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Intendance de LanguedocNombre de notices : 7303

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                        • Offices d'inspecteurs et contrôleurs des arts et métiers
                          • C 2778 Correspondances et pièces relatives à la vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1745. - Lettres de l'intendant, mémoires et requêtes concernant une contestation entre Gontier, libraire à Montpellier, et le corps des maîtres imprimeurs et libraires de la même ville, ces derniers portant plainte contre Gontier de ce qu'étant leur syndic il a acquis pour son compte un office d'imprimeur dont il devait d'abord proposer l'achat à la communauté. En vertu d'un arrêt du Conseil du 31 mars 1739 le nombre des imprimeurs de Montpellier a été fixé à deux, et il ne peut être augmenté sans l'agrément de la communauté. 1745-1746. - Lettre de d'Aguesseau par laquelle il se prononce contre les prétentions dudit Gontier : « L'establissement des offices d'inspecteurs qui n'a eu pour objet que de procurer de nouveaux secours au Roy dans la conjoncture présente ne peut jamais avoir son effet en entier a l'égard des imprimeurs, par ce que le nombre en est fixé dans chaque ville principale du royaume par plusieurs arrests du Conseil et entr'autres par celuy qui fut rendu sur ce sujet en l'année 1739 ; c'est ce qui fait que l'on a obligé des communautés semblables a celles de Montpellier a achepter ces offices d'inspecteurs pour les reunir a leur corps et c'est aussy le seul bon party qu'il y ait a prendre a l'égard de la communauté des libraires et imprimeurs de la ville de Montpellier ; elle y paroist déjà tres disposée par les offres qu'elle fait de rembourser au sieur Gontier la finance qu'il a payée pour celuy de ces deux offices qu'il a levé, si le sieur Gontier faisoit difficulté d'accepter ces offres vous prendrés la peine de m'en informer, par ce que, dans ce cas, il seroit bien aisé d'y pourvoir par un arrest du Conseil. » 3 février 1746. - Lettre des régisseurs de la régie de Maurice Charvre, par laquelle ils acceptent Batizat pour remplir, en attendant la vente, les offices d'inspecteurs et contrôleurs des marchands et artisans nouvellement créés. 25 février 1746. - Tableau présentant l'état des offices d'arts et métiers dans le diocèse d'Alet, par Amand, syndic de ce diocèse : Alet : « il y a deux boulangers qui ne paitrissent pas deux setiers de bled tous les quinze jours qu'ils vont acheter à Limoux et qui n'y reviennent qu'après en avoir vendu le pain qui en est produit. Il n'y a pas de barbier, il est vray qu'il y a le valet d'un chanoine qui raze de même qu'un cardeur. Il y a une hôtesse qui vit de la mendicité. Il y a un chirurgien sans boutique et qui est toujours à la veille de quitter a cause du peu de travail. Quillan : Le commerce du bois se fait par cinq marchands du dit lieu et par plusieurs étrangers qui l'entreprennent et le quittent bientôt. Il n'y a qu'un particulier qualifié de chamoiseur, qui n'a pas travaillé depuis deux ans et chés qui on ne trouveroit pas de chamois pour une doublure... Il n'y a qu'un seul epicer qu'on qualifie de marchand droguiste, qui n'a aucun fonds et qu'un apothicaire âgé d'environ quatre vingts ans qui est hors d'état de travailler. Quoi qu'il semble qu'il y ait de l'altération dans ses observations on ne doutera pas qu'elles ne soient dictées par la vérité si l'on veut bien faire attention que le diocèse d'Allet est un pais tout de montagnes, extrêmement sujet aux accidents du ciel notamment aux orages de pluye et inondations qui entraînent souvent ce que les fonds de terre ont de meilleur, par conséquent très misérable et peu propre pour le commerce dont il est éloigné par sa position, ainsi le négoce ne sauroit y être fort brillant. Et pour donner une juste idée des quatre prétendues villes de ce diocèse comprises dans le dit état des finances, l'on observe que la citté d'Allet est composée de 98 feux, celle de Quillan de 203, celle de Saint Paul de Fenouilhedes de 169, et celle de Caudiez de 127, ce qui fait ensemble environ six cens feux et qui fait comprendre en même temps et la considération de ces lieux et celle de leur commerce, en sorte qu'on peut dire sans craindre l'hyperbolle que ces villes qui n'en retiennent que le nom ne valent pas a beaucoup près les faubourgs de quelques villes de la province et qu'un seul des négociants des villes de Limoux et Carcassonne fait autant et plus d'affaires qu'on n'en fait à Allet, Quilhan, Caudiez et Saint Paul et dans tout le diocèse ensemble. De tout cela on conclud qu'on n'est pas en ce diocèse dans le cas de cette création : il est vrai que le Roy peut bien créer des offices mais quant a la finance il n'est pas moins vray de dire que de nihilo nihil fit. Il n'est pas hors de propos de rappeler ici en passant ce qu'on a dit anciennement et qui a passé en proverbe dans le pais, Beati qui habitant urbes, exceptis Allet, Saint Papoul et Lombez, en observant que dans cette exception on a donné a la ville d'Alet une juste prééminence. » 19 mai 1747. - État de fixation du prix des offices dans les communautés des marchands : du diocèse de Rieux. Rieux : « Les chirurgiens ne font que des saignées a raison de cinq sols chacune, dont ils sont souvent mal payés ; » 1747 ; - du diocèse de Bas-Montauban. Castelsarrasin : « Les maçons sont au nombre de douze. On voit leur famille mendier et eux-mêmes lorsqu'ils sont dans un âge avancé. Les menuisiers sont au nombre de huit ; ils travaillent quand on leur baille le bois, n'ayant aucun moyen d'en acheter. L'hôpital est leur demeure quand ils sont infirmes ou malades. » 1747. - Requête par laquelle Gros, syndic du Gévaudan, demande à l'intendant de décharger les tisserands de cette province de l'obligation d'acquérir des offices de contrôleurs et d'inspecteurs : « Les habitants du Gevaudan sont pauvres et misérables ; leur misère est connue dans la province de Languedoc et dans les autres provinces voisines auxquelles ils fournissent un grand nombre de servantes, de valets, de bergers, de bouviers, et encore beaucoup de mendiants Ceux qui restent dans le pays sont réduits a manger des châtaignes dans le quartier des Cevennes, du pain d'avoine aux environs de la montagne d'Aubrac, du pain d'orge aux quartiers qu'on appelle terroir du Causse et du pain de segle dans une certaine étendue du pays qui est moins mauvais. Le vin ny est connu que dans dix ou douze endroits et encore n'y a t'il que tres peu de familles qui en fassent usage, tout le reste en est privé et ne boit que de l'eau, la pauvretté les mettant hors d'état de faire porter du vin du Vivarez et des autres diocèses voisins. Les artisants se ressentent nécessairement de la misère du pays ; la classe des tisserants qui devroit ce semble être la plus commode par raport au lanifice est neammoins la plus pauvre ; la raison de cette pauvretté est fort claire, on ne donne que quatre livres a un tisserand pour la façon d'une serge, il employe ordinairement onze jours pour la fabriquer. Le remontrant observe encore qu'on ne donne les quatre livres qu'à Mende, Marvejols et quelques autres lieux principaux, car dans les autres paroisses du Gevaudan on ne paye que trois livres a l'ouvrier pour la façon d'une serge et a proportion pour la façon des cadis et des autres étoffes d'une moindre valeur ; les ouvriers de la campagne qui travaillent pour leur compte sont encore obligés de faire un voyage aux lieux ou se tiennent les marchez pour y vendre leur étoffe et acheter la chaîne, la laine et généralement tout ce qui leur est nécessaire pour travailler, se nourrir et entretenir. Les effets des tisserants consistent en un sceau ou ferrat de cuivre qui leur sert de cruche, un pot de métal pour faire la souppe, une poêle et un ou deux escabeaux ou scelles pour s'asseoir ; ils n'ont point d'autres meubles et un grand nombre couchent sur la paille avec une seule couverture pour toute la famille. Si on doutte de la vérité de ces faits on peut s'en ecclaircir avec les marchands de Montpellier qui commercent dans le Gevaudan ; ils sont instruits de tout ce détail et de la misère des tisserants. Les tisserants du Gevaudan sont hors d'état de payer la finance qu'on leur demande pour l'acquisition des offices de controlleurs et inspecteurs, on ne scauroit tirer d'eux cette somme. Les ventes de leurs ferrais et de leurs marmites suffiront a peine pour payer les fraix des dilligences si on en fait contre eux. » 1747. - Circulaire contenant les instructions de Francain, directeur de la régie I du recouvrement des offices d'inspecteurs sur les arts et métiers à Toulouse, à ses agents. « Je suis persuadé que vous trouverés dans le cœur du peuple cette douce obéissance que le roi doit attendre de ses sujets dans des circonstances où il faut secourir l'État auquel sa majesté ne pourroit accorder une aussi forte protection si les sujets ne lui en fournissoient les moyens ; et c'est une preuve de tendresse et de fidélité que de payer les tributs lors qu'ils sont demandés. C'est a vous a présent de justifier des sentiments qui vous sont personnels en facilitant le recouvrement par tous les moyens que vous pourrés imaginer pour aider le peuple dans le payement de ces impositions. La sage administration qui exige des forces pour les besoins de la guerre nous fait espérer des douceurs prochaines dans le calme d'une paix que la situation heureuse des affaires de la France semble nous annoncer. » 18 avril 1747. - État des corporations d'arts et métiers de Narbonne, au point de vue de la réforme des prix proposés pour l'achat des offices d'inspecteurs, par de Joubert, syndic-général, et Rome, subdélégué à Narbonne : « Les particuliers qui composent les corps des maistres boulangers et pâtissiers sont pour la plupart peu aisés ; il y en a même sur le nombre qui ont peine a vivre. On peut assurer que tous les maitres chirurgiens sont fort pauvres et qu'ils sont hors d'état de payer la taxe. Il n'y a a proprement parler que trois ou quatre hôtes ou traiteurs, tout le reste sont des gargottiers qui donnent a manger aux paisans de la campagne et aux soldats de recreue. Il n'y a que deux orphévres qui travaillent, les deux autres sont pauvres et n'ont aucun fonds. De tout les corps des artisans celuy des perruquiers est le plus pauvre, ils n'ont presque point de travail à Narbonne, et sur le nombre il y en a trois qui ne vivent qu'au moyen des secours des personnes charitables. Il n'y a qu'un tonnelier qui travaille les autres sont pauvres ; il en est de même des cordiers. De trois tapissiers il y en a un qui est mort à la mendicité et l'un des autres est tout a fait misérable. Il n'y a qu'un tanneur qui travaille, les deux autres ne font presque rien. » 28 octobre 1747. - Lettre par laquelle le ministre Machault invite l'intendant à taxer les sculpteurs et les peintres de Montpellier comme les autres corps d'état, les peintres et sculpteurs de l'Académie de Saint Luc à Paris n'ayant pas été exceptés de l'exécution de l'édit. » 8 novembre 1747. - Procès-verbal contenant la plainte portée devant le subdélégué de Nîmes par Pierre André, garçon cordonnier, contre la corporation des cordonniers de cette ville qui exige comme droit d'entrée des nouveaux maîtres la somme de 350 livres. 1er décembre 1747. - Correspondance entre l'intendant, la régie de Charvre et les marchands de Toulouse, concernant la vente des offices d'inspecteurs. 1747. 1745-1747
                            Description physique : Liasse. - 79 pièces, papier (3 imprimées).

                          • C 2779 Correspondances et pièces relatives à la vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - État des négociants et corps de métiers : de Privas : « Il n'y a que deux chirurgiens, ce sont plutôt de simples barbiers » ; 1747 ; - de Bourg Saint Andéol ; - de Tournon ; - de la Voulte : « L'on dira en general que le bourg de la Voulte est scitué et bâti en enphiteatre contre un rocher escarpé au bas duquel passe un bras du Rone, que le territoire de cette communauté n'a aucun bon terrain, tout ce qui se trouve dans la petite plaine qui est au dessous du bourg appartient à Son Altesse Monseigneur le prince de Soubise, il ne reste a ses habitans pour tous biens que des montagnes escarpées que le grand et pénible travail a forcé de produire quelque peu de seigle et quelque arpent de vigne. L'ingratitude de sa situation l'a aussy privé de toute sorte de comerce. le fleuve du Rone faisant plusieurs branches dont la principalle de celle qui pouroit faciliter le comerce passe a près d'un quart de lieue luy oste par la le seul bien qu'on pouroit retirer du voisinage de ce fleuve. La commodité du port de Valence et celle du port du Pousin ou les marchandises sur le Rone versent avec facilité ne permettent pas a la vérité d'en tirer aucun profit. Le comerce de la montagne ne lui est pas plus avantageux, tout l'entrepôt s'en fait à Vernoux et à Privas et débouche au Rone l'un par la gorge de Beauchastel et l'autre par celle du Pousin ; la Voulte qui se trouve a près d'une lieue d'égalle distance de ces deux gorges ne peut en tirer aucun advantage, il n'est pas possible que les arts et métiers puissent estre en vigueur dans un lieu ou il ne peut s'establir aucune espèce de comerce ; » 1747 ; - de Saint Marcel d'Ardèche ; - de Burzet ; - de Rochemaure : « A l'égard des chirurgiens il y a un mauvais barbier qui a force de sollicitations est venu louer une petite boutique icy ; il est natif de Versailles, n'ayant pour tout bien qu'une femme et deux petits enfants ; la communauté s'est mesme obligée de ne pas le capiter, sans quoy les habitans serroint dans la dure nécessité de se raser ou d'aller ailleurs : il n'a pour tout meuble que quelques rasoirs et un lancetier mal garny ; » - de Chomerac : « Mauvais village non clos, mal habité, sans passage ni marché. Il ny a qu'un boulanger qui ne fait du pain que deux fois la semaine pour navoir pas de quoy achepter du grain ; » - de Saint Pierre-Ville : « Nous soussigné, prieur curé et juge de la paroisse de Saint Pierre-Ville, certifions que le sus dit lieu loin d'être ville ou bourg clos pour être sujet a la taxe des arts et métiers, ainsi qu'il est porté par l'arrêt du Conseil du dix janvier dernier, n'est pas même un village assemblé mais plustot vingt cinq a trente maisons baties et dispersées ca et la dans des rochers habitées pour la plus part par des mendiants qui abandonnent leurs cabanes une partie de l'année pour se procurer du pain de porte en porte ; le prétendu chirurgien habitant du hameau est un jeune homme qui en quittant le régiment dauphin-infanterie ou il a été huit ans en qualité de frater sy est retiré ; » - de Viviers ; - de Saint Perey : - de Vernoux ; - du Cheylard ; - de Baix ; - de Joyeuse ; - de Vais : « Vals n'est qu'un petit village distant de la ville d'Aubenas de demi lieue et si peu considérable qu'il ne sauroit composer le moindre corps des arts et métiers compris dans l'état de repartition, attendu son petit nombre d'habitants pauvres et misérables et sa proximité du dit Aubenas ; s'il y a dans le dit lieu deux barbiers ou soit disant chirurgiens, un prétendu serrurier, un maréchal, quatre cordonniers, ou savetiers, ils sont si misérables qu'avec leurs petites industries ils ont peine a vivre, ny ayant pas dailleurs le plus petit comerce a cause du voisinage du dit Aubenas, si ce n'est un marchand de soye a façons oisif et sans marchandises, un papetier misérable, deux marchandots en détail des floux et épingles, deux ou trois gargottiers par intervalle ; la dernière misère des autres artisants inférieurs des hameaux de la paroisse du dit Vals ne permet pas d'en faire mention ; » - d'Annonay ; - d'Aubenas : « Il n'y a dans Aubenas qu'un seul appoticaire qui en fasse la fonction, et deux autres qui sont obligés d'avoir recours a la chirurgie attendu que l'appoticairerie ne peut suffire pour leur donner a vivre. Pour droguistes et épiciers nous n'avons que le sieur Bedos chargé de l'entrepôt du bureau de tabac qui soit véritablement droguiste quoi qu'il vende aussy de l'épicerie ; pour les épiciers il n'y a qu'une veuve et une fille qui ont peine à vivre, quoi qu'elles vendent autre chose ; il faut d'aileurs observer que les proffessions ne sont pas distinctes a Aubenas comme dans les autres villes de la province ; les apoticaires sont droguistes, épiciers et mangoniers, les cordonniers et boulangers font également le commerce de la drogue, épicerie et mangonerie, dont il resulte qu'il est impossible de distinguer les différentes proffessions qui touttes reunies ensemble ne peuvent fournir aux habitants le moyen de gagner leur vie ; notés qu'il n'y a point de maîtrise a Aubenas. » 1747. 1747
                            Description physique : Liasse. - 50 pièces, papier.

                          • C 2780 Vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - Requêtes et autres pièces produites par les négociants et corps de métiers : de Alet et Limoux ; - Bouzigues ; - Aniane ; - Carcassonne ; plaintes des marchands toiliers et merciers : « L'idée qu'on a donnée de la parfaite suffisence de nos facultés ne peut être fondée que sur les aparences d'une fortune très équivoque. La marchandise que nous avons dans nos boutiques apartient en general plustot a nos créanciers qu'a nous même qui connoisant la dureté du temps souffrent les délais que nous sommes forcés malgré nous d'aporter aux termes des payements avec eux stipulés ; c'est un fait que nous serions bien a même de vérifier dans Montpellier, car c'est en cette ville ou presque tous nos confrères puizent les marchandises dont ils ont besoin pour le commerce de leur détail, commerce principalement soutenu par le bas peuple auquel le peu d'argent qui reste peut a peine suffire a achetter chèrement le pain nécessaire a sa subsistance et arreste totalement le débit de nos marchandizes ; nous ne sommes dailleurs dans nostre profession qu'au nombre de vingt ou environ sur lequel nombre, a l'exception de quelques uns, les autres ne sont gueres en état de supporter de taxes, et ces quelques uns en avançant pour les autres en supportent ordinairement les frais. » Ont signé : Vigier frères et Compagnie, J. Fraissé, veuve Saint Paul et Caries, Chapelier Falques et Chapelier, Houlmet et Grillet, Buffanier, Bonnaric, Thoron cadet et fils ; - Clermont-l'Hérault ; - Lodève ; supplique des marchands tisserands par laquelle ils exposent qu'il leur est impossible de payer la taxe de 1 100 livres imposée sur leur communauté, quoiqu'elle se compose de deux cents membres : « La cherté du pain les a mis dans la dure nécessité d'avoir recours au bureau de charité pour être assistés, a cela joint le manque d'ouvrage, les fabricants ayant totalement cessé de faire fabriquer ; » - observations du fermier-général au sujet de cette demande : « Il se peut que parmi eux (les tisserands) il y en a qui ne sont point aisés, mais aussi ils ne doivent contribuer a cette finance qu'au marc la livre de ce que chacun paye de capitation, et si on vouloit écouter tous les plaignans, la finance de ces offices se reduiroit a bien peu de chose et le recouvrement ne finiroit point. Ainsi il y a lieu de débouter les suppliants de leur demande en modération, ce faisant ordonner qu'il sera fait une repartition entre eux au marc la livre de ce que chacun paye de capitation, et qu'ils seront tenus de payer solidairement la dite somme de onze cent trois francs et sur leur refus qu'ils y seront contrains par toutes voyes, même par garnison militaire » ; - Saint André de Valborgne ; - Saint-Hippolyte ; - Toulouse. 1748
                            Description physique : Liasse. - 58 pièces, papier (1 imprimée).

                          • C 2781 Vente des offices d'inspecteurs créés par l'édit de février 1747. - Requêtes et autres pièces produites par les négociants et corps de métiers. - Supplique par laquelle Jean Bonnet, notaire à Escatalens, demande à être exonéré d'une taxe qu'on lui a imposée en qualité de commerçant, alors qu'il n'exerce que ses fonctions de notaire : « Je suis sans aucun bien, n'ayant que mon office et la régie du prieuré d'Escatalens pour monseigneur l'abbé de Biron, duc de Biron, abbé de Moissac et ces fermiers, acapblé de famille et depuis que jay payé ma taxe je nai pas gagné de mon office quarante livres, et suis depuis près d'un an et demy infirme a ne pouvoir pas travailler pour donner du secours a ma famille, et sy nestoit le secours de quelqun de mes amys je serois réduit a la mendicité. » - Billet de garnison militaire décerné contre le précédent réclamant : « Au paiement de laquelle somme (9 livres 5 sols) il sera contraint par logement d'un brigadier et de son assistant, auxquels il sera payé dix sols par jour, a compter du jour de la signification de la présente. » 1749. - Requête : des habitants de Boussagues par laquelle ils se plaignent des poursuites exercées contre eux : « Les consuls de Boussagues remontrent que la dite communauté est composée de six paroisses qui sont Camplong, Graissessac, Saint Estienne, Saint Xist, le Mas-Blanc et le dit Boussagues, que ce dernier endroit est le plus mauvais et le plus misérable ; il n'y avoit que deux hostes, un maréchal, deux maçons et deux teysserands qui sont morts sans laisser aucuns biens ; la veuve du maréchal a répudié son héritage et le peu des biens qu'il peut avoir laissé sont en distribution, il ne reste que le nommé Gruvesi, maréchal, qui demande l'aumône ; on doit encore observer que le pais est scabreux, pierreux et remply des montaignes, qu'il n'y a aucun passage des étrangers et que generallement tous les paysans en sont misérables. Cependant on envoya dernièrement deux soldats en garnison au dit lieu de Boussagues jusques au parfait payement des taxes qu'on dit avoir été jettées sur les arts et métiers de la dite communauté de Boussagues qui ne peut pas asseurement estre dans ce cas, ny ayant que quelques misérables journaliers qui ne pourroint pas gaigner leur vie s'ils navoint quelque peu de bien qu'ils travaillent eux même, et si ceux qui n'en ont pas nalloient travailler a la terre pour ceux qui en ont ; en cet état les suppliants ne sachant que faire de ces soldats ny ou les envoyer feurent obligés d'assembler la communauté des dits lieux de Boussagues et autres sus dits pour prendre des moyens convenables pour s'en délivrer, et il feut délibéré le vingt-trois septembre dernier que les deux soldats resteroint en garnison chez Estienne Ressiguier, hoste de Camplong, pour faire leur dépense a raison de dix huit sols par jour pour chacun, que les délibérants au nombre de vingt ou plus promirent de payer au dit Ressiguier jusques à ce qu'il plut a votre Grandeur de leur oter cette garnison ; » 1749 ; - de Jean Leyris, barbier, de Genolhac, pour demander le dégrèvement de la taxe qu'on a imposée au corps des barbiers de Genolhac et qui retombe entièrement sur lui. Il produit à l'appui de sa réclamation un certificat des curé, maire, consuls et principaux habitants de Genolhac : « Certifions qu'il n'y a dans le lieu de Genolhac de barbier que Jean Leiris, lequel ne sçait que faire la barbe, ce qu'il a appris dans le temps qu'il etoit soldat dans un régiment d'infanterie, qu'il n'a aucun bien et qu'il est réduit a prendre la charité pour lui et sa famille et que les habitants de ce lieu se rasent presque tous les uns les autres et que quand il arrive quelque accident ou l'on a besoin de chirurgien on en envoie chercher a Allais, en foy de quoy avons accordé le présent certificat. A Genouilhac, le vingtième décembre 1749. Signés : Ribeyre, curé, Daude, maire, de Roche, du Travers et Laffont ; » - des apothicaires de Montech, portant plainte contre la répartition de la taxe dans cette ville ; - de divers corps d'état, en demande de décharge de taxe dans les villes et lieux de Bizan, Gignac, Limoux, Uzès, Alais, Florensac, la Bastide, Saint Amans, Nîmes, Capestang, Clermont-Lodève, Saint Paul de Fenoullèdes, Saint Jean de Gardonenque, Calvisson. 1749-1750
                            Description physique : Liasse. - 75 pièces, papier (8 imprimées).

                          • C 2784 Correspondance entre l'intendant, le ministre, les subdélégués et les communautés de marchands relative aux restes à recouvrer de la finance des offices d'inspecteurs et contrôleurs des arts et métiers. - État des restes à recouvrer présenté à l'intendant par Delpuech, directeur provincial de la régie de Lefèvre, subroge à Charvre : Diocèse d'Agde. Bouzigues, 6 mangonniers, 16 livres, 4 sols, 9 deniers ; Cette, 4 chirurgiens, 113 livres ; 15 négociants, 553 livres ; Pezenas, 2 pâtissiers, 29 livres, 8 sols. Diocèse d'Alais. Alais, 24 cabaretiers, traiteurs et gargotiers, 431 livres, 40 passementiers et boutonniers, 443 livres, 2 vitriers, 36 livres ; Le Vigan, 3 tanneurs et teinturiers, 113 livres ; Sumène, 3 tuiliers, 69 livres. Diocèse de Béziers. Béziers, 53 marchands, 2 643 livres. Diocèse du Puy. Le Puy, 4 apothicaires, 47 livres, 20 bouchers, 333 livres, 4 horlogers, 223 livres ; Chalencon ; Latour-Maubourg ; Roche en Régnier ; Montfaucon ; Lapte ; Tance. Diocèse de Lodève. Lodève, 16 facturiers en laine, cardeurs, 278 livres. Diocèse de Mende. Altier ; Alenc ; Barre ; Chirac ; Chanac ; Florac ; Grandieu ; Ispagnac ; Langogne ; La Canourgue ; Le Malzieu ; Mende, 12 cabaretiers, 168 livres, 4 orfèvres, 69 livres, 90 tisserands de serge, 553 livres ; Marvejols ; Saint-Étienne de Valfrancesque ; St Germain de Calberte ; Sainte-Ennemie ; Saint-Chély d'Apcher ; Serverettes ; Salmont-Montjezieu ; Saugues ; Saint-Alban. Diocèse de Montpellier. Montpellier, couturières, 300 livres, 11 sols, 6 deniers. « Les couturières doivent 500 livres de finance principale. C'est avec beaucoup de peine qu'on leur a fait payer 226 livres, quinze sols et 22 livres, 13 sols, 6 deniers pour les 2 sols pour livre, l'on ne voit pas qu'il soit possible d'en tirer davantage. » 2 graveurs, 6 vanniers, 223 livres. Diocèse de Narbonne. Caunes, 9 marbriers, 102 livres ; Peiriac-Minervois ; Merinville. Diocèse de Nîmes. Nîmes, 19 barbiers, 761 livres, 4 tapissiers, 207 livres. Diocèse de saint-Pons. Saint-Pons, 31 tondeurs, 553 livres, 40 cardeurs, 113 livres, 157 retorseurs, tisserands de drap et teinturiers, 443 livres ; Angles ; Cruzy ; Olonzac ; Olargues ; Saint-Chinian, 8 apothicaires et chirurgiens, 85 livres, 10 sols, 10 pareurs, 278 livres, 120 tisserands, 443 livres. Diocèse d'Uzès. Uzès, 55 cordonniers et savetiers, 333 livres ; Bagnols ; Genolhac ; Laudun ; Saint-Esprit, 14 cabaretiers ou hôtes, 256 livres, 2 faïenciers, 36 livres, 12 voituriers et charretiers, 168 livres. Diocèse de Viviers. Viviers ; Tournon ; Aubenas ; Baix sur Baix ; Burzet ; Bourg-Saint-Andéol, 7 chirurgiens, 113 livres ; Chassières ; Chomerac ; Joyeuse ; Jaujac ; Largentière ; Le Cheylard ; La Voulte ; Montpézat ; Pradelles ; Privas ; Rochemaure ; Saint-Marcel-d'Ardèche ; Vals ; Valon ; Villeneuve de Berg. 31 mars 1751. - Lettre : de Delpuech à laquelle était joint l'état précédent. Il indique le nombre de soldats qui seront nécessaires pour être mis en garnison chez les redevables. A Cette, 11 soldats : « De 18 corps de métiers qu'il y a dans Cette il y en a 7 qui ont payé, il en reste 11 qui n'ont rien payé. Il n'est pas de moyens que le directeur n'ait pris pour les obliger de se mettre en règle sans pouvoir y réussir. Pour y parvenir il croit qu'il faut mettre un soldat en garnison chez le principal maître de chaque profession. » A Pézenas, 1 soldat chez les pâtissiers ; dans le diocèse de Mende, 38 soldats : « on n'a rien payé dans ce diocèse. Il y a une compagnie d'infanterie à Florac, une compagnie de dragons au Malzieu, autant à Saint-Chely d'Apcher, à Langogne, à Saugues et une compagnie du régiment Dauphin, à Pradelles ; » dans le diocèse de Saint-Pons, 14 soldats ; dans celui de Viviers, 35 ; avril 1751 ; - de Machault à l'intendant, contenant des instructions sur les poursuites à exercer contre les redevables : « ce recouvrement qui se fait par régie et qui est sur la fin pour toutes les provinces du Royaume, ne laisse pas de causer au Roy une dépense assés considérable par les appointements, par l'entretien d'un bureau à Paris et d'autres frais qu'il est intéressant de faire cesser le plus tôt qu'il sera possible, ce qui ne peut se faire qu'en pressant la rentrée des sommes qui restent à recouvrer. Ces motifs ne permettent pas d'adopter entièrement la proposition que vous faites d'en suspendre le recouvrement jusqu'à la récolte prochaine, mais pour ne point autoriser des poursuites évidemment infructueuses par l'insolvabilité notoire des contribuables contre lesquels elles seroient faites, il me paroît nécessaire que vous vous fassiez remettre par les préposez des generalitez de Toulouse et de Montpellier un état des articles qui restent encore à payer, et que vous leur désigniez ceux de ces articles sur lesquels ils auront a faire des poursuites, en leur deffendant d'en faire d'autres que celles que vous aurez ordonnées, et je compte qu'en m'en remettant à vous sur le choix des parties dont il conviendra de poursuivre le recouvrement, vous n'en excepterez absolument que celles qui se trouveront dans des cas très particuliers et qui ne peuvent estre que fort rares. Au surplus l'objet de ce qui reste à recouvrir, à en juger par l'exposé du mémoire ci-joint, ne peut estre regardé que comme fort médiocre pour une province telle que le Languedoc ; s'il porte sur un grand nombre de contribuables, il ne peut taire une charge bien sensible pour chacun en particulier ; s'il ne porte que sur un petit nombre, il seroit d'une dangereuse conséquence qu'une nouvelle surséance ou une décharge fust le prix de leur résistance, pendant que les autres contribuables auroient satisfait au payement de leurs taxes, et vous conviendrez que ni dans l'un ni dans l'autre cas il ne doit opérer le découragement general que vous paroissez craindre, surtout après les secours multipliez et les soulagements considérables et peut estre sans exemple que la Province a reçus l'année dernière. » 8 février 1752. - Diocèse d'Agde. Cette. Note : de Pouget, subdélégué à Cette, par laquelle il certifie que les négociants, établis dans cette ville peuvent payer la taxe qui leur est demandée. Il cite Laurens ainé, Fraissinet, Roger, Troussels, Planchon, Laporte, Mercier, Granier, Martin dit Martinet, Martin dit Martinas, Estève et Rouben, Aubenque, Bousquet ; juin 1751 ; - du directeur des fermes à Montpellier pour décharger Gervais, chirurgien à Cette et à Poussan, du paiement de la taxe dans cette seconde localité. - Diocèse d'Alet et Limoux. Correspondance entre l'intendant, le subdélégué et le fermier de la taxe relative à l'application de celle-ci et aux garnisaires envoyés aux divers corps de métiers de ce diocèse. 1752. - Lettre autographe par laquelle François de Boucaud, évêque d'Alet, sollicite en faveur d'un des redevables de son diocèse : « je n'ai pu refuser au nomé Plausoles établi a Quillan et actuellement a mon service d'avoir l'honneur de vous écrire pour vous représenter le tort qu'on lui fait en établissant une garnison chez lui pour l'obliger de payer en seul la finance d'inspecteur et de controlleur créez dans la dite communauté ; il offre de payer sa quotité, mais il ne paroit pas juste qu'il paye pour les autres qui refusent absolument de payer leur quotepart et même les fraix de la garnison ; comme sa demande m'a paru fondée en justice et en raison j'ai cru devoir appuyer sa demande et vous prier de lui rendre justice. » 15 février 1752. - Mémoire par lequel François Lefebvre, régisseur du recouvrement des finances sur les arts et métiers, signale à l'intendant les excès commis par les habitants de Quillan, contre les garnisaires : « il vous remontre qu'il resulte de la plainte faite par Bernard Marc, grenadier dans le régiment de Brie, receue le 10 février 1752 a cinq heures de l'apres mydi, que le sieur Truilhet, tanneur, de la ville de Quillan a refusé de nourrir et payer le dit Marc, grenadier, qui avoit été etably chez luy en garnison pour le payement de la finance des offices d'inspecteurs et contrôleurs créés parmy les tanneurs de Quillan et qu'yl l'a mis dehors en luy disant que s'il revenoit il seroit mal reçu ; qui plus est il resulte de cette même plainte que le dit Marcq a ouy dire a Picard, hôte du dit Quillan, qu'on s'étoit vanté dans la dite ville de se masquer pour le venir égorger et que l'on auroit mieux fait lorsqu'il vint avec ses camarades en garnison au dit Quillan de se soulever tous et de les chasser hors de la ville, et que s'ils ne vouloient pas se retirer de bon gred on leur feroit boire de l'eau de la rivière ; et comme le procédé du sieur Truilhet est des plus téméraires et une désobéissance formelle à l'édit du Roy et aux ordonnances, ce qui mérite punition exemplaire, avec d'autant plus de raison que le dit sieur Truilhet est premier consul du dit Quillan et en cette qualité obligé de tenir la main à l'exécution de vos ordonnances, ainsy qu'il luy est enjoint et non pas les enfreindre personnellement, raison pourquoi le suppléant en porte sa plainte. » 1752. - Requêtes et lettres relatives aux contestations entre les marchands fabricants de Limoux et le préposé au recouvrement de la taxe. 1752. - Diocèse de Béziers. Mémoire présenté par les négociants en gros de Béziers à l'effet d'être déchargés de la taxe indûment imposée sur leur corporation : « Il resulteroit du degout que cette innovation occasionneroit que le Roy perdroit sûrement des droits considérables sur les marchandises d'importation et d'exportation, attendu qu'un seul négociant qui abandonneroit le commerce pourroit par sa retraitte frustrer annuellement sa Majesté de plus de 2 643 livres, a quoy monte l'imposition une fois payée a laquelle on voudroit soumettre les suppliants sous la dénomination du corps idéal des marchands négociants à Béziers. » Avril 1752. - Diocèse de Mende. État des restes à recouvrer sur la finance des offices d'inspecteurs des arts et métiers, dressé par la régie de l'impôt et annoté par le subdélégué de Mende. « Altier : Cette communauté est de la dernière misère. Alenc : Idem. Chanac : Le chirurgien qui pouvoit payer est mort. Il y en a un autre de plus misérable. Grandrieu : Cette communauté est de la dernière misère. La Canourgue : 56 facturiers en laine et cardeurs qui restent à payer 553 livres. Ils sont pour la plupart misérables. Il y en a peu qui puissent payer quelque chose. Mende : 3 apothicaires. Il n'y en a qu'un qui puisse payer quelque chose. 3 chirurgiens. A l'exception d'un le reste est misérable. 6 menuisiers et charpentiers. Tous sont misérables. 3 perruquiers. Il n'y en a que deux qui puissent supporter quelque chose. 4 selliers et teinturiers. Misérables. 90 tisserands de serge. Les trois quarts sont misérables ; les autres vivent du jour à la journée. Marvejols. 30 facturiers en laine et cardeurs. Tous misérables. Saint Chely d'Apcher. 80 tisserands de cadis. Presque tous de la dernière misère, le reste pauvre. » Diocèse de Mirepoix. Lettre : par laquelle Simorre, subdélégué, expose les motifs invoqués par les habitants de Chalabre pour ne pas payer la taxe sur les arts et métiers : « La ville de Mirepoix est taxée 1 600 livres, je croy que la ville de Chalabre peut supporter pareille somme, eu égard à son commerce, a moins que vous ne jugiez que les privilieges accordés a Chalabre par nos Roys ne soient un motif pour les en faire décharger tout comme ils le sont des tailles et autres impositions du diocèse de Mirepoix auxquelles la ville de Chalabre n'a jamais contribué, eu égard a ces privilèges anciennement accordés par nos Rois en considération de leur fidélité et de la garde qu'ils faisoient de leur contrée du temps des anciennes guerres d'entre la France et l'Espagne, dont ils occupoient la frontière. Cette communauté et autres voisines, qui ont le même privilège ont eu soin de les faire confirmer par des lettres patentes registrées au parlement et a la cour des aydes a l'avènement de chacun de nos rois a la couronne. Les dernières par eux obtenues confirmatives des précédentes sont du mois d'octobre 1727 : j'ai lu celles du 20 mars 1526 du règne de François Ier portant exemption en termes exprès de toutes tailles, leudes, gabelles, aydes, subsides et impositions quelquonques. C'est a raison de ces privilèges qu'ils ont payé environ 1 200 livres, a quoy ils ont été taxés dans le rolle arrêté en conseil le 9 juillet 1737 article 2617 pour y être confirmés en conséquence de l'arrest du conseil du 1er juillet 1725 ; j'en ai vu la quittance signée par Boudet receveur des droits de confirmation a Carcassonne ; s'ils payent la capitation et le vingtième, c'est parce que le Roy y a asujety generallement tous ses sujets exempts et non exempts, privilégiés et non privilégiés, ce qui ne paroit pas indiqué par l'edit du mois de février 1745, portant création d'inspecteurs et controlleurs des arts et métiers du royaume ; » 15 décembre 1751 ; - de De Bruyères-Chalabre, en faveur des redevables du lieu de Chalabre : « Vous ne desaprouverés point que j'aye le bonheur de m'interesser auprès de vous en faveur des artisans de Chalabre auxquels on demande une imposition ; instruit de leurs bonnes raisons vous voudrés bien les décharger de cette taxe, d'autant mieux qu'ils sont hors d'ettat de la payer, la pluspart de ces gens étant obligés de demander l'omone parce que les marchands n'ont plus d'ouvrage à leur donner. » 15 janvier 1752. - Diocèse de Narbonne. Mémoire par lequel Rome, subdélégué à Narbonne, expose ses vues sur les moyens à employer pour obtenir le payement des restes à recouvrer sur les redevables de son département, notamment à Caunes et à Peyriac-Minervois, localités où les garnisaires ont été mal reçus. Il demande en particulier l'autorisation de punir par l'emprisonnement le premier des récalcitrants : « C'est que je vois qu'une punition plus douce que M. le Nain ordonna l'année dernière contre un artisan de Caunes, en le faisant comparoitre devant moy, n'a produit aucun effet dans cette communauté. » - Diocèse de Saint-Papoul. Mémoire du subdélégué relatif aux modérations à apporter aux rôles des taxes imposées sur les arts et métiers : « Castelnaudary. Le corps des apoticaires qui étoit composé de cinq maîtres se trouve réduit a quatre qui ne tirent pas grand party de leur profession, en sorte qu'en réduisant leur taxe à 250 livres il faudra que chaque membre de ce corps paye huit ou dix fois la taxe qu'il payoit pour le dizieme de ses profits. Lasbordes. Les artisans ne retirent presque point de profit de leur industrie, ils sont quasi toujours occupés du travail de la terre qui fournit à peine à leur subsistance. Nous estimons que sy on peut prélever sur tous les artisans de la communauté de Lasbordes la somme de 50 livres, on prélèvera plus qu'ils ne gagnent dans l'année Laurabuc. Nous aurions été d'avis de retrancher ce village du rolle s'il n'y avoit un particulier qui fait quelques quintaux de chandelles dans l'année et qui seul peut payer quelque chose ; pour les autres ils ne sçauroient payer, quand même ils vendroient jusqu'à la paille de leur lit ; il ne s'agit donc que de faire supporter une petite taxe au particulier qui fait des chandelles, je suis en peine pour la déterminer, mais quelque modique qu'elle soit elle sera toujours trop forte. » 14 juin 1751. 1751-1752
                            Description physique : Liasse. - 115 pièces, papier (1 imprimée).