C 3423 Chemins, ponts et chaussées du diocèse d'Albi. - Envoi à l'Intendant, par le subdélégué Valat, d'un mémoire sur le pont d'Albi et les réparations qui y sont nécessaires (14 juillet 1768). - « Mémoire concernant le pont d'Alby et les réparations qui y sont à faire » (s. d.) : - « le pont d'Alby a été construit vers l'an 1035, du consentement et avec l'aprobation de Bernard Aton, vicomte de Béziers, qui est qualifié de prince d'Alby dans l'acte concernant cette construction, dont une copie est icy jointe ; - ce pont fut établi dans un fief du chapitre collégial Saint-Salvy d'Alby ; quoyque dans l'acte il soit dit que ce chapitre jouira des entiers revenus du pont, il n'en perçoit aujourd'huy aucuns ; il y a lieu de présumer qu'on évalua, après la construction du pont, les revenus du fief où il est situé et que pour indemnité ou pour reconnoissance de ce fief, on lui accorda le droit de percevoir le péage ou pountanage le 10me jour du mois de septembre, jour de la fête votive de Saint-Salvy, patron de l'église, et par privilège de prendre ce jour-là un double droit ; le chapitre de Saint-Salvy n'en jouit plus aujourd'huy : il l'a cédé depuis un très long temps aux évêques ou archevêques d'Alby, qui en jouissent ce jour-là ; - les consuls, la ville et communauté d'Alby perçoivent le péage pendant tous les autres jours de l'année ; ce péage ou pontanage a été jugé en leur faveur et confirmé par arrêt du Conseil du 15 février 1745, et les droits en sont perçus conformément à un tarif imprimé icy joint » ; - droit spécial payé par les sels sur le pont d'Alby : « ce droit étoit fixé anciennement à un demy boisseau par minot, parce que dans ce temps-là le sel étoit marchand dans la ville d'Alby ; y ayant eu contestation sur ce droit, il fut fixé en faveur des archevêques d'Alby et réduit par arrêt du Conseil du 11me janvier 1657 à 20 minots de sel et à 400 livres en argent, payables annuellement par le fermier des gabelles ; ce dernier arrêt a été confirmé par un autre arrêt du 26me juillet 1718 en leur faveur ; M. l'archevêque d'Alby est obligé, au moyen desdits 20 minots et 400 livres en argent, de payer tous les ans dix minots de sel divisibles suivant un arrêt du Conseil du 24me janvier 1605, sçavoir 12 mesures au Roy, 22 mesures au Chapitre Saint-Salvy et 6 mesures aux consuls ; il paroit étrange que le Roy, en qualité de souverain, paye un pareil droit pour le passage des sels dans la ville d'Alby et sur le pont » ; - « indépendamment des droits que perçoit M. l'archevêque d'Alby, le fermier des gabelles paye annuellement aux consuls 3 minots de sel pour le péage des sels sur le pont, fixés anciennement à dix deniers tournois pour chaque setier de sel » ; les consuls d'Albi, maintenus dans ce privilège en 1536, 1565, 1606 (?) et 1731 ; - « les réparations à faire au pont d'Alby doivent être faites par ceux qui en perçoivent les revenus et principalement le droit de péage » ; - ce droit, affermé en 1768, par la ville d'Albi à la somme de 1 000 livres ; - le pont d'Albi « doit servir de communication pour la route d'Albi à Rhodès par Tanus, et pour le Quercy, l'Auvergne, le Limosin et le Poitou, et c'est la principale communication du Languedoc avec ces provinces » ; - réparations faites au pont d'Albi en 1751 ; - « ce pont menace une ruine prochaine,... il y a plusieurs piles qui sont sans appui » ; - « ce pont se trouvant sur une grande route entreprise par le Roy, doit être nécessairement élargi, ce qui peut se faire en emportant les parapets et en faisant une nouvelle route ou des banquettes de chaque côté pour les personnes à pied, au moyen de quoy deux voitures pourront rouler de front au milieu, mais il faut en ce cas démolir pour la sûreté du passage, les maisons qui sont construites dessus ». - « Acte concernant la construction du pont d'Alby » (vers l'an 1035)14. - « État de ce qui s'exige pour le droit du pontanage du Tarn d'Alby » (impr., s. l. n. d.). - Lettre de Trudaine à l'Intendant au sujet du pavé de la traverse d'Albi, des réparations du pont d'Albi et des maisons à démolir sur ce pont, etc. (24 juin 1768) ; - gratifications accordées à Fortin, à de La Roche et à Savouré. - « Copie de la lettre écritte par monsieur de Trudaine à M. Fortin, le 24 juin 1768 », et contenant ses « observations sur la situation des ouvrages faits l'année dernière en Languedoc dans le département du sieur Fortin » : - entretien de la route de Toulouse à Albi ; - « ouvrages sur la route de Lodève à La Pezade » : - Giral subrogé à Cambon et Girouard subrogé à Giral ; paiements anticipés faits à tort à Giral ; « un entrepreneur doit toujours être... en avance avec le Roy d'un quart à un cinquième » ; - « ouvrages sur la route du pont de Tanus à Alby » : - « je suis fort surpris que le sieur Giral le Cadet n'ait pas encore fini tous les ouvrages du pont de Coules et de ses abords, depuis l'époque où il les a commencés ; je vois qu'il tient de son frère du côté de l'indolence... » - Lettre de Fortin à l'Intendant au sujet des observations de Trudaine (14 juillet 1768). - Lettre de Trudaine au sujet « du pavé de la traverse des villes situées sur la route de Toulouze à Alby et du rétablissement du pont de cette dernière ville » 24 (février 1769). 1768-1769
Description physique : Portefeuille. - 16 pièces, papier.