Clapiès. (« A Narbonne, chez G. Besse, imprimeur du Roy, de monseigneur l'Archevêque, des États et de la ville, 1736 »), [in-folio de 10 pages]


                      • C 4439 Roubine de Narbonne. 1686
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, parchemin ; 9 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Copie [ms.] de la lettre écrite par M. le marquis de Seignelay à M. Niquet, le 6 may 1686 » : - « le Roy ayant aprouvé les projets que M. de Vauban a fait pour mettre le Canal de communication des mers en son entière perfection, Sa Majesté a jugé à propos de vous charger du soin de les faire ;... ces ouvrages consistent principalement à construire des acqueducs et des ponts, creuser un contrefossé dans l'estendue du Canal, à eslever la chaussée et le magazin de St Fériol et à construire celui de Léganez, dont la dépense est, estimée à 1 500 600 livres, qui se fera dans cinq années » ; - « à l'égard du port de Cette, Sa Majesté n'a pas encore pris de résolution sur ce sujet, mais elle se détermine quant à présent, à faire ce qui sera à propos pour assurer la teste du Grand Môle ; il faut donc que vous en alliez faire la visite, que vous examiniez le travail qu'il y convient faire et ce à quoy reviendra la dépense, en la réduisant précisément pour cette année à ce qui sera absolument nécessaire pour empêcher la ruine de ce môle pendant l'hiver prochain » ; - « Sa Majesté ayant pareillement aprouvé les propositions qui ont été faites sur la jonction de la Robine de Narbonne au Canal,... je vous donne ordre de vous rendre incessamment sur les lieux pour faire un bon devis de ce travail, qui est de conséquence, et une estimation juste de la dépense » ; - gratifications accordées à l'ingénieur Niquet.

                        « Arrest du Conseil d'État du Roy, qui ordonne qu'il sera construit un canal, pour joindre le grand Canal de communication des mers à la Robine de Narbonne, avec les écluses, etc. (du 2 juillet 1686) » ; - le Roi permet à la ville de Narbonne « d'employer au payement des dit ouvrages [1°] les deniers provenant de la subvention accordée par Sa Majesté à la dite ville, sur la viande de boucherie et de pourceau, pour le payement de ses dettes, [2°] ceux provenant du droit d'équivalent, appartenant à la dite ville, et [3°] ceux du droit de robinage, déduction faite de l'entretien de la dite Robine », etc.


                      • C 4440 Roubine de Narbonne. - Narbonne, droit de Roubinage, etc. 1634-1686
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Arrest du Conseil d'État du Roy, portant que les consuls passeront les baux du Robinage et en fairont faire la recette par leur receveur et clavaire » (31 juin 1634) ; - « par autre arrest du Conseil, du 29 janvier 1620, Sa Majesté auroit ordonné ; sans s'arrêtter aux... arrêts de la Chambre [des Comptes de Montpellier], que les dits [consuls]... jouiroint du dit droit de Robinage, qui se lève sur les marchandises transportées sur la rivière d'Aude, pour l'entretènement d'icelle, et des dits droits de leude, poids et équivalent, comme ils auroint fait bien et deuement depuis l'an 1549 » ; - « payement de la solde de 200 hommes de guerre, ordonnés en garnison en la dite ville » ; - « entretènement de 100 hommes de guerre, dont la dite garnison auroit été augmentée » ; - « 1 500 livres pour l'entretènement des portes, pont levis, barrières, clédats, corps de garde et autres dépances concernant le guet et garde de ladite ville » ; - « creue de quatre sols six deniers sur chaque minot de sel qui sera vendu en 17 greniers de Langue doc ». - Opposition des consuls et habitants de la ville de Narbonne à l'arrêt du Conseil, du 2 mai 1642, obtenu par les officiers de l'Amirauté, « soubz le nom du feu sieur cardinal duc de Richelieu, portant attribution aux dits officiers de l'Admirauté de faire les baux à ferme du dit droit de Robinage et en bailler à faire les réparations nécessaires au port et canal du dit Narbonne » ; - « registres du viguier et juge du dit Narbonne contenant les octroys, accordés aux dits suppliants, du dit droit de Robinage depuis l'année 1410 » ; - arrêt du Conseil privé du Roi (15 décembre 1643), signifié aux officiers de l'Amirauté de Narbonne. - Bail à ferme, par les consuls de Narbonne, « au sieur Nicollas Guiraud, greffier au bureau général de la foraine et admirauté de Narbonne, » du « droit de Robinage, que les dits sieurs consuls ont accoustumé prendre et recevoir sur les batteaux et toute sorte de marchandises entrans et sortans par le port et canal de la rivière du dit Narbonne ; et c'est pour le temps et terme de trois années,... moyennant le prix et somme de 5 400 livres » (8 octobre 1686) ; - le dit droit de Roubinage sera levé « conformémant au tarif nouvellemant authorisé par arrest de la Cour des Comptes, Aydes et Finances de Montpellier ; » - « Turs et autres ennemis empêchans la navigation de la mer et voyage de la terre » ; - « procès intenté par les habitans de Sijean » ; - « Domi nique Gillade et Jean Jacques Gillade, frères, bourgeois du dit Narbonne » ; - « Barthélemi Donnadieu, précédant bailliste » du dit droit de Roubinage.


                      • C 4441 Roubine de Narbonne. - Le Canal de La Nouvelle. 1687-1692
                        Description physique : Portefeuille. - 15 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Le Roy ayant fait examiner la proposition qui a esté faite au sujet de la communication des estangs de Languedoc avec ceux de Roussillon, tant pour le commerce de ces provinces que pour s'en servir principalement en temps de guerre pour le transport des munitions nécessaires pour la subsistance de ses armées, Sa Majesté a résolu de faire faire ce canal dans les trois années prochaines ; » - lettre de Seignelay à Basville (7 décembre 1687). - « Devis ou instruction de ce qu'il faut observer à la construction du canal de communication de Languedoc en Roussillion, depuis le canal de La Nouvelle jusque vers le milieu de l'estang de Locatte, » signé : Niquet (Toulouse, le 15 septembre 1688). - Adjudication, par l'intendant de Basville, à « Marc Theule, entrepreneur demeurant à Narbonne, » des ouvrages à faire au dit canal, conformément au devis de Niquet (16 octobre 1688). - « Estat de la recepte et despence faite par maître Antoine Lambert, commis en Languedoc de Messire Louis de Lubert, conseiller du Roy, trésorier général de la marine et des fortiffications des places maritimes, à cause des ouvrages du canal de communication de Languedoc en Roussillon depuis le canal de La Nouvelle jusques vers le milieu de l'estang de Locatte », pendant les années 1688 et 1689, les dits états visés par l'intendant de Basville (15 mars 1691) ; - Montaigu, ingénieur, chargé de la direction et inspection des dits ouvrages. - « Compte que rend à Monseigneur de Basville, conseiller du Roy en ses conseils et en son conseil d'Estat, intendant du Languedoc, Marc Theule, entrepreneur du canal de La Nouvelle en Roussillon, de la recepte et dépence par luy faite à cauze des ouvrages du dit canal, en concéquence de l'ordonnance de mon dit seigneur du 18 avril 1691, par laquelle il enjoint au dit Theule de remettre le dit compte » (28 avril 1691). - « Estimation de la partie, qui doit estre sur les terres de Languedoc, du canal proposé à faire entre Perpignan et Narbonne, depuis Saint-Hypolite jusqu'à La Nouvelle, pour y faire passer les barques qui naviguent ordinairement sur les estangs » (non signé et s. d.) ; - « les plus petites barques, qui naviguent sur les estangs de Narbonne à La Nouvelle, s'apellent tirades et portent de 5 à 600 sep tiers de bled, qui sont du poids de 900 et de 1000 quintaux ; elles s'enfoncent dans l'eau de 3 pieds estant chargées ». - Ordonnances diverses de l'intendant De Basville (1691 et 1692) : - « Raymond de Trobat, conseiller du Roy en son Conseil d'Estat, président au Conseil souverain de Roussillon, intendant de justice, police et finances et des fortiffications des places du dit pays et armées de Sa Majesté en Catalogne » ; - les sieurs Collin et Delaunay, « entrepreneurs des travaux du Canal du Languedoc » ; - « le sieur Lambert, entrepreneur de la Robine de Narbonne » ; - « le sieur Cathalan, viguier de Narbonne » ; - « le sieur Cathalan Bisson, bourgeois du lieu de Moussan » ; - fournitures faites par « le sieur Georges Sans, marchant de fer, du lieu de Saurat », au sieur « André Lambert, entrepreneur du canal de la rivière d'Aude ».


                      • C 4442 Roubine de Narbonne. 1686-1689
                        Description physique : Portefeuille. - 6 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Arrêt du Conseil, du 2 juillet 1686 (voir C 4439), suivi d'une ordonnance de l'intendant De Basville, prescrivant que sur les 9 000 livres laissées en fonds, dans l'état du Roi de l'année 1688, en faveur des consuls de Narbonne, « la somme de 1 300 livres sera employée au payement de l'ouvrage qui se fait pour la navigation de la dite Robine de Narbonne » (13 octobre 1688). - « Devis des ouvrages à faire pour communiniquer à la ville de Narbonne la navigation du Canal Royal de la jonction des mers », signé : Niquet (Montpellier, le 2 février 1688). - Bail de « la construction d'un canal pour joindre celluy de cominiquation des mers à La Robine de Narbonne, [depuis la rivière d'Aude jusques dans la ville de Narbonne], » (suivant le susdit devis de Niquet), passé par l'intendant De Basville à « Jean Maton, architecte et bourgeois de Lion » (7 février 1688). - « Devis des ouvrages à faire par augmentation pour l'entière perfection du canal de la Robine de Narbonne », signé : Montaigu (Narbonne, le 25 août 1689). - « Troisième devis des ouvrages à faire par augmentation à [la Roubine de Narbonne », signé Montaigu (s. d.). - Certificat de la publication à Castelnaudary de l'adjudication des « ouvrages à faire par augmentation à la Robine de Narbonne » (10 octobre 1689).


                      • C 4443 Roubine de Narbonne. 1690
                        Description physique : Portefeuille. - 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        D'après le bail à lui passé le 7 février 1688 (voir C 4442), l'entrepreneur Maton était tenu « de faire pour 10 000 livres d'ouvrages, qui tiendroient lieu de cautionnement, dont il ne seroit paié qu'après l'entière perfection et réception du total, au delà de laquelle somme de 10 000 livres il seroit payé des ouvrages qu'il feroit, au fur et à mesure qu'ilz avanceroint,... lesquels ouvrages il se seroit obligé de rendre faitz et parfaitz et en état de visitte et réception à la fin de septembre dernier 1689, ce que le dit Matton n'a pas fait ny q'une partie des dits ouvrages, quoiqu'il y aye touché 73 350 livres » ; - « Mr Minet, ingénieur ordinaire du Roy », commis par l'Intendant « pour procéder à la vériffication et estimation des ouvrages faitz et de tous les mattériaux qui sont sur les lieux pour continuer iceux » ; - ordonnance de l'Intendant prescrivant « que le dit Maton sera tenu de consigner la somme de 10 000 livres... dans trois jours pour tout délay » (14 janvier). - Ordonnance de l'Intendant, prescrivant que, « faute par le dit Maton d'avoir consigné la dite somme de 10 000 livres,... il sera procédé, à sa folle enchère, à l'adjudication des ouvrages qui restent à faire au dit canal de la Robine » (21 janvier). - Adjudication, par l'Intendant à André Lambert, architecte de Narbonne, des « ouvrages à faire pour achever ceux entrepris par le nommé Maton et ceux à faire par augmentation au canal de la Robine de Narbonne » (16 mars). - « Vérification de l'estat sommaire des ouvrages de la Robine » par les délégués de la ville de Narbonne (20 novembre). - Arrêt du Conseil d'État, par lequel le Roi : 1° « permet aux consuls de la ville de Narbonne de bastir des moulins aux écluses qui ont esté construites dans l'estandue de la dite Robine,... à l'exclusion de tous autres » ; - 2° « accorde aus dits consulz, pour indemniser la dite ville des dépenses extraordinaires qu'elle a faites, de prendre et lever à perpétuité six deniers sur chacun quintal, poids de marc, de toutes les marchandises et danrées qui entreront dans le dit canal, à compter du premier jour de janvier de l'année prochaine 1691 ; et moyennant la levée du dit droit, ordonne Sa Majesté que la dite ville et les consulz d'icelle seront tenus d'entretenir le dit canal dans l'étendue de la dite Robine, depuis la ville jusques à la rivière d'Aude » (18 novembre) ; - « escluses en nombre de quatre, qui ont été construites dans la dite Robine ».


                      • C 4444 Roubine de Narbonne. 1691
                        Description physique : Portefeuille. - 8 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Procès verbal de monsieur Du Plessis, « ingénieur ordinaire du Roy, ayant la direction des fortiffications de Languedoc dans le département de Monsieur Niquet, ingénieur général », lequel Du Plessis avait été chargé par ordonnance de l'Intendant, du 7 décembre 1690, de « visiter et examiner les ouvrages faits sur le canal de la Robine de Narbonne, entrepris par le sieur Matton et achevés à sa folle enchère, par le sieur Lambert, y compris les augmantations qu'il a faites, suivant le dernier marché du 16 mars 1690 » (Narbonne, le 14 avril ») ; - « les srs Causé [ou Causse] et La Boulandière, experts nommés par le sieur Lambert ». - Procès verbal de Jean Raynaud et Nicolas Guiraud, habitants de Narbonne, experts nommés par les consuls et communauté du dit lieu (18 avril) ; - ouvrages restant à faire. - Ordonnance de l'Intendant, prescrivant « que par le sieur Linsollas... il sera procédé à l'examen du rapport des experts nommés par les parties et de l'expert tiers, et procédé à la vériffication des ouvrages en question, s'il est par luy trouvé à propos » (9 juillet). - Rapport du dit Esprit Linsollas (Montpellier, le 10 juillet), vérifié et approuvé par Niquet (Nice, le 4 août). - Ordonnance de l'Intendant, à l'occasion des difficultés « entre les consuls de la dite ville [de Narbonne] et Jean Blanc, au sujet de l'aferme du droit de Robinage appartenant à la dite ville » (26 septembre). - Ordonnance de l'Intendant, prescrivant aux consuls de Narbonne de payer à l'entrepreneur Lambert la somme de 25 398 livres (9 octobre).


                      • C 4445 Roubine de Narbonne. 1692
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Ordonnances diverses de l'intendant De Bas ville : - liquidation des sommes dues à l'entrepreneur Lambert par la ville de Narbonne, pour les ouvrages de la Roubine ; - permission aux consuls de Narbonne de contracter les emprunts nécessaires ; - « l'escluze de Moussoulès, faitte à l'entrée de la rivière d'Aude dans le dit canal » ; - Jean Blanc et « la ferme du Roubinage de Narbonne ».


                      • C 4446 Roubine de Narbonne. 1697-1698
                        Description physique : Portefeuille. - 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Arrêt du Conseil d'État « concernant les passelis de la rivière d'Aude » (30 octobre 1697) : - conformément à l'ordonnance de De Basville, « les propriétaires des moulins établis sur la rivière d'Aude depuis et à ce compris celuy d'Axat jusques au Canal de Languedoc, feront ouvrir leurs passelis, dans le temps et terme de dix jours », de façon à laisser le passage aux mâts que le Roi a fait tirer, « pour ses vaisseaux, des forêts de Navarre, Roquefort et les Graves, au dessus de Quillan » et qui doivent « dessendre par la rivière d'Aude jusques au Canal de la communication des mers, pour de là estre transportez dans les arcenaux de Levant et de Ponant, ainsi qu'il conviendra à son service ». - Procès verbal, par « Augustin François de Mollart, écuyer, sieur du Plessis, ingénieur ordinaire du Roy, ayant la direction des fortiffications de Languedoc sous Mr de Niquet, ingénieur général », de la vérification ordonnée par l'intendant De Basville le 22 novembre 1697, des « ouvrages, entretien et état du canal de la Robine de Narbonne, faits par le sieur Gillade », signé : Du Plessis (Narbonne, le 7 décembre 1697). - « Avis [du même ingénieur] touchant les ouvrages et entretien du canal de la rivière d'Aude de Narbonne », ledit avis fourni « en exécution des derniers ordres de monsieur de Bas. ville », signé : Du Plessis (Nîmes, le 20 juin 1698). - « Réponses du sieur Bourgade », ou « réponses faites à l'avis donné par Mr Duplessis, concernant les ouvrages des srs Guiraud et Gillade et du nommé Figeac et autres » (Narbonne, le 8 août 1698). - « Estat des augmantations faites au canal de la Robine d'Aude de Narbonne par le sieur André Lambert, entrepreneur des ouvrages qui s'y font, ensamble des inexécutions quy sont aux ouvrages de son entreprise, le tout devant estre estimé par les experts nommés en conséquance d'une ordonnance de Monseigneur l'Intendant » (non signé et s. d.). - « Estat sommaire des griefs que Messieurs les consuls de la ville de Narbonne ont sur l'estimation que Mr Du Plessis, ingénieur du Roy, a fait des travaux que le sieur Lambert a fait par augmantation au canal de la Robine d'Aude de la dite ville, et des réponces et raisons dudit sieur Duplessis » (non signé et s. d.).


                      • C 4447 Roubine de Narbonne. 1699-1700
                        Description physique : Portefeuille. - 5 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Réparations de la Robine de Narbonne. 1699. État et devis des ouvrages qui me paroissent pressez à faire à la partie de la Robine de Narbonne, près de Sainte-Lucie », notamment « à l'endroit par où les eaux moyennes de l'étang de Grussan entrent dans la Robine », signé : Niquet (Narbonne, le 18 avril 1699). - Soumission par « Anthoine Pardeilha, architecte à Narbonne » et par « Antoine Boussonnel, demeurant à Sijean », pour l'entreprise de « l'ouvrage de Sainte-Lucie » (17 août 1699) ; - adjudication à Boussonnel, conformément au devis dressé par « le sieur Niquet, lieutenant de Roy d'Antibes » (18 août). - « Robine de Narbonne, près de Sainte-Lucie. Mémoire pour servir à l'estimation des ouvrages à payer par augmentation au sieur Boussonnel, par proportion à son marché du 18 aoust dernier », signé : Niquet (Montpellier, le 26 avril 1700).


                      • C 4448 Roubine de Narbonne. 1702-1704
                        Description physique : Portefeuille. - 8 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Estat et devis des réparations plus pressées à faire au Canal de la Roubine de Narbonne et à la chaussée de Salelles », signé : Niquet (Narbonne, 20 août 1702) : - écluse de Moussoulens, etc. ; - autres ouvrages à faire « à l'entrée de l'estang dans le canal de La Nouvelle,... 2° à l'endroit appellé le ply de l'Ardillon, où l'eau de l'estang de Gruissan a ruiné le bord de la Robine... » ; - « les pierres des jettées et aussi des digues ou chemins... seront faites de pierre de Ste Lucie » ; - la poudre, dont l'entrepreneur aura besoin, lui sera fournie « par les traitans, bien éprouvée, à 60 livres de quintal, poids de marc ». - « Le l9 mars 1903, Messieurs les consuls de Narbonne... ont baillé à prix fait aux srs Antoine Boussonnel, bourgeois de Sijean, et Pierre Théron, habitant de Peyriac de Mer, à faire les ouvrages et réparations au Caragol de la Robine et Goulletaillade, détaillées et exprimées au long dans le devis fait, dressé et signé par monsieur de Niquet » et autorisé par l'Intendant le 26 août 1702. - Requête des entrepreneurs à l'Intendant, à l'effet d'obtenir leur payement (août 1704). - « Mémoire des ouvrages plus pressés à faire à la Robine de Narbonne pendant la présente année 1704 », signé : Niquet (Narbonne, le 25 mars 1704). - Lettre de l'ingénieur Niquet [à l'Intendant] au sujet de « deux requêtes aussi impertinentes et aussi pleines de faussetez l'une que l'autre,... présentées par M. le Maire [de Narbonne]... contre le service du Roy et celuy du public » (Narbonne, le 18 décembre 1704) ; - jetées faites par Boussonnel et Théron « à l'embouchure de la Robine à l'étang » ; - « ouvrage que l'on fait maintenant au Grau de La Nouvelle aux frais de la Province » ; - « la continuation de l'empièrement du chemin ou digue de Sainte-Lucie, lequel sépare la Robine d'avec l'étang de Grussan, ouvrage si important et si nécessaire que sans lui la navigation ne se peut faire au moindre débordement ». - Certificat de Gillabert, inspecteur des travaux de Sainte-Lucie, constatant les travaux exécutés par Boussonnel et par Théron (18 décembre 1704) ; ordonnance de l'Intendant autorisant les dites réparations et en prescrivant le payement (31 décembre 1704).


                      • C 4449 Roubine de Narbonne. 1719-1725
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Mémoire de la ville de Narbonne sur la jonction du Canal Royal » (1719) : - « la ville de Narbonne n'estant éloignée du Canal de communication des mers que de deux heures de chemin et ayant un canal appellé la Roubine, qui a esté de tout temps navigable depuis la dite ville jusqu'à la mer, fit représenter au Roy en 1685 l'avantage et l'utilitté qu'il y auroit pour S. M., pour le public et pour la ville en particulier, de faire un canal de jonction de la dite Rou bine au grand Canal de communication des mers et fit supplier très humblement Sa Majesté de luy permettre de faire le dit canal de jonction, ayant offert d'y contribuer de touts les fons, dont la dite ville pouvoit dispozer, tels que sont : le droit d'équivalent, appartenant à la dite ville, qui étoit alors affermé 5 000 livres par an ; le droit de subvention, à raison de six deniers sur chaque livre de viande de boucherie et de quatre deniers pour livre de chair de pourceau frais et salé, que Sa Majesté avoit, par arrêt du Conseil du 2 avril 1680, accordé à la dite ville pendant neuf ans, pour employer au payement des dettes de la dite ville, lequel droit de subvention estoit alors affermé 12 000 livres par an ; le revenant bon du droit appellé Roubinage, qui se prend, de tems immémorial sur les marchandizes et denrées qui passent sur le dit canal, distraction faite de l'entretien de la dite Roubine, lequel droit estoit alors affermé 5 300 livres ; le revenant bon de la somme de 10 000 livres, employée tous les ans dans les états des finances de Sa Majesté pour l'entretien de la morte paye de Narbonne, lequel revenant bon montoit alors 3 400 livres ; la dite ville ayant encore offert, pour faciliter la jonction du dit canal, d'emprunter, sous le crédit du diocèze du dit Narbonne, touttes les sommes nécessaires... ; - arrêt du Conseil, du 19 février 1686 ; - enquêtes de Daguesseau à Toulouse, à Castelnaudary et à Carcassonne ; - arrêt du Conseil, du 2 juillet 1686 ; - devis de Niquet, etc. ; - « en conséquence,... la ville de Narbonne auroit fait travailler à la construction du dit canal et de quatre écluses, qui l'ont randu navigable depuis la ville jusqu'à la rivière d'Aude, à l'endroit appellé le Gaillousty, qui est à cinq quarts d'heure de chemin de la dite ville, et auroit dépencé près de 400 000 livres pour faire les dits ouvrages et indemniser les particuliers ; mais la guerre étant survenue, les tailles et autres charges ayant augmenté considérablement, la dite ville auroit discontinué son entreprise... » ; - « cet ouvrage ayant demuré imparfait, la ville de Narbonne, qui l'a entrepris, en souffre un très grand préjudice, ayant fait une dépence si considérable et qui luy a été jusqu'à présant inutile et le sera toujours jusqu'à ce que l'ouvrage soit mis dans sa perfection ; la ville est même obligée de faire tous les ans de nouvelles dépences pour entretenir en bon état le dit canal et les dittes écluses, dans l'espérance qu'elle a de parvenir à son dessin » ; - demande au Roi « de luy permettre de continuer cest ouvrage, n'y ayant plus à présant que trois quarts d'heure de chemin pour achever la ditte jonction » ; - utilité du dit canal pour le diocèse de Narbonne ; - réponses à l'objection « que le nouveau canal de la ville de Narbonne porteroit un grand préjudice au Canal Royal, en détournant une partie de ses eaux dans le nouveau canal ».

                        « Mémoire, pour les consuls et communauté de la ville de Narbonne, sur la jonction du Canal de communication des mers à la Robine de Narbonne », signé : Me Rey, avocat (« de l'imprimerie d'André Knapen, au bas du pont S. Michel, à l'entrée de la rue S. André des Arcs, au bon Protecteur », s. d. [1725], in-folio de 7 pages) : - « cette ville demande au Conseil qu'il plaise au Roy subroger M. l'Intendant de la province de Languedoc au lieu et place de feu M. de Basville,... pour procéder à l'adjudication des ouvrages qui restent à faire en exécution de l'arrest du Conseil d'Estat du 2 juillet 1686, jusqu'à l'entière perfection du canal de jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal de communication des mers » ; - « jalousie mal entendue des propriétaires du Canal Royal » ; - « la jonction sera si avantageuse au Roy pour faire transporter par mer toute sorte de provisions en Roussillon et en Catalogne, que de l'endroit du Canal Royal, apellé le Soumal, où la jonction a été ordonnée, il n'y a que cinq lieues jusques à la mer en passant par Narbonne, au lieu qu'il y a trois fois plus de chemin en passant par Agde ou par Cette » ; - « cette jonction deviendroit encore plus utile à Sa Majesté, si l'on faisoit le Canal de Roussillon tracé depuis longtemps pour le joindre à la Robine de Narbonne ; on pourroit alors envoyer avec sûreté par les canaux toutes les munitions de guerre et de bouche dans le Roussillon, sans courir le risque de la mer » ; - réponse aux objections faites par les propriétaires du Canal Royal ; - l'arrêt du Conseil, du 2 juillet 1686, rendu « après des enquestes faites par feu M. Daguesseau sur le devis du Père Mourgues, jésuite, alors inspecteur pour le Roy des travaux du port de Cette et du Canal, pris pour expert d'office » ; - la rivière de Cesse ; - chaussée, appelée la chaussée du Roy ou la Roupille ; - moulins de Danpare, de Truilhas et de Sallèles ; - ports de La Nouvelle, de Cette et d'Agde ; - la rivière d'Orb, à Béziers, « où les barques du Canal sont très souvent retenues par les sables de cette rivière ».

                        Arrêt du Conseil, du 2 juillet 1686 (impr. s. l. n. d., petit in 4° de 6 pages) [voir C 4439] et autre recueil im primé (Narbonne, G. Besse, 1736, in-folio de 10 pages), relatifs à la Roubine de Narbonne [voir C 4438] : lettre de Seignelay à Niquet (6 mai 1686) ; devis de Niquet (2 février 1688) ; adjudication (7 février 1688) ; mémoire de l'ingénieur De Clapiès (6 mai 1724) : - « pour rendre le Canal Royal navigable en toute saison, surtout dans la partie comprise entre l'écluse de Fresquel et celle d'Argens, où les eaux manquent presque toujours en été, le plus sûr et peut être l'unique moyen est de joindre aux eaux du Canal partie de celles de la rivière d'Aude, qui ne tarit jamais et qui est des plus abondantes,... mais cette rivière a été négligée » ; - nivellement exécuté par De Clapiès ; - possibilité pour la ville de Carcassonne, d'établir « un canal de communication jusqu'au Canal Royal ».

                        Ordonnance de l'intendant Louis De Bernage déchargeant « les nommés Trémoulières frères, entrepreneurs de l'entretien du canal et des écluses de la ville de Narbonne, » du transport hors de la dite ville, des terres provenant du curement du canal, etc. (23 octobre 1724).


                      • C 4450 Roubine de Narbonne. - Projet de canal de Perpignan à Narbonne. 1733
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Avis des députez et sindic général de la province de Languedoc », signé : Montferrier, syndic général (Paris le 26 juillet), sur le « projet présenté au Conseil par le frère Bernardin Pons au sujet de la construction d'un canal de Perpignan jusques à Narbonne, de Narbonne au Canal Royal, et d'un port à Canet (Pyrénées-Orientales) ». - « Ce projet n'est pas nouveau pour ce qui concerne le canal [de Perpignan à Narbonne], ayant esté proposé autrefois et même commencé ; sans doute on y a trouvé des inconvéniens, qui en ont empêché la suite, et les réponses de monsieur l'Intendant de Roussillon en font entrevoir plusieurs ». - « On ne sçait pas si celui de Narbonne jusqu'au Canal Royal ne trouverait pas des oppositions de la part des propriétaires de ce dernier, ainsi qu'ils l'ont déjà fait lorsqu'on a voulu y penser ». - « Pour ce qui concerne le port,... il parait d'abord qu'il est quasi impossible de faire cet ouvrage dans l'endroit où on le propose » ; - « quand même on aurait bien étably la facilité du succèz de cette proposition, les députez craindraient avec raison que ce nouvel établissement ne portât quelque préjudice au port de Cette et aux graus d'Agde et de La Nouvelle, ouvrages qui ont coûté et coûtent encore des sommes immenses à la Province, par où se fait son plus grand commerce ».


                      • C 4451 Roubine de Narbonne. - Projet de canal de Perpignan à Narbonne. 1735-1736
                        Description physique : Portefeuille. - 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Projet de canal de Perpignan à Narbonne. - Correspondance entre Orry et Basville au sujet du mémoire que « le frère Bernardin Pons, religieux carme du couvent de la place Maubert, à Paris, natif de Perpignan, a présenté... au Conseil », et par lequel « il demande que la compagnie, qu'il prétend avoir formée, soit autorisée par des lettres patentes à faire un canal de communication, depuis Perpignan jusqu'à Narbonne et de Narbonne au Canal de Languedoc, et à construire un port à Canet ;... le frère Bernardin demande aussi, en faveur de cette compagnie, les mêmes droits que ceux qui se perçoivent sur le Canal de Languedoc » (novembre 1735 et février 1736). - « Canal de Perpignan à Narbonne, mémoire (à communiquer aux États) ». - « Mémoire (remis par le frère Bernardin Pons, à Narbonne, le 28 janvier 1736 ; remis le même jour à monsieur de Montferrier, sindic général, pour en rendre compte à Mr l'archevêque de Narbonne) ». - « Extrait des registres des délibérations des Estats généraux de la province de Languedoc assemblés à Narbonne... (du 30 janvier 1736) ».

                        Le frère Bernardin Pons, venu à Narbonne au commencement de la session des États, mais sans avoir « apporté avec luy tous les mémoires nécessaires pour rendre sensible... l'objet de ses propositions », se contenta de dire « qu'il se départoit, quand à présent, du projet de construire le canal de Perpignan et le port de Canet, et ne s'attachoit uniquement qu'à la construction du canal de communication depuis la Robine de Narbonne jusqu'au Canal Roïal, conformément à une ancienne proposition qui a été faite dèz l'année 1685 et approuvée... par un arrêt du 2 juillet 1686 ». L'Intendant lui ayant demandé « un mémoire qui contînt précisément ses idées et ses propositions sur cette seule partie à laquelle il vouloit se réduire », ce ne fut que « trois ou quatre jours avant la séparation dés États », qu'il remit enfin « le mémoire très court » (mentionné ci dessus). - Lecture faite de cette pièce, les États chargèrent les syndics généraux « de se faire remettre, pendant le cours de l'année, les mémoires tant du frère Pons que de la ville de Narbonne, des propriétaires du Canal Royal et autres qui pourroint avoir intérêt dans le projet en question, pour les examiner de concert avec M. l'Intendant et... rendre compte de cette affaire à la prochaine assemblée des Estats ».


                      • C 4452 Roubine de Narbonne. - Exécution de la décision des États de Languedoc, en date du 30 janvier 1736 [voir C 4451]. 1736
                        Description physique : Portefeuille. - 11 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Avis divers fournis au sindic général De Joubert et à l'Intendant, par les propriétaires du Canal Royal de Languedoc et par les villes et les corps des marchands de Béziers, Agde, Montpellier, Castelnaudary et Toulouse.

                        1. Les propriétaires du Canal Royal. - « Mémoire pour les propriétaires du Canal de communication des mers sur le projet du canal de jonction proposé à faire depuis le Sommail jusques au Gaillousty » (non signé et s. d.), le dit mémoire fourni en exécution de la « délibération [prise] par l'assemblée des États [de Languedoc], confirmée par arrest du Conseil du mois de janvier de l'année 1736, qui nomme M. l'Intendant commissaire pour recevoir les dires et contredits de toutes parties, ordonner les vérifications, s'il en juge de nécessaires, pour le tout estre rapporté à la prochaine assemblée ».

                        Rectification « d'une infinité de faits absolument faux, qu'il a plu à l'autheur du mémoire [produit en juin 1736 (8) par la ville] de Narbonne, d'avancer et d'hazarder, pour donner une lueur de vraisemblance à des propositions qui n'auroint trouvé aucun soutient dans des expositions vrayes » ; - tort que ferait aux propriétaires du Canal Royal le « canal de jonction proposé par le frère Bernardin Pons et demandé par la ville de Narbonne » ; - historique rapide de la création du Canal Royal ;

                        « Première proposition : le canal de jonction proposé est inutile à l'État, à la Province, au commerce, à la ville même de Narbonne » : - « le haut Languedoc abonde en toute sorte d'espèces de grains et manque de vins, huiles, et eaux de vie ; le bas Languedoc, au con traire, abonde en vins, eaux de vie et huiles, et manque souvent de grains » ; - commerce avec le Roussillon ; - transport des sels de Narbonne au Somail ; - Bordeaux, « entrepôt de tout le commerce du Ponant et de l'Océan » ; - Marseille, « entrepôt de tout le commerce de la Provence, du Levant et de la Méditerranée » ; - ports de Cette et d'Agde ; - « le grau de La Nouvelle est le port le plus mauvais et le plus impraticable de tout le golfe de Léon » ; - « passage des munitions pour le bombardement de Gennes » (mai 1684) ; - véritables causes de « la levée du dernier siège de Rozes » ; - inondations diverses de la rivière de Béziers (l'Orb) ; - inondations de l'Aude, notamment à Coursan ; - réparations à la traversée de la rivière de Béziers par le Canal Royal, achevées en 1733 ; - « les plus grandes barques qui puissent entrer dans La Nouvelle, ne sont que du port de 40 ou 45 tonneaux tout au plus, tandis qu'on voit entrer tous les ans dans le port de Cette des navires anglois, hollandois, hambourquois, danois, suédois, enfin de toutes les nations ; plusieurs de ces navires sont du port de 300 tonneaux » ; - « les Mayorquins et les Cathelans iront toujours de préférence porter leurs huiles au port de Cette ou au grau d'Agde, et jamais au grau de La Nouvelle ;... ces peuples, manquant rarement de grains, ne viennent chercher en France et n'en reportent que des toiles et autres étoffes, dont ils vont se pourvoir à Montpellier et aux foires de Montaignac et de Pézenas » ; - « la ville de Narbonne, et ses environs, n'a besoin ny des bleds, ny des vins, ny des autres denrées de la Province : leurs propres terres leur en fournissent suffisamment » ; - « le canal de la Roubine à La Nouvelle... fournit [à Narbonne] un débouché plus que suffisant pour le transport de ses bleds, qui composent le vray commerce de cette ville ; les autres espèces de commerce que Narbonne fait sont en vermilhon : c'est peut être d'environ 50 quinteaux au plus tous les ans » ; - « on receuille aussy, dans le diocèse de Narbonne, du salicort, mais les terrains où croissent cette espèce de denrées sont plus voisines de Bésiers que de Narbonne, et d'ailleurs ce n'est pas un objet de mil quinteaux par an » ; - le droit de Roubinage, « qui appartient aujourd'huy à la communauté [de Narbonne], forme un revenu réel de plus de 2 800 livres » ; - « la Robine, telle qu'elle est aujourd'huy, fait moudre plusieurs grands moulins, qui sont les seuls qui sont à la portée de Narbonne » ;

                        « Seconde proposition : la construction de la jonction proposée perdrait entièrement la navigation du Grand Canal, dont elle épuiserait les eaux » : - « aujourd'huy que les eaux du Canal ne sont détournées en nul endroit et qu'il reçoit toutes celles qu'on y peut conduire, on a peine à fournir à une navigation aisée ; il est cinq ou six mois de l'année, où ce n'est qu'avec des précautions infinies,... en ménageant avec soin les eaux qui dessendent du réservoir de Saint-Ferriol, celles de deux ou trois rivières qu'on ramasse en chemin et celles de la rivière de Cesse, dont on prend toutes les eaux qu'on peut prendre, qu'il est possible de parvenir à entretenir dans la grande retenue la quantité d'eau nécessaire à la navigation » ; - la chaussée dite de la Roupille et la rivière de Cesse ; - « il se fait à travers le fonds du lit de la [dite] rivière une filtration impossible à empêcher » ; - « infinité de petites sources inférieures à la chaussée de la Roupille » ; ces sources ne sont cependant pas « assez abondantes pour faire moudre en tout temps... [les] trois moulins » qu'elles alimentent ; - eau prise dans le Canal Royal pour la fontaine de la « petite ville [de Capestan], qui sans ce secours se trouverait absolument à sec » ; - transport, par le Canal Royal, des marchandises pour les foires de Baucaire et de Bordeaux ; - infiltration qui se produiraient fatalement, étant donné « la nature du terrain qui se trouve entre le Somail et le Gaillousty » ; - M. de Niquet, « un des plus habiles ingénieurs que notre siècle ayt produits » ; - « pourquoi M. de Niquet n'exécuta t il pas le projet dont il avoit fait le devis ;... il abandonna le dessein d'achever cette jonction ; il ordonna luy mesme et fit construire la chaussée de la Roupille, telle qu'elle est encore aujourd'huy et s'attacha à perfectionner seulement le canal de Narbonne depuis la rivière d'Aude jusqu'à la mer, canal plus que suffisant pour le débouché des denrées de la ville de Narbonne » ; - « chaussée de clayonnage que M. de Niquet fit construire luy même dans la rivière de Cesse en 1694 » ; - « en 1724, M. Clapiès fut envoyé pour visiter s'il ne serait pas possible de jetter la rivière d'Aude dans le Canal de communication des mers ;... . il n'a pas eu le tems de découvrir et connoître les inconvéniens qui peuvent se présenter » ; - énumération de ces inconvénients, qui « n'échapèrent pas à la pré voyance de monsieur de Niquet ; lors de la construction du Canal de communication des mers, il ne crut devoir rien épargner pour éviter les eaux d'une rivière si dangereuse » ; - « suivant le devis de monsieur le chevalier de Cler ville, fait en 1666, le Canal devoit traverser la rivière d'Aude ; il se trouvoit creusé dans un pays uny et facile ; mais dans l'exécution, M. de Niquet, persuadé des inconvénients sans remède qu'il y aurait à laisser entrer des eaux si dangereuses dans le Canal, le fit excaver dans un pays difficile et plein de rochers, qu'on ne pouvoit point enlever qu'avec peine et une dépense inconsevable, ne croyant pas pouvoir trop payer l'avantage d'éviter les eaux d'une rivière dont il connoissoit tous les dangers ; ce sont des faits dont le procès verbal de monsieur D'Aguesseau fait foy » ;

                        Conclusion : « il n'est pas possible de prendre les eaux de la rivière de Cesse avec plus d'exactitude qu'on le fait aujourd'huy ;... cette rivière n'est pas assez abondante pour servir à deux navigations ;... ce nouveau canal ne peut être construit sans détruire entièrement la navigation du Grand Canal, en épuisant la partie depuis Argens jusques à Bésiers... »

                        2. Béziers. - « Observations de plusieurs habitans notables de la ville de Béziers, sur le project de la jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal » (non signé et sans date): - « les sources qui fournissent au Canal de Languedoc, ne sont pas assés abondantes pour [donner] assez d'eau à deux canaux, sans obliger les propriettaires à faire des dépances exhorbitantes pour en ramasser davantage,... sans qu'on puisse avoir une certitude physique ny même morale d'y réussir » ; - si l'on construit ce nouveau canal, le Canal Royal « ne sera en état de servir que de Toulouze au Sommal, car du Sommal à Agde et à Cette, qui est sa véritable destinnation, il manquera absolument d'eau, à cauze de la seignée qu'il faudra nécessairement faire pour fournir à la communication de Narbonne » ; - « ce projet, qu'on peut nommer un monopole, est un des plus grands maux qui puisse arriver à la Province et surtout au Bas Languedoc, car il... faudrait passer par leurs mains, soit pour l'achapt, soit pour la vente, au lieu que, dans l'état où sont les choses, les marchands qui voiturent les grains sur le Canal, les distribuent eux mêmes de ville en ville depuis Thoulouze jusques à Montpellier, et celluy qui ne peut se vendre et qui est superflu, s'embarque pour l'Italie ou pour les pays qui en ont besoin, au port d'Agde ou de Cette » ; - « les bleds et autres grains se cantonnant à Narbonne et sortant par le grau de La Nouvelle, [les villes de] Béziers, Agde, Pézenas, Cette, Montpellier, Lunel, Nîmes, et tous les autres bourgs et gros lieux qui sont aux environs, n'en auront ou point du tout ou du moins très peu et très chèrement » ; - il n'est « peut être aucun [port] de plus dangereux que celluy » de La Nouvelle, « car pendant que les vents de terre soufflent, nuls bâttimans ne sçauroint y entrer, et lorsque les vents de mer régnent, qui sont les seuls qui peuvent y donner entrée, les bâttimans risquent de périr, si ces vents sont tant soit peu violents ; en effect, dans les gros temps, les barques n'avoint d'autre ressource que de gagner le Port Vendres ou de se mettre à l'abry à La Franqui ; ce qui est une ressource bien fâcheuze et quelquefois bien périlleuse » ; - « les peuples sont si fort foulez, qu'il s'en faut de beaucoup qu'ils ayent leur nécessaire et qu'ils puissent payer les subsides ordinaires » ; - « les vins rouges ne sont pas de grand transport ; les muscats et les eaux de vie, qui vont dans les pays étrangers, s'embarquent sur des vaisseaux que le port de La Nouvelle ne sera jamais capable de recevoir » ; - « il n'est jamais veneu du vin rouge de Thoulouze au Bas Languedoc ; c'est au con traire, dans le Haut Languedoc que souvent la plupart des vins rouges du Bas Languedoc se consomment » ; - « les muscats et les eaux de vie, qui sont les seules denrées qui se portent dans l'étranger, se recueillent ou se fabriquent aux environs et à portée d'Agde et de Cette » ; - Cette « est le seul port où les vaisseaux anglois, hollandois et des autres nations du Nord, qui doivent les embarquer, peuvent seuremant aborder » ; - l'huile « est une autre espèce de denrée unique qu'on recueille dans le Bas Languedoc ».

                        3. Béziers (suite). - « Réfections des marchands et négocians de la ville de Bésiers sur le projet de joindre la Robine de Narbonne au Canal Royal » (signé, mais s. d.): - « les diocèzes de Narbonne, de Béziers et d'Agde sont situéz d'une manière que partie de celluy de Narbonne fait le commerce de la ville de Bésiers, et que la plus grande partie de celluy de Bésiers fait le commerce de la ville de Pézenas, qui est dans le diocèze d'Agde » ; - « Narbonne prend son commerce depuis le Rossilhion jusques à la rivière d'Aude » ; - « cette plaine qui est au dellà d'Aude, du côtté de Narbonne, fournit des grands magazins des grains qui ont leur débouché par le grau de La Nouvelle, à cause des transports qui se font pour la Provence, le Rossillon et la Catalogne ; tous les villages de cette contrée portent leurs grains à Narbonne, et c'est là où ils font leurs provisions » ; - « tout ce qui se trouve du diocèze de Narbonne en deçà de la rivière d'Aude, se jette à Béziers » ; - « depuis Azille, toute la plaine de Lonsac et le bas diocèse de Saint-Pons vont à Bésiers pour porter leurs denrées ou y faire leurs achapts » ; - « la rivière d'Aude, sur laquelle il n'y a point d'autre pont qu'à Coursa » ; - « si le projet dont s'agit étoit exécutté,... la commoditté d'aller à Narbonne y attirerait toutte cette contrée et la ville de Bésiers perdrait dans un instant tout son petit comerce » ; - « la faveur que la ville de Narbonne pourrait trouver pour tâcher de bonifier à grands fraix le port de La Nouvelle, fairoit ralentir les soins que l'on prend des ports de Cette et d'Agde » ; - « lignes qui furent mizes à Bésiers lors de la contagion de Marseille ».

                        4. Agde. - « Mémoire dressé par la communauté de la ville d'Agde, en conformité de la délibération prise par l'assemblée des États généreaux de la province de Languedoc du 30e janvier 1736, et de la lettre écrite par Monsieur de Joubert, sindic général » (signé, mais s. d.) : - « si le projet du frère Pons est suivi de l'exécution, non seulement une grosse partie de la Province en souffrira beaucoup, mais encore elle sera totalement ruinée » ; - « avant que la Province fit commencer le fameux ouvrage de la jettée, nous n'avions dans notre port que 14 ou 15 tartannes, de la portée de 10 à 12 cents quinteaux, à cause du peu de profondeur qu'il y avoit à notre grau ; aujourd'huy nous en avons au moins 150, de la portée de 2 500 à 3 000 quinteaux, et qui coûtent, l'une portant l'autre, de 10 à 12 mille livres : preuve de l'augmentation considérable du comerce ;... la construction de ce port et de ce canal [projetés par le frère Pons] réduiroit pour ainsy dire aux aumônes 7 à 8 000 personnes, auxquelles ces 150 bâtiments donnent à vivre » ; - « Agde, dont la perte seroit totale,... ne seroit pas la seule ville qui tomberoit en ruine ; Marseillan, Mèze, Bousigues, Frontignan, qui sont au bord de l'étang de Thau, dans lequel la Province a fait faire un canal qui va jusques à Lunel, dans la Robine d'Ayguemortes et de là dans le Petit Rhône » ; - inconvénients pour les diverses villes des diocèses de Montpellier, de Béziers, d'Agde, de Lodève et de Saint-Pons ; - laines que les manufactures de Lodève, de Clermont, etc., font venir par le port d'Agde ; - améliorations faites chaque année par la Province au port d'Agde ; - vin chargé à Agde par les Gênois ; - « don de 12 000 livres, que la Province vient de faire au sieur de Pontmartin, ingénieur, pour l'ayder à faire un canal qui puisse recevoir les eaux troubles et bourbeuses de fortes inondations de notre rivière d'Héraud, pour les conduire jusques à l'étang de Thau, quy nous gâtoient entièrement notre grau » ; - transport de marchandises « quy nous viennent du côté de Toulouse, comme les sucres, qui s'étendent dans tout le Lavaunage, dans les Sévènes et qui passent de là en Suisse et à Genève » ; - transport des munitions pendant les guerres d'Italie et l'Espagne, - « il y a une facilité de faire la farine à Agde, qui ne se trouveroit pas ailleurs » ; - « le Roy tire tous les ans du département d'Agde environ 150 ou 160 mate lots pour le service de ses vaisseaux » ; - « il y a des plaines considérables en Roussillon, qui sont en friche, surtout du côté de Villefalse, qui est à portée de Canet ; si ce port a lieu, l'on ne manquera pas de planter ce terrain en vigne et nous verrons avec douleur détruire la consommation des vins du Languedoc ».

                        5. Agde (suite). - « Observations des négociants d'Agde sur le projet du frère Pons, religieux carme, pour la construction d'un port à Canet et d'un canal pour aller de celluy de Languedoc en Roussillon », signé : Barry, etc. (Agde, le 30 septembre 1736) : - « si le projet ne renfermoit que le dessin seul de faire un port à Canet, il seroit des plus louables et l'entre prise mériteroit d'estre encouragée pour la sûreté des bâtiments qui naviguent dans le Golfe de Lion, où il ne sçauroit y avoir trop de ports pour y recevoir les bâtiments qui sont surpris d'un vent contraire et de tempeste dans l'estendue de ce golfe dangereux ; mais la construction d'un canal qui comunique de ce port avec le Canal de Languedoc et puis dans le Roussilon, est le projet d'une personne qui veust transférer en Rous silon tout le commerce qui se fait en Languedoc et approprier à sa compagnie la meilleure partie des reveneus du Canal Royal et indirectement sa propriété depuis le Sommail jusques à l'embouchure de l'estang de Thau ; cette partie du Canal compose 13 lieues de long, qui est le tiers de l'estendue de tout le Canal et la partie la plus revenante et la plus nécessaire au bien public » ; - « toutes les marchandises transportées à la foire de Beaucaire, venant de tout pays par Bordeaux et Toulouse,... sont conduites par eau jusques à Lunnel, et souvent jusques à Beaucaire toujours par eau » ; - blés qui descendent du haut Languedoc ; - marchandises achetées aux foires de Bordeaux ; - « foins, qui se font dans les vastes prayries de Ville neuve, Portiragnes et Vias, dont la consommation s'en fait à Cette, Frontignan, Montpellier, Nîmes et Lunnel » ; - « les huilles du bas Languedoc, qu'on commence d'envoyer dans le haut Languedoc, en Guyenne et en Béar, et dont le commerce s'acroit chaque saizon » ; - « les sels de Pecay » ; - vins rouges des diocèses d'Agde et de Béziers, « partie desquels passent en certain tems à Toulouze et desquels il ce fait chaque saison plus de vingt chargements au port d'Agde pour l'Italie et l'Es pagne » ; - « vins muscats et eaux de vie, qui ce font en grande quantité dans les susdits deux diocèses pour passer à Bordeaux et pour charger au port de Cette » ; - papier fabriqué en Languedoc : - « sucres, qui viennent de Bordeaux pour le bas Languedoc, le Dauphiné, le Lionois, le Genévois et la Suisse » ; - « quantité immense de planches, bois de construction, mâts et vergues, dont l'employ s'en fait à Montpellier et au port d'Agde » ; - « Anglois, Irlandois, Ecoissois, Hol landois et Hambourgois, qui viennent au port de Cette pour y charger les vins blancs et eaux de vie de la Province » ; - « les vins muscats du terroir de Béziers,... le plus considérable et presque l'unique reveneu de ce canton » ; - « planches que les parfumeurs de Montpellier employent en très grand nombre à faire des caisses pour les liqeurs et eau de la Reyne d'Hongrie » ; - « la communauté de la ville d'Agde... s'est épuizée pour la construction d'un quay de l'estendue de 300 toises à chaque côtté de la rivière de l' Éraut et autres embélissements du port, pour la commoditté du commerce ;... entrepost qu'elle a toujours eu des vivres des armées de France en Espagne et Itallie ;... 150 bâtiments de mer et 80 barques de canal apparte nant à la ville » ; - « le projet nouveau de faire un port à Canet et de là un canal... ne peut que produire l'anéantissement total du commerce de Languedoc et l'entière destruction de sa marine et ports de Cette et d'Agde » ; - en terminant, les négociants d'Agde indiquent un moyen « de procurer au frère Pons la gloire qu'il cherche de s'imortaliser, et à sa compagnie, plus de proffit et de bennédiction qu'elle ne sçauroit en trouver dans le projet qu'ils ont proposé : c'est de tourner l'entreprize sur un ouvrage que le célèbre M. de Vauban avoit résoleu et que sa mort a différé, c'est sur la perffection d'un port à Brescou » ; - « on ne propose pas icy une plage ouverte et comblée de sable, qu'on ne sçauroit éviter à Canet ; c'est icy une rade qui forme un bassin très espacieux de 20 jusques à 25 pieds de profondeur, un bon mouillage, fond de motte d'herbe, le meilleur de tous les ancrages ; un port qui se trouve déjà protégé d'un fort dans la mer à 600 toises de la côtte ;... il n'y a qu'un môl à construire pour garantir les bâtiments de l'agitation de la mer et qui, du même tems, leur procure la commoditté d'estre amarés à un quay ; la pierre qui peut luy estre nécessaire à la construction de ce môl est sur les lieux même ; l'entrepreneur peut former un canal d'une lieue de long, qui comunique de ce port avec la rivière de l'Éraut et le Canal Royal à l'écluze ronde d'Agde ».

                        6. MONTPELLIER. - « Mémoire des députés de la Chambre de Commerce de Montpellier sur le projet du frère Bernardin Pons, religieux carme, pour la construction d'un canal pour aller de celluy de Languedoc en Roussillon et d'un port à Canet » (23 octobre 1736) ; - les dits députés « estiment que le projet du frère Pons est contraire aux motifs qui ont déterminé la jonction de deux mers par le Canal de Languedoc ; que l'exécution en seroit très désavantageuse à la Province ; qu'elle interromproit totalement le commerce du haut avec le bas Languedoc et pourrait même, dans les suites, causer la destruction entière du Canal Royal » ; - avant la construction du Canal Royal, « on ne pou voit porter aucunes marchandizes de l'Océan à la Méditerannée qu'en passant le détroit de Gibraltar ;... assurances qu'on payoit souvent fort cher, surtout pendant la guerre » ; - « pendant l'hiver, la pluspart des batimens d'Agde, pour éviter de trop s'expozer, touchent à Cette en allant et revenant de Marseille, et il en a péry beaucoup de ceux qui n'ont pas vouleu prendre cette sage précaution » ; - « on a veu autre fois, dans des villages près de la mer, pétrir le mortier, dont on se sert à bâtir les maisons, avec du vin, ne l'estimant pas plus que de l'eau » ; - « les dépenses immenses que la Province a fait jusques icy pour la construction et entretien des ports de Cette et d'Agde, deviendraient inutiles, ces ports les devenant eux mêmes » ; - du moment que toutes les marchandises « passeraient [par Narbonne et] par le port de La Nouvelle, les propriétaires du Canal [Royal] n'auraient besoin que de l'entretenir jusqu'au Sommail, et ils abandonneraient le reste du Canal qui descend dans le bas Languedoc » ; - marchandises portées à la foire de Beaucaire ; blés du haut Languedoc ; vins et huiles du bas Languedoc.

                        7. CASTELNAUDARY. - Avis du « corps des marchands » (7 octobre 1736) : - « le corps des marchands... estiment que le projet du canal de communication du Sommail à Narbonne et de là en Roussilon, ne peut être que très avantageux pour le commerce, aussi bien que le port à La Franqui » ; - « en faisant passer par Narbonne les danrées qu'on veut envoyer en Provence, il en coûtera moins de droit qu'en les faisant passer par Agde » ; - « le Roussillon fournit des huiles, des laines, du fer et autres marchandises ; la facilité de les faire venir par eau en Languedoc nous donnera l'abondance, le meilleur marché de ces marchandises et nous procurera une plus grande consommation de grains, dont ils enlèvent ordinairement de grandes parties » ; - « ce canal de communication fournira un débouché inestimable pour les négocians du haut Languedoc, parce que la rivière de Béziers, par où passe le Canal Royal, se trouvant très souvent sablée par les inondations, et par conséquent impossible que les barques puissent passer, comme il arrive, actuellement, le commerce est souvent interrompu, et il l'a été quelquefois des mois entiers » ; - la rivière d'Aude « est plutôt navigable que celle de Béziers, parce qu'elle ne porte point de gravier » ; - « la ville de Castelnaudary, celle de Toulouse et généralement tout le haut Languedoc, a encore un plus grand intérêt à la construction de ce nouveau canal, depuis qu'on a pratiqué, aux dépens de la Province, des grands chemins pour transporter les danrées et autres marchandises des diocèses d'Alby et Lavaur ».

                        8. CASTELNAUDARY (suite). - « Mémoire de la ville de Castelnaudary » (délibération du conseil politique, du 21 octobre 1736) : - tout en regrettant de n'être pas suffisamment éclairés sur les conditions de ce projet, les conseillers politiques déclarent que, « la Province ne devant y estre pour rien, elle doit regarder le projet du père Pons et de sa compagnie, dans cette supposition, comme une proposition dorée, puisqu'elle a tout à espérer de ce nouveau canal et rien à craindre » ; - « dépence considérable [faite du temps de monsieur de Bas ville] pour randre navigable la rivière de l'Agout, où l'on voit encore plusieurs escluses au dessus de Lavaur, qui ont été innutiles par les mesures mal prises des ingénieurs » ; - les avantages du canal projeté par le frère Pons « sont d'autant plus sensibles aujourd'huy pour cette ville [de Castelnaudary] et pour tout le diocèze, que par le nouveau débouché qu'on vient de pratiquer pour les villes et diocèzes d'Alby, Castres et Lavaur, au moyen des grands chemins qu'on vient de faire aux dépans de la Province, cette ville se trouve inondée de bleds estrangers, surtout pendant le temps que l'ancien Canal chaume ; elle a conséquamant bezoin elle même de nouveaux débouchés » ; - il n'y a que « quelques particuliers de ces trois diocèzes [de Béziers, Montpellier et Agde] et les propriétaires de l'ancien Canal, qui puissent souffrir quelque perte, ou pour mieux dire quelque diminution de profits par la construction de ce nouveau canal ; les négossians de ces trois diocèzes gaigneront peut être moins, parce que les proffits se répandront sur un plus grand nombre de comerçans ou de commissionnaires, mais la cupidité de ces marchands et de ces particuliers peut elle estre un objet capable d'obliger la Province à rejetter le projet du père Pons, si utille d'ailleurs par toutte sorte d'endroits au général de la Province et à tous les diocèzes qui la composent » ; - le Canal Royal « fut réellement préjudiciable en général à toutte la Province, par les prodigieuses dépences qu'il luy occasionna et qui ont entièrement ruiné les propriétaires du fonds rural de ce diocèze et de ceux de Carcassonne et de Narbonne » ; - la ville de Narbonne « avoit peu à peu et depuis l'ancien Canal, perdu tout son commerce » ; - « que si, au contraire, le père Pons et sa compagnie préthendent engager la Province à de nouvelles dépences à l'occasion de ce nouveau canal, l'assemblée [des conseillers politiques de Castelnaudary], bien loin d'approuver le projet du père Pons, supplie Nosseigneurs des Estats de la rejetter ».

                        9. TOULOUSE. - « Extrait des registres de la Chambre de Commerce de Toulouse » (séance du 28 novembre 1736) : - « la construction d'un canal pour aller de celuy de Languedoc en Roussillon et d'un port à Canet, de même que la continuation des ouvrages pour la jonction du canal de la ville de Narbonne avec le Canal Royal, ne peut qu'estre avantageux pour le commerce, supposé que les eaux nécessaires pour ces deux canaux se trouvent suffisamment, sans prendre aucun secours de l'eau déjà destinée pour le Canal Royal » ; - « si on avoit l'idée de prendre aucun filet de l'eau du Canal Royal, en ce cas la construction ou la continuation de ces deux nouveaux canaux seroit fort préjudiciable et très ruineuse pour le commerce et pour le public » ; - « avantage inestimable » procuré par le Canal Royal ; - « les commerçans s'aperçoivent que dans les mois de juillet et d'aoust, la navigation du Canal Royal est obligée de cesser, par l'insufisance d'eau ; il seroit bien plus avantageux, s'il estoit possible, de procurer une plus grande abondance d'eau dans le Canal Royal, que ne le sera la construction ou continuation de ces deux nouveaux canaux » ; - Broquisse, secrétaire de la Chambre de Commerce de Toulouse.


                      • C 4453 Roubine de Narbonne. 1736
                        Description physique : Portefeuille. - 13 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Première pièce. Arrêt du Conseil d'État du Roy qui ordonne qu'il sera construit un canal pour joindre le Grand Canal de communication des mers à la Robine de Narbonne, avec les écluses, etc. ; du 2 juillet 1686 ». - « Seconde pièce. Copie de la lettre écrite par M. le marquis de Seignelay, ministre d'État, à monsieur de Niquet, au bas de laquelle est le devis dressé par monsieur de Niquet, ingénieur en chef de la province de Languedoc » (1686 et 1688, impr. en 1736). - « Troisième pièce et première délibération de l'hôtel de ville de Narbonne, du 11 juin 1736, prise en faveur de quiconque en général voudra se charger de faire construire le canal dont il s'agit ». - « Quatrième pièce et seconde délibération de l'hôtel de ville de Narbonne, du 24 aoust 1736, prise en faveur du sieur Mathieu Siau et sa compagnie, pour la construction du canal ».

                        « Mémoire sur la proposition [faite par Mathieu Siau] de faire le canal de la Robine de Narbonne »(non signé et s. d.) : - « il est de l'intérêt public de n'accorder l'entreprise de la Robine ni aux propriétaires du Canal Royal, ni à aucune compagnie qu'à celle de Mathieu Sieau » ; - « si on accorde cette entreprise aux propriétaires du Canal Roïal, il arrivera infailliblement ou que le nouveau canal delà Robine ne sera jamais achevé, ou que, si on les oblige de l'avoir fini dans un certain tems, on trouvera toujours de faux prétextes pour le rendre impropre à la navigation » ; - « l'intérêt des propriétaires du Canal Royal est de nécessiter les barques et bâtimens à naviguer par le trajet le plus long, parce que plus le trajet est long, plus les droits sont considérables » ; - « il y a beaucoup plus loin de Somail à Agde que de Somail à La Nouvelle » ; - « toute autre compagnie [que Mathieu Sieau] pourrait n'estre, dans le fonds, que les propriétaires du Canal Royal... se cachant sous le spécieux prétexte d'un nom emprunté » ; - « il y a, par exemple, actuellement à Narbonne un étranger nommé Réchard, qui sous son nom paroit vouloir former une compagnie et qui en impose aux officiers et habitants de cette ville en se faisant fort d'une grande protection ; mais le dit Réchard et sa compagnie ont déjà traité par avance avec les propriétaires du Canal Royal ».

                        Délibération du conseil général de la ville de Narbonne, sur les divers points du projet du frère Bernardin Pons (29 octobre 1736) ; - « Monsieur Doremieulx, lieutenant de maire, est d'avis .. de persister... dans les dites deux délibérations des 11 juin et 24 août derniers et de s'en tenir aux arrêts du Conseil obtenus par la ville et dont l'exécution est le seul moyen de relever le commerce, la ville et le diocèze de Narbonne ;... il n'y a point d'inconvénient pour la ville qu'il y ait un canal en Roussillon ;... pour le port de Canet, l'on n'en connoit pas assés l'avantage pour porter un avis affirmatif » ; - « offre faite par le sieur Jean Réchard, bourgeois de Paris, le 24 septembre dernier ».

                        « Mémoire pour le canal de jonction depuis le Somail jusques au Gaillousti » (non signé, 1736). - Correspondance entre M. Orry et l'intendant De Bernage (octobre). - Lettre de De Barillon à l'intendant, le priant de lui être « favorable pour l'entreprise du canal de Narbonne à parachever ».


                      • C 4454 Roubine de Narbonne. 1733
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, parchemin ; 23 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Arrest du Conseil d'État du Roy, du 17 janvier 1737, qui ordonne que les consuls de la ville de Narbonne, les propriétaires du Canal Royal et autres parties intéressées, remettront, dans le délai de trois mois à compter du jour de la publication du présent arrêt, par devant M. de Bernage de Saint-Maurice, intendant en Languedoc, leurs mémoires et actes con cernant la continuation du canal ou Robine de Narbonne, pour en faire la jonction avec le Grand Canal de communication des mers ». - Signification du dit arrêt aux parties intéressées.


                      • C 4455 Roubine de Narbonne. 1737
                        Description physique : Portefeuille. - 17 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Correspondance entre le cardinal de Fleury, M. de Saint-Florentin, M. Orry, etc., et l'Intendant au sujet de la délibération des États de Languedoc du 11 janvier et de l'arrêt du Conseil du 17 du même mois. - « Lettre [de rappel] aux parties intéressées dans l'affaire du canal de Narbonne ». - Lettre de De Barillon au sujet de l'entreprise du dit canal ; il prie l'Intendant d'accorder sa protection au sieur Réchard, « attendu que cette affaire m'intéresse ».


                      • C 4456 Roubine de Narbonne.- Exécution de l'arrêt du Conseil du 17 janvier 1737. 1737
                        Description physique : Portefeuille. - 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Mémoires fournis par la ville de Narbonne et par les propriétaires du Canal Royal.

                        1. « Mémoire pour les maire, lieutenant de maire, consuls et communauté de la ville de Narbonne, sur la jonction du canal de la Robine au Grand Canal de la communication des mers» (à Narbonne, de l'imprimerie de G. Besse, 1737) [in-folio de 12 pages] : - visite du marquis de Seignelay, arrêt du 19 février 1686, enquête de D'Aguesseau, etc. ; - « il ne s'agit pas de faire un nouveau canal, mais de finir un canal commencé depuis environ cinquante ans, dont il ne reste à faire que la quatrième partie » ; - « premier avantage pour l'État : le commerce » ; - « les bâtimens venans du haut Languedoc, chargés de grains pour Marseille, seraient rendus bien plutôt à leur destination, en passant par le grau de La Nouvelle que par celuy d'Agde » ; - « deuxième avantage pour l'État : un nouveau débouché à la mer et au Canal de communication des mers, suivant les vues de monsieur le marquis de Seignelay » ; - « transport des munitions destinées pour le Roussillon et pour la Catalogne, en cas de guerre » ; - a en 1684, les munitions de guerre venant de Bourdeaux, destinées pour le bombardement de Gênes, furent débarquées au Somail et voiturées à grands frais par terre, du Somail à Narbonne, où elles furent rembarquées sur la Robine jusqu'à la mer » ; - le « dernier siège de Roses auroit réussi infailliblement, si cette jonction eût été faite, parce que le munitionaire auroit fait passer par le canal de la Robine et par le grau de La Nouvelle les vivres destinés à ce siège » ; - « troisième avantage pour l'État : la navigation continue du Canal de communication des mers » ; - interruption de la navigation du Canal Royal « par les crues d'eau de la rivière de Béziers, qui comblent son lit de gravier », notamment en 1736, pendant six semaines, « ce qui coûta 40 000 livres tant au commerce qu'au munitionaire de l'armée d'Italie, qui avoit un convoi de grains sur le canal » ; - « quatrième avantage pour l'État : la facilité et la seureté du transport des sels pour les approvisionnemens des chambres et greniers du haut Languedoc » ; - « avantages pour la Province » ; - « ouragans du golphe de Lyon » ; - ensablement du port de Cette et du grau d'Agde ; - « avantages pour toutes les villes situées sur le Grand Canal ou qui en sont voisines » ; - « personne n'ignore que le commerce de cette ville [de Narbonne] est entièrement tombé et qu'il n'y a plus de marchands de bled ; les grains restent au pouvoir des particuliers qui les ont recueillis, jusqu'à ce que les marchands de Toulouse, Montpellier, Agde et autres viennent les acheter » ; - « avantages pour les propriétaires du Canal de communication des mers » ; - « barques majorcaines et catalanes venant toutes les années porter des huiles et autres denrées à Narbonne » ; - « la prise d'eau nécessaire au nouveau canal est fixée près du Somail ; dans la grande retenue qui a un niveau de neuf lieues de longueur, depuis l'écluse d'Argens jusqu'à celle de Fontserame ; toute cette portion du Canal est abreuvée par les eaux de la rivière de Cesse, qui peut en fournir abondament pour l'une et l'autre navigation, surtout si la rigole de Mirepeisset, qui porte l'eau de Cesse dans cette grande retenue, et la chaussée de la Roupille, placée en tête de cette rigole, étoient en bon état et bien entretenues » ; - défectuosités de cette chaussée de la Roupille, qui « laisse perdre beaucoup d'eau ; elle en perd, en effet, suffisament pour faire moudre trois moulins situés au dessous » ; - « les propriétaires du Grand Canal permettent à plusieurs voisins de prendre les eaux superflues, pour arroser leurs prés » ; - « autre preuve incontestable que la rivière de Cesse peut fournir de l'eau à la navigation de la grande retenue et à la navigation du nouveau canal » ; - « si la rivière de Cesse paroissoit insuffisante peur fournir à l'une et à l'autre navigation, ce qui n'est pourtant pas, l'on offre de remplacer abondamment l'eau que l'on prendra du Grand Canal... par une rigole de communication de la rivière d'Aude... ce qui est d'autant plus aisé que, suivant le nivèlement de monsieur de Clapiez, il y a assés de pente à Carcassonne, à Trèbes et à la jonction de la rivière d'Ognon avec Aude : on pourra choisir le plus commode et le moins dispendieux » ; - « avantages pour la ville de Narbonne » ; - « cette ville et ce diocèse gémissent depuis longtemps dans la misère ; le nombre de leurs habitans diminue chaque jour » ; - « la construction du Canal de communication des mers a enlevé à Narbonne tout le commerce, pour le transporter dans les autres villes à portée de profiter de sa navigation ; le nouveau canal de jonction le rétabliroit » ; - « la réussite de cette jonction est d'autant moins douteuse, que la navigation du canal de la Robine, depuis le Gaillousti, où sa jonction est fixée, jusqu'au grau de La Nouvelle, n'a pas été interrompue depuis 45 ans ; les barques chargées de sel pour les approvisionnemens des chambres et des greniers du haut Languedoc, font journellement le trajet de Narbonne au Gaillousti, et c'est là que les sels sont renversés et voiturés ensuite par terre jusqu'au Somail, où ils sont rembarqués sur le Grand Canal et portés à leur destination » ; - « le grau de La Nouvelle fut sondé, au commencement de l'année dernière, par trois patrons d'Agde ; ils trouvèrent sa profondeur au moindre fonds de l'entrée de dix pieds d'eau, d'onze pieds au milieu de l'entrée et du côté de la jettée du Ponant, et de 14 à 15 pieds de profondeur dans le reste du Canal, suivant l'attestation du 20 février 1736 ».

                        2. « Mémoire pour les propriétaires du Canal de communication des mers, sur le projet du canal de jonction, depuis le Somail jusques au Gaillousti » (à Toulouse, de l'imprimerie de J. Desclassan, rue de la Porterie, 1737) [in-folio de 22 pages] : - « première proposition : le canal de jonction proposé est inutile à l'État, à la Province, au commerce et à la ville de Narbonne même » ; - « deuxième proposition : la jonction perdroit entièrement la navigation du Grand Canal » [voir C 4452]. - Lettre de monsieur de Bonrepos annonçant l'envoi d'un mémoire « un peu moins imparfait et plus court » que celui « si rempli de fautes » remis « en manuscrit », et que « celuy qu'on a fait imprimer depuis à Toulouse, [et qui] bien loin d'être plus correct, est si défectueux » (15 octobre) : - « Mémoire pour les propriétaires du Canal de comuni cation des mers, sur le projet du canal de jonction, depuis le Somail jusques au Gaillousti » (à Paris, de l'imprimerie de Jean Baptiste Coignard, imprimeur ordinaire du Roi, rue Saint-Jacques, à la Bible d'or, s. d.) [in-folio de 21 pages].


                      • C 4457 Roubine de Narbonne.- Exécution de l'arrêt du Conseil du 17 janvier 1737. 1737
                        Description physique : Portefeuille. - 6 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Mémoires fournis par les villes de Béziers, d'Agde, de Cette, de Montpellier, et par la Chambre de Commerce de Montpellier.

                        1. Béziers. - « Mémoire pour la ville et communauté de Béziers, sur le canal de jonction de la Robine, qu'on propose de faire avec le Canal de communication des mers », signé : Barrès, maire (s. d.) : - « passage de la chiourme des galères, qu'on a fait plusieurs fois avec grande aizance d'une mer à l'autre » par le Canal Royal ; - transport des « munitions de guerre, de Ro chefort, La Rochelle, Brest ou Bordeaux, dans la Méditérannée, pour le siège de Nice, de Barcellone, de Rozes » ; - « c'est dans le marché de cette ville [de Béziers] que les habitans de la montagne, qui est depuis Olargues jusqu'à Saint-Gervais, se fournissent de ce quy leur est nécessaire ; c'est encore ce marché qui fournit celuy de Pézenas, où les habitans de cinq à six lieues à la ronde viennent quérir ce qu'ils ont bezoin » ; - « jamais ny chiourme, ni munition de guerre, n'ont passé et ne passeront par le grau de La Nouvelle, pour aller de Bourdeaux à Marseille et de Marseille à Bourdeaux » ; - « les nolis les plus chers sont ceux de La Nouvelle, à cause des dangers qu'il faut courir pour y entrer et pour en sortir » ; - « le grand commerce du Levant, dont Marseille est le centre, comme Bourdeaux l'est du Ponent » ; - marchandises importées en Languedoc : « les épiceries, les morues, les drogues, le bois pour les teintures » ; - « la province de Languedoc envoye dans l'étranger des laines et draperies, qu'il faut nécessairement faire passer par Montpellier » ; - Narbonne « se rendrait le grenier général du bled du haut Languedoc » ; - « les Holandois [et] les autres nations viennent à Cette enlever, à leurs périls, risques et fortunes, les muscats, les vins blancs, les eaux de vies, etc., sans qu'on ait d'autres soins que celluy de leur porter à bord des navires, qui viennent tous les ans dans ce port » ; - « les muscats, vins blancs, eau de vie, etc., qui ne passent point par Cette, s'embarquent sur le Grand Canal, et après avoir amplement fourny le haut Languedoc de ces danrées, dont il est mal pourveu, le superflu s'embarque pour Bourdeaux, où les vaisseaux holandois et autres... [viennent] les prendre » : - huiles transportées dans le haut Languedoc « par le Canal... et par les voitures des terres » ; - les eaux, que le Canal Royal procure à la rivière d'Orb, « venant à manquer, par celles qui entreroint dans la nouvelle jonction, porteroint un sy grand préjudice aux moulins neufs de Saint-Pierre et de Las Sales, qui sont au dessous, que les habitans de Bésiers et lieux circonvoisins ne sçauroint, au moins six mois de l'année, où aller faire leur farine » ; - pourqoi l'enquête, ordonnée par l'arrêt de février 1686, n'a t elle été faite « que dans les villes de Toulouse, Castelnaudary et Carcassonne ? » ; - « les canaux ne font pas la richesse de la Holande,... ce sont les Indes, les illes Moluques, celles de la Sonde, le Japon, d'où ils apportent l'or, l'argent et les marchandises dont ils se sont rendus les maîttres » ; - le grau de La Nou velle « est précisément sçitué dans l'endroit le plus à craindre du golfe de Léon ;... l'entrée en est très dan gereuse, et enfin, quoyque ce soit de tous les graux le moins fréquenté, il n'y en a point où il arrive plus de naufrages » ; - l'auteur du mémoire conclut « que la seule ville de Narbonne tireroit quelque petit avantage de son projet, mais que ce seroit la ruine de la ville de Béziers et de touttes celles qui sont au dessous ».

                        2. Agde. - « Mémoire des maire, lieutenant de maire, consuls et communauté de la ville d'Agde, concernant la jonction du canal ou Robine de Narbonne avec le Grand Canal de communication des mers, etc. » (impr. s. l. n. d., in-folio de 10 pages) : - « au lieu de faire un port à Canet,... on offrira de le faire à La Nouvelle, ou, comme on le disoit assez ouvertement il y a quelques mois, au cap de La Franqui » ; - naufrages fréquents vers La Nouvelle ; - sables poussés par la mer vers le fond du golfe ; - « dans l'espace de 25 ou 30 ans, les sables ont entièrement comblé l'étang de Grouissan, qui est au nord nord est du grau de La Nouvelle, et celui de Palme, qui est au sud sud est, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche, aussi bien qu'une partie de l'étang de Leucate » ; - difficultés « pour faire un bon port à La Franqui, quoique ce soit un roc à peu près semblable à la montagne de Cette » ; - commerce de la ville d'Agde ; - travaux faits au grau d'Agde ; - conclusion du mémoire : « toutes ces raisons nous font espérer qu'on laissera les choses dans l'état où elles sont actuellement ».

                        3. Cette. - « Mémoire des consuls et communauté de Cette, au sujet de la jonction projettée du Canal Royal à la Robine de Narbonne », signé : Martin, premier consul : - « la ville de Narbonne ne tirerait certainement pas de ce nouveau canal tout l'avantage qu'elle s'imagine » ; - l'ouverture du grau de la Nouvelle « est si étroite et si peu aparente que les plus petits bâtimens n'y entrent pas sans danger, même avec des beaux tems ; malgré le resserrement des jetées, la rivière d'Aude, à qui on a voulu procurer par là un peu de rapidité, est bien éloignée d'en avoir assés pour rejetter les sables et y entretenir une suffisante profondeur ; le golphe de Narbonne en luy même est extrêmement découvert et le plus orageux du Languedoc, à cause des grands vents qui y règnent ; il faudra, par conséquent, que les bâtimens qui se seront nolisés pour aller charger ou décharger à La Nouvelle, commencent, comme ils le font à présent, par s'arrêter ou à Cette ou à Agde et qu'ils y attendent un tems favorable ; le retardement pourra être plus ou moins long, suivant les saisons » ; - « quoyque le grau d'Agde soit infiniment meilleur et plus à portée que celuy de Narbonne, il arrive souvent, surtout dans le tems des foires de Bordeaux, que les bâtimens qui, en venant de Provence avec des vents de mer, ne sauraient s'arrêter qu'à Cette, s'y trouvant retenus par des vents contraires et ne pouvant aller jusqu'à Agde malgré le peu de trajet qu'ils ont à faire, on est obligé de les décharger à Cette et de faire passer les marchandises par l'étang pour ne pas perdre la foire » ; - le port de Cette « est à proprement parler le seul azile que les vaisseaux puissent trouver dans le golphe de Lyon ; il faut dans le gros tems, ou y entrer ou risquer de périr sur la côte » ; - « la défectuosité du grau de La Nouvelle est un obstacle insurmontable au succès de ce nouveau projet » ; - « les marchandises étrangères qui... arrivent [à Cette] par mer, peuvent être transportées, toujours par eau, d'un côté jusqu'à Toulouse, à Bordeaux et dans l'Océan, et de l'autre dans le Rhosne, à Lyon et à Paris » ; - « la ville d'Agde est beaucoup plus intéressée que celle de Cette au canal projetté ; c'est le principal entrepôt des marchandises destinées pour le haut Languedoc ou qui en viennent ; si tout cela se changeoit à La Nouvelle, Agde perdrait infiniment ».

                        4. Montpellier. - « Mémoire des députés de la Chambre de Commerce de Montpellier, sur la jonction du canal de la Robine de Narbonne ou Grand Canal de la communication des mers » (3 août 1737) : - « pendant l'hiver, la plupart des bâtimens d'Agde, pour éviter de trop s'exposer, touchent à Cette en allant et revenant de Marseille, et il en a beaucoup péri de ceux qui n'ont pas voulu prendre cette sage précaution ; une barque, chargée de troupes espagnolles revenant d'Italie, qui périt le carême dernier sur la plage de Cette à Agde, pour n'avoir pas voulu s'arrêter à Cette, en est une preuve assés récente » ; - le nouveau projet serait désastreux pour les ports de Cette et d'Agde et pour le Canal Royal.

                        5. Montpellier (suite). - « Mémoire pour les maires, consuls, viguiers et communauté de Montpellier, sur le projet de la jonction de la Robine de Narbonne au Canal de communication des mers » (21 août 1737) : - « cette jonction, avantageuse à la seule ville de Narbonne, deviendrait préjudiciable à toutes les autres villes de la Province, surtout à celles du bas Languedoc et en particulier à la ville de Montpelier ; en effet, dès que cette jonction serait faite, il arriverait que toutes les marchandises venant de l'Océan à la Méditéranée et celles de la Méditéranée allant à l'Océan, passeroint par le port de La Nouvelle et que les propriétaires du Canal Royal ne l'entretiendroint que jusqu'au Sommail et abbandonneroint le reste du dit canal... » ; - blés du haut Languedoc ; - bois de service et de construction, planches et poutres, venant du haut Languedoc ; - vins et huiles du bas Languedoc. - Délibération du conseil de ville de Montpellier, décidant unanimement « de s'opposer à l'établissement prétendu de la Robine de Narbonne au Canal de communication des mers, comme étant nuisible aux intérêts de la communauté de Montpellier » (21 août 1737).


                      • C 4458 Roubine de Narbonne.- Exécution de l'arrêt du Conseil du 17 janvier 1737. 1737
                        Description physique : Portefeuille. - 4 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        1. Carcassonne. - « Mémoire pour la ville de Carcassonne » (8 juin) : - les habitants de Carcassonne étant « convaincus que, sans l'eau de cette rivière [d'Aude], la ville de Narbonne ne sçauroit y réussir et qu'il est égallement préjudiciable à celle de Carcassonne, qu'on prenne l'eau de sa rivière au dessus ou au dessous de ses murs, ils sont forcés de s'opposer à un dessein sy peu convenable, avec d'autant plus de force qu'ils ont intérest à se conserver une eau quy fait toute leur richesse et dont la perte entrèneroit la ruine des habitants » ; - « c'est dans la rivière d'Aude que les marchands lavent leurs laines, qu'ils achettent toujours bruttes de première main ; l'été et l'automne sont les deux saisons qu'on choisit pour cette opération, parce que le soleil étant plus chaud,... ils sont plus en commodité de sécher les laines lavées ; or, il est constant que dans ces deux saisons, l'eau de cette rivière est sy basse qu'elle suffit à peine pour un tel service ; que seroit ce donc sy cette rivière étoit encore affoiblie par une saignée... » ; - « teintureries construites dans les fauxbourgs de la ville, près de la rivière d'Aude », et dont « les puids et citernes, placés dans le centre de chaque teinturerie, ne s'emplissent d'eau que par des veines souterraines quy transpirent de la dite rivière ;... on éprouve tous les ans que ces puids et citernes baissent, que quelques uns même tarissent, à mesure que cette rivière vient basse » ; - flottage sur l'Aude, en automne, « depuis les Pyrennées jusqu'aux murs de la dite ville », des bois « pour servir à chauffer les cuves et chaudières des teinturiers, quy en font tous les ans une très grande consommation » ; - mou lin sur l'Aude (près de la ville et au dessus du pont) appelé « le Moulin du Roy », qui « devient pour ainsy dire chaque année, dans le temps de la sécheresse, comme le moulin banal de tout le diocèze,... travaillant sans cesse jour et nuit » et faisant, « pendant trois mois de l'année, les mouteures de tout un païs » ; - « un moulin foulon attenant le moulin farinier » ; - « fontaine construite au milieu de la place » ; - « si la ville de Carcassonne cédoit une fois cette rivière, il ne seroit plus en elle d'exécuter le projet qu'elle a conçu depuis longtemps, de faire passer le Canal Royal au pied de ses murs et de réparer par là les fautes de ses premiers habitants et aurait à se reprocher d'avoir donné son eau pour la seule utilité de Narbonne ».

                        2. Carcassonne (suite). - « Mémoire des fabricans de Carcassonne au sujet de l'arrêt du Conseil du 17 jan vier 1737, pour le canal ou Robine de Narbonne » (non signé et s. d.) : - « le canal propozé par le frère Bernardin Pons, religieux carme, peut plutôt être nuisible qu'avantageux à leur commerce, en ce que si l'on prend l'eau de la rivière d'Aude pour fournir à ce canal, il arriveroit que dans certaines saisons de l'année, où les eaux sont basses, on n'en aurait pas sufisament pour le lavage des laines et des draps et pour entretenir les foulons qui sont sur cette rivière, dont on ne peut se dispenser pour faire dégorger les draps qui viennent de la teinture, puisque l'on seroit obligé d'aller faire les dits lavages à plus d'une lieue de la ville... ».

                        3. Castelnaudary. - « Avis pour les marchands de Castelnaudary sur le projet du Canal de Narbonne » (15 juin) : - « avant toute chose, il étoit nécessaire de s'assurer que la construction du nouveau canal ne pré judiciera point à la navigation du Canal Royal, qui doit être conservée jusqu'à la ville d'Agde, parce que c'est la branche principale du commerce » ; - « le transport des marchandises depuis le Sommail jusqu'à Narbonne et depuis Narbonne jusqu'au Sommail, sera moins coûteux par un canal que par terre » ; - ensablements du Canal Royal, à Béziers, par suite des crues de l'Orb ; - facilités nouvelles pour le commerce entre le haut Languedoc et les côtes d'Espagne ; - « les commerçans de Castelnaudary estiment qu'en assurant la navigation du Canal Royal jusqu'à Agde, l'exécution du nouveau projet sera avantageuse au commerce ».

                        4. Toulouse. - Délibération du Conseil de bourgeoisie (15 janvier 1737), décidant de « faire des représentations à Messieurs des États pour les prier de ne pas permettre la construction du canal projetté du Somail à Narbonne, attendu que l'exécution de ce projet seroit très préjudiciable à cette ville de Toulouze en particulier, à la province de Guienne et au haut Languedoc, tant à cause de la diminution des eaux du Canal Royal qu'il faudrait prendre nécessairement pour l'exécution de ce projet, que par bien d'autres raisons ».

                        5. Toulouse (suite). - « Mémoire pour la ville de Toulouse, concernant le projet de la jonction de la Robine de Narbonne au Canal de communication des mers », signé : Bailot, syndic (s.d.) : - « la ville de Toulouse retire un avantage considérable du Canal de communication des mers, dans l'état où il est à présent ; la facilité de sa navigation fait qu'on porte dans cette ville, par des voitures de terre, même par la Garonne, les grains de dix à douze lieues aux environs et principalement de la partie de la Guienne, pour les embarquer pour le Languedoc, la Provence et autres endroits (cette partie de Guiène est très ertile en grains et est possédée en partie par les habitants de Toulouse) ; il n'est presque point de jour qu'on ne voye arriver des convois considérables de chevaux et de charrètes ; ce grand nombre de gens font une forte consommation dans la ville et y laissent beaucoup d'argent, et ils font de Toulouse l'entrepôt et le centre du commerce » ; - « ces grains sont embarqués par des gens qui ont porté à Toulouse des vins du bas Languedoc et une infinité de provisions et marchandises nécessaires à la vie, et qui ne viennent que du bas Languedoc, ou de la Provence et de l'Italie, par le port de Cette » ; - « les marchands du bas Languedoc, de Provence et d'Italie, envoyant leurs marchandises non seulement à Toulouse, mais encore à Bordeaux, par la Garonne, et à tout l'Agenois et le Bordelois, les marchands de ce païs sont excités à envoyer à Toulouse leurs marchandises » ; - « la ville de Toulouse tire un secours considérable de nombre de diocèzes, qui portent leurs denrées dans l'étendue du Canal qui va du Sommail à Agde » ; - « il ne peut venir de Narbonne à Toulouse que quelque salicor et autres petites marchandises qui ne sont d'aucun objet ;... le Rousillon ny l'Espagne n'ont aucune marchandise, dont la ville ne puisse se passer » ; - diminution certaine de la navigation du Canal Royal, « puisque le Canal n'ayant, dans les tems ordinaires, que l'eau qui luy est nécessaire,... et n'en ayant pas suffisament dans le tems de la sécheresse, il y en aura beaucoup moins, pour peu qu'on en prenne pour le nouveau canal » ; - « en vain dit on qu'on supléera à la prise des eaux du Canal Royal par celles de la rivière d'Aude, ce remède est pire que le mal » ; - « la rivière d'Aude est semblable à la Garonne ; l'une et l'autre, venant de loin et recevant... plusieurs petits ruisseaux et les eaux de la fonte des neiges qui sont sur les montagnes,... produisent des inondations fréquentes et excessives ;... il n'est point de digues assés fortes pour retenir l'impétuosité de ces deux rivières » ; - contre canaux et aqueducs destinés à empêcher l'ensablement du Canal Royal par « de très petits ruisseaux » ; - la ville de Toulouse conclut en persistant encore plus dans son opposition.

                        6. Toulouse (suite). - Extrait des registres de la Chambre de Commerce de Toulouse » (remis le 19 juillet 1737) : - avis favorable au projet de la ville de Narbonne, « si l'on peut parvenir à la perfection de cet ouvrage sans faire préjudice au Canal Royal » ; - « il seroit bien plus avantageux, s'il étoit possible, de procurer une plus grande abondance d'eau dans le Canal Royal » (voir C 4452). Mémoires fournis par les villes et par les corps des marchands de Carcassonne, de Castelnaudary et de Toulouse.


                      • C 4459 Roubine de Narbonne. 1737
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Mémoires de la ville et communauté de Narbonne, de Messieurs les propriétaires du Canal de communication des mers, de Messieurs les députez des Chambres de Commerce de Toulouse et de Montpellier, et des villes et communautés de Béziers, Agde et Cette, sur la jonction du Canal de la Robine au Grand Canal de communication des mers, avec les réponses de la ville et communauté de Narbonne aux dits mémoires, remis à Monseigneur de Bernage de St Maurice, conseiller d'État, intendant de Languedoc, en conséquence de l'arrêt du Conseil d'État du 17e janvier 1737 (à Narbonne, chez Guillaume Besse, imprimeur..., 1737) » [in-folio de 70 pages, en partie à deux colonnes] :

                        1° Mémoire de la ville de Narbonne (pages 1 à 8) [voir C 4457] ; - note manuscrite de date postérieure : « après l'impression de ce mémoire, il a été fait deux vérifications : la première, aux mois d'octobre et novembre 1738, par M. Thierry, ingénieur, commissaire nommé par M. l'In tendant, de laquelle il résulte que s'il n'y a pas des eaux superflues dans le Canal Royal, celles qui en seront prises pour la navigation du nouveau canal de jonction, pourront être abondament remplacées par les eaux de la rivière d'Aude, prises à Carcassonne ou à Trèbes, ou par les eaux de la rivière d'Argentdouble, prises dans la terre de Laredorte ; la seconde a été faite, au mois de juillet 1739, par messieurs de la Blottière, Guilleminet et De Clapiès, de laquelle il résulte que les seules eaux de la rivière d'Argendouble peuvent remplacer abondament, dans le Canal Royal, celles qui en seront prises » ;

                        2° Extrait des registres de la Chambre de Commerce de Toulouse (p. 9) [voir C 4458] ;

                        3° Mémoire des propriétaires du Canal Royal [ voir C 4456] et réponse de la ville de Narbonne (p. 11 à 38) : - la construction du Canal Royal « coûta au Roy près de sept millions et près de cinq à la Province » ; - « le grau de La Nouvelle est capable de recevoir et reçoit tous les jours des bâtimens de la contenance de 100 à 120 tonneaux » ; - bombardement de Gênes en 1684 ; siège de Roses ; - cinq inondations successives de l'Orb en 1736 ; - ensablements de la rivière d'Aude entre Cuxac et Coursan ; - « le port d'Aygues Mortes est comblé depuis longtemps » ; - « on n'a jamais songé à faire un port au grau de La Nouvelle » ; - « le Grand Canal a besoin annuélement de réparations et de recreusemens, pour son entretien ; sa navigation est suspendue chaque année, pendant deux mois tout au moins, pour cette manœuvre » ; - la rivière de Cesse, la chaussée de la Roupille, la rivière de Quarante, « les torrents d'Ognon, Argent double et autres » ; - barques catalanes et majorcaines à Narbonne ; - « l'objet du salicor, dans le diocèse de Narbonne, est plus considérable que ne le disent messieurs les propriétaires [du Canal Royal] : il s'en recueille année commune 15 000 quintaux, dont une partie croît sous les murs de la ville, et l'autre, fort près, dans le duché de Fleury, dans l'étang salin et dans le terroir des communautés de Coursan et Salles » ; - la chaussée de la Roupille et la rigole de Mirepeisset ; - chaussées établies sur la rivière d'Aude à Quillan, Limoux, Trèbes, Puicherie, Canet, Saint-Nazaire, Férioles, Salelles, etc. ; - moulin de Saint-Nazaire, près Carcassonne ; etc.

                        4. Mémoire de la Chambre de Commerce de Montpellier [voir C 4457] et réponse de la ville de Narbonne (pages 39 à 41) : - « la route par Narbonne seroit incontestablement plus courte pour toutes les marchandises denrées et munitions, venant de Bourdeaux et du haut Languedoc, destinées pour le Roussillon, la Catalogne et les côtes d'Espagne ; elle seroit même plus courte pour celles qu'on destineroit pour Marseille » ; - « le passage d'un grand nombre d'écluses, qu'il y a sur le Canal Royal depuis Béziers jusques à Agde, et le passage de la rivière d'Orb aux jours indiqués et par convoy, gesnent beaucoup les navigateurs » ; - barque ayant péri à la Roque longue, prés d'Agde ; - « la nouvelle jonction..., donnerait au Grand Canal la dernière perfection, par un quatrième débouché à la mer ».

                        5. Mémoire de la ville de Béziers [voir C 4457] et réponse de la ville de Narbonne (pages 43 à 51) : - le grau de La Nouvelle « n'est pas plus dangereux que tous les autres de la côte de Languedoc, où les naufrages sont également fréquents. »

                        6. Mémoire de la ville d'Agde [voir C 4457] et réponse de la ville de Narbonne (pages 53 à 64) ; - « la ville de Narbonne ne demande que l'exécution de l'arrêt du Conseil du 2 juillet 1686 ; sa demande est indépendante des projets du frère Bernardin Pons » ; elle « n'a point d'intérêt à la construction du canal de communication avec le Roussillon, puisqu'elle a déjà la communication libre avec cette province par le grau de La Nouvelle » ; - « il croît, aux environs de Narbonne, des vins propres pour le transport ; il y croît des salicors, dont on fait toutes les années des envois considérables pour les verreries du Haut Languedoc et pour les savoneries du Bas » ; - « la Robine reçoit tous les jours des barques du port de mille quintaux ; celles qui transportent annuèlement les sels de Narbonne au Gaillousti, portent 800 minots, ce qui fait 1 000 quintaux » ; - profondeur et largeur du grau de La Nouvelle ; « ce grau est meilleur et plus profond que celuy d'Agde » ; sables venant du Rhône et sables venant des rivières ; - « le cap de l'Afranqui... n'est sujet à aucun ensablement » ; sondages de ce cap en 1686 par Vauban, etc. ; - « ce ne sont pas les sables qui ont comblé les étangs de Gruissan et la Palme, mais les atterrissements causés par les inondations de la rivière d'Aude et de plusieurs torrents qui se jettent dans ses étangs » ; - siège de Rozes ; - « il est vrai que la partie du Grand Canal depuis les écluses de Foncerane jusqu'à Agde, est dispendieuse et sujète à de fréquentes réparations, mais elle ne sçauroit être onéreuse à messieurs les propriétaires, qui sont bien dédomagés des fraix considérables que leur coûte cette partie, par le produit excessif que donne l'entier Canal » ; - « la ville d'Agde a trois espèces de commerces : celuy que quelques marchands font pour leur compte ; celuy des marchands commissionnaires et celuy des propriétaires d'environ cent bâtimens ;... le troisième commerce, qui concerne la propriété des bâtimens, intéresse plus des trois quarts des habitans d'Agde ; il en est peu qui ne soient portionnaires sur ces bâtimens » ; - antérieurement à la construction du Canal Royal, la ville de Narbonne « faisoit un commerce considérable de grains ; outre ceux qu'elle recueilloit en abondance dans son terroir, on y portoit par charroy une grande partie de ceux du Haut Languedoc ; ce commerce a totalement cessé et le Canal de communication des mers l'a transporté ailleurs ; la ville de Narbonne fut ruinée par le Canal Royal, qui enrichit Béziers et Agde » ; - « Narbonne a deux moulins considérables, l'un dans le centre de la ville, l'autre à deux cens pas des murs ; les barques peuvent prendre leur cargaison à ces deux moulins » ; - « il n'y a sur l'Hérault, d'autre moulin que celuy d'Agde, dont les barques de Canal puissent approcher » ; - « l'expérience prouve qu'on peut, sans l'usage des pontons, entretenir la profondeur d'eau nécessaire dans les graux ».

                        7. Mémoire de la ville de Cette [voir C 4457] et réponse de la ville de Narbonne (pages 65 à 70) ; - « le grau de La Nouvelle sert actuellement de débouché pour la plus grande partie des grains du crû de Narbonne ; messieurs de Cète virent entrer dans leur port, ou passer à sa hauteur, en 1735, plus de 150 000 setiers de blé, sortis de Narbonne par ce grau, destinés pour le Bas Languedoc et la Provence » ; - « les eaux de la rivière de Cesse, si elles étoient bien ménagées, pourraient servir à la navigation des deux canaux ».


                      • C 4460 Roubine de Narbonne. 1737
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Délibération des États de Languedoc, « concernant la jonction de la Roubine de la ville de Narbonne avec le Canal Royal » (28 novembre) : - « le sieur de Montferrier, sindic général, après avoir rendu compte à la commission de tout ce qui avoit été fait depuis la séparation des derniers États, pour faire connoître dans toutes les villes et principaux lieux de la Province l'arrest du Conseil du 17 janvier 1737, rendu conformément à la délibératien prise par l'assemblée le 11e du même mois [voir C 4454 et 4455]... avoit ensuite fait lecture d'un mémoire [voir C 4461] contenant le pré cis de tous ceux qui ont été fournis par plusieurs villes de la Province, par les Chambres de Commerce de Toulouse et de Montpellier, par les propriétaires du Canal et en dernier lieu par la ville de Narbonne » [voir C 4456 à 4459) ; - « par l'examen de tout ce qui a été dit dans ces mémoires, Messieurs les commissaires ont reconnu que le point le plus important et sur lequel toutes ces parties incistent principalement, consiste à sçavoir si la jonction de la Robine de Narbonne au Grand Canal doit porter préjudice à ce canal en lui prenant les eaux, dans le tems où il en manque pour soutenir la navigation, sans pouvoir les remplacer ou en les remplaçant d'une manière plustôt nuisible que utille au dit commerce » ; - « la ville de Narbonne convient elle même, dans le dernier mémoire qu'elle a donné, que si le Grand Canal devoit souffrir aucun préjudice de la construction de celuy qu'elle projette..., on ne pourrait éviter de rejetter sa demande, dont elle serait la première à se départir ; mais... elle est persuadée du contraire » et elle demande qu'avant de rien statuer, il soit procédé à une vérification ; - conformément à l'avis de la commission, les États décident « qu'avant qu'on puisse rien déterminer sur le projet de la ville de Narbonne, il sera procédé à la vériffication par elle demandée, à laquelle les parties intéressées seront appelées ».


                      • C 4461 Roubine de Narbonne. 1737-1738
                        Description physique : Portefeuille. - 5 pièces en 12 cahiers in-folio, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        1. « Premier mémoire concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal » (non signé et s. d.) ; - « ce mémoire contient ce qui s'est passé sur le projet en question depuis 1685 jusques à la délibération des États du mois de janvier 1737, et l'extrait de quelques mémoires remis, avant la dite délibération, par les mêmes parties qui en ont fourny de nouveaux en conséquence de l'arrest du 11e janvier 1737 » ; - « remis le 6 novembre 1737 à Mr de Mont ferrier avec toutes les pièces et mémoires produits par toutes les parties pour en donner communication aux États [voir C 4460]... ».

                        2. « Second mémoire pour servir à l'instruction de l'affaire concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal » (non signé et s. d.) ; - « ce mémoire contient ce qui a esté fait depuis la délibération des États et l'arrêt du Conseil du mois de janvier 1737, et l'extrait des mémoires fournis en conséquance par diverses parties ».

                        3. « Troisième mémoire sur l'affaire concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal, contenant ce qui a été fait depuis et en conséquence de la délibération des États du 28 novembre 1737 » (non signé et s. d.) : - requête des consuls de Narbonne ; ordonnance de l'Intendant du 19 juillet 1738 ; - délibération de la ville de Narbonne, du 3 août suivant, demandant « la nomination d'un ingénieur pour procéder à la vériffication, dont les frais seraient faits par la ville par forme d'avance » ; - signification (août et septembre 1738) des dites requête et délibération aux parties intéressées ayant précédemment fourni des mémoires sur la question ; - ordonnance de l'Intendant, du 28 septembre 1738, chargeant « le sieur Thierry, ingénieur en chef à Perpignan », de « procéder sur les lieux à l'examen et vériffication des inconvéniens proposés par aucunes des dites parties..., à l'effet de constater précisément si les eaux qui fournissent à la navigation du Canal Royal peuvent suffire pour fournir à celle du canal de jonction de la Robine de Narbonne au dit Canal, sans que la navigation du dit Canal Royal puisse en souffrir aucun dommage ny interruption, et si, en cas d'insuffisance des eaux qui servent actuellement à la navigation du dit Canal Royal, celles qu'il seroit nécessaire d'en tirer, pour rendre le canal de jonction naviguable, peuvent y être remplacées avec assés d'abondance par quelques moyens, desquels il ne résulte aucun inconvénient préjudiciable à la navigation du dit Canal Royal ou aux autres parties intéressées » ; - nomination de « députés pour assister à la vériffication et y faire les réquisitions nécessaires » ; M. de Clapiès directeur des ouvrages publics de la Province, « commis par M. l'archevêque de Narbonne,... au nom et en l'absence du sindic général » ; M. de Bonrepos, avocat général au Parlement de Toulouse et l'un des propriétaires du Canal Royal, « se présenta pour soutenir ses intérêts » ; - le sieur Thierry, ingénieur et commissaire, se rendit à Narbonne le 27 octobre 1738 pour « procéder au fait de sa commission, à laquelle il commença de travailler le même jour » ; - « cet ingénieur a dressé deux procès verbaux, l'un contenant un journal de sa marche et tous les dires et réquisitions des parties qui ont assisté à son travail, et l'autre où sont raportés les différentes oppérations qu'il a fait,... ensemble l'abrégé des mêmes dires contenus dans le premier procès verbal, ses observations sur le tout, et enfin son avis définitif » ;

                        Résumé, en « un seul extrait », des deux procès verbaux « extrêmement longs et détaillés », de l'ingésieur Thierry ; - « l'éclaircissement du premier fait roulloit principalement sur l'état de la rivière de Cesse, les consuls de Narbonne aiant prétendu que si ses eaux étoient mieux conservées qu'elles ne le sont, elles seroient plus que suffisantes pour les deux canaux, ce que les propriétaires du Canal avoient contredit » ; - représentation faite par les propriétaires du Canal « que la vériffication étoit inutile, étant faite dans un tems où les pluyes de l'automne avoient rendu toutes les sources et rivières beaucoup plus abondantes qu'elles ne le sont ordinairement » et que pour être fixé exactement « il auroit fallu examiner les sources... dans un tems de sécheresse » ; - examen, par l'ingénieur, de « la chaussée de la Roupille, qui sert à retenir les eaux de la rivière de Cesse pour les porter au Canal Royal » ; - deux parties différentes, dans la construction de cette chaussée ; - « l'ingénieur observe qu'en cet état la chaussée doit nécessairement laisser perdre beaucoup d'eau et qu'il seroit très possible d'en construire une plus solide ; il s'en tient à cette conclusion, après être convenu que, dans un tems de sécheresse, on auroit peu faire faire des oppérations plus décisives » ;

                        Examen de « la route que doit tenir le nouveau canal » ; - « ce canal aura environ 2 100 toises de longueur » ; - la surface des eaux du Canal Royal est en moyenne à 69 pieds au dessus des eaux de l'Aude et de la Cesse ; - « fontaine appellée de La Dousse », susceptible d'être utilisée pour le canal projeté ; - observations contradictoires à l'occasion de la nature du terrain ; - conclusions vagues de l'ingénieur ;

                        En ce qui concerne le « remplacement des eaux du Canal Royal », comme « les députés de Narbonne avoient indiqué les eaux de la rivière d'Aude pour faire ce remplacement », l'ingénieur Thierry se transporta tout d'abord « au moulin ruiné de Saint-Nazaire, situé sur cette rivière, au dessous de la ville de Carcassonne, où il marqua et mesura l'allignement d'une rigole, que l'on pourroit faire en cet endroit, pour porter les eaux de la rivière dans le Canal Royal, au dessous de l'écluse de Fresquel, rigole qui auroit environ 1 115 toises de long » ; - objections diverses des propriétaires du Canal Royal contre ce projet ; - réponses des députés de Narbonne ; - avis de l'ingénieur, favorable à l'opinion des députés de Narbonne ;

                        « La seconde oppération relative à la prise des eaux de la rivière d'Aude, que raporte le commissaire, a été faite au pont de Trèbes » ; - « la rivière d'Aude... [étant] plus basse que la surface de la retenue du Canal Royal au dessous de l'écluse de Trèbes,... il faudrait une digue pour faire regonfler les eaux de la rivière d'Aude » ; - nouvelles représentations des propriétaires du Canal Royal ; - réponses des députés de Narbonne ; - la rivière « d'Orbel » ; - « observations du commissaire sur la prise d'eau à Trèbes » ;

                        Troisième opération : « vérifier qu'il étoit facile d'introduire dans le Canal Royal, [près de La Redorte], au dessous de l'écluse de Jouare, les eaux de la rivière d'Argentdouble » ; - objection des propriétaires du Canal Royal que « la rivière d'Argent double tarissoit en été », de même que « toutes les autres sources et rivières, dont les députés de Narbonne pourraient imaginer de se servir, à l'exception de la rivière d'Aude » ; - « suivant le témoignage des gens du païs, les eaux de la rivière d'Argent double n'étoient pas aussi méprisables l'été que vouloit le faire croire le propriétaire du Canal ;... les mêmes gens assuraient que les eaux des cinq fontaines, surtout de la plus considérable, étoient aussi abondantes l'été que l'hiver ;... toutes ces eaux ramassées pourraient faire un grand objet, quoiqu'on ne peût constater précisément leur quantité » ;

                        « Quoique par la suitte des oppérations ci dessus raportées, il semblât qu'on eût abandonné ce qui avoit raport aux eaux de la rivière de Cesse », le commissaire s'y transporta néanmoins, sur les réquisitions des députés de Narbonne, mais il ne put « rien conclurre de précis ».

                        Conclusion du troisième mémoire : - malgré les insuffisances de cette vérification faite l'hiver, « nous ne croyons pas cependant qu'il soit nécessaire de faire une nouvelle vérification l'été » ; - « étant assuré... que l'on pourrait, à certaines conditions, remplacer à Trèbes ou à Carcassonne, par la rivière d'Aude, les eaux que l'on prendrait au Canal Royal pour la navigation de celui de Narbonne projeté, notre avis est que l'on construise ledit canal de Narbonne projeté, si aucune raison de politique ou de commerce... ne s'i opposent... » ; - mesures diverses à prendre et expériences à faire pour assurer le remplacement des eaux qui seraient prises dans le Canal Royal.


                      • C 4462 Roubine de Narbonne. 1738
                        Description physique : Portefeuille. - 8 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Requête des consuls de Narbonne à l'intendant De Bernage, le priant de « nommer des experts pour procéder incessamment à la vérification », décidée par les États de Languedoc dans leur délibération du 28 novembre 1737 [voir C 4460] ; - ordonnance de l'Intendant, invitant la ville de Narbonne à délibérer « sur les moyens par lesquels la [dite] communauté se propose de pourvoir aux frais de la vériffication en question » (19 juillet). - Lettre de l'Intendant à l'Archevêque de Narbonne, lui déclarant qu'il voit « avec peine le peu d'attention avec laquelle cette affaire se suit de la part des consuls de Narbonne ; ce n'est qu'à la dernière extrémité qu'ils ont fait la première démarche pour parvenir à la vériffication qu'ils ont proposée pendant les États, et cette démarche s'est réduitte à une requeste de quatre lignes, présentée au seul nom des consuls, dénuée d'une délibération qui approuve la demande qu'elle contient, et sans aucune offre de pourvoir, par forme d'avance ou autrement, aux frais d'une vériffication qui ne peut être que dispendieuse » (19 juillet). - Délibération du conseil politique de Narbonne, décidant « de supplier Monseigneur l'Intendant de nommer un ingénieur pour procéder à la ditte vériffication ;... à l'égard des fraix qu'il faudra faire à ce sujet, tant pour l'honnoraire de l'ingénieur que pour le salaire des personnes dont il pourra avoir besoin pour procéder à la ditte vériffication, la communauté offre de les fournir par forme d'avance, et d'autant qu'il n'y a point des fonds destinés, monseigneur l'Intendant sera supplié de permettre d'emprunter les sommes nécessaires ou de prendre le mon tant desdits fraix du fonds de la subvention » (3 août).


                      • C 4463 Roubine de Narbonne. 1738
                        Description physique : Portefeuille. - 9 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre de l'Intendant au maréchal d'Asfeld, lui demandant de « nommer l'ingénieur... le plus intègre et le plus en état de procéder à la vériffication dont il s'agit » (1er août) ; - « Mrs les ingénieurs employés dans cette province... ont presque tous été consultés ou ont d'eux mêmes ouvert leur avis ;... d'ailleurs ils seraient suspects à l'une ou l'autre des parties ». - Lettre du maréchal d'Asfeld à l'Intendant, lui annonçant qu'il a « cru ne pouvoir faire un meilleur choix que M. Thiéry, ingénieur en chef à Perpignan, pour faire cette vériffication » (18 août). - Lettre de monsieur de Bonrepos, avocat général au Parlement de Toulouse, à l'Intendant, lui rappelant qu'il a « toutes les bonnes raisons... pour suspecter touts les ingénieurs de la Province » (27 août). - Lettre de l'ingénieur Thierry (30 août) ; - autres lettres concernant le choix de cet ingénieur.


                      • C 4464 Roubine de Narbonne. 1738
                        Description physique : Portefeuille. - 32 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Ordonnance de l'intendant De Bernage, commettant « le sieur Thiéry, ingénieur en chef à Perpignan, pour, en présence de ceux qui seront commis et députés [par les parties intéressées],... procéder sur les lieux à l'examen et vérification des inconvéniens proposés par aucunes des dites parties contre le projet dont il est question, à l'effet de constater précisément si les eaux qui fournissent à la navigation du Canal Royal peuvent suffire pour fournir à celle du canal de jonction de la Robine de Narbonne... » (28 septembre). - Signification de la dite ordonnance aux parties intéressées. - Délibérations diverses des villes et des corps de marchands intéressés, relativement à la nomination de députés pour assister à la vérification de l'ingénieur Thierry. - L'ingénieur De Clapiès, à qui l'archevêque de Narbonne avait « déjà donné ordre d'assister à cette vérification », est chargé « de faire, en l'absence et au nom du sindic général, toutes les réquisitions qu'il croira nécessaires pour le bien de la Province et pour l'éclaircissement des faits qui doivent faire le sujet de la dite vérification » (5 octobre). - Lettre de monsieur de Bonrepos à l'Intendant, lui annonçant qu'il assistera personnellement à la vérification et lui représentant « qu'il est peut être bien dangereux de confier aux lumières d'un seul homme, quelque habile qu'il puisse être, une vérification aussy importante ;.. j'aurais cru que vous auriez jugé à propos de nommer plusieurs ingénieurs » (s. d.). - Ordonnance de l'Intendant, commettant « le sieur Dortoman, habitant de cette ville [de Montpellier], pour suivre et accompagner le dit sieur Thierry dans la vériffication dont il est chargé, à l'effet de l'ayder dans les levées de plans et faire les autres ouvrages de dessin qui seront jugés nécessaires par le dit sieur Thierry » (22 octobre).


                      • C 4465 Roubine de Narbonne. 1738-1739
                        Description physique : Portefeuille. - 4 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « États des frais faits pour la vériffication du projet de jonction de la Robine de Narbonne ». - « Estat des journées qui ont estés employées à la vérification de ce qui a été allégué pour ou contre le projet de la jonction de la Robine de Narbonne avec le Canal Royal ». - Ordonnance de l'Intendant, fixant à 3 911 livres 7 sols 9 deniers les frais de ladite vérification et autorisant les consuls de Narbonne à prendre cette somme sur les fonds de la subvention (15 février 1739) : - « pour les impressions, signiffications aux parties intéressées », 59 livres 1 sol 3 deniers ; - à l'ingénieur Thierry, qui a employé à ce travail 129 journées, taxées à 16 livres chacune : 2 064 livres ; - au dessinateur Dortoman : 47 journées à 10 livres chacune, soit 470 livres.


                      • C 4466 Roubine de Narbonne. 1739
                        Description physique : Portefeuille. - 4 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Inventaire des pièces qui ont été remises, le 8e janvier 1739, à monsieur de Montferrier, pour en donner communication à l'assemblée des États ». - Lettres de monsieur de Montferrier à l'Intendant (2 février) et de l'Intendant à M. Orry (9 février), au sujet de l'ajournement de l'affaire. - « Cette affaire, qui devoit être portée aux États, n'a pas paru encore assés éclaircie pour qu'on peût leur en rendre compte, et monseigneur l'archevêque de Narbonne étant convenu avec Mrs les propriétaires du Canal Royal, qui sont les parties les plus intéressées, de chercher encore, pendant le cours de l'année, des nouvelles connoissances, sur lesquelles on puisse prendre solidement, dans les suittes, un dernier parti, il n'a été question de rien aux présents États ».


                      • C 4467 Roubine de Narbonne. 1739-1754
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Copie de l'ordre de feu monseigneur l'Archevêque de Narbonne, remis au sieur de Clapiès, par feu M. de Lablotière » (23 juillet 1739), en vertu duquel « M. de Lablotière, maréchal de camp des armées du Roi, directeur des fortifications et des ouvrages publics de la province de Languedoc, et M. de Guilleminet, secrétaire et greffier des États », étaient invités à « assister aux opérations » que ledit archevêque de Narbonne avait « chargé M. de Clapiès, directeur des travaux publics de la Province, de faire, pour trouver les moyens possibles de remplacer, dans le Canal Royal, les eaux dont on pourra avoir besoin pour fournir à la navigation du canal projeté de la ville de Narbonne, desquelles opérations il a été verbalement convenu entre M. de Caraman et les députez de la ville de Narbonne... et dont il sera dressé procès verbal par monsieur de Clapiès ». - « Procès verbal de vérification de plusieurs rivières, dont partie des eaux fournissent à la navigation du Canal Royal, pour examiner si les mêmes eaux bien ménagées ou augmentées pourroint supléer à celles qu'on prendrait pour la navigation du canal de Narbonne depuis le Sommail jusqu'au Gaillousti », signé : Guilleminet, De Clapiès (19 janvier 1740) ; - « Extrait du procès verbal de Mr Clapiès, avec son avis, sur les moyens de construire le Canal de Narbonne, sans nuire à la navigation du Canal Royal... » (19 janvier 1740) [impr. à Montpellier, par Jean Martel, 1754, in-folio de 4 pages] : - vérification commencée le 25 juillet 1739 ; - la rivière de Cesse ; - la rivière d'Oignon ; - la rivière d'Argendouble ; - « si nous avons eu peu de satisfaction des deux premières rivières vérifiées,... nous avons été dédomagés avec usure par l'abondance et la netteté des eaux [de l'Argendouble],... qui excèdent de beaucoup les eaux qui seroint nécessaires pour la navigation du Canal de Narbonne » ; - possibilité de recueillir les eaux de l'Argendouble dans « un grand réservoir fort étendeu » ; - la rivière d'Orbiel ; - l'étang de Marseillette : « nous avons trouvé qu'on pouvoit le seigner et en introduire les eaux dans le Canal Royal ;... nous n'avons garde cependant de proposer de seigner cet étang, par les grandes difficultés et les dépenses qu'il y auroit à faire en déblais de terre sur une très grande étendue,... mais encore parce que les eaux en sont toujours troubles et qu'on nous a assuré même, sur les lieux, que dans les plus fortes chaleurs il étoit presque à sec » ; - la rivière de Fresquel, près de Carcassonne ; - « la mort de feu monseigneur l'archevêque de Narbonne qui arriva le 4 du mois d'aoust dernier à huit heures du matin » ; - les susdits commissaires « tous trois parfaitement d'accord qu'un des meilleurs moyens pour fournir de l'eau à la navigation du canal de Narbonne, ou du moins le plus facile et le moins coûteux pour cette navigation, étoit d'employer les eaux de la rivière d'Argendouble, par préférence à toute autre, et d'y faire les autres ouvrages indiqués dans le présent procès verbal ».


                      • C 4468 Roubine de Narbonne. 1751
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, parchemin.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Extrait des registres du Conseil d'État » (27 avril) : - par une délibération des officiers municipaux de Narbonne en date du 25 février 1751, « Louis Balbis Bertons de Crillon, maréchal des camps et armées de Sa Majesté,... a été subrogé à la ville de Narbonne dans l'exécution et l'utilité d'un arrêt du Conseil du 2 juillet 1686 et autres rendus en conséquence pour la confection et perfection d'un canal depuis le Canal de communication des mers jusqu'au port de La Nouvelle » ; - requête du marquis de Crillon au Roi à l'effet d'obtenir l'approbation de cette délibération ; - le Roi ordonne la communication de ladite requête aux parties intéressées, qui seront tenues de remettre, dans le délai de trois mois, leurs pièces et mémoires devant l'Intendant, « commis pour les en tendre et dresser procès verbal, tant de leurs dires et réquisitions que de l'état des lieux, et pour faire faire par tels ingénieurs et experts, qu'il commettra à cet effet, aux frais dudit sieur de Crillon, les plans, devis et vérifications,... pour, le tout envoyé au Conseil avec son avis, être ensuitte statué par Sa Majesté... ».


                      • C 4469 Roubine de Narbonne. 1751
                        Description physique : Portefeuille. - 6 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre de Machault, à l'Intendant, au sujet de l'exécution de l'arrêt du 27 avril 1751. - Lettres du marquis de Crillon à l'Intendant ; - mort du beau frère du dit « B. B. de Crillon » ; - « pot de tabac d'Espagne » envoyé par l'ambassadeur d'Espagne à Madame de Saint-Priest et à elle remis par Lhéritier, secrétaire du marquis de Crillon. - Lettres de monsieur de Caraman ; - « déclaration du Canal pour le vintième ; cette déclaration a esté faite à Agde, qui est le lieu de la plus grosse recette du Canal ;... nous avons en conséquence esté taxés à cinq mille et quelques cent livres, que nous avons payé pour cette année et dont nous avons les quit tances ; malgré cela, l'homme chargé à Toulouse du recouvrement de cet impôt, vient de nous faire signifier un arresté du Conseil, où nous sommes taxés à quinze mille livres... » ; - « l'affaire du Canal de Narbonne est si importante que s'il se faisoit, le Canal de Languedoc seroit perdu et, par une suite inévitable, nous serions ruinés, ma famille et moy » ; - « mon frère De Bonrepos, procureur général du parlement de Toulouse,... forcé de venir à Paris dans le mois de septembre pour les affaires de sa charge,... ne pourrait point assister à la vérification indiquée à Montpellier pour le 15 octobre » ; - le marquis de Crillon « a dit plus d'une fois à M. le garde des sceaux que, si le canal de Narbonne peut nuire à celuy de la communication des mers, sa compagnie et luy n'y penseroint plus ».


                      • C 4470 Roubine de Narbonne. 1752
                        Description physique : Portefeuille. - 10 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Résumé destiné à « remettre à présent sous les yeux de monsieur de Saint-Priest les opérations dont il est chargé par l'arrest du 27 avril 1751 » (non signé et s. d.) ; - le 4 octobre 1751, ordonnance de l'Intendant, accordant un délai de quatre mois aux propriétaires du Canal Royal ; - le 21 novembre 1751, « la ville de Narbonne a pris une délibération pour proroger pendant six ans le délai d'un an qu'elle avoit accordé à monsieur de Crillon pour obtenir les lettres patentes nécessaires pour la jonction du canal de Narbonne » ; - « détail des réponses de chaque ville », notamment de la Chambre de commerce et de la ville de Montpellier, du corps des marchands de Carcassonne et de la Chambre de commerce de Toulouse ; - la Chambre de commerce et la ville de Montpellier, qui précédemment faisaient opposition au projet, sont aujourd'hui favorables ; - avis favorable de la Chambre de commerce de Marseille. - « Inventaire des pièces envoyées par monsieur de Saint-Priest à monsieur de Montferrier, le 15 juillet 1752, concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal de communication des deux mers ». - Lettre de monsieur de Montferrier à l'Intendant (17 juillet) : - le résultat des « oppérations faites en 1739 par feu M. de Clapièz,... ne pourroit être regardé, quand même il seroit produit, comme un acte revêtu d'une authenticité sufisante, puisqu'il auroit été fait pour ainsy dire clandestinement et sans aucune des parties » ; - nécessité de faire procéder incessamment à une nouvelle vérification, en présence des parties. - Ordonnance de l'Intendant, commettant « le sieur Dasté l'aîné, ingénieur en chef des ville et port de Sette, pour, en présence du sieur de Mont ferrier, sindic général de la Province, et de toutes les parties intéressées,... procéder sur les lieux, le 5 août prochain et jours suivans, à l'examen et vérification du canal de communication de la Robine de Narbonne à celui des deux mers, à l'effet de constater précisément si les eaux, qui fournissent à la navigation du Canal Royal, peuvent suffire pour fournir à celle du canal de jonction... » (19 juillet). - Ordonnance de l'Intendant, commettant « le sieur De La Fage, sindic général de la sénéchaussée de Toulouse, pour assister à la dite vérification », en remplacement de monsieur de Montferrier, qui a « été obligé de se rendre à Paris pour les afaires de la Province » (29 juillet). - Délibération du conseil de ville de Béziers, s'opposant « à la construction du nouveau canal, attendu qu'il ruineroit le peu de commerce qu'il y a dans cette ville et dans le diocèze » (9 août) ; - rédaction d'un mémoire à l'appui de cette opposition (délibération du 15 octobre).


                      • C 4471 Roubine de Narbonne. 1752
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Mémoire pour Messieurs de Riquet, seigneurs et propriétaires du Canal de communication des mers en Languedoc, pour répondre au mémoire de Mr le marquis de Crillon, subrogé à la communauté de Narbonne, pour la construction d'un canal depuis le Somail jusqu'à la rivière d'Aude » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1752, in-folio de 28 pages) :

                        Historique du projet ; - attitude de feu M. de Beauvau, archevêque de Narbonne ; - « la question de savoir si des étrangers pouvoient prendre l'eau du Grand Canal, sans porter préjudice à la navigation », ne devait être agitée « qu'après avoir examiné et fait décider si l'utilité publique étoit telle qu'on pût forcer les propriétaires de ce canal à en donner » ; - vérification faite en 1738 par l'ingénieur Thierry ; - « tous les faits raportez par le sieur Thierry se trouvent entièrement conformes aux prétentions de Mrs de Riquet, et... ses décisions leur sont contraires » ; - vérification de messieurs de la Blotière et de Clapiès ; - « Mr de la Blotière, qui a toujours été, au vu et sçu de toute la Province, l'ennemi capital des propriétaires du Canal et qui, par une foule de mémoires qu'il fournit contre eux, donna lieu à une vérification du Canal, faite par ordre du Roi, pour laquelle il fut choisi à dessein un ingénieur étranger à la Province, parce que tous ceux de la Province, étant sous les ordres du sieur de la Blotière, furent regardez avec raison comme suspects » ; - « M. de Beauveau ne trouva pas l'assemblée [des États de Languedoc] de 1738 disposée à accueillir le nouveau canal ;... M. de Crillon, pour lors archevêque de Toulouse et premier opinant des États, lui fit voir avec tant de clarté les inconvéniens et les difficultez insurmontables qui s'opposoient à l'exécution de cette entreprise, que M. de Beauveau, convaincu des dangereuses conséquences du projet qu'il n'avoit pas prévues lorsqu'il lui avoit accordé sa protection, prit le parti d'y renoncer entièrement ; M. de Beauveau étant mort, il eut pour successeur M. de Crillon, qui conserva, étant archevêque de Narbonne, les mêmes sentiments à cet égard, que lorsqu'il étoit premier opinant des États ;... il imposa silence aux habitants de Narbonne et sçeut les empêcher, tant qu'il vécut, de former des demandes dont il connoissoit l'injustice ; mais la mort de ce prélat a réveillé des prétentions que tous ses soins n'avoient pu qu'assoupir ; les habitants de Narbonne ont renouvellé leurs efforts pour remettre au jour un projet déjà rebuté deux fois » ; - « ils ont séduit M. le marquis de Crillon par des faux exposez » ; - vérification confiée à l'ingénieur Dasté ; - les propriétaires du Canal Royal « étoient fondez à récuser l'ingénieur nommé pour faire cette vérification : il étoit élève de Mr. de Pontmartin, avec lequel Mrs. de Riquet ont eu des procès considérables, qui ont duré jusques à la mort de cet ingénieur » ; - autres moyens d'opposition à cette vérification, qui « ne peut être qu'arbitraire et sans autre fondement que de simples conjectures » ; - « le Canal n'est abreuvé, pendant plus de quinze lieues, depuis Naurouse jusqu'auprès de Trèbes, que par les eaux que Mrs. de Riquet conservent dans le réservoir de St Ferriol, dont l'entretien ne peut se faire sans des dépenses considérables ; de plus, les ruisseaux tels qu'Ognon, Fresquel, Orbiel et Cesse, dont le Canal reçoit les eaux entre Trèbes et Béziers, n'y entrent qu'au moyen d'ouvrages dont l'entretien est très coûteux et très difficile » ;

                        « Première proposition : le canal de jonction proposé est inutile à l'État, à la Province, au commerce et à la ville même de Narbonne » ; - commerce des grains, vins, huiles et eaux de vie ; - transport des sels de Narbonne au Somail ; « tous les sacs sont plombez » ; - commerce de Bordeaux et de Marseille ; - ports de Cette et d'Agde ; - « le grau de La Nouvelle est le port le plus mauvais et le plus impraticable de tout le golfe de Lyon » ; - transport des munitions de guerre ; - inondations de l'Orb ; - a ouvrage fait dans la rivière d'Orb en 1733 », à Béziers ; - inondations de l'Aude ; - « peut on présenter comme un avantage de rendre une ville seule, maîtresse absolue d'un commerce intérieur de toute la Province ? la Province souffrira t elle que la ville de Narbonne s'empare de tout le commerce des bleds ? » ; - réparations au Canal Royal, « pour lesquelles on interrompt tous les ans la navigation pendant six semaines » ; - le salicor, recueilli dans le diocèze de Narbonne, « n'est pas un objet de mille quintaux par an » ; - le « droit de Robinage », cédé par la ville de Narbonne aux entrepreneurs du nouveau canal ; - moulins sur la Roubine ;

                        « Seconde proposition : la jonction perdroit entièrement la navigation du grand Canal » ; - « aujourd'hui que les eaux du Canal ne sont détournées en aucun endroit et qu'il reçoit toutes celles qu'on y peut conduire, on a peine à fournir à une navigation aisée ; il est cinq ou six mois de l'année, où ce n'est qu'avec des précautions infinies, en fumant le devant des portes des écluses et des épanchoirs, en ménageant avec soin les eaux qui descendent du réservoir de St Ferriol, celles de deux ou trois rivières qu'on ramasse en chemin et de la rivière de Cesse, qu'il est possible de parvenir à entretenir, dans la grande retenue, la quantité d'eau nécessaire à la navigation ; encore est il arrivé plusieurs fois, malgré toutes ces précautions, qu'on a été obligé... de ne pas permettre aux barques de prendre un plein chargement pendant des mois entiers » ; - chaussées en maçonnerie construites dans la rivière de Cesse et emportées par des inondations ; motifs de leur remplacement par une chaussée « faite de terre, fascines et piquets appellez clayonages » ; - l'ingénieur de Niquet ; - « le réservoir de St Fériol contient 150 000 toises cubes d'eau, plus qu'il n'en contenoit lors de la création du Canal ;... la raison de cette augmentation... vient de ce que Mrs. de Riquet ont élevé le mur ou chaussée de St Fériol de plus de douze pieds » ; adduction dans ce réservoir des « eaux des rivières d'Alzau, Lampy, Lampillau et Bernasol, qui n'y venoient pas lors de la construction du Canal » ; - « Mr. Pierre Paul de Riquet, Mr. de Vauban, Mr. le chevalier de Clerville et le père Mourgues... crurent,... lors du projet du Grand Canal, que le réservoir de St Fériol, formé par une chaussée de seize toises, abreuvé par le seul ruisseau de Laudot, pouvoit fournir à la navigation ; l'expérience a prouvé qu'ils s'étoient trompés, puisque... ce réser voir, abreuvé de quatre rivières de plus et rehaussé de douze pieds, a été insuffisant » ; - « lorsque Cesse et Ognon sont entièrement à sec, le Canal manque nécessairement d'eau, quelque abondant que puisse être St Fériol, à cause de son éloignement ;... lorsque Cesse et Ognon fournissent médiocrement une eau continue, ce qui est l'état ordinaire des étés qui ne sont ni pluvieux ni arides, le Canal a des eaux suffisantes pour la navigation, mais n'en a pas de superflues » ; - inconvénients qu'il y aurait à « jeter les eaux de la rivière d'Aude dans le Grand Canal » ; - à Carcassonne, « l'on a vu la rivière d'Aude monter jusqu'aux portes du logis de l'Ange, situé à l'extrémité du faubour » ; - la rivière d'Argendouble « n'est autre chose qu'un torrent sur lequel on ne peut faire aucun fonds » ; - « les ruisseaux qui fournissent l'eau à Saint Fériol sont à sec plus de quatre mois de l'année et ne donnent que très peu pendant quatre autres ; de sorte que ce sont les eaux de ces ruisseaux ramassées pendant quatre mois, et ménagées le reste de l'année, qui font toute la sûreté de la navigation ».


                      • C 4472 Roubine de Narbonne. 1752
                        Description physique : Portefeuille. - 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre du subdélégué Rome à l'Intendant (Montpellier, le 8 novembre) contenant « certains éclaircissemens sur trois objets importans » contenus « dans le mémoire que Mrs de Caraman... ont donné au sujet du canal de Narbonne » ; - « on recueille, années communes, dans le terroir de Narbonne et dans quelques communautés voisines, environ quinze mille quintaux de salicor, et cette denrée étant consommée dans les fabriques de savon et dans les verreries, elle l'est par conséquent presqu'entièrement hors du diocèze, puisqu'il n'y a qu'une fabrique de savon à Narbonne et une verrerie fort peu considérable dans les montagnes des Corbières ;... on en transporte même à Bordeaux et à Marseille » ; - « le commerce du fer est de peu de conséquence à Narbonne ; il n'y a qu'une forge dans ce diocèse, qui ne vend que quinze à dix huit cens quintaux de fer, années communes, mais qui pourroit en vendre presque le double, si elle étoit bien exploitée ;... ce commerce pourroit cependant de venir plus considérable, si M. de Lagardie obtient la permission de rétablir l'ancienne forge d'Auriac » ; - « les entrepôts de Narbonne fournissent annuellement de 48 à 50 mille minots de sel, pour l'aprovisionnement des greniers du haut Languedoc, et ce sel est embarqué sur la Robine de Narbonne jusqu'au Gaillousty, d'où il est voituré par terre au Somail ; ce dernier trajet est seulement d'environ trois quarts de lieue, et il n'en coûte que 14 deniers par minot pour le transport, ce qui revient en tout à 2 916 livres 13 sols 4 deniers en comptant sur 50 000 minots annuellement ; les fraix de ce transport diminueroient de moitié, si la jonction étoit effectuée et il faut convenir que cette diminution est un bien petit objet, mais... le transport du sel par le nouveau canal empêcheroit ou du moins diminueroit le faux saunage, beaucoup plus aisé à pratiquer sur des voitures de terre que sur des barques » ; - « les secours considérables que la Province a donnés à ce diocèse [de Narbonne], pour y augmenter les plantations des oliviers, ont produit leur premier effet, mais les différens accidens qui ont endomagé ces arbres, ont retardé jusqu'à présent les avantages qu'on devoit s'en promettre » ; - les eaux de « cette partie du Canal Royal, qu'on appelle la Grande Retenue et qui s'étend depuis l'écluse d'Argens jusqu'à celle de Fonserane, sur un espace de neuf lieues », sont fournies par la rivière de Cesse, « sans qu'il soit besoin d'y introduire celles du réservoir de Saint-Ferriol » ; - « les réparations ordinaires d'entretien » du Canal Royal « se font après la foire de Beaucaire ; elles font cesser totalement la navigation pendant deux mois et le commerce est accoutumé à cette interruption » ; les réparations extraordinaires ont lieu principalement « dans la partie de Béziers ;... elles interrompent la navigation et le commerce en souffre » ; - « le projet de la construction d'un pont acqueduc sur la rivière d'Orb, sur lequel M. de Bernage me fit l'honneur de me demander mon avis en l'année 1740 ou 1741, est une preuve non équivoque des désordres que cette rivière cause et des pertes qu'elle occasionne aux commerçans » ; - « le canal de jonction procureroit un avantage solide à Mrs de Caraman » ; - « on assure que le grau de La Nouvelle a la profondeur, la commodité et la seureté nécessaires pour la navigation, et quoyque toutes les côtes de la Province soient dangereuses, celle de La Nouvelle passe pour l'être moins, parce qu'elle est plus éloignée du Rhône et moins exposée à recevoir le dépôt des sables de ce fleuve ; le bassin de ce grau a 45 toises de largeur ; je ne sçais point quelle est actuellement sa profondeur : des patrons d'Agde attestèrent, il y a plusieurs années, qu'elle étoit de 10 à 14 pieds, mais il est certain qu'il reçoit et qu'il contient des bâtimens de 100 à 120 tonneaux ; ceux des patrons de Narbonne et de Sijean sont de ce port, et les déclarations faittes devant moy pour le transport des grains, qui sont dans vos bureaux, peuvent justifier ce fait ».

                        « Mémoire pour demander que l'affaire concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal soit communiquée aux États avant d'être décidée au Conseil ». - Lettres de Machault et de Trudaine, relatives à cette communication aux États. - Requête du marquis de Crillon à l'Intendant, en réponse aux « conclusions aussi injustes qu'irrégulières » des propriétaires du Canal Royal. - « Instructions pour M. [Danizy] », chargé par l'Intendant de vérifier a l'état actuel des rivières de Fresquel, Orbiel, Ognon, Cesse et Argendouble, comme aussi le volume des eaux du réservoir de Saint-Ferriol et de la grande retenue », etc. (11 novembre).


                      • C 4473 Roubine de Narbonne. 1753
                        Description physique : Portefeuille. - 11 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Mémoire fourni à l'Intendant par l'ingénieur Augustin Danizy, à la suite de sa visite « le long du Canal Royal, depuis les écluses de Fonseranes, près de Béziers, jusqu'au réservoir de Saint-Fériol » (13 janvier) : - « instruction pour le sieur Danisy » [voir C 4472] ; - « état du bassin de Saint-Ferriol, vérifié le 20 et 21 novembre 1752 » ; - « c'est dans une gorge entre deux montagnes qu'on a formé ce bassin en barrant le valon par un mur extrêmement épais et terrassé pour arrêter les eaux d'un gros ruisseau qui décent des montagnes supérieures et fait de ce valon un lac ;... le gros mur qui ferme ce valon a 410 toises de longueur et dans son milieu 17 toises de hauteur depuis le ni veau des robinets jusques au couronnement » ; - « grande quantité de sables qui, entraînés par les eaux qui descendent des montagnes voisines ou par la succession des tems, [ont] comblé en partie ce réservoir » ; - évaluation de l'eau contenue dans le réservoir ; - « état de la rivière d'Orbiel, vérifié le 18 novembre 1752 » ; - « état de la rivière d'Ognon » ; - « état de la rivière de Fresquel » ; - « état de la rivière de Cesse » ; - « état de la rivière d'Argendouble » ; - moulin du sieur Roger, notaire d'Olonzac, sur l'Argendouble ; - moulins divers sur le Fresquel, sur la Cesse et sur l'Argentdouble ; - « sur les transpirations ou pertes du Canal » ; - aqueduc du Malpas, « très ancien, . . fait par les Romains pour dessécher les étangs de Montady, dont les eaux qui passent au dessous du Canal immédiatement sous la voute du Malpas, vont se dégorger dans l'étang de Capestan ; ce souterrain peut avoir environ 1200 toises de longueur et 4 pieds seulement de largeur, excepté à l'entrée et à la sortie où il y en a six ; l'entrée et la sortie sont voutées sur 3 toises de longueur seulement ; le reste de l'acqueduc n'est point vouté et est recouvert seulement avec deux pierres ou dales, qui s'arcboutent l'une et l'autre et forment une espèce de couverture à deux pentes... » ; - « sur le volume d'eau de la grande retenue depuis l'écluse de Fonseranne jusqu'à celle d'Argens » ; - « sur la manière dont la navigation s'est faite dans les derniers tems de la sécheresse » ; - moyen employé pour désabler la rivière d'Orb à Béziers ; - « on doit conclure que les rivières de Fresquel, Orbiel [et] Cesse, qui ont fourny ensemble environ 2 500 toises cubes d'eau dans toutes les 24 heures, ont pour le moins autant contribué à l'entretien de la navigation dans ce tems de sécheresse, que les eaux du bassin de Saint-Ferriol, qui dans l'état actuel, ne pouvoit sufire à fournir à la fois à la partie de Toulouse et à celle de Béziers » ; - serment du dit « sieur Augustin Danisy, de la Société royale des sciences de cette ville [de Montpellier] et directeur pour le Roy des ouvrages du Pont Saint-Esprit et des chaussées du Rhosne », ledit serment reçu par « Louis Coulomb, subdélégué de l'Intendance de Languedoc au diocèse de Montpelier ».

                        Lettre du « marquis de Caraman, me de camp des dragons à Toulouse » (12 mars) : - « je travaille à vérifier s'il est vray, comme l'avance M. de Crillon, que la rivière d'Aude est navigable souvent quand celle de Béziers est impraticable » ; - rélevés comparatifs des débordements de l'Aude et de l'Orb pendant le courant de l'année 1753. - Requêtes des propriétaires du Canal Royal, au sujet de la vérification des débordements des dites deux rivières (avril). - Requête, en sens con traire, de « Louis Balbis de Bertons, marquis de Crillon, maréchal des camps et armées du Roy » (juin). - Lettre du subdélégué Rome à l'Intendant (22 juin) : - « la partie du canal de Narbonne, qui a été exécuté depuis la Robine jusqu'au Gaillousty, est uniquement et toujours abreuvée par les eaux de la rivière d'Aude » ; - « cette partie reçoit seulement un peu au dessus de la ville les eaux d'un ruisseau apellé la Mairal, mais elles ne peuvent absolument être comptées pour rien ;... ce sont donc les seules eaux de la rivière d'Aude, qui rendent ce canal navigable » ; - inondations de l'Aude, notamment à la fin de janvier 1740. - Mémoire, etc., à l'occasion des requêtes du marquis de Caraman et du marquis de Crillon.


                      • C 4474 Roubine de Narbonne. 1753
                        Description physique : Portefeuille. - 3 cahiers in-folio, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Avis [de l'Intendant] sur la contestation concernant le projet de canal de jonction de la Robine de Narbonne au Canal des deux mers » (1° minute, en deux cahiers ; 2° « minutte pour le bureau, 3 juillet 1753 », en un cahier de 181 pages) :

                        Vérifications des ingénieurs Thierry et Dasté ; - « indépendamment des opérations faites au vu et au seu des parties, nous avons pris en particulier et secrètement tous les éclaircissements que nous avons cru nécessaires pour mettre le Conseil en état de prononcer » ;

                        1° Exposé du « fait et [de] la procédure qui a été tenu depuis l'origine du projet de jonction jusqu'à ce jour » (pages 4 à 52) ;

                        2° Exposé des « moyens respectifs des parties sur l'utilité ou inutilité de cette jonction, sur sa possibilité ou impossibilité et sur la foy que méritent ou ne méritent pas les vérifications qui ont été faites » (pages 52 à 106) : - « première question des oposans : la jonction nuiroit à la navigation du Canal Royal et conséquament elle est impossible » (pages 57 et suivantes) ; - « seconde question des opposans : inutilité du canal de jonction » (pages 70 et suivantes) ; - « la jonction de la Robine seroit préjudiciable » (pages 79 et suivantes) ; - « récapitulation des moyens des oposans » (pages 83 84) ; - ce moyens de monsieur de Crillon » (pages 85 et suivantes) ; - « première question de monsieur de Crillon : la jonction peut se faire sans nuire à la navigation du Canal Royal » (pages 90 et suivantes) ; - « seconde question de monsieur de Crillon : le canal de jonction sera utile » (pages 98 et suivantes) : - « avantages pour l'État », - « avantages pour la Province et le commerce », - « avantage pour les propriétaires du Canal Royal » ; - ce récapitulation des moyens de la ville de Narbonne et de monsieur de Crillon » (pages 105 106) ; 3° « Avis » de l'Intendant (pages 107 et suivantes) : - « la jonction projetée est utile au diocèse et à la ville de Narbonne » (p. 115) : - « le commerce en général trouvera des avantages très réels dans l'exécution du canal projeté » (p. 118) ; - « espérance presque certaine qu'il n'y aura plus d'interruption dans la navigation du haut et bas Languedoc pendant les inondations de la rivière de Béziers » (p. 120) ; - « nous tenons pour constant, d'après les vériffications faites, qu'il est possible d'introduire dans le Canal Royal des eaux qui lui sont actuellement étrangères » (p. 140) ; - « nous ne prévoyons pas que le Canal Royal souffre de la perte des eaux qu'il prêtera à celuy de jonction et que ce dernier luy restituera dans une plus grande abondance » (p. 153) ; - « il est certain que plusieurs barques, pour éviter le payement de quelques lieues de canal, passeront par la Robine de Narbonne ; cette perte [subie par les propriétaires du Canal Royal] sera néanmoins en partie compensée par l'augmentation de commerce que l'ouverture d'un nouveau débouché doit naturellement occasionner... » (p. 155) ; - le Canal Royal « a coûté au Roy et à la Province, et non à messieurs de Riquet, près de douze millions » (p. 157) ; - « il est prouvé que, même dans les tems de sécheresse, les deux canaux auront toute l'eau nécessaire » (p. 162) ; - réparations à faire « dans la chaussée de la Roupille, les épanchoirs de la rigole de Mirepeisset et la voute du Malpas » (pages 164 et suivantes) ; - observations sur « la situation actuelle du grand réservoir de Saint-Fériol » (pages 170 à 174) ; - conclusions de l'Intendant, favorables à l'exécution du canal de jonction, demandé par la ville de Narbonne et par monsieur de Crillon (pages 174 à 181).


                      • C 4475 Roubine de Narbonne. 1753
                        Description physique : Portefeuille. - 10 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettres diverses, adressées à l'Intendant par « le marquis de Caraman, me de camp de dragons, au château de Vaudreuil en Normandie », par Machault, par le syndic général De Montferrier et par Trudaine. - « Inventaire des pièces envoyées à monsieur de Montferrier à Paris, le 10 septembre 1753, concernant le canal de la Robine de Narbonne ».


                      • C 4476 Roubine de Narbonne. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 9 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre du maréchal duc de Belle Isle, adhérant à l'opposition formée par monsieur de Caraman contre le projet du marquis de Crillon, « parce que, s'il étoit vray que le Canal Royal de Languedoc pût péricliter par l'exécution du projet de monsieur de Crillon, l'atteinte qu'en recevroit le commerce porteroit à plomb sur celuy de la navigation de la Garonne, sur laquelle le Roy m'a cédé, par mon contract d'échange, douze différents péages, qui ont été réunis au bureau d'Auvillars avec celuy des fermes du Roy, ce qui fait pour moy un objet considérable, dont le Roy me devroit une indemnité » (13 janvier). - Correspondance entre l'Intendant et le syndic général De Montferrier (février). - Inventaires de pièces « produites pour l'affaire du canal de la Robine de Narbonne » (février).


                      • C 4477 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 3 cahiers in-folio, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Réflexion sur le peu d'avantage que le canal projetté procureroit au Languedoc. Réfutation du procès verbal de monsieur Dasté et nouvelles oppositions motivées de la Chambre du Commerce de Bordeaux, de la ville de Cette et du diocèse de Toulouse » (impr. s. l. n. d., 6 pages) : - « nouvelle opposition de l'Assiète de Toulouse » ; - « nouvelle opposition de la Chambre du Commerce de Bordeaux » ; - « opposition des commerçans de Castelnaudarry, du 30 janvier 1754 » ; - « nouvelle opposition de la ville de Cette, du 6 février 1754 » ; - « mémoire des commerçans de Béziers » ; - « opposition de Pézenas ».

                        « Remarques de messieurs les propriétaires du Canal, sur une vérification faite par M. Dasté à l'occasion du nouveau projet de jonction, en présence de monsieur le marquis de Crillon, maréchal des camps et armées du Roi » (impr. à Montpellier, par Augustin François Rochard, « seul imprimeur du Roy », 27 pages) : - procès verbal de monsieur Dasté ; - « réfutation et remarques » ; - rivière d'Argentdouble ; - étang de Marseillette ; - ruisseau de « Riversel » ; - « le sieur Androssy, directeur du Canal » ; - rivière d'Ognon ; - rivière de Cesse, chaussée de la Roupille et rigole de Mirepeisset ; - les marchandises de la foire de Bordeaux voiturées par charrettes, par suite du défaut d'eau dans le Canal Royal ; - procès entre les propriétaires du Canal Royal et les habitants de Mirepeisset ; - « deux chaussées en pierre de taille » successivement construites par l'ingénieur De Niquet « pour prendre les eaux de la rivière de Cesse », emportées par les inondations et remplacées par une « chaussée de claïonnages » ; - le grau de La Nouvelle ; - fontaine dite de Massignon ; - conclusion des propriétaires du Canal : le procès verbal de Dasté, « fait en l'absence d'une partie et en présence de l'autre », contient des « fautes sans nombre » ; il est « aussi récusable dans la forme que dans le fonds ».


                      • C 4478 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 6 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Réponse de Mr. Dasté, ingénieur en chef des ville et fort de Cette, à un mémoire qui a pour titre : Réflexion sur le peu d'avantage que le canal projeté procureroit au Languedoc, et Réfutation du procès verbal de Mr. Dasté, etc. » (impr. s. l. n. d., 4 pages in-folio) : - « j'ai donc avancé avec raison que le nouveau canal est possible, qu'il y a des eaux plus que suffisantes pour le nourrir, sans préjudicier au Canal Royal, et je le répète encore, sans craindre que toute personne équitable et intelligente me taxe de partialité » ; - « démonstration » ; - « réponse de monsieur De La Fage, sindic général de la Province, à M. D'Asté, ingénieur du Roy » (Montpellier, le 23 février 1754).

                        « Proposition. Que sans le secours du remplacement assuré par toutes les vérifications, le Canal Royal peut nourrir le canal projetté... Démonstration », suivie des adhésions du « chevalier de Bonneval, ingénieur en chef au Saint-Esprit » et de l'ingénieur Maréchal (impr. s. l. n. d., 2 pages in-folio).

                        « Proposition. Les écluses détournées au canal de Narbonne seroient une perte d'eau considérable pour le grand Canal... Démonstration, fondée sur l'expérience, préférable à la théorie en fait d'hidraulique », suivie d'une « Réponse à un principe établi par monsieur de Crillon sur l'avis de messieurs de Seignelay et de Niquet » (impr. à Montpellier, par Jean Martel, 1754, in-folio de 4 pages).

                        « Réplique de monsieur Dasté, ingénieur en chef des ville et forts de Cette, à un mémoire intitulé : Proposition, etc., à laquelle est jointe la démonstration faite pour messieurs les propriétaires du Canal Royal », la dite ré plique suivie de la « Réponse de monsieur De La Fage à M. Dasté, ingénieur du Roi (à Montpellier, le 2 mars 1754) » (impr. s. l. n. d., 1 p. in-folio).


                      • C 4479 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 2 cahiers in-folio, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Mémoire pour les seigneurs et propriétaires du Canal de communication des deux mers en Languedoc » (impr. s. l. n. d., 42 pages et 2 cartes) ; - « extrait des registres du Conseil d'État, du 24 mars 1682, par lequel on fixe les sommes qu'il a fallu donner en augmentation pour éviter la rivière d'Aude » ; - « première question : le nouveau canal est il impraticable par la nature du terrein ? » ; - « puits faits au terrein où doit passer le canal de jonction » ; - « seconde question : quelle est l'eau qu'on peut tirer du Grand Canal ? en a t il de suffisantes ou de superflues ?... » ; - « troisième question : si les avantages du nouveau projet sont à comparer avec la ruine certaine des villes d'Agde, Cette et Bésiers, et d'une partie du Bas Languedoc ? » ; - « avantages pour l'État, selon les mémoires de monsieur de Crillon ; réfutation » ; - « avantages pour le commerce en général ; réfutation » ; - « extrait des registres de la Chambre du commerce de Toulouse, du mardi 18e décembre 1723 » ; - « requête de monsieur le marquis de Crillon, en opposition à la vérification des débordemens des rivières d'Orb et d'Aude » ; - « avantages pour la province de Languedoc ; réfutation » ; - « avantages pour les fermiers du Roi ; réfutation » ; - « avantages pour la navigation du Canal Royal ; réfutation » ; - « avantages pour la ville de Narbonne ; réfutation » ; - « quatrième question : n'est il pas dangereux de toucher aux revenus du Canal ? n'est ce pas affoiblir l'effet que de diminuer ce qui le soutient et l'ameillore ? l'intention de Louis le Grand seroit elle remplie, et les moyens personnels des propriétaires du Grand Canal sont ils bons ? » ; - « moyens d'opposition des propriétaires du Grand Canal à la construction du Canal de jonction » ;

                        « Extrait des pièces justificatives du mémoire précédent » : - certificats « des commis aux voitures des sels du Somail, sur le peu de fonds de la rivière d'Aude », - des habitants de Sallèles, « sur l'état des eaux de la rivière d'Aude... », - de messieurs Barthès père et fils, négociants à Narbonne, « sur les inconvéniens du grau de La Nouvelle » ; - certificats des curés, consuls et principaux habitants de Caunes, de La Redorte et de Peyriac Minervois, « au sujet des eaux d'Argent double » ; - extraits des oppositions ou avis de la ville d'Agde, du diocèse d'Agde, du diocèse de Béziers, du diocèse de Toulouse, de la Chambre du Commerce de Montpellier, de la communauté de Saint-Marcel, des commerçants de Carcassonne, de la ville de Carcassonne et du diocèse de Lavaur.

                        « Carte du cours de la rivière d'Aude, où l'on voit toutes les rivières de Languedoc qu'elle rassemble dans son cours ;... les pluyes de la Montagne Noire ne contribuent pas moins aux inondations de l'Aude que celles des Pirennées.. ». - « Deuxième planche. Carte d'une partie du Canal de communication des mers, du cours des rivières de Cesse et d'Aude et du canal de jonction projetté ;... étendue des inondations de l'Aude ;... nouveau cours que cette rivière se prépare à prendre ;... puits faits par le sieur Androssy ;... sources qui viennent des transpirations du Grand Canal ».


                        • C 4479-1 Narbonne (Aude) : rivière d'Aude. 1768
                          1 vue  - Narbonne (Aude) : rivière d\'Aude. C 4479-1 (ouvre la visionneuse)

                          1 vue

                          CONTENU ET STRUCTURE :
                          Présentation du contenu :

                          Carte du cours de la rivière d'Aude.

                          INDEXATION :
                          Indexation géographique : Narbonne (Aude, France)
                          Indexation matière : Voie de communication
                          Indexation typologie : Carte et plan

                        • C 4479-2 Saint-Marcel-sur-Aude (Aude) : canal du Midi. 1768
                          1 vue  - Saint-Marcel-sur-Aude (Aude) : canal du Midi. C 4479-2 (ouvre la visionneuse)

                          1 vue

                          CONTENU ET STRUCTURE :
                          Présentation du contenu :

                          Carte d'une partie du canal de communication des Mers, du cours des rivières de Cesse et d'Aude et du canal de jonction projeté .

                          INDEXATION :
                          Indexation géographique : Saint-Marcel-sur-Aude (Aude, France)
                          Indexation matière : Voie de communication
                          Indexation typologie : Carte et plan

                      • C 4480 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 3 cahiers in-folio, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Mémoire (sans titre) en réponse au mémoire précédent (impr. s. l. n. d., paginé 1 à 26 et 1 à 17) : - « mémoire pour les seigneurs et propriétaires du Canal de communication des 2 mers en Languedoc » (voir C 4479) ; - « réplique de monsieur de Crillon » ; - « l'éloge du Canal Royal et celui de son auteur... est le seul point dont on convient ici » ; - « pièges dont ce mémoire [des propriétaires du Canal Royal] est rempli » ; - attitudes de messieurs de Beauveau et de Crillon, archevêques de Narbonne ; - « les propositions de monsieur de Riquet se réduisent à quatre ; quatre phantômes vont s'évanouir » ; - le « morceau » sur la rivière d'Aude « peut être regardé comme une brillante déclamation » ; - « messieurs de Riquet avancent des propositions ; M. de Crillon donne des faits » ; - « toujours les mêmes illusions » ; - « on a démontré la possibilité phisique dans l'exécution du Canal de Narbonne ; les États applaudiront à un particulier qui veut, à ses dépens, augmenter les avantages de la Province dont ils sont les pères ».


                      • C 4481 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « M. de Crillon propose de finir un canal ; le Roi de mande à messieurs des États de délibérer sur l'utilité et sur la possibilité de le construire sans nuire à la navigation du Canal Royal. Possibilité... Utilité... » (impr. à Montpellier par Jean Martel, 1754, in-folio de 2 pages) « État des pièces citées dans la réplique de monsieur de Crillon... Conclusion du mémoire de messieurs de Riquet et de cette réplique... » (impr. s. l. n. d., in-folio, formant la chemise du dossier composé des pièces suivantes) : - 1. « Arrest du Conseil d'État du Roy, qui ordonne qu'il sera construit un canal pour joindre le Grand Canal de communication des mers à la Robine de Narbonne, avec les écluses, etc. ; du 2 juillet 1686 » (impr. s. l. n. d., petit in 4° de 6 pages) ; - 2. « Copie de la lettre écrite par Monsieur le marquis de Seignelay, ministre d'Estat, à Monsieur de Niquet ; à Versailles, le 6 mai 1686 ;... Deuxième février 1688. Devis dressé, revu et corrigé par Monsieur de Niquet, ingénieur, directeur des fortifications de Languedoc, Provence et Dauphiné » (impr. s. l. n. d., in-folio de 6 pages) ; - 3. Ordonnance de l'Intendant De Saint-Priest, du 19 juillet 1752 (impr. à Montpellier par Jean Martel, 1752, in-folio de 3 pages) ; - 4. « Numéro quatre. Avis de monsieur Thierry, au sujet des opérations faites sur le terrain dans lequel doivent être excavez les trois quarts de lieue qui restent à faire pour joindre le canal de Narbonne à celui de communication des mers... » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio de 3 pages) ; - 5. « Numéro trois. Avis définitif de monsieur Thierry, à la suite de son procès verbal sur toutes ses opérations, pour connoître si l'on pouvoit faire le canal de Narbonne qui reste à finir, sans nuire à la navigation du Canal Royal... » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio de 3 pages) ; - 6. « Numéro six. Extrait du procès verbal de monsieur Thierry, sur la manière d'introduire des eaux de la rivière d'Aude dans le Canal Royal, sans lui apporter aucun dommage... » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio de 3 pages) ; - 7. « Numéro quatre. Extrait du procès verbal de Mr. Clapiès avec son avis, sur les moyens de construire le canal de Narbonne, sans nuire à la navigation du Canal Royal... Copie de l'ordre de feu monseigneur l'Archeveque de Narbonne, remis au sieur de Clapiès par feu M. de Lablotière » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio de 4 pages) ; - 8. « Numéro huit. Extrait de l'avis définitif de monsieur Dasté, à la suite de son procès verbal, page dernière » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio d'une page) ; - 9. « Numéro huit. Commencement du procès verbal de monsieur Thierry, au sujet des réquisitions qui lui furent faites par les députez de Narbonne d'aller visiter la rivière d'Argendouble,... avec son avis ensuite sur le résultat des opérations par lui faites sur cette rivière... » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio de 3 pages).


                      • C 4482 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Réponse définitive des seigneurs et propriétaires du Canal aux Mémoires et à la Réplique de monsieur de Crillon » (Montpellier, impr. Augustin François Rochard, 1754, in-folio de 6 pages).

                        « Réplique définitive de monsieur de Crillon à la Réponse définitive de messieurs les seigneurs du Canal Royal » (Montpellier, impr. Jean Martel, 1754, in-folio de 3 pages).


                      • C 4483 Roubine de Narbonne. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Extrait des registres des délibérations prises par les gens des trois États du pays de Languedoc, assemblés par mandement du Roi en la ville de Montpellier, au mois de janvier 1754 ; du samedi neuvième du mois de mars ; président Monseigneur l'Archevêque et primat de Narbonne, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit » (impr. s. l. n. d., in 4° de 47 pages) ; - id. (manuscrit) : - « messieurs les commissaires des travaux publics se sont assemblés pendant plusieurs jours chez Monseigneur l'Archevêque de Narbonne pour examiner l'importante affaire concernant la jonction du Canal Royal à celui qui est proposé depuis le Sommail jusqu'au grau de La Nouvelle, par la Robine de Narbonne » ; - « M. de Montferrier a fait un rapport fort étendu à la commission des raisons de toutes les parties [et] de tout ce qui s'est passé à ce sujet depuis les premiers tems où l'on a pensé à ce projet jusqu'aujourd'hui » ; - historique de l'affaire ; - vérifications des ingénieurs Thierry, De Clapiès, Dasté l'aîné et Danisy ; - analyse des « mémoires ou observations [produites par les parties], dont les principales ont été distribuées à tous les membres des États » ; - « la commission ne trouve qu'un très médiocre avantage pour le commerce dans l'exécution du canal proposé » ; - « la commission a été foiblement touchée des raisons que l'on a fait valoir touchant les profits que feront les négociants en prenant une route plus courte et épargnant les frais de nolis ; la distance est si petite de Cette et Agde au grau de La Nouvelle... » ; - « les avantages que le nouveau canal procureroit à la ville de Narbonne... ont paru très médiocres » à la commission ; « les productions de son terroir ne sont pas assez abondantes pour avoir besoin d'un nouveau canal qui les transporte chez l'étranger » ; - « la commission a été persuadée qu'on ne pouvoit se conder les vœux de Narbonne... sans préjudicier beaucoup aux villes d'Agde, de Béziers et peut être même de Cette et elle ne pense pas qu'il faille favoriser un projet qui enrichiroit une ville et en appauvrirait trois » ; - inondations de l'Orb et inondations de l'Aude ; « il y a lieu de présumer que... la navigation du Canal serait également interrompue de deux côtés » ; - la commission ne considère pas « l'intérêt personnel des propriétaires du Canal Royal, ni la perte qu'ils peuvent faire de la perception de leurs droits,... mais quel préjudice ne souffrira pas le Canal en lui même, si l'on fait passer ailleurs les eaux nécessaires à sa navigation ? » ; - « si les propriétaires du Canal manquoient d'attention,... l'ingénieur du Roy établi sur le Canal et Monsieur Pitot, chargé d'en faire la visite toutes les années, seraient en état de faire réparer les suites de ce défaut d'attention » ; - « après avoir en tendu la lecture des procès verbaux de quatre différens ingénieurs, qui se sont principalement attachés à reconnoître et à déterminer les eaux de remplacemens, la commission n'a trouvé dans aucun des preuves suffisantes de ce qui y est avancé » ; - « les éclaircissemens que la Commission a pris au sujet de la rivière d'Argendouble, relativement à ce que disent les ingénieurs, ne lui ont pas permis d'adopter leur idée » ; - « il ne faut qu'examiner ces trois différentes vérifications [de messieurs de Clapiès, Dasté et Danizy], pour s'assurer combien peu il y a à compter sur les eaux de la rivière d'Argendouble, dans les tems de sécheresse, pour remplacer celles que le Canal Royal donneroit au canal de jonction » ; - autres inconvénients, qui « ont paru à la commission plus que suffisans pour empêcher un ouvrage, dont on ne peut se promettre qu'un avantage très modique et dont on doit craindre un préjudice considérable » ; - « sur quoi il a été délibéré que les États ne peuvent ni ne doivent donner aucune espèce de consentement au canal projetté pour la jonction de la Robine de Narbonne au Canal de communication des mers, et messieurs les députés à la Cour ont été chargés de faire connaître à Sa Majesté et à son Conseil les justes craintes et les allarmes de la Province sur un ouvrage qui pourrait être aussi préjudiciable au Canal de communication des mers qu'il paroit peu utile à l'État ».


                      • C 4484 Roubine de Narbonne. 1754
                        Description physique : Portefeuille. - 6 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre du syndic général De Montferrier à l'Intendant (3 avril). - Lettre du subdélégué Rome à l'Intendant (Narbonne, le 10 avril) : - intention de la ville de Narbonne de députer au Conseil « pour l'affaire du canal » ; on a « jetté les yeux pour cette députation... sur M. Girard ; il a paru que ce choix n'étoit pas agréable à M. l'archevêque ». - Autre lettre du subdélégué Rome (10 avril), confiant à son correspondant, « dans le plus grand secret, ce qui se passe icy par raport à M. Girard », et le priant « d'inspirer adroitement à M. Girard... [qu'] il conviendroit que, si on luy offre la députation, il la refuse ». - Lettre de « B. B. de Crillon » (Paris, le 18 avril) : - détails sur la santé de l'Intendant (?), du dit marquis de Crillon, de monsieur d'Argenson, de « Mde de Blot, dame attachée à la duchesse d'Orléans », du comte de Brancas (père du feu maréchal), etc. - Autre lettre du marquis de Crillon (19 avril) : - « tout ce qui se passe au sujet de la députation... [que les habitants de Narbonne] veulent faire et que je crois très utile pour leur intérest, me paroit odieux » ; - « une misérable ville qu'on cherche à opprimer » ; - « je vous supplie... de vous opposer à tout autre députation qu'à celle du sieur Girard, thrésorier de France ». - « Inventaire des pièces envoyées à monsieur de Trudaine, intendant des finances, le 22 avril 1754, con cernant le canal de la Robine de Narbonne ».


                      • C 4485 Roubine de Narbonne. 1755
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre des consuls de Narbonne à l'Intendant (13 février), lui envoyant « un état des fraix d'impression des mémoires que M. Girard a distribués pour l'affaire du canal,... la quittance de l'imprimeur,... [et] celle de l'avocat pour son honnoraire ». - « Impressions faites par ordre de Monsieur Girard, député de la ville de Narbonne, par Dresprez, imprimeur du Clergé : 1 000 Expositions des droits de la ville de Narbonne, conte nant quatre feuilles et demie, gros romain, à 80 livres la feuille ;... 1 000 Preuves pour l'exposition des droits de la dite ville ;... 1000 Réflexions sur la délibération des États ;... 1 000 Précis sur les avantages de la jonction du canal de Narbonne au Canal Royal... » ; total : 1 680 livres. - Quittance délivrée par De La Bédoyère à « M. Girard, président trésorier de France, député de la ville de Narbonne » : - « 30 louis d'or pour mon honoraire de deux mémoires que j'ay fait, dont l'un a pour titre : Exposition des droits de la ville de Narbonne, et l'autre : Réflexions sur la délibération des États ». - Cf. C 4487 et suivantes.


                      • C 4486 Roubine de Narbonne. - Inondations d'octobre 1756. 1756-1757
                        Description physique : Portefeuille. - 17 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre du Contrôleur général à l'Intendant, lui transmettant un mémoire par lequel « les intéressés au fournissement des petites gabelles représentent... que si on ne rend pas navigable, avant le mois de mars prochain, le canal de Narbonne, appelle Robine, auquel les inondations d'octobre dernier ont causé des domages, ils ne pourront faire aprovisionner dans le tems convenable les greniers et chambres à sel du haut Languedoc » (28 décembre 1756).

                        Procès verbal de l'ingénieur Garipuy, directeur des travaux publics de la Province, venu à Narbonne, le 29 décembre 1756, « à la prière de Messieurs les maire et consuls de la ditte ville, pour vérifier les domages que l'inondation de la rivière d'Aude, arrivée le 25 octobre 1756, a causés aux ponts, aux murs de quay et aux autres bâtiments qui bordent cette rivière dans la ville de Narbonne, comme aussi pour examiner ce qui a été fait jusqu'à présent, afin de faciliter l'exécution des réparations que cette inondation a rendues nécessaires, enfin pour donner... [son] avis sur la manière de faire les susdittes réparations » (Narbonne, le 12 janvier 1757) : - état des dommages ; ouvrages faits ; avis sur les réparations à faire ; - écluse de défense de la Roubine ; pont des Marchands ; pont de Sainte-Catherine ; - « pour connoître tous les domages et pour travailler à les réparer, il faloit mètre à sec le bassin que la rivière forme dans la ville ; on a creusé à cet effet un petit canal dans les fossés de la ville, vers le couchant, et on a construit un bâtardeau au dessus de la porte des Carmes, qui barroit le lit de la rivière au dessus de la ville et qui forçoit les eaux de passser par ce nouveau canal » ; - nouvelle inondation du 6 janvier 1757 ; - réparations qui ne seront possibles que dans la belle saison.

                        « Devis général des réparations à faire à la Robine d'Aude, depuis l'écluse de deffense jusqu'à son embouchure dans l'étang de Sejean, au sujet des dégradations causées par l'innondation survenue à Narbonne la nuit du 24 au 25 octobre 1756 », signé : Nauton (Narbonne, le 28 février 1757) ; - « cette inondation a été des plus fortes dont on ait jamais entendu parler » ; - « réparations préliminaires et de précaution à faire par œconomie » ; - « des ouvrages et réparations à forfait ».

                        « Mémoire pour les intéressés aux fournissements des petites gabelles au sujet des réparations du canal de la Robine de Narbonne » (non signé et s. d.) ; - autre « mémoire » avec « réponse » (29 mars 1757) ; - lettre de Trudaine à l'Intendant, au sujet du mémoire remis par les fermiers généraux, « par lequel ils exposent la nécessité qu'il y a, pour assurer le service de la voiture des sels par ce canal, de le laisser ouvert jusqu'au 22 may prochain » (Paris, le 2 avril 1757). - « Les inondations arrivées dans le mois d'octobre 1756 ont causé beaucoup de dommages au canal de la Robine de Narbonne et surtout à la partie inférieure, c'est à dire depuis Narbonne jusqu'à la mer, ces dommages n'ayant pas été aussi considérables dans la partie depuis le Gaillousti jusqu'à Narbonne, qu'on appelle la partie supérieure. L'adjudicataire général des fermes royales unies s'est toujours servi de ces deux parties du canal pour le fournissement des petites gabelles : la partie supérieure sert pour fournir des sels de Peiriac et de Sejean dans les greniers et chambres de la direction de Toulouse, et la partie inférieure pour en fournir aux chambres du pays du Gévaudan » ; - « les voitures des sels commencent annuellement » au premier mars ; - « les droits qui sont payés à la ville de Narbonne pour la voiture des sels par ce canal, font l'objet le plus considérable du revenu que le canal produit à la ville de Narbonne » ; - décision de l'Intendant pour la réparation de la partie supérieure du canal dans le courant du mois de janvier ; « mais de nouvelles inondations et d'autres accidents ont été cause que la partie supérieure... n'a pu être navigable que le 6 du mois de mars » ; - « l'on espère que les sels destinés pour l'approvisionnement du haut Languedoc pourront être enlevés de Narbonne dans 75 jours ». - Établissement d'« une barque de plus pour le transport de Narbonne au Gaillousti, si cela est praticable ».

                        Ordonnance de l'Intendant, autorisant la ville de Narbonne : 1° à « prendre de la caisse de la ville, du fonds du robinage du canal, tant la somme de 10 766 livres 18 solz, du montant des ouvrages de précaution,... que celle de 480 livres, pour les vaccations du sieur Garipuy » ; 2° « d'emprunter la somme qui sera nécessaire pour la perfection des dits ouvrages de précaution » (28 mars 1757). - Emprunt, par la ville de Narbonne, à « dame Claire Henriette de Cazalèdes, veuve de noble Hiacinte Escaich, ancien capitaine au régiment d'infenterie de Royal la Marine, chevailler de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis », de la somme de 2 000 livres « pour être employée au payement en partie des dits ouvrages de précaution qui restent à faire » (4 avril). - Autres emprunts, par la ville de Narbonne : - à « Mes sire Joseph de Rouch, prêtre, chanoine du chapitre Saint-Just et Saint-Pasteur du dit Narbonne », la somme de 2 500 livres (5 avril) ; - à « Messieurs Charles de Léonard et Augustin de Léonard, [frères], prêtres, chanoines » du même chapitre, la somme de 4 000 livres (18 juin). - Avis de monsieur de Montferrier « sur la requette des consuls de Narbonne », au sujet du bail à passer au sieur Guinard « des ouvrages à faire au canal de la Roubine » (14 mai 1757) ; - « réparation du pont de Sainte-Catherine » et autres ouvrages « qui n'ont pas été compris dans ceux sur lesquels les offres ont été reçues et que le sieur Nauton estime devoir être faits par économie ». - Ordonnance de l'Intendant, autorisant la ville de Narbonne 1° à passer bail au sieur Guinard (« non compris la réparation du pont de Sainte-Catherine et les épuisements à faire sur la partie du canal à réparer, lesquels derniers ouvrages » seront faits « par œconomie ») ; 2° à emprunter la somme de 25 000 livres, « pour être employée à payer au dit entrepreneur les dits ouvrages à fur et à mesure du travail, sur les certificats et toisés du sieur Nauton, que nous avons nommé pour inspecteur des dits ouvrages » (24 mai). - Bail, par la ville de Narbonne, à « Gaspard Guinard, du lieu de Pinet, au diocèze d'Agde », des « ouvrages à faire au canal de la Robine de Narbonne, autres que ceux d'œconomie à faire par la communauté » (21 juin) ; - détail des dits ouvrages. - Emprunt, par la ville de Narbonne, à « Messire Claude Hercule d'Auderie Delcoines, seigneur de Lastours, demeurant au dit Narbonne », de la somme de 16 000 livres, « pour être employée au payement de partie des dits ouvrages... adjugés au dit sieur Guinard » (22 juin). - Constitution d'une rente de 700 livres, par la ville de Narbonne, en faveur de « Messire Henry Fulcrand Darènes, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, citoyen de cette ville », moyennant le capital de 14 000 livres, destinées à payer les réparations de la Roubine (20 août).


                      • C 4487 Roubine de Narbonne. 1757
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, parchemin ; 7 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Arrest du Conseil d'Estat du Roy, concernant le projet du canal de la Robine de Narbonne. Qui casse et annulle la délibération prise par la ville de Narbonne [le 25 février 1751] et la cession par elle faite à M. le Marquis de Crillon de son droit pour l'exécution dudit projet. Renvoye la ville de Narbonne se pourvoir et lui prescrit les formalités qu'elle doit faire dans le cas où elle voudra suivre l'exécution du dit projet. Du 19 juillet 1754 » (Paris, impr. Prault, « quay de Gêvres, au Paradis », 1757, in 4° de 8 pages). - Expédition officielle et extraits divers du dit arrêt. - Lettre du Contrôleur général à l'Intendant, lui envoyant l'arrêt du Conseil, du 19 juillet (27 juillet) : - « en écartant M. le marquis de Crillon, on a conservé à la ville de Narbonne tous les droits qui lui sont acquis par l'arrêt du 2 juillet 1686 » ; - « je suis surpris qu'une Province, qui a donné tant de preuves de son attention à ce qui peut faire fleurir son commerce, ait négligé jusqu'à présent de travailler à la perfection du Canal des Étangs et à la construction du canal projeté de Beaucaire à Aigues-mortes pour déboucher au Rhosne ;... je sçais qu'elle a déjà destiné un fonds de 26 000 livres pour employer à la perfection du Canal des Étangs ; elle pourrait en faire un nouveau pour le Canal de Beaucaire à Aigues-mortes ». - « Exposition des droits de la ville de Narbonne sur la jonction de son canal à celui de communication des mers », signée : Nauton, député de la ville de Narbonne (impr. à Montpellier, chez la veuve de J. Martel, 1767, in-folio de 7 pages), suivie de 1' « arrest du Conseil d'État du Roi,... du 19 juillet 1757 » (impr. s. l. n. d., in-folio de 5 pages).


                      • C 4488 Roubine de Narbonne. - Correspondances relatives à la députation de Girard à Paris, pour l'affaire du canal de jonction, et à l'arrêt du Conseil du 19 juillet 1757. 1757
                        Description physique : Portefeuille. - 36 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettres de Girard, des consuls de Narbonne, du subdélégué Rome, de l'archevêque de Narbonne et de l'Intendant. - « Politesses » de monsieur de Trudaine pour Girard ; - lecture par monsieur de Gournai de l'avis de l'Intendant : - deux mémoires de monsieur de Joubert, consacrés à réfuter, l'un, l'avis de l'Intendant, et l'autre, l'avis de monsieur Le Camus ; - intrigues de cour, à l'occasion de l'affaire du canal ; intervention de « Madc de P... » auprès du Roi ; - « M. de Monmartel décide du sort des ministres et il a tenu ferme pour M. de Boullogne, dont il est sans doute bien assuré pour les opérations des finances ; le crédit de cet homme est si grand que luy seul a opéré la retraite du maréchal d'Étrées, qui n'était ni du goût du maréchal de Belle Isle ny de celluy de Made » (lettre de Girard, 13 août) ; - choix de monsieur Camus comme expert pour la ville de Narbonne ; - délibérations municipales de Narbonne, du 17 juillet et du 7 août ; - honoraires de monsieur de Girard pour sa députation.


                      • C 4489 Roubine de Narbonne. 1757-1759
                        Description physique : Portefeuille. - 5 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Envoi par Trudaine à l'Intendant d' « un mémoire de monsieur de Caraman, qui demande, attendu son absence, qu'il soit surcis à l'exécution de l'arrêt du 19 juillet dernier concernant le canal de jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal » (11 février 1758). - « M. de Caraman étant employé à l'armée et ne pouvant par conséquent, tant que la guerre durera, suivre cette affaire,... il est juste de laisser subsister jusqu'à la paix la surséance » (lettre de Boullongne à l'Intendant, 1er mars 1759). - « Sa Majesté ordonne qu'en présence des propriétaires du Canal ou eux duement appelés, il sera fait un nouveau raport par trois experts, dont l'un sera nommé par les propriétaires [du Canal Royal], l'autre par les maire et consuls de Narbonne et le troisième d'office par M. l'In tendant » ; - Étienne Boudon, choisi comme expert par la ville de Narbonne.


                      • C 4490 Roubine de Narbonne. 1764
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        RLettre du contrôleur général De l'Averdy à l'Intendant (12 septembre) « au sujet du canal de la Robine de Narbonne : je pense, comme vous, que si ce canal est préjudiciable au Canal de Languedoc, il n'est pas possible d'y songer ;... le premier pas a faire, en exécution de l'arrêt du 19 juillet 1757, est de procéder au procès verbal ordonné contradictoirement entre les propriétaires du Canal Royal de Languedoc et les maire et consuls de Narbonne... » ; - « comme, d'un côté, les États de Languedoc ont paru prendre parti dans cette affaire, et que, de l'autre, l'avis du tiers expert nommé d'office peut porter un grand coup sur la décision, je ne sçaurois trop vous recommander de choisir pour tiers expert un homme bien instruit de ces matières et parfaitement impartial dans l'affaire particulière dont il est question ».

                        Bail, par la ville de Narbonne, à « Jean Pierre Donnadieu, marchand du dit Narbonne », au prix de 1 500 livres par an, de « l'entretien du canal et des écluses de la Robine de cette ville, depuis et inclusivement l'écluse de Moussoulens jusques et incluse l'écluse de la ville », ainsi que « l'entretien des écluses de Rouanet et du Gua et bâtardeaux de Rouanet et du pont des Carmes » (16 décembre).


                      • C 4491 Roubine de Narbonne. 1765-1767
                        Description physique : Portefeuille. - 21 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Neuf ordonnances de l'Intendant (du 3 janvier 1765 au 2 janvier 1767) ; - pièces diverses ayant motivé les dites ordonnances. - « Dans le délay de six semaines, les maire et consuls de Narbonne et les propriétaires du Canal de communication des deux mers, feront chacun en droit soy la nomination d'un expert, pour procéder au nouveau raport ordonné par le dit arrêt [du 19 juillet 1757], à l'effet de vérifier si la jonction du canal de la Robine au Canal Royal peut nuire à ce dernier ; pendant lequel délay les parties seront tenues respectivement de se communiquer par acte le choix qu'elles auront fait de leur expert, pour y acquiesoer ou proposer leurs moyens de récusation » (3 janvier 1765). - Nomination comme expert, par la ville de Narbonne, de « M. Estienne Boudon, ingénieur géographe, habitant de la ville de Montpellier » (21 avril 1765). - Délai supplémentaire d'un mois accordé aux propriétaires du Canal Royal pour la nomination de leur expert (8 juillet 1765). - « Coppie d'acte portant nomination de monsieur Gendrié, inspecteur général des ponts et chaussées, demeurant à Paris, pour expert de Mrs les propriétaires du Canal de communication des mers » (1er septembre 1765). - « Le sieur Gendrier, expert par eux cy devant nommé, n'ayant pu accepter sa commission, ils nomment à sa place le sieur Jean Bouroul, ingénieur ordinaire et géographe des camps et armées du Roy, résident à Toulouse ». - Nomination d'office par l'In tendant, comme troisième expert, du dit Gendrier (23 août 1766) ; - la date de la vérification est fixée au 5 octobre 1766 et jours suivants. - Permission aux propriétaires du Canal Royal « de remettre aux experts tels mémoires et pièces qu'ils jugeront à propos pour leur plus grande instruction » (2 octobre 1766). - Prorogation jusqu'au 25 octobre du délai fixé « pour la prestation de serment de la vérification qui doit être faite » (9 octobre 1766). - Autorisation accordée au subdélégué Rome d' « anticiper le jour pour la prestation du serment des experts » (17 octobre).


                      • C 4492 Roubine de Narbonne. 1765-1766
                        Description physique : Portefeuille. - 12 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Le directeur du Canal Royal ayant « témoigné [à M. Gendrier, à son passage à Toulouze], de la part de monsieur Bonrepaux et de Caraman, le désir qu'ils avoient de le prendre pour leur expert dans l'affaire du canal de Narbonne », Trudaine écrit à l'In tendant (2 novembre 1765) qu'il ne croit pas « qu'il soit possible de charger M. Gendrier de cette commission d'expert, soit parce qu'il a d'autres occupations,... soit parce qu'il ne convient pas à la place qu'il occupe de faire les fonctions d'expert pour un particulier » ; - « si, après l'instruction des parties, le Roy veut en prendre connaissance par luy même pour se mettre en état de décider, ce sera alors que je consentiray volontiers que M. Gendrier remplisse cette fonction de confiance qui n'exigera pas de luy le même tems et ne le compromètra pas indécemment avec un expert ordinaire ».

                        Cinq lettres du comte de Caraman (de février à septembre 1766) : - Trudaine « refuse absolument de permettre aux ingénieurs des ponts et chaussées d'être experts des parties ; ceux du Roy ne l'accepteroient pas non plus ; on donne l'exclusion à ceux du Canal ; aucun membre de l'Académie ne veut se transplanter pour cet objet » (28 février) ; - choix, fait par monsieur de Caraman, « du sieur de Bellery, ingénieur d'hydraulique attaché à M. le prince de Conty » (27 mars) ; - l'intention de Trudaine serait « que la vérification du canal de Narbonne fût faite, cette année, seulement par les experts des parties, et que l'année prochaine le tiers expert, muni de leurs dires respectifs, ferait la sienne, seul aussi, pour décider sur le fait » ; inconvénients de cette façon de procéder (9 juin) ; - l'ingénieur Gendrier, choisi par l'Intendant comme tiers expert, « à la grande satisfaction des parties » (30 juillet) ; - « le 15 d'octobre serait le terme le plus favorable pour vérifier l'état des eaux, ce qui serait absolument impossible le 20 septembre, où les travaux [de réparation annuelle du Canal Royal] sont dans leur force et où le Canal est à sec » (ibid.) ; - « mon unique objet est de répandre une telle clarté sur cette affaire que l'on ne puisse plus doutter des faits sur lesquels elle doit être décidée ;... il vous sera bien aisé ensuite de prononcer sur le fonds et je n'appellerai point de votre décision » (4 septembre). - Réponses de l'Intendant aux dites lettres de monsieur de Caraman.


                      • C 4493 Roubine de Narbonne. 1766
                        Description physique : Portefeuille. - 15 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettres du subdélégué Rome, de l'Intendant, des consuls de Narbonne et de monsieur de Caraman, relativement au serment des experts et à leur vérification. - « Mémoire sur la demande que font messieurs les propriétaires du canal de communication des mers que les experts, qui procèdent à la vérification des faits qui ont raport à la jonction du Canal de la Robine au Canal Royal, vérifient aussi le Canal de la Robine et le grau de La Nouvelle, pour en connoître l'état et la position ».


                      • C 4494 Roubine de Narbonne. - Réquisitions diverses des parties, au cours de la vérification. 1766
                        Description physique : Portefeuille. - 30 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        1. « Première réquisition des députés de la ville de Narbonne » (20 octobre) : - Le Somail, « lieu le plus propre et le plus à portée pour la vérification » ; - « la chaussée du Roy, ditte la Roupille, construite à travers du lit de... [la Cesse], à l'effet d'en soutenir les eaux qui entrent dans la rigole de Mirepeisset et sont con duites dans la grande retenue du Canal Royal pour l'aprovisioner ».

                        2. « Première réquisition de messieurs les propriétaires du Canal de jonction des deux mers » (20 octobre) : - « Jean François Besaucelle, lieutenant principal au sénéchal et siège présidial de Carcassonne, procureur fondé général des seigneurs propriétaires du Canal de jonction des deux mers en Languedoc, et Giles Pin, contrôlleur général des travaux et directeur particulier du dit Canal au département de Toulouse » ; - propriété des eaux du dit Canal ; - insuffisance des eaux du réservoir de Saint-Ferriol, dans les grandes sécheresses ; - filtration des terriers du Canal dans la grande retenue.

                        3. « Réponse de messieurs les propriétaires du Canal de jonction des deux mers à la première réquisition de Mrs les députés de la ville de Narbonne » : - protestation contre « la forme de l'opération proposée par Mrs les députés de Narbonne » : - « marche illégale » ; - les eaux de la rivière de Cesse, insuffisantes pour l'alimentation de la grande retenue ; - barques pour la foire de Bordeaux ; - « les trois moulins qui reçoivent les eaux que les graviers de la rivière de Cesse laissent échaper » ; - « lorsqu'on eut la première idée de cette jonction, le Canal étoit submergé par les torrens que 54 aqueducs ont fait passer dessous depuis ce temps ; actuellement les eaux sont claires, mais à peine suffisantes à la navigation ».

                        4. « Suitte des réquisitions de messieurs les propriétaires du Canal de jonction des deux mers » (23 octobre) : - surabondance extraordinaire des pluies tombées au commencement de ce mois ; - vérification de l'ingénieur Thierry en 1738 ; - inondations de la Cesse et de l'Aude ; - chaussée de Sallèles ; - filtration de la grande retenue ; - moulins sur la Cesse, au dessous de la chaussée de la Roupille.

                        5. « Réquisition des députés de la ville de Narbonne du 21 octobre 1766 » ; - comparaison du « terrain sur lequel le Canal Royal a été construit,... depuis le pont de Saint-Nazaire jusqu'à la garrigue d'Argeliers », avec « le terrain où le nouveau canal doit être excavé » ; - « les deux fontaines de Massigne ou Massignan, dont les eaux abondantes doivent être portées dans le nouveau canal ».

                        6. « Réponse des députés de la ville de Narbonne au mémoire que Messieurs les propriétaires du Canal Royal ont fait présanter les 20 et 21 octobre 1766 et remis le 22 » (23 octobre) : - « toutes les eaux d'aprovisionement du dit Canal [Royal] appartiennent à l'État » ; - saisons diverses dans lesquelles les vérifications antérieures ont été faites.

                        7. Réquisition des députés de Narbonne (23 octobre) pour la vérification des eaux « de la rivière d'Argent Double, de la fontaine intercalaire mentionnée en la vériffication de monsieur Danizy, et des sources qui se trouvent dans la plaine de Fans ».

                        8. « Réponse des procureurs fondés de messieurs les propriétaires du Canal des mers à la réquisition de messieurs les députés de Narbonne, concernant la vérification des eaux d'Argentdouble, de certaine fontaine intercalaire et des sources de la plaine de Fands » (24 octobre) : - les deux inondations de l'Argentdouble en octobre 1766 ; - inconvénients de l'introduction dans le Canal des eaux de ce torrent, qui « dans les tems de crues entraînent des dépôts immenses » ; - « dépense dans laquelle Mr de Vauban a engagé la Province, pour délivrer le Canal des ravages de ce torrent, dont les eaux, par le moyen d'un aqueduc qui a coûté 80 000 livres, passent sans communiquer avec celles du Canal, non que ce fameux ingénieur imaginât que ces eaux étoient superflues à la navigation, mais bien persuadé qu'elles luy étoient nuisibles » ; - de plus, les eaux d'Argentdouble ne sont pas « pérennes », mais « intercalaires » ; lors de sa vérification, l'ingénieur Danizy trouva cette rivière à sec ; « le témoignage de ce vérificateur est appuyé par six certificats (que les procureurs fondés rapportent) de la part des fermiers des moulins situés sur cette rivière, un septième de la part du fermier du moulin de Puicheric sur la rivière d'Aude et un huitième de la part du curé de Puicheric, qui se réunissent tous à attester que, la plus grande partie de l'été, les fermiers sont privés de moudre dans leurs moulins faute d'eau dans la rivière d'Argentdouble, ce qui les oblige, pour contenter leurs pratiques, à aller faire moudre aux moulins situés sur la rivière d'Aude les grains que les particuliers leur remettent ». - « Moulin de Matou, sur Argentdouble » ; deux moulins sur la même rivière, « l'un dans le terroir d'Azille, appartenant à l'abbaye Sainte-Claire du dit Azille, et l'autre dans le terroir de La Redorte, appartenant à monsieur de La Redorte » ; - le « moulin nouveau, scitué sur la rivière d'Argentdouble dans le terroir de Peyriac Minervois » et le « moulin Saint-Estienne, appartenant à Madame Devèze, du dit Azille, scitué aussy dans le terroir de Peyriac et sur la rivière d'Argentdouble » ; - « moulin dit Daval dans le terroir du dit Peyriac, appartenant à M. le Comte de Mérenville » ; - autres moulins sur l'Argendouble ; - moulin appartenant au baron de Puicheric, sur l'Aude » ; - « la fontaine intercalaire de La Doux ». - « Une partie des eaux [de l'Argentdouble]... est laissée au Canal par monsieur de La Redorte, après qu'elle a fait moudre son moulin ;... on [en] peut voir l'introduction dans le Canal entre le pont de la métairie du Bois et le cabaret de La Redorte ».

                        9. « Réponse au mémoire de Mrs. les propriétaires du Canal, du 24 octobre » (25 octobre) : - « si ces moulins [construits sur l'Argendouble] ne travaillent pas toujours continuellement, il n'est pas moins certain que cette rivière coule toujours » ; - arrosage, au moyen de cette rivière, du jardin de monsieur de La Redorte et de quantité de prairies.

                        10. Réquisition des députés de Narbonne (Trèbes, le 26 octobre) : - « facilité de conduire... [les eaux de l'Aude] dans le dit Canal [Royal] », notamment à l'en droit indiqué en 1724 par De Clapiès « au dessous du pont de Trèbes, près d'un moulin ruiné ».

                        11. « Réponse à la réquisition de messieurs les députés de Narbonne concernant la prise d'Aude » (26 octobre) : - il serait « préjudiciable au Canal d'y introduire des eaux de la rivière d'Aude, en quelque part qu'elles soient prises » ; - on a « préféré de faire des ouvrages im menses pour assembler et conserver des eaux d'une bonne qualité, plutôt que de recevoir celles d'Aude », - « cette redoutable rivière, dont les tristes effets ne sont que trop connus dans le canal de la Robine et à l'écluse de Moussoulens » ; - « des portes de deffense de 27 pieds, telles que celles de Moussoulens, sont une faible deffense contre son impétuosité ;... sables et limons qu'elle entraine » ; - « la retenue qui se trouve au dessous de la rivière d'Ognon, malgré les portes de deffense, est envasée à chaque inondation par les eaux bourbeuses qui filtrent à travers la charpente » ; - niveaux auxquels s'élèvent les eaux de l'Aude et de l'Orbiel dans les inondations.

                        12. « Réponse des députés de la ville de Narbonne au mémoire de messieurs les propriétaires du Canal Royal » (27 octobre) : - « les eaux de Cesse sont plus que sufisantes pour l'aprovisionement des deux canaux, surtout nen y ajoutant les eaux d'Argentdouble, de Rivassel et la partie des eaux d'Orbiel que messieurs les propriétaires du Canal laissent échaper » ; - « les portes de Moussoulens... sont une digue oposée à la totalité des eaux de cette rivière [d'Aude], beaucoup plus fortes et plus considérables au Gaillousty qu'au dessous du pont de Trèbes, par environ quarante rivières, ravins ou torrens qui se dégorgent dans cette rivière entre ces deux termes » ; - « la prise d'eau offerte, et dont vraisemblablement on n'aura pas besoin, est à sept lieues au dessus du Gaillousty » ; - « la fracture d'un des ventaux de la porte de Moussoulens... n'est arrivé que par le vétusté de cette porte, qui sert depuis plus de vingt ans » ; - « messieurs les propriétaires ne cherchent qu'à embarrasser la vérification ».

                        13. « Réquisition des procureurs fondés de messieurs les propriétaires du Canal des mers en repartant de Trèbes pour retourner au Somail » (27 octobre) : - insuffisance des eaux de la Cesse pour l'alimentation de la grande retenue ; - tout récemment « avec le secours des eaux du bassin de Saint-Ferriol, qui en ont été épuisées, cette cette grande retenue a été plus de douze jours si dé pourvue d'eau, que la navigation en a été retardée » ; - nouvelles observations au sujet de l'Argentdouble.

                        14. « Réquisition des procureurs fondés de messieurs les propriétaires du Canal des mers, qui embrasse tous les objets sur lesquels Mrs les experts doivent encore opérer avant de clorre leur vérification » (28 octobre) : - les eaux de la Cesse « appartiennent déjà au Canal ;... les propriétaires ne négligent rien de ce qui peut leur en ménager la totalité ;... ils se proposent même de construire de nouveaux ouvrages pour qu'il n'en échape pas une seule goute, si cela est possible, à travers la chaussée de la Roupille, » ; - « le petit torrent de Riversel, presque toujours à sec dès qu'il ne pleut pas » ; - l'Argentdouble, l'Aude, l'Ognon ; - les « deux fontaines apellées de Massigne ou de Massignon » ; - « le nouveau canal prendrait donc l'eau de l'ancien sans aucun remplacement ; n'est ce pas une difficulté insurmontable pour son exécution ? » ; - tracé du canal projeté ; sondages ; nature du terrain ; - filtrations du Canal Royal ; - « rehaussement et comblement du lit de la rivière d'Aude, dans la partie qui doit être traversée par le nouveau canal, occasionnés par les dépôts que la rivière de Cesse y entraîne lors des inondations ; ce lit est si rehaussé et si comblé qu'on y passe la rivière à gué, lorsque les eaux sont basses, ce qui a forcé à changer au dessous de l'embouchure de la rivière de Cesse, le port qui étoit autrefois au dessus, pour le débarquement tant des sels que des autres marchandises que l'on voiture de Narbonne au Somail » ; - attestations des habitants de Saint-Nazaire ; - dépôts des eaux de l'Aude, depuis le Gaillousty jusqu'au port de La Nouvelle ; - « comblement du débouché de Sainte-Lucie ».

                        15. « Réponse des députés de la ville de Narbonne aux réquisitions de Mrs les propriétaires du Canal Royal en date du 28 octobre, remises le 29 » (29 octobre) : - « les seules eaux du Canal Royal bien ramassées et bien ménagées sont mêmes surabondantes pour opérer cette jonction » ; - « les propriétaires [du Canal Royal] doivent d'autant moins craindre la pénurie, qu'en cas de besoin, les eaux de remplacement seroint seules capables de fournir surabondamment aux deux caneaux » ; - « les propriétaires,... au nom de la ville de Bésiers,... firent demander à la Province la construction d'un pont sur la rivière d'Orb, pour y faire le passer le Canal Royal ».

                        16. « Réponse des procureurs fondés de messieurs les propriétaires du Canal au mémoire de messieurs les députés de Narbonne, du 29 octobre, remis le 30 » (30 octobre) : - « construction d'un pont sur la rivière d'Orb, pour y faire passer le Canal », demandée par la ville de Béziers à la Province.

                        17. « Observations sur la propriété des eaux des rivières dont messieurs les propriétaires se servent pour abbreuver le Canal des mers, et sur quelques autres articles des mémoires de messieurs les députés de Narbonne » (30 octobre) : - « cette surabondance [des eaux] est une fiction » ; - « c'est sur les principes des deux édits de 1666, que les députés de Narbonne n'ont pas lu sans doute, que les propriétaires [du Canal Royal] ont avancé et avancent encore que toutes les eaux servant à abbreuver le Canal, leur appartiennent en propriété et en totalité, à la charge de bien entretenir la navigation du Canal, et que personne n'a droit d'en détourner le moindre filet d'eau » ; - « 54 torrents inondoient le Canal, submergé par des eaux de mauvaise qualité » ; 54 aqueducs ont « rejetté ces eaux pour ne recevoir que celles qui sont claires » ; - « les filtrations de la grande retenue sont si considérables que trois robinets de Saint-Ferriol, la Rigole de la Plaine en total et les prises de Fresquel, Orbiel, Ognon et Cesse, n'ont pu la remplir cette présente année en 12 jours » ; - « il n'y a eu, depuis l'arrêt de 1686, d'autre vérification légale et contradictoire que celle de monsieur de Thiéry ; jamais les propriétaires [du Canal Royal] n'ont assisté aux autres ;... messieurs les experts sont requis d'examiner cette vérification ;... ils verront qu'elle n'offre que des doutes et des incertitudes ».

                        18. « Réponse des députés de la ville de Narbonne au mémoire de messieurs les procureurs fondés de messieurs les propriétaires du Canal Royal, en date du 30 octobre 1766, communiqué le premier novembre suivant » (2 novembre) : - l'assemblée des États de Languedoc, « instruite que la navigation est souvent interrompue dans la partie basse du Canal Royal par les inondations de la rivière d'Orb, et que même indépendamment des inondations, le passage des barques dans cette rivière ne se fait que par convoi et même à certains jours seulement, lorsque la rivière est basse, délibéra, le 19 janvier 1740, de prier M. l'archevêque de Narbonne d'examiner, avec M. le maréchal d'Asfeld et M. le Controlleur général, le projet dressé par monsieur de la Blottière, consistant à faire passer le Canal sur la rivière d'Orb au moyen d'un pont aqueduc, et à fournir à la dépense de cet ouvrage au moyen du doublement des droits perçus sur le Canal ; la trop grande dépense arrêta l'exécution de ce projet » ; - inondations de l'Orb arrivées au commencement d'octobre 1766 ; - « les eaux de la rivière d'Orb fournissent à la navigation du Canal sur l'étendue de quatre lieues ».

                        19. « Réquisition de messieurs les propriétaires du Canal des mers, du 4 décembre 1766 » ; - « domages causés par la rivière d'Aude dans la Robine de la ville de Narbonne, malgré les ouvrages de deffence pratiqués à l'entrée de cette Robine à Moussoulens ». - Réponse finale des députés de Narbonne (4 décembre).


                      • C 4495 Roubine de Narbonne. - « Vériffication du projet de jonction de la Robine de Narbonne avec le Canal Royal, faite en exécution de l'arrêt du Conseil du 19 juillet 1757, par Mrs Boudon, Bouroul et Gendrier, le 20 octobre 1766 et jours suivants ». 1766
                        Description physique : Portefeuille. - 1 cahier in folio, 92 feuillets, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Jean Bourroul, ingénieur géographe du Roy, expert de Mrs les propriétaires du Canal Royal de communication des mers, résident à Toulouze » ; - « Étienne Baudon, ingénieur géographe, expert de la ville de Narbonne, résident à Montpellier » ; - « Dié Gendrier, inspecteur général des ponts et chaussées, nommé d'office troisième expert » ; - prestation de serment des experts entre les mains de « M. Rome, écuyer, ancien, subdélégué de l'Intendance de Languedoc » ; - « Jean François Bezaucèle, lieutenant principal au sénéchal de Carcassonne et procureur fondé de Mrs les propriétaires du Canal Royal » ; - « Antoine Domergue, receveur des décimes, et Guillaume Picarel, lieutenant du premier chirurgien du Roy », second et troisième consuls de Narbonne ; - « Ciprien Angles, conseiller du Roy, maître des ports et lieutenant général de l'amirauté de Narbonne ; Pierre de Richeroye, avocat au parlement ; Honoré Nauton, inspecteur des travaux publics du diocèse de Narbonne, et Jean Pascal, propriétaire de la manufacture royale d'étoffes de soye », députés de la ville de Narbonne pour assister à la vérification ; - « Gilles Pin, contrôleur général des travaux et directeur particulier du Canal Royal au département de Toulouze, ayant aussi pouvoir de la part de Mrs les propriétaires du Canal d'assister à la présente vériffication » ;

                        « Chemin qui conduit [de Narbonne] à l'auberge du Sommail » ; - « alignement du nouveau canal de jonction, suivant le projet de monsieur de Niquet » ; - « huit trous à fouiller pour reconnoître la qualité du terrain » ; - « la garrigue du Sommail » ; - « chemin de Trouillas à Saint-Marcel » ; - « la Chaussée du Roy, ditte de La Roupille,... ni assés bien construite, ni assés élevée pour résister aux crues de la rivière de Cesse et en soutenir l'eau sans pertes ni filtrations » ; - vériffication des eaux de la Cesse et de la rigole de Mirepeisset ; - nature du terrain où est projeté le canal de jonction ; - les experts se transportent « sur un bateau de poste... par le Canal Royal, à l'auberge de La Redorte » ; - filtrations de la grande retenue ; - l'Argen double : « vériffication du volume de ses eaux et de leur vitesse » ; - moulin des religieuses d'Azille ; - les quatre fontaines de la plaine de Fans ; - ruisseau de « Ribauzel » ; - moulin du sieur Roger, près de Caunes ; - examen, « avec le procès verbal de monsieur de Clapiès à la main », de la prise d'eau qui peut se faire dans l'Aude au pont de la ville de Trèbes ; - retour au Somail ; - continuation des observations sur la nature du terrain où est projeté le canal de jonction ; - filtrations du Canal Royal ; - les deux fontaines de Massigne ; - enquêtes, au sujet des eaux de la Cesse, auprès des habitants de Mirepeisset et de Sallèles ; - port de Gaillousti ; - bac de Sallelles ; - écluse de Moussoulens ; - débordements de l'Aude des 20 juin 1765 et 25 octobre 1756 ; - « le port, où se faisoit cy devant le débarquement des sels dans la rivière de Cesse, a été changé et établi au Gaillousti... à cauze de la construction du nouveau chemin que le Diocèze a fait faire du Gaillousti à Salèlles, et non par aucun obstacle provenant de la rivière de Cesse » ; - témoignages des habitants de Sallelles « formellement contraires aux deux certifficats des habitants de Saint-Nazaire joints à la réquisition de Mrs les propriétaires du Canal Royal du 28 du présent mois » ; - enquête auprès des habitants de Saint-Nazaire ; - sondages pratiqués à l'embouchure de la Cesse ; - débordements de l'Aude et de la Cesse ; - témoignages des habitants de Sallelles confirmés par les habitants de Saint-Nazaire ;

                        « Résultats » des experts en ce qui concerne les « rivières, rigoles et fontaines » ; - tous calculs faits, « nous regardons... comme de trop petits moyens les eaux des rivières d'Argendouble et d'Orviel, du ruisseau de Rebausel et des fontaines de Fans et de Massigne, pour mériter la dépense des ouvrages à l'aide desquels elles pourraient être introduites dans ces deux canaux » ;

                        « La longueur du canal de jonction est de 2 160 toises, depuis son embouchure dans le Canal Royal jusqu'à la rivière d'Aude » ; cette longueur sera « divisée en cinq retenues égales, fermées par cinq écluses » ; prévision de quatre barques par jour, dont deux montantes et deux descendantes ; filtrations estimées au tiers du volume des eaux de chaque retenue ; - évaluation de la « dé pense des eaux du nouveau canal de jonction, pendant 24 heures », à 6 443 toises 4 pieds 9 pouces ; « Remplacement des eaux qui seront prises dans le Canal Royal, pour abreuver le canal de jonction » : - l'expert de la ville de Narbonne propose, pour ce remplacement, 1° « les eaux de la rivière de Cesse, qui s'échapent par pertes au travers de la chaussée de la Roupille,... au moyen de la reconstruction de cette chaussée d'une manière solide » ; 2° « celles de la rivière d'Aude, prises un peu au dessous du pont de Trèbes et introduites par une rigole dans le Canal Royal, au moyen d'une digue de cinq pieds d'élévation au dessus du niveau des eaux ordinaires de cette rivière, qui la barreroit d'une de ses rives à l'autre » ; la Cesse pourrait fournir 2 346 toises d'eau par 24 heures ; « la seule rivière d'Aude en procurera quatre fois plus qu'il n'en faut pour ce remplacement » ; - discussion entre l'expert des propriétaires du Canal Royal et celui de la ville de Narbonne ; - « il n'est rien de plus risible et en même temps de si pitoyable que cette propriété que la ville de Narbonne prétend avoir sur les eaux de Cesse » ; les propriétaires du Canal « s'opposeront qu'on ne fasse aucun ouvrage dans leur domaine, capable de perdre pour toujours le Canal Royal » ; - « la chaussée en clayonage a été le salut du Canal Royal à la dernière inondation du mois de novembre ; s'il y eût eu une chaussée bien solide en maçonnerie, c'en étoit fait du Canal Royal ; l'enlèvement de la chaussée en clayonnage a facilité le cours des eaux dans le lit de la rivière, et malgré cela le Canal a souffert considérablement » ; - avis du tiers expert : - « on peut parer à l'inconvénient de l'introduction des eaux troubles de l'Aude dans le Canal Royal » ; - « on peut faire les ouvrages dont il s'agit, d'une solidité à l'épreuve de toutes les fureurs de l'Aude » ; - « manutention proposée » par Gendrier pour l'introduction des eaux de l'Aude dans le Canal ; « en con séquence de ces précautions, la crainte de Mrs les propriétaires du Canal Royal sur les dépôts... [doit] être dissipée » ; - utilité de la rigole de Trèbes, « aux approches de la foire de Beaucaire, pour assurer au point nommé le passage des barques qui y portent des marchandises, ainsi qu'à l'époque de l'ouverture du Canal Royal au 25 septembre, pour celui des barques chargées pour la foire de Bordeaux ; nous sommes persuadés que l'arrivée des eaux à Fonserannes seroit anticipée de trois à quatre jours » ;

                        Réponses des experts aux diverses réquisitions des parties : - « nous ne pensons nullement que cette rivière [de Cesse] puisse fournir des eaux suffisantes » pour la navigation de la grande retenue ; - nature du terrain dans lequel est projeté le canal de jonction ; - questions diverses, secondaires ou oiseuses ;

                        « Avis de l'expert de la ville de Narbonne », signé : Boudon (Montpellier, le 15 décembre 1766) : - « nous disons que le canal projetté... peut être exécuté sans aucun obstacle, ayant démontré qu'il y a beaucoup plus d'eau aux rivières de Cesse et d'Aude qu'il n'en faut pour remplacer celles qu'on prendrait du Canal Royal... » ; - « nous répétons que la navigation du Canal Royal n'en souffrira aucun dommage ny interruption » ;

                        « Avis de l'expert de Mrs les propriétaires du Canal Royal », signée : Bourroul (Montpellier, le 20 décembre 1766) : - « observations préliminaires » ; - « points sur lesquels nous devons entrer en discussion, pour en tirer les résultats nécessaires à notre avis » ; - « premier point : quelles sont les eaux qui fournissent à la navigation du Canal Royal, depuis les écluses de Fonceranes jusques à l'écluse de la Méditerranée ou bassin de Naurouse » ; - « 2e point : quelle est la longueur, la largeur et la profondeur du Canal Royal, dans la branche de la Méditerranée, et le solide d'eau qu'elle contient » ; - « manutention du Canal Royal sur cette branche de navigation » ; - « 9e point : quel est le volume d'eau que la ville de Narbonne demande de tirer du Grand Canal, pour servir à la navigation de celui de jonction » ; - « 10e point : moyens que la ville de Narbonne veut employer pour donner en remplacement les eaux qu'elle veut prendre du Grand Canal » : « sur la rivière d'Argen double,... plaine aquatique et les quatre fontaines de Pans,... le grand réservoir dans la plaine de Fans,... ruisseau de Ribausel,... fontaine intercalaire,... réservoir projeté dans le valon d'Argen double... » ; - « objections sur le remplacement des eaux qui se perdent par la chaussée de la Roupille » ; - « examen sur la prise d'eau de la rivière d'Aude, en remplacement, et des domages qu'elle ne manquera pas d'occasionner par son exécution » ; - « conclusion » ;

                        « Avis du tiers expert », signée : Gendrier (Montpellier, le 24 décembre 1766) : - discussion des « objections, difficultés et inconvénients » que l'expert des propriétaires du Canal Royal « trouve dans l'exécution du nouveau canal » ; - il conclut qu'une prise des eaux de l'Aude à Trèbes « procureroit un remplacement abondant et assuré » et que le canal projeté « ne peut préjudicier à la navigation du Canal Royal » ; - addition d'arches au pont de Trèbes.


                      • C 4496 Roubine de Narbonne. 1766
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Extrait du rapport de la vérification faite en exécution de l'arrêt du Conseil du 19 juillet 1757, au sujet de la jonction du canal de Narbonne, dit la Robine, au Canal de communication des mers, le présent extrait ne contenant que l'avis de monsieur Gendrier, tiers expert » (impr. s. l. n. d., in 4° de 18 pages) : - « dépense des eaux du nouveau canal pendant 24 heures » ; - « remplacement des eaux qui seront prises dans le Canal Royal, pour abreuver le canal de jonction » ; - prise d'eau dans l'Aude au pont de Trèbes [voir C 4495 et 4499].


                      • C 4497 Roubine de Narbonne. - Honoraires des experts Boudon, Bourroul et Gendrier [voir C 4495]. 1767
                        Description physique : Portefeuille. - 13 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Requêtes diverses de Bourroul ; - « état de la dépense et fraix... pour la vériffication du projet du canal de jonction... », fourni par Bourroul ; - lettre de Bourroul, se plaignant que « l'honnoraire que l'usage constant fixe à un expert » ait été, en ce qui le concerne, « diminué de la moitié » et que sa taxe ait été « mise en parité d'un arpenteur de village » ; - « propos injurieux » que Bourroul « a hazardés contre M. Gendrier » ; - honoraires de Gendrier fixés à 2 400 livres.


                      • C 4498 Roubine de Narbonne. 1767
                        Description physique : Portefeuille. - 15 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Lettre de Gendrier au sujet de sa « conférence » avec l'archevêque de Narbonne, qui est, « dans la meilleure disposition de s'occuper sérieusement de l'affaire de la jonction de la Robine avec le Canal Royal » et au sujet du « mémoire secret qui accompagne le procès verbal » (Paris, le 2 juin). - Communication du procès verbal de Gendrier à l'archevêque de Narbonne par De l'Averdy (juin). - « Il ne faut pas délivrer des copies de ce raport [des experts] aux parties intéressées, avant qu'il ait été communiqué aux États ; ... il convient seulement de leur en laisser prendre communication sans déplacer » (lettre de De l'Aaverdy, 28 août). - « M. de Montferrier doit rapporter aux prochains États du Languedoc la grande affaire concernant la réunion de la Robine de Narbonne au Canal des deux mers ».


                      • C 4499 Roubine de Narbonne. 1767
                        Description physique : Portefeuille. - 1 pièce, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Extrait du registre des délibérations prises par les gens des trois États du pays de Languedoc, assemblés par mandement du Roy en la ville de Montpellier... » (21 décembre) : - rappel de la délibération des États du 9 mars 1754 [voir C 4483], « par laquelle ils déclarèrent ne pouvoir ni ne devoir donner aucune espèce de consentement à l'exécution de ce projet [de jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal] ; - « Le Camus, membre de l'Académie des sciences de Paris, chargé spécialement de l'examen des entreprises de cette espèce » ; - avis de l'Intendant de Languedoc, favorable au projet [voir C 4474] ; - Le Camus « dissipe de la manière la plus claire les doutes qu'avait pu faire naître le rapport du sieur Thierry » ; la prise d'eau, dans la rivière d'Aude, peut être faite sans aucun danger ;... bien loin qu'elle puisse être préjudiciable au Grand Canal, sa navigation y gagnera » ; - rapport des experts Boudon, Bourroul et Gendrier ; - examen de ces « nouvelles pièces » par la commission des travaux publics des États ; - mémoire de monsieur de Montferrier, syndic général ; - « sur quoy, il a été délibéré : 1° que la vérification ordonnée par l'arrêt de 1757 levant tous les doutes qui avoient déterminé l'opposition des États en 1754, cette opposition ne devoit plus avoir lieu et qu'au contraire Sa Majesté devoit être très humblement suppliée de faire jouir la ville de Narbonne du bienfait qui lui avoit été accordé en 1686 et dans lequel elle a été main tenue par l'arrêt de 1757 ; 2° que la navigation du Canal Royal, dont les États ne peuvent perdre de vue les intérêts, pouvant souffrir quelque préjudice, s'il s'élevoit, entre les propriétaires des deux canaux, des procès et des altercations,... Sa Majesté sera également suppliée de vouloir bien, avant que les eaux du Canal Royal soient introduites dans le canal de jonction, prévenir les dits procès et altercations par un règlement, qui assure à messieurs les propriétaires tant la tranquillité de leur gestion que les dédommagements qui leur seraient légitimement dûs, si, sans la faute ou négligence de leurs agents, il survenoit dans le Canal Royal des ensablements ou dommages autres que ceux auxquels il est sujet et qui seraient occasionnés par les ouvrages nécessaires au canal de jonction ».


                      • C 4500 Roubine de Narbonne. 1768
                        Description physique : Portefeuille. - 4 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Toutes les démarches que M. de Caraman a faites et ses instances auprès de monsieur l'archevêque de Narbonne pour obtenir la remise du mémoire du s. Bourroul, qui a fait tant de sensation aux États et s'est attiré l'indignation de la commission, prouvent assez que les faits qu'il contient ne pourraient soutenir la publicité sans exposer son auteur, et la crainte qu'elles en indiquent suffit pour devoir mépriser ce libelle » (lettre de Trudaine à l'Intendant, 21 janvier). - « Estimation aproximative des ouvrages à faire pour la jonction du canal de la Robine de Narbonne à celui des deux mers, relativement au devis de monsieur Niquet et à l'avis de monsieur de Gendrier, inspecteur général des ponts et chaussées de France », signé : Nauton et visé par Garipuy (Narbonne, le 1er février). - Délibération du conseil politique de Narbonne (6 mars) : - « la dépense de la partie du canal qui reste à faire depuis le Gaillousty jusqu'au Sommail, y compris celle des ouvrages indiqués par M. Gendrier pour introduire les eaux de la rivière d'Aude dans le Canal Royal, pourra monter à environ 400 000 livres » ; - emprunt à contracter ; - fonds annuel de 22 000 livres fourni par le produit du droit de subvention, par celui du droit d'équivalent, par celui des droits de robinage, etc. ; - on demandera au Roi « d'accorder à la ville, dans toute l'étendue de son canal, depuis le Sommail jusqu'à la mer, les mêmes droits dont jouissent Mrs les propriétaires du Canal Royal » ; - la ville de Narbonne « estime le produit du canal de jonction à environ 40 000 livres ». - Requête de la ville de Narbonne « au Roy et à Nosseigneurs de son conseil » contre les propriétaires du Canal Royal ; signé : La Balme (avril).


                      • C 4501 Roubine de Narbonne. - Correspondance entre l'Intendant et l'archevêque de Narbonne. 1768
                        Description physique : Portefeuille. - 39 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        Nomination du chevalier de Saint-Priest à l'ambassade de Constantinople ; - silence gardé au sujet du « nouvel arrêt concernant le canal de Narbonne » ; - « faits cittés par monsieur de Caraman et qu'il prétend n'avoir pas été éclaircis par M. Gendrier, qui n'a pas cru qu'[ils] fissent partie de sa commission » ; - avis que l'Intendant doit fournir au Conseil.

                        Correspondance entre l'Intendant et « Rome, greffier des États de Languedoc, député de la ville de Narbonne » : - plaintes « contre quelques particuliers qui se sont rendus dans plusieurs communautés... pour engager les consuls et principaux habitants à signer des placets... à l'effet de... faire leurs représentations sur le prétendu préjudice que la jonction du canal de Narbonne à celui des mers leur causera » ; - honoraires des députés de la ville de Narbonne, fixés à 20 livres par jour ; - « il m'en a coûtté environ 400 livres pour arriver à Paris par les voitures ordinaires » ; - requête présentée au Conseil, au mois de mars, par les propriétaires du Canal Royal ; elle « ne contient rien de nouveau que quelques faux faits ; Mrs les propriétaires prétendent toujours que le canal de jonction est impossible et inutille » ; - « ils prétendent même que la ville de Narbonne leur devrait un dédomagement ;... ils concluent... subsidiairement à une nouvelle vérification par trois ingénieurs, qui seront choisis d'office par le Roy... » ; - « M. Bertin est chargé de cette affaire » ; - avis que l'Intendant doit fournir au Conseil ; - « nous sommes aujourd'huy, si je ne me trompe, à peu près dans le même cas où nous nous trouvâmes en 1754 » ; - requête de la ville de Narbonne ; - « M. Ménard est chargé de notre affaire » ; - audience accordée à M. Rome par M. Ménard ; - arrêt de soit communiqué ; - « Mrs les propriétaires ont fait imprimer un recueil de pièces relatives à cette contestation,... M. de Montferrier ré pondra... et M. Gendrier travaille actuellement à dé fendre son avis » ; - « j'allais hier à Versailles où je vis M. Mesnard : il me dit que M. le Contrôlleur général et M. Bertin étoient convenus que notre affaire seroit instruitte devant le premier de ces ministres, qui, après avoir fait son extrait, communiquera le dossier au second, afin qu'il puisse faire aussi le sien ; M. Mesnard m'a ajouté que cela se pratiquoit ainsi, lorsque les départemens des ministres se trouvoient mêlés, et qu'il étoit convenu lui même avec M. Parent du même arrangement dont les ministres sont convenus entr'eux » ; - observation du Contrôleur général au sujet de la prise des eaux de l'Aude ; - « placet contre les quêteurs de certificats » ; - mémoires de monsieur de Caraman ; - mémoire « que M. Roussel de Bagnols a fait et qu'il a déjà annoncé comme une démonstration de l'inutilité et de l'impossibilité de la jonction » ; - plan de la « défense » des députés de Narbonne ; - opposition des habitants de Trèbes à la construction de la chaussée proposée ; - réponse de la ville de Narbonne au mémoire des propriétaires du Canal ; - visite à messieurs de Saint-Florentin et Bertin, à Compiègne ; conférence de monsieur de Bonrepos avec l'archevêque de Narbonne en présence du Contrôleur général, le 21 août ; l'archevêque de Narbonne reçu par le Roi, le même jour (lettre de monsieur Rome, du 30 août) ; - « Mrs les propriétaires sont revenus à la proposition qu'ils avoient faitte pendant les États derniers, de vendre le Canal à la Province, et il paroit que la proposition est faite sérieusement ; M. le marquis de Castries s'est chargé de cette négociation ; il a remis à M. l'archevêque de Narbonne un mémoire de Mrs les propriétaires, qui demandent qu'on leur donne le capital, sur le pied du denier 30, du revenu net de leur canal, formé sur les 20 ou 30 dernières années ; M. l'archevêque répond lui même à ce mémoire ; il n'est certainement pas dis posé à accueillir une proposition si exorbitante ; mais dans le cas d'un discord qui est inévitable, il y a lieu de croire que l'on s'en rapportera à l'avis de monsieur Bertin et de monsieur le Contrôlleur général » ; - « M. le chancelier a enfin donné sa démission ; M. le vice chancelier donne sans doute aussi la sienne, puisque M. son fils, premier président au Parlement de Paris, doit être déclaré aujourd'hui chancelier et garde des sceaux ; cette nouvelle paroît sûre » (lettre de monsieur Rome, du 15 septembre) ; - « M. le Contrôlleur général fut remercié avant hier et sa place est donnée à M. Maynon d'Inveau ; on assure que M. de Laverdy, qui reçut cette nouvelle à sa terre de Neuville, en fut accablé et qu'il ne lui a été accordé ni pension ni gratification ; on m'a cependant dit d'un autre côté que le Roi avoit donné 400 000 livres pour la dot de Madlle de Laverdy » (lettre de monsieur Rome, du 29 septembre) ; - départ de monsieur Rome.

                        Lettre du marquis de Montferrier à l'Intendant (17 mai), lui rendant compte « de l'état actuel des choses » : - « M. Parent, premier commis de monsieur Bertin » ; - « requette qu'avoit présentée M. de Caraman contre la délibération des États » ; - arrêt de soit communiqué, rendu le 27 février, malgré les représentations de Montferrier et de l'archevêque de Narbonne ; - conflit de juridiction entre le Contrôleur général et M. Bertin, qui avait fait rendre cet arrêt.

                        Correspondance entre le comte de Caraman et l'In tendant : - « le sieur Bourroul paroit craindre que le mémoire qu'il avoit donné aux États ne luy fasse un tort irréparable » auprès de l'Intendant... ; - « rien n'est plus certain que l'impossibilité de créer et d'entretenir le canal projeté sur ses propres fonds ; ainsi je ne doutte pas que l'obstacle réel à ce projet, soutenu avec tant de chaleur, ne soit le peu de rapport entre la dépense et le proffit » ; - corrections au « recueil de pièces », demandées par l'archevêque de Narbonne et accordées par monsieur de Caraman « avec d'autant plus de plaisir que, dans une affaire de cette nature, le personnel ne doit avoir aucune valeur » ; - « rien n'est plus aisé que d'entreprendre de canaux ;... les personnes intéressées font des calculs faux, mais spécieux ; ils émeuvent les gens en place par l'amour du bien public ; ils déprétient des oppositions justes et raisonnées, en leur prêtant des vues particulières ; on a recours aux experts ; ces experts n'ont que de la théorie sur un objet tellement varié et étendu que celuy qui l'a régi pendant vingt ans, en apprend tous les jours quelque chose de nouveau... je déclare authentiquement que le jour que l'on introduira l'Aude dans le Canal, il sera dans le plus grand danger ; je le soutiens par l'avis de mes prédécesseurs et des hommes les plus éclairés ; je le soutiens par mes connoissances particulières, et je déclarerai au Conseil du Roy que je ne réponds pas des évènemens et que je prétends en être déchargé solidement et d'une façon précise » ; - « petit imprimé, intitulé : Précis, qui n'a été destiné que pour l'instruction du Conseil ». - Lettre de « Roussel, avocat au parlement de Toulouse » à l'Intendant, lui envoyant (« en l'absence de monsieur le comte de Caraman, qui court actuellement le royaume pour faire son inspection de cavalerie ») le « mémoire des propriétaires du Canal de Languedoc contre la ville de Narbonne », dont il est l'auteur ; - autre mémoire du même avocat pour M. le marquis d'Aubais.

                        Lettre de l'ingénieur Gendrier (16 juin), contenant l'éclaircissement demandé « sur le fait du projet de monsieur de Clairville, à l'occasion de l'emplacement du Canal Royal » ; - « lorsque le Canal Royal fut projetté par M. Riquet, il n'étoit pas seul employé à ce projet et chacun des ingénieurs, qui y travailloient avec lui, proposoit son idée sur la direction des passages qu'il croyoit la plus convenable ; ce projet arrêté jusqu'à Carcassonne, on en fit plusieurs pour sa continuation jusqu'à la Méditéranée et M. de Clairville proposa de le faire aboutir dans la rivière d'Aude, qui, au moyen d'écluses et de digues, jusqu'à la hauteur de Narbonne, auroit servi de canal de navigation ; ce projet ne fut pas adopté et on eut raison, parce que, la Montagne Noire fournissant des eaux claires en abondance suffisante pour fournir à la navigation, il étoit visiblement moins avantageux de la porter dans la rivière d'Aude, dont les crües fréquentes et les dépôts l'auroient souvent interrompue, que de lui frayer un chemin à peu près parallèle, tel que celui que l'on a suivi, où cette navigation est toujours en sûreté ;... comme Mrs les propriétaires ont l'art de confondre toutes les idées pour rejetter le canal de jonction, ils partent d'après les dangers de cette navigation et l'inconvénient des dépôts de l'Aude, pour exposer qu'on ne peut en tirer des eaux de remplacement pour ce canal, et c'est une erreur que je combats par tous mes dires et mon avis ;... M. de Caraman, qui a fait un très grand mémoire contre notre procès verbal et qui demande (comme il feroit jusqu'à la consommation des siècles, s'il en étoit cru) une nouvelle vérification,... ne fait que se rabattre continuellement sur des difficultés applanies à chaque page de mes dires et avis, sur lesquels il a fait trente observations et moi trente réponses ;... ce sera en vérité, mon dernier travail sur cette affaire, et je me souviens trop de la dernière maladie qu'elle m'a causé, où j'ai été aux portes de la mort ».


                      • C 4502 Rivières et canaux. - La Routine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1767-1786
                        Description physique : Portefeuille. - 3 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Exposition des droits de la ville de Narbonne sur la jonction de son canal à celui de communication des mers », signée : Nauton, député de la ville de Narbonne (Montpellier, impr. de la veuve J. Martel, 1767, in-folio de 7 pages), suivie de l'« Arrest du Conseil d'État du Roi, concernant la jonction du canal de la Robine de Narbonne au Canal de communication des mers ; du 19 juillet 1757 » (impr. s. l. n. d., in-folio de 5 pp).

                        « Réponse de la ville de Narbonne au Mémoire de messieurs les propriétaires du Canal de communication des mers, en présence des États de Languedoc », signée : Me de la Balme, avocat (Paris, impr. de G. Desprez, imprimeur ordinaire du Roi, rue Saint-Jacques, 1768, in-folio de 24 pages) ; - « Preuves citées dans la Réponse de la ville de Narbonne au Mémoire de messieurs les propriétaires du Canal de communication des mers » (impr. s. l. n. d., in-folio de 17 pages) : - 1. « Arrêt du Conseil d'État du Roi, qui ordonne qu'il sera construit un canal pour joindre le grand Canal de communication des mers à la Robine de Narbonne, avec les écluses, etc. ; du 2 juillet 1686 » ;- 2. « Copie de la lettre écrite par Monsieur le Marquis de Seignelay, ministre d'État, à monsieur de Niquet ; Versailles, le 6 mai 1686 » ; - « Extrait du devis dressé, revu et corrigé par monsieur de Niquet, ingénieur, directeur des fortifications de Languedoc, Provence et Dauphiné. Devis des ouvrages à faire pour communiquer à la ville de Narbonne la navigation du Canal Royal de la jonction des mers » (Montpellier, le 2 février 1688) ; - 3. « Extrait du mémoire dressé par Monsieur de Clapiès, le 6 mai 1724. Sur les moyens de rendre le Canal Royal navigable en toute saison, depuis l'écluse de Fresquel jusqu'à Réziers » ; - 4. « Extrait de l'avis définitif de monsieur Thierry, à la suite de son procès verbal sur toutes ses opérations, pour connoître si l'on pouvoit faire le canal de Narbonne qui reste à finir, sans nuire à la navigation du Canal Royal.. » ; - 5. « Extrait du procès verbal de Monsieur Clapiès, avec son avis, sur les moyens de construire le Canal de Narbonne, sans nuire à la navigation du Canal Royal... » ; - 6. « Extrait de l'avis définitif de Monsieur Dasté, à la suite de son procès verbal... » ; - 7. « Conclusion de l'avis de messieurs les Députés du Commerce » ; - 8. « Conclusion de l'avis de monsieur Camus » ; - 9. « Arrêt du Conseil d'État du Roi, du 19 juillet 1757 » ; - 10. « Avis de monsieur Gendrier, tiers expert, nommé en exécution de l'arrêt du Conseil du 19 juillet 1757. » [2 exemplaires]


                      • C 4503 Rivières et canaux. - La Routine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1768
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Mémoire pour les seigneurs propriétaires du Canal de communication des mers Océanne et Méditerranée, contre la ville de Narbonne, en présence des États de Languedoc » (manuscrit, non signé et s. d.) : - « création du Canal de communication des mers » ; - « projet de la ville de Narbonne » ; - « première proposition : le projet de la ville de Narbonne ne peut être autorisé qu'autant qu'on sera sûr évidemment 1° que le Canal de communication des mers n'en recevra aucune atteinte, 2° que ce projet sera aussi solide que praticable » ; - « seconde proposition : le projet de la ville de Narbonne n'est utile ni à l'État, ni à la Province de Languedoc, ni au diocèse même de Narbonne » ; - « troisième proposition : le Canal de jonction est nuisible aux propriétaires du Canal de communication des mers » ; - « quatrième et dernière proposition : les propriétaires du Canal de communication des mers ne doivent être forcés, par un intérêt public démontré, à donner leur consentement au Canal de jonction, qu'en obligeant la ville de Narbonne de les dédommager des pertes qu'ils peuvent souffrir en tout genre par la nouvelle construction, si elle a lieu ».

                        Autre mémoire, sans titre, contenant les « observations et réflexions » des propriétaires du Canal Royal (manuscrit, non signé et s. d.) : - « titres primitifs du Canal » ; - « revenus du Canal et engagemens de ses propriétaires » ; - « nature du fief du Canal ».


                      • C 4504 Roubine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1768
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Extrait du rapport de la vérification faite en exécution de l'arrêt du Conseil du 19 juillet 1757, au sujet de la jonction du canal de Narbonne, dit la Robine, au Canal de communication des mers, le présent extrait ne contenant que l'avis de monsieur Gendrier, tiers expert. (Cet extrait a été distribué par la ville de Narbonne quelques jours avant les délibérations des États, au mois de décembre 1767). Observations sur la vérification ci jointe. (De l'imprimerie de Le Breton, premier imprimeur ordinaire du Roi », 1768, in-folio de 16 pages) ; - « Extrait d'un procès verbal de monsieur Garipuy, directeur des travaux publics de la Province, du 29 décembre 1756. Ce procès verbal a été remis le 18 décembre 1767 à M. l'Archevêque de Narbonne. Il ne fut pas lu à la Commission » (impr. Le Breton, 1768, 1 p. in-folio) : - « état des dommages » causés en 1756 et en 1766 par les inondations de l'Aude ; - « Extrait du registre des délibérations prises par les gens des trois États de Languedoc... » (séance du 21 décembre 1767) et a Réflexions des propriétaires du Canal de communication des mers, sur la délibération des États en 1767... » (impr. Le Breton, 1768, in-folio de 10 pages).

                        « Mémoire pour les propriétaires du Canal de communication des deux mers, contre la ville de Narbonne, en présence des États de la province de Languedoc », signé : Me Leyridon, avocat (impr. Le Breton, 1768, in-folio de 20 pages) : - « faits » ; - « moyens » ; - « première proposition : il n'a point été suffisamment vérifié si le remplacement offert au Canal des mers pouvoit s'exécuter sans lui nuire » ; - « seconde proposition : il n'a jamais été vérifié si le canal de jonction, en recevant les eaux du Canal des mers, seroit praticable et utile en lui même, et cette vérification est indispensable » ; - « troisième proposition : en cas d'exécution du nouveau projet, la ville de Narbonne sera tenue de dédommager les propriétaires du Canal des mers de toutes pertes que celui de jonction leur occasionnera » ; - première planche : « Carte du cours du Canal de communication des mers depuis Carcassonne jusqu'à Agde et Cette, où l'on voit le projet de la ville de Narbonne, son canal actuel et le peu d'avantage de la nouvelle route par laquelle on voudrait détourner le commerce » ; - « Observations sur la première planché » (impr. Le Breton, 1768, in-folio de 2 pages) ; - seconde planche : « Carte des environs de Trèbes et de la prise d'eau de la rivière d'Aude, que le sieur Gendrier, inspecteur des pont et chaussées, estime que l'on peut introduire dans le Canal de communication des mers, à 12 lieues environ au dessus de l'ouverture du canal projetté par la ville de Narbonne » ; - « Observations sur la seconde planche » (impr. Le Breton, 1768, in-folio de 2 pages) ; - [troisième planche] : « Carte du cours de la rivière d'Aude, où l'on voit toutes les rivières de Languedoc qu'elle rassemble dans son cours. Il est aisé de remarquer, par l'inspection de cette carte, que les pluyes de la Montagne Noire ne contribuent pas moins aux inondations de l'Aude que celles des Pirennées, ce qui fait une double cause à ses débordements. Il faut remarquer aussi que l'Aude reçoit toutes les rivières bourbeuses, que l'on a évité dans le Canal par le moyen des aqueducs ».


                        • C 4504-1 Carcassonne (Aude) ; Agde ; Sète : canal du Midi. 1768
                          1 vue  - Carcassonne (Aude) ; Agde ; Sète : canal du Midi. C 4504-1 (ouvre la visionneuse)

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                          CONTENU ET STRUCTURE :
                          Présentation du contenu :

                          Carte du canal de communication des Mers depuis Carcassonne jusqu'à Agde et Sète.

                          INDEXATION :
                          Indexation géographique : Carcassonne (Aude, France), Agde (Hérault, France), Sète (Hérault, France)
                          Indexation matière : Voie de communication
                          Indexation typologie : Carte et plan

                        • C 4504-2 Trèbes (Aude) : canal du Midi. 1768
                          1 vue  - Trèbes (Aude) : canal du Midi. C 4504-2 (ouvre la visionneuse)

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                          CONTENU ET STRUCTURE :
                          Présentation du contenu :

                          Carte des environs de la ville de Trèbes et du cours de l'Aude que l'on peut introduire dans le canal de communication des Mers.

                          INDEXATION :
                          Indexation géographique : Trèbes (Aude, France)
                          Indexation matière : Voie de communication, Urbanisme
                          Indexation typologie : Carte et plan

                        • C 4504-3 Narbonne (Aude) : rivière d'Aude. 1768
                          1 vue  - Narbonne (Aude) : rivière d\'Aude. C 4504-3 (ouvre la visionneuse)

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                          CONTENU ET STRUCTURE :
                          Présentation du contenu :

                          Carte du cours de la rivière d'Aude.

                          INDEXATION :
                          Indexation géographique : Narbonne (Aude, France)
                          Indexation matière : Voie de communication
                          Indexation typologie : Carte et plan

                      • C 4505 Rivières et canaux. - La Routine de Narbonne. - Pièces produites par les parties. 1768
                        Description physique : Portefeuille. - 2 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Recueil des pièces relatives à la délibération des États de Languedoc du 21 décembre 1767, concernant la jonction de la Robine de Narbonne au Canal de communication des mers » (Paris, « de l'imprimerie de Vincent, imprimeur libraire des États généraux de la province de Languedoc », 1768, in-folio de xxxiv 88 pages) : - « avertissement » ; - « Avis de monsieur Le Camus, de l'Académie des sciences de Paris, sur le projet de jonction de la Robine de Narbonne au Canal Royal des deux mers » (pp. v à xxxiv) ; - « Avis des Députés du Commerce, sur le projet de jonction..., du 17 avril 1756 » (pages 1 à 27) ; - « Extrait du rapport de la vérification... ne contenant que l'avis de monsieur Gendrier, tiers expert ; observations de messieurs les propriétaires du Canal sur la dite vérification. Réflexions sur les dites observations » (pages 28 29 à 64) ; - « Extrait du registre des délibérations prises par les gens des trois États du pays de Languedoc... » (21 décembre 1767) ; « réflexions de messieurs les propriétaires du Canal Royal ; observations sur les dites réflexions » (pages 65 à 88) ; - « tels sont les faits et les solides raisons dont on se flatte que la vérité étant reconnue par le Conseil, déterminera, conformément aux vœux des États, ce tribunal suprême à faire enfin jouir par un jugement définitif la ville de Narbonne du bienfait qui lui avoit été accordé en 1686 et dans lequel elle a été maintenue par l'arrêt de 1757. »


                      • C 4506 Roubine de Narbonne. 1768
                        Description physique : Portefeuille. - 8 pièces, papier.
                        CONTENU ET STRUCTURE :
                        Présentation du contenu :

                        « Première minute » de l'avis de l'Intendant « sur l'affaire du canal de Narbonne ». - « Second avis de monsieur de Saint-Priest, conseiller d'État et intendant de Languedoc, sur le canal de jonction demandé par la ville de Narbonne » (31 juillet) : - 1° « permettre deffinitivement à la ville de Narbonne de perfectionner et consommer la jonction de la Robine depuis la mer jusqu'au Canal Royal, à la partie du Sommail » ; devis à dresser, etc. ; - 2° « permettre à la dite ville d'emprunter les sommes nécessaires pour la construction des dits ouvrages.. . » ; - 3° « imposer silence perpétuel aux propriétaires [du Canal Royal] sur toute de mande en domages et intérêts, qui auroit pour motif la diminution de leur revenu, opéré par la jonction... » ; - 4° ordonner que les propriétaires du Canal Royal seront tenus de fournir toute l'eau nécessaire, « au moyen de celle donnée en remplacement par la rigole de Trèbes ». - « Invantaire des pièces jointes à l'avis de monsieur de Saint-Priest,... dont l'envoy a été fait à M. le Contrôleur général, le 31 juillet 1768 ».