Espace personnel

ARCHIVES ET INVENTAIRES EN LIGNE
Imprimer cette page

Intendance de LanguedocNombre de notices : 7303

-+
    • Police
        • Industrie et commerce
            • Commerce, industrie et artisanat
                • Réglementation, administration et contrôle des différentes productions
                    • Mines et industrie minière
                        • Mines et houillères (charbon de terre) : demandes en concession et exploitation, privilèges
                            • Mines
                              • C 2705 Mines en général et du diocèse d'Alais en particulier. 1633-1788
                                Description physique : Liasse. - 2 pièces, parchemin ; 78 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettres patentes de Louis XIV par lesquelles il concède au marquis de la Charce « la permission de faire ouvrir et travailler les mines d'or, d'argent, cuivre, estaing, plomb et autres métaux qu'il a des couvertes et pourra descouvrir » en Languedoc et Provence, et celle de prélever pendant dix ans la dime sur les métaux qui proviendront de ces mines ; ensemble avis de Jacques Tubeuf, intendant des finances et grand maître des mines et minières, concluant à ladite concession. Mars-avril 1649. - Lettres de relief et de surannation du même roi en faveur dudit marquis de la Charce, sur sa demande, attendu l'opposition que la chambre des comptes de Montpellier fait à son privilège, comme n'ayant pas été enregistré. 8 mars 1662. - Lettre : du ministre Berlin, à l'intendant par laquelle il prescrit une enquête au sujet de la demande présentée par le marquis de Luchet en vue d'être autorisé à rechercher dans le lit des rivières de Cèze en Languedoc et de l'Ariege, dans la généralité d'Auch, les paillettes d'or que roulent les eaux de ces rivières. 22 janvier 1769 ; - de la marquise de Luchet au même, pour appuyer la demande du marquis : « Mr le vicomte j'espère n'aura point oublie la conversation que nous ume ensemble dans la chambre de Madme de Saint-Priest, j'ai bien a me louer de lui, tout ce que l'on peut dire cet que vous estes des gens charmants et avec qui je voudrai bien passer ma vie ». - Avis de Degors, subdélégué de Saint-Esprit, relativement à la concession demandée par de Luchet ; contenant des renseignements sur les « chercheurs d'or » de Chusclan et de Coudoulet, au nombre d'une douzaine environ qui sont dans l'usage de vendre aux orfèvres les paillettes qu'ils recueillent. - Lettre de l'intendant au ministre dans laquelle il se montre favorable à la sollicitation de de Luchet, sauf les droits des tiers et particulièrement du marquis de Bonnac, si ses prétentions sont justifiées. 29 mars 1769. - Correspondance entre d'Ormesson, de la Boullaye, l'intendant et Roussel, subdélégué à Bagnols, relative à une requête de Marché, de Saint-Ambroix, aux fins d'être autorisé à extraire l'or des montagnes des Cevènes. Mai 1783. - Lettre : de l'intendant au ministre, concluant au rejet de cette demande : « M. de la Boulaye a raison d'imaginer que ce particulier n'a rien moins que les lumieres et les connaissances qui caracterisent le mineralogiste entendu. Il est fils d'un aubergiste de Saint-Ambroix. Il y a longtemps quil fait des memoires et des projets pour extraire l'or des montagnes des Cevennes que les eaux de la riviere de Ceze qui coule au pied de ces montagnes y entrainent en petite quantité lors des inondations ; feu l'abbé de Gua, membre de l'académie des sciences, fut envoyé sur les lieux du tems de monsieur de Marchand pour aprofondir s'il y avoit effectivement quelque mine orifere. Ses operations furent infructueuses et depuis le marquis de Luchet qui avoit obtenu le privilege exclusif de la cueillete des pailletes d'or fut obligé d'y renoncer. Il est vrai que la riviere de Ceze est orifere ; les paysans de deux paroisses voisines s'occupent de celle recherche lors des inondations ; mais elle leur est peu fructueuse et s'il y a des jours ou ils gagnent jusqu'à six livres par jour ce benefice est absorbé et au dela par le nombre de journées infructueuses qu'ils employent à cette recherche, aussi sont ils tous miserables ; - de La Millière, intendant général, prescrivant une enquête relativement à la demande en concession de l'exploitation des sables auriferes de la riviere de Ceze et du ruisseau de Ganieres, présentée par le marquis de Vaudreuil. 18 février 1788 ; - de Roussel, subdélégué de Bagnols, relative à cette demande, qu'il estime n'être qu'un pretexte pour tirer du sol d'autres métaux que l'or, dans l'étendue d'une concession dont jouit Monsieur, frere du roi, et qui se compose des mines de Peyremale, Clamoic, l'Issartel, Trélis, etc. : « Livrer les possessions des particuliers a une lieue de la riviere, c'est les laisser au caprice d'une compagnie. Si malgré ces observations M. le marquis de Vaudreuil obtenoit du roi la permission qu'il demande, il paroit juste de prescrire qu'il ne sera rien entrepris sans convenir de gré à gré avec les proprietaires dont on fera estimer le terrain par des experts nommés par la partie ou par le subdélégué, a peine d'enquis, en ajoutant que les experts qui estimeront le terrain des particuliers, auront egard aux possessions riveraines pour estimer les dommages afin que la riviere ne puisse pas former de nouveau lit qui pourroit degrader et perdre toutes les possessions des particuliers, parce qu'il pourroit arriver que la compagnie de monsieur le marquis de Vaudreuil voudroit changer le cours de la riviere dans l'espace de la lieue ou l'on demande à creuser, afin d'avoir le lit actuel libre pour y chercher de l'or » ; - de l'intendant à La Millière, intendant général, concluant à ladite concession sous les réserves indiquées par le subdélégué Roussel. - Mémoire de Daudé d'Alzon, subdélégué du Vigan, relatif à l'état des mines de plomb de Carnoulés, paroisse de Saint-Sébastien, près d'Alais : elles se composent de quantité de puits et de déblais considérables, provenant de travaux faits dans un temps éloigné. Les vieillards croient se souvenir que des Anglais avaient autrefois exploité ces mines ; une compagnie lyonnaise y vint ensuite, qui dépensa 30 000 livres et n'obtenant pas de résultats se relira il y a trois ans : « le rocher est très vif : quelque bonne que fut la trempe des outils dont ils se servoient, a tout moment ils etoient ou cassés ou emoussés, et le forgeron qu'ils avoit estably au hameau de Carnolés n'etoit pas sans occupation. Après que ces Messieurs eurent assemblé une quantité de matiere, ils firent un piloir pour la reduire en poudre, c'estoit vingt pilons faits de solivaux d'environ quinze pieds de longueur sur un pié en quarré armés par le bas d'une masse de fer du poids d'environ cent livres. Ces pilons etoient rangés sur deux fils posés perpendiculairement ; un beau rouage les faisoit jouer par le moyen de l'eau d'un grand reservoir qu'on avoit elevé tout joignant et qui a beaucoup de chute ; ces pilons en s'élevant se succedoit les uns aux autres, et frapoient rudement en tombant sur la matiere qu'on avoit posée au dessous et la reduisoient en poussiere ; les plus gros quartiers de pierre qu'on y metoit pouvoient etre de la grosseur d'une mediocre boulle de quilles. La matiere reduitte en poussiere etoit portée au lavage tout joignant la maison, mais cette dernière operation ne fut pas de longue durée. Ils abandonnerent totalement le piloir avec ces rouages, ensemble la maison qu'ils avoient fait batir a neuf. A un quart de lieue plus loin il y a des chênes blancs en si grande abondance qu'un seul particulier est entré en marché pour fournir du bois a une verrerie pendant trois ans et ses voisins en ont autant que lui, cela suppose que le bois ne vaut pas plus d'un sol le quintal sur l'endroit ou on le coupe ; il y a de plus des chenes verts dont on fait de temps en temps des coupes pour le chaufage apres avoir enlevé l'escorce pour les taneries. Une personne raisonnable m'a dit quelle avoit eu à l'occasion de ces mines plusieurs conversations avec Mrs les entrepreneurs lyonnois et que l'un deux lui dit un jour que pourvu que le produit du plomb leur payat seulement les frais de l'exploitation des mines, l'argent qu'ils contoient y trouver leur promettoit une fortune honnete. » Avril 1744. - Correspondance entre de Machault et l'intendant relative à la demande en concession de mines adressée par Felgerolles, de Mons, près d'Alais. 1746. - Note de celui-ci sur ses aptitudes et les services que ses deux fils et lui ont rendus en fait de mines ; il dit que ceux-ci sont exemps de la milice et de toutes autres charges publiques « comme employés aux mines ; » il joint la copie : 1° des lettres du duc de Bourbon, grand maître des mines de France, en date du 23 mai 1733, qui concèdent à Edouard Broune (sic), irlandais, toutes les mines découverts par lui en Languedoc ; 2° de l'accord passé entre ledit Brown et François Bonnet, négociant de Montpellier, le 14 juillet 1737, par lequel celui-ci s'engage à faire connaître à Brown toutes les mines qu'il découvrira en Languedoc, en échange de quoi il recevra cinq pour cent des produits nets que Brown retirera de son exploitation. Les originaux de ces actes sont en la possession de Felgerolles, comme cessionnaire de Bonnet. 1746-1754. - Lettre : de Thomas, curé de Meyranes, à Baragnon, à Uzès, par laquelle il le prie de solliciter en faveur du grec Dimitri une permission pour exploiter les mines d'antimoine dont Felgerolles demande la concession. 16 février 1754 ; - de de Trudaine à l'intendant ; lui confiant l'examen d'une demande adressée par Bragouze, ancien secrétaire du Roi, aux fins d'être autorisé à établir une exploitation de vitriol au lieu appelé les Fonds, près d'Alais. 5 septembre 1753 ; - de Bragouze à l'intendant, pour solliciter une concession définitive ; il sera obligé à de grandes dépenses et n'ose les risquer avec une permission temporaire ; - de l'intendant à Bragouze, pour lui persuader qu'il n'a rien à craindre si la mine est riche et bien exploitée : « Depuis un temps immémorial on a cherché inutilement dans le royaume à faire valoir les richesses qu'il renferme dans son sein. Quelques tentatives que l'on ait fait du coté des mines on a jusqu'à présent assez mal réussi, et dès lors le Gouvernement a décidé sagement qu'il convenoit autant pour l'intérêt de l'État que pour celui des particuliers de n'accorder à ceux qui font des découvertes en ce genre que des permissions provisoires, sauf par la suite à leur donner des concessions en regle, s'il etoit reconnu que l'entreprise fut susceptible de quelques succès. Vous dites que le propriétaire du terrain où est la mine vous inquiete pour l'exploitation. Sa prétention est sans fondement ; le roi est propriétaire de toutes les mines de son royaume, si on en excepte celles de fer et les carrières... Vous n'etes tenu que de le dédommager à dire d'experts ou de gré à gré ou nommés d'office, il y a plusieurs arrêtés du Conseil qui le décident et notamment celui du mois de janvier 1744. Si ce particulier vous inquiète, adressés moi une requete et j'aurai bientôt terminé la contestation. Le roi, depuis la mort de monsieur le duc, a remboursé à M. le prince de Condé la charge de grand maitre des mines et minieres, et deslors le sieur Broun ne pouvoit jouir du privilege a lui accordé par le prince qu'en demandant au roi la ratification de ce même privilège ; on ne voit point qu'il l'ait fait, il en est donc déchu. » 10 juin 1754 ; - De Bragouze, à l'intendant, pour demander à être autorisé à exploiter une mine de plomb et une mine d'antimoine, qu'il vient de découvrir. - Mémoire du même sur ces travaux : « Il y a quantité de mines et minières en France, surtout aux montagnes des Pirénées, des Cevennes et du Vivarez, mais elles sont extremement negligées parce qu'il nous manque de bons mineurs. M. le cardinal de Richelieu quelque temps avant sa mort en fit venir un fort habile d'Allemagne, auquel il fit parcourir tout le royaume et qui dressa de bons mémoires, qui vraisemblablement se doivent trouver chez les ministres et qu'il seroit à propos de rendre publics afin d'exciter l'émulation des sujets du roi dans cette partie. Le sieur Bragouze est le seul qui s'attache a la recherche, à ses frais, des mines des Cevenes et du Vivarez et il en a deja trouvé une de plomb au terroir de Taupessargues, paroisse de Saint-Martin au diocèse d'Alais. » - Permission accordée par l'intendant à Bragouze d'exploiter provisoirement la mine de plomb de Taupessargues, à condition qu'au lieu de vendre le minerai aux potiers il le fera fondre. 9 février 1755. - Correspondance entre le ministre Bertin, l'intendant et le chevalier de Saint-Sauveur, relative à la demande en concession de mines de plomb et de cuivre que de Gensane, fameux minéralogiste, a découvertes dans la terre de ce dernier, située à douze lieues d'Alais, au pied de la montagne de l'Esperou, ensemble permissions d'exploiter accordées par l'intendant en 1775 et en 1776. - Lettre de Joly de Fleury à l'intendant, par laquelle il l'informe que le Roi révoquera la concession accordée le 25 octobre 1777, au chevalier de Saint-Sauveur, d'exploiter une mine de plomb au cas où. celui-ci mettrait du retard à s'acquitter d'une des conditions de cette concession qui est de payer annuellement une redevance de 400 livres. Janvier 1782. - Correspondance entre La Millière, l'intendant et Aguze de La Valette, subdélégué du Vigan, relative à une demande en concession d'un territoire pour y chercher des mines, présentée au contrôleur-général des finances par Pornay, greffier de la troisième Chambre des enquêtes du Parlement de Paris, ensemble la permission délivrée à celui-ci par l'intendant d'exploiter pendant une année les mines de métaux qu'il pourra découvrir dans l'étendue des paroisses de Valeraugue et de Saint-André-de-Majencoules, diocèse d'Alais, délimitation fixée d'accord avec Pelegrin-Saint-Remy, ancien contrôleur-général des forges du Roi dans le Nivernais. 31 janvier-22 septembre 1788.


                              • C 2706 Diocèses d'Albi et d'Alet. 1733-1789
                                Description physique : Liasse. - 2 pièces, parchemin ; 121 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettres de Valat, subdélégué d'Albi, relatives à une prétendue mine d'or qui aurait été exploitée autrefois à la Guépie par des ouvriers allemands, lesquels l'auraient abandonnée à cause de l'abondance des eaux, et à une mine de cuivre découverte à Saint-Marcel, commune de Cordes. Mars-avril 1744. - Lettre : de Chauvelin, intendant des finances, à l'intendant, pour demander des recherches au sujet d'une mine d'argent qui existerait à sept lieues d'Albi et dont David, directeur de la Monnaie de Limoges, a envoyé un échantillon à Paris. 17 décembre 1755 ; - de Valat, subdélégué d'Albi, disant que l'échantillon envoyé de Limoges avait été apporté d'Amérique, vers 1680, par un apothicaire albigeois, et donné après sa mort à un marchand de Limoges, d'où la légende d'une mine d'argent aux environs d'Albi. 26 avril 1756 ; - de Molinié, curé de la Guépie, au subdélégué d'Albi, relative aux recherches faites dans sa paroisse, il y a cinq ou six ans, par un mineur du nom de Lacroix, natif des environs d'Agen, qui disait avoir trouvé des échantillons le pierre argentifère. 26 avril 1756. - Mémoires, productions et autres pièces à l'appui d'un procès entre les intéressés aux mines de cuivre de Gincla, dans le diocèse d'Alet, et Philippe Adrien et Jacques Petit, de Paris, leurs ouvriers fondeurs, ceux-ci prétendant qu'ils ont été renvoyés sans avoir reçu la totalité de leurs gages, ceux-là réclamant les gages payés à ces ouvriers qui, en raison de leur incapacité, n'ont mérité aucun salaire. 1733-1741. - Arrêt du Conseil attribuant en premier ressort à l'intendant du Languedoc la connaissance de toutes les contestations où se trouverait partie « la Compagnie formée pour l'exploitation des mines estant dans les diocezes de Narbonne, d'Alet et de Pamiers sous le nom du sieur François Guillaume Roussel » et qui « fait travailler aux lieux de Mezon, Salvezines, et aux environs situés à huit lieues de Perpignan. » 28 mai 1737. - Lettres de François Tronchin et de ses associés dans la précédente compagnie, Tournière, Bouquet et Jars, pour se recommander à la justice de l'intendant : « La misère dans laquelle nos parties paroissent être, fait plutot un titre contre eux que pour eux parce que s'ils étaient tant soit peu capables de cet art pour lequel ils se sont donnés à nous en 1733, ils trouveraient aisement de l'occupation aupres de plus de vingt Compagnies de mines qui sont dans le royaume, et nous mêmes nous serions bien aise de les trouver et de les employer puisqu'actuellement nous avons besoin de fondeurs de mines, vu la mort d'un de nos meilleurs ouvriers en ce genre. » - Lettre du capitaine de Lapetry, par laquelle, en se recommandant du nom de Mademoiselle de Colans, demeurant à Paris, rue des Jeuneurs, et chez laquelle il est logé, il sollicite en faveur des ouvriers poursuivis par la Compagnie Tronchin : « Les susnommés me doivent trois cent livres qu'ils seront hors d'état de me payer jusqu'à ce que votre équité ordinaire ait décidé en leur faveur. J'ai eu l'honneur d'en parler à M. Fajon et à Monsieur d'Ormesson qui m'ont assuré que le billet qui etablit leur créance étoit bon et qu'il étoit juste qu'ils en fussent payés.» «  Janvier 1739. - Ordonnance de l'intendant déboulant ladite Compagnie de ses poursuites, et déclarant que les gages d'Adrien et Petit (devenus fondeurs à la Monnaie de Bordeaux) leur sont dus pour une année ainsi que les frais de leur voyage et retour, et condamnant Tronchin et ses associés au paiement du tout avec intérêts du jour de la demande. 10 novembre 1739. - Lettre : du baron de Sournia (Joseph de Casteras de Montesquieu, baron de Sournia et de Palmes, gouverneur du château de Quiribus), par laquelle il sollicite de l'intendant la permission d'exploiter deux mines de fer dans sa terre de Sournia. 5 décembre 1761 ; - de Chauvelin, intendant des finances, provoquant l'examen de cette demande ; - d'Anceau de Lavelanet, grand-maître des eaux et forêts de Languedoc, à l'intendant, où il exprime la crainte que de Sournia n'ait pas pris assez de garanties contre les déceptions ; - de Maguelone de Saint-Benoît, subdélégué d'Alet et de Limoux, rendant compte de son enquête relativement aux mines de Sournia ; il s'est enquis de la fortune du pétionnaire, savoir : 6 600 livres de rentes dans le diocèse d'Alet ; 2 400 en Roussillon ; 3 000 de la terre du Py en Gascogne et autant de sa baronie en Espagne. - Pièces jointes à la précédente lettre, savoir : procès-verbal de la vérification des mines de Sournia, par de Saint-Benoît ; un arrêt du Conseil du 3 juin 1755, autorisant de Sournia, sous certaines conditions relatives à l'usage des bois, à rétablir une forge qui existait au siècle précédent : « Les bois de la foret des Palmes qui seuls seront suffisants pour l'entretien de la forge de Sournia sont defectueux, peu propres au chauffage ordinaire et sans debit, n'y ayant point de riviere navigable a plus de quatre a cinq lieues de distance et par des chemins presque impraticables parmi des montagnes et des rochers ; » un proces verbal d'une délibération du Conseil politique de Sournia, du 13 juin 1751, disant que ce lieu pouvait attendre de grands avantages du rétablissement d'une forge : « en ce que cella leur procurera le debit de certaines denrées qui n'ont nul débouché, ce qui oblige la plupart des habitants de quitter le pais pendant l'hiver pour aller mandier ; en ce que cella les empechera de faire le faussonage, la contrebande et de dégrader les forets du roi ; » - de Chauvelin, portant permission au baron de Sournia d'exploiter les mines de fer existant dans ses terres de Sournia et de Palmes. 16 avril 1762 ; - de de la Boullaye à l'intendant, par laquelle il lui confie l'examen d'une demande de Dubosc, propriétaire de mines de plomb et de cuivre, situées à Salvezines, tendant à obtenir l'autorisation d'exploiter des mines de fer, situées dans le voisinage, et abandonnées par Rivais de Gincla à qui elles avaient été concédées. 21 juillet 1783 ; - de Rivals de Gincla au même, pour protester contre 1'expropriation dont il est menacé : « Vous estes trop juste et trop éclairé pour ne pas trouver ce procédé contraire au droit de propriété qui a toujours été respecté en France et qui l'est encore plus sous ce regne. » - Mémoire de de Perraud, subdélégué d'Alet et Limoux, sur les contestations existant entre Rivals de Gincla et Dubosc, au sujet de l'exploitation des mines de fer de la montagne d'Estable, par lequel il est d'avis d'accorder sous certaines réserves la concession sollicitée par Dubosc : « Quant à la demande du sieur Dubosc, pour la faculté d'user des batimens abandonnés par l'ancienne Compagnie des mines, dont certains habitants se sont emparés ainsi que la communauté pour y loger le curé... Ces bâtiments ont eté possedés par le nommé Benet, marechal et autres particuliers, du consentement de monsieur Tronchin, l'un des principaux membres de cette Compagnie ; que la communauté de Puilaurens depuis environ 4 ans a obligé ledit Benet a ceder la maison de la direction pour le logement du curé, aussy sur le consentement du sieur Tronchin, ci-devant receveur des tailles à Lion, actuellement fermier-général ; que cette maison est plus vaste qu'il ne faut pour le presbitaire ; ces bâtiments ont eté tres mal entretenus et sont en estat de de perissement ; mais estant occupés au gré du st Tronchin, seul membre aparent de cette Compagnie, le st Dubosc doit estre renvoyé à traiter avec lui. » 11 septembre 1783. - Lettre : de de Calonne, approuvant l'intention de l'intendant de laisser Dubosc exploiter les mines de fer de Salvesines : « il n'y a pas lieu de gêner dans cette circonstance l'industrie par un privilège, d'autant que si le sieur Dubosc est possesseur du véritable secret de convertir ces matières en fer il n'a pas besoin de cette grâce. » 15 janvier 1784. - Avis de de Perraud, subdélégué d'Alet et Limoux, concluant au rejet de nouvelles réclamations par Rivais de Gincla. « Plusieurs propriétaires ont fait faire des recherches dans leurs terres, attendu que ce pays est fertile en filons des mines de fer, afin d'épargner les frais de transport de ce mineray ; le st Rivals en a eu fait lui rame en différents lieux du diocèse ; mais ses tentatives ont esté inutiles, les forges de ce pays estant construites à la catalane et les ouvriers qu'on y employe ne connaissant que la maniere de mettre en œuvre les mines grasses telles que celles de Vit-de-Saulx et du Conflent, n'estant pas assez intelligens pour ouvrir les mines seches qui se trouvent aisement dans ce pays ; ils ont abandonné leurs recherches notamment le père du st Rivals qui en avoit fait extraire dans la montagne d'Estable, dans celui de Teissac et de Lesquerde, qu'il avoit abandonné, attendu que ce melange de mines faisoient eclater le fer au lieu de le rendre maléable. Il est aisé de concevoir par le memoire du sieur Rivals, que cest par la crainte d'une concurrance qui contrarieroit ses interets qu'il forme des obstacles à l'entreprise du st Dubosc. » 28 janvier 1785. - Lettre : de Joly de Fleury, demandant des renseignements sur une autre concession de mines de métaux situées sur le territoire des bains de Rennes, diocese d'Alet, que sollicite Dubosc. 1 février 1782. - Avis de de Perraud, subdélégué, au sujet de cette demande qu'il estime devoir être accueillie, contrairement aux prétentions de de Fleury, propriétaire des bains de Rennes, qui réclame pour lui même le droit d'exploiter les mines existant sur ses domaines : « Ces deux miniers estant situés l'un dans la possession d'un particulier et l'autre dans les vacans de la dite terre des Bains et le st Dubosc ayant fait des depenses tres considerables pendant environ six mois publiquement pour la fouille de ces miniers et, depuis 1778, aux miniers de Mireval et de Salvesines qui lui ont esté infructueux, apres des travaux tres considerables, le village des Bains de Rennes se trouvant situé à environ trois lieues et demi du rayon horizontal de Salvesines, nous estimons que la concession que demande le sieur du Bosc devroit estre étendue a un rayon orisontal de dix lieues, dont Salvesines seroit le centre, nous pouvons assurer que dans tout cet arrondissement on fera aporter des bois et des eaux necessaires a leur exploitation, du moins à tres peu de distance ; que la consommation des meteaux dans le cas ou les mines soint abondantes ne peut estre que tres avantageuze tant à cette province qu'a celle de Roussillon et la consommation tres aisée. Dans le cas que Sa Majesté trouve à propos d'accorder la preferance à monsieur de Fleury ou à tout autre, le st du Bosc ayant esté l'inventeur par ses decouvertes, il paroit juste qu'il soit indemnisé de ses travaux. » 1 mars 1782. - Requête de de Fleury à l'intendant pour protester contre les fouilles déjà entreprises par Dubosc : « Tandis que le suppliant étoit en actuelle dilligence pour obtenir un arrêt du Conseil qui lui accordat un privilege dévolu de plein droit aux proprietaires des fonds ou sont les mines, il a eu la douleur de voir que le sieur Jean-Louis Dubosc, originaire de la ville de Rouen, fesoit travailler à ouvrir les mines de ladite terre : il demandera pour lui même le privilège d'exploiter les mines en offrant de se soumettre aux reglements de la matiere, la prefference lui est due à tous les titres. Il doit l'avoir encore cette préférence pour conserver une autre espece de proprieté tres precieuse à l'humanité et fort interessante pour le suppliant : il a des eaux minérales qu'on appelle les Bains de Rennes qui lui produisent trois mille livres de revenu ; les sources de ces eaux derrivent des mines qu'il y a dans cette terre et si on ne les exploitte avec une certaine attention, il pourra en résulter que ces sources s'en detourneront et que le suppliant perdra un revenu assés considerable pour un gentilhomme chargé de famille, perte que le suppliant previendra en fesant exploitter lui même avec les menagements convenables qu'un étranger sans interet au produit de ces sources n'auroit pas. » - Avis de l'intendant relatif aux requêtes de de Fleury et de Dubosc, par lequel il demande au contrôleur général d'accorder la concession à ce dernier, en la fixant à un rayon horizontal de dix lieues, dont Salvesines serait le centre. 13 mars 1782. - Lettre de l'intendant général de la Millière à l'intendant, par laquelle il lui soumet une nouvelle demande en concession des mines de jais, de charbon et de fer, situées aux Bains de Rennes, qu'adresse de Fleury, seigneur de ce lieu : « En 1782, le sieur Fleury a déjà formé celte demande concurremment avec le st Dubosc ; mais il parait qu'ils n'ont donné suite ni l'un ni l'autre à cette entreprise. » 9 septembre 1788. - Ordonnance de l'intendant autorisant de Fleury à exploiter provisoirement, pendant une année, les mines des Bains de Rennes. 5 janvier 1789. - Rapport de Ribes, subdélégué à Limoux, sur le résultat des travaux entrepris par de Fleury, disant qu'il importe « au bien public » qu'une concession définitive soit accordée à celui-ci : « Premièrement, relativement aux mines de jais, parce que la fabrique du bourg de Sainte Colombe situé dans le diocese de Mirepoix qui en met en œuvre une grande quantité et qui en a fait une branche de commerce assés considerable, est obligée de le faire venir d'Espagne et paie par conséquent à ce royaume etranger une contribution à laquelle il est important de se soustraire, soit a cause de la faveur que merite ce genre de commerce, soit pour éviter la sortie du numeraire du royaume. Secondement, par rapport aux mines de fer que la plupart des forges des Pyrénées s'est obligée de tirer du Confient ou de la Comté de Foix a grands frais, tandis que les forges situées dans la partie basse des Pyrenées pourraient s'en pourvoir a meilleur marché dans les terres du st de Fleury qui sont beaucoup plus a portée. » - Mines de Quillan et environs. Lettres de de la Boullaye, de l'intendant, des subdélégués de Perraud, de Barthès de Marmorières, de Viennet, de de Cascastel et Dagobert, propriétaires de la forge de Pader, etc., relatives au privilège exclusif demandé par Varnier, demeurant à Paris, « rue Chaussée d'Antin N° 8 » et depuis receveur général à Toulouse, d'exploiter les mines de fer existant à trente lieues à la ronde de sa forge de Quillan, demande contre laquelle protestent les anciens propriétaires de forges établies dans ce rayon. 1785-1788. - Correspondance de Varnier avec l'intendant, par laquelle il admet que le rayon sollicité par lui soit réduit à douze lieues et que les anciens propriétaires de forges gardent la faculté d'extraire le minerai qui leur est nécessaire dans les endroits d'où ils ont l'habitude d'en tirer. 1786-1788.


                              • C 2707 Diocèses de Béziers, Carcassonne et Le Puy. 1742-1785
                                Description physique : Liasse. - 74 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettres et requêtes du marquis de Rocozels, frère du duc de Fleury à l'intendant, pour demander la concession des mines de cuivre, de plomb et d'argent, situées dans ses terres d'Avène, de Dio, de Lunas, de Boussagues et de Ceilhes. « J'ai leu un acte de l'année 1310 qui venoit des archives de mon frere, dans lequel on y voit que les seigneurs de Ceilhes affermoient les mines d'argent, de cuivre et de plomb, dont l'une s'apelloit la mine de la Beaume de Tournesol et l'autre la mine de la Beaume des Allemands et se reservoient la septième partie desdites mines. » 1747. - Correspondance de l'intendant avec les subdélégués de Béziers et de Lodève relative à cette demande en concession. - Rapport de de Boussannelle, subdélégué de Béziers, concernant l'examen qu'il a fait des mines de Ceilhes : « La prétendue raretté du bois et charbon et la difficulté des chemins ne doivent pas estre regardés comme obstacle, car quoyque le bois et le charbon soint plus abondants dans d'autres parties de la montagne, il s'en trouvera neant-moins suffisament dans celles ou sont lesdites mines, pour plus de vingt années d'exploitation ; les chemins a la verité ne sont pas propres pour le charroy, mais les mulets chargés y passent partout, soit qu'on veuille communiquer avec Lodève, Bedarieux, ou le Rouergue. M. le marquis de Rocozels ayant fait venir le nommé Daniel, fondeur, sur sa reputation de capacité, et ce seigneur ayant un intéret personel a la reüsitte de l'entreprise, le dit fondeur ne doit point paroitre suspect, d'autant mieux que ceux qui l'ont vu sur les lieux, le disent homme capable, qui paroit sincere et de bonne foi. » 15 décembre 1747. - Lettre de Bonnafous, subdélégué à Lodève, relative à l'état des chemins par lesquels seront desservies les mines de Ceilhes : « Il ne sera pas aizé de faire consentir les dioceses de Béziers, Lodève et Vabre à améliorer ces chemins, par les dépenses qu'il faudrait faire, surtout dans un teins ou les impositions sont si fortes, les recoltes si mauvaises et les damrées si rares et si cheres. » - Correspondance entre le ministre de Machault et l'intendant, ensemble ordonnance de ce dernier, réglant les conditions d'exploitation de ces mines accordées à une compagnie placée sous la direction d'Andrieu et commanditée par des négociants de Lodève. Février 1748. - Lettre de l'abbé Martel, professeur de théologie au collège de Béziers, à l'intendant, pour demander l'autorisation de rechercher des mines dans les terrains situés à l'ouest de la rivière d'Orb, depuis le pont de Brousson jusqu'au pont d'Avéne. Avril 1781. - Ordonnance de l'intendant accordant l'autorisation sollicitée, sous réserve des droits des tiers. 20 février 1784. - Lettre : de Jean Martel, fabricant à Bédarieux, à l'intendant, par laquelle il demande la permission d'exploiter la mine de bol ou terre rouge, qu'il a découverte sur la commune de Lunas au terroir de las Combettes. 1784-1785 ; - du chimiste Chaptal, rendant compte de l'examen qu'il a fait des échantillons envoyés par Martel : « Ce bol n'est point d'une couleur agreable et ne peut pas soutenir la concurrence de ceux qui nous viennent d'Hollande. Faciliter le commerce ou la circulation de cette drogue, c'est introduire dans les arts une substance qui ne peut y servir que pour les ouvrages les plus grossiers, et cela me paroit d'autant plus contraire à la perfection de nos arts que nous avons à peu près au même prix du superieur. » 29 décembre 1785 ; - de Martel, sur le même sujet, dans laquelle il parle incidemment de l'importance de sa maison, qui lui paraît digne d'obtenir le titre de manufacture royale : « Nous sommes ceux qui faisons le plus de draps de la province, nous ocupons de trois a quatre mille hames ; le diocèse s'y trouve d'autant plus intéressé que c'est nous en partie qui lui employons ces laines, huilles et grains. » 12 novembre 1785. - Mémoire concernant les deux mines d'argent découvertes à La Caunette et Limousis : « La terre et seigneurie de la Caunette jouie par noble Pierre de Roques et scituée dans la paroisse de las Tours anciennement appelle Cabaret pres de la Riviere appellée a présent D'Orvielh et ci devant Cabaret, chatellainie de Cabardez, au diocèse et senechaussee de Carcassonne et à deux lieues dudit Carcassonne. L'on prétend que feu M. de Saint-Jean de Rives, proprietaire de ladite, terre il y a quelques siecles, et qui étoit grand mineur de France, decouvrit dans ladite terre une mine de fer, il y fit travailler et établir une forge à fer. Les anciens habitants du pas, ayant prétendu que dans certains endroits de la mine de fer il y en avoit été trouvé du plomb et de l'argent, cela excita en 1716 M. du Barry, receveur des tailles à Limoux, les sieurs Don, Lamothe, Luquis et autres de Carcassonne, de former une compagnie pour faire fouiller dans la mine d'argent ; ils y firent travailler ; mais la grande quantité d'eau qui se trouva à cet endroit, ou un voyage que M. du Barry fut obligé de faire à Paris obligea cette compagnie d'abandonner leur projet. » 1743. - Lettre : de Dolban pour demander la permission d'établir une forge afin d'utiliser le minerai de fer qu'il a découvert dans les environs de Carcassonne ; par suite il aurait besoin d'être autorisé à acquérir toutes les coupes des forêts royales de la Montagne Noire et à faire d'autres travaux qu'il énumère. 15 avril 1772 ; - du ministre Bertin, relative à la demande adressée par de Pujol d'exploiter une mine de fer, existant à Salagne, diocèse de Carcassonne : « A l'égard du prix de l'indemnité qui est due aux propriétaires, la loi de 1680 qui la réduit à un sol pour deux mille livres pesant donne lieu dans tout le royaume à de grandes réclamations, surtout quand la mine est extraite d'un fonds produisant et en culture ; le conseil paroit disposé à assimiler les indemnités pour la mine de fer à celles qui sont dues pour toutes les autres exploitations en les faisant estimer à dire d'experts, c'est pourquoi si M. de Pujol se détermine à faire exploiter dans le lieu de Salaigne, il ne peut mieux faire que de s'arranger à l'amiable avec le propriétaire du terrain, sinon il s'exposera à toutes les discussions que le texte de l'ordonnance de 1680 occasionne journellement sur la question de savoir si la valeur du tonneau de mine à un sol doit être payée de la mine brute telle qu'on l'extrait de la terre ou de la mine lavée ; le propriétaire l'interprète dans le premier cas et l'extracteur dans le second : les tribunaux se décident suivant les circonstances et souvent suivant les personnes, de manière qu'il n'y a rien de certain ni de déterminé sur ce point. 3 août 1771. - Lettres par lesquelles de Pujol demande qu'on lui permette d'exploiter d'autres mines, cette fois de plomb, de cuivre et de charbon de terre, qu'il a découvertes dans les environs de Carcassonne, et du canal royal. 1774-1775. - Mémoire des intéressés pour l'exploitation des mines du Velay, pour demander à l'intendant la confirmation de leur privilège. Ils tiennent leurs droits de Pierre-Auguste Geoffrion et du marquis du Chatelet, gouverneur de Vincennes, premier concessionnaire, et exposent, en résumé ; « que s'étant formez en société par acte passé entr'eux sous signature privée les 12 septembre 1738 et 7 janvier 1739 ; ils ont successivement fait des fonds considérables pour cette entreprise dont les travaux ont commencé dès le mois de janvier 1739 et ont été jusqu'à présent suivis avec grand nombre d'ouvriers sans discontinuation, en sorte qu'ils sont parvenus après des dépenses très considérables à trouver les indices de plusieurs mines de plomb aux lieux de Ribeyroux, Flache, Argentieres, Seignar, Saint-Julien et autres endroits ; qu'au dit lieu de Ribeyroux, paroisse de Godet, a trois lieues et demy de la ville du Puy, ils ont au moyen de trois galléries dont l'une est profonde de plus de 200 pieds et dans laquelle ils ont percé un puits à jour de plus de 80 pieds de haut, ou il y a une quatrième galerie et plus de 40 pieds de profondeur, ils ont joint un filon qui a deux ou trois pieds de largeur et qui continuant sous une montagne ou les galléries dont il vient destre parlé, ont été pratiquées, est encore joint par d'autres galléries de plus de 60 pieds de profondeur, se trouve égal en largeur et promet par sa consistance et sa direction un corps de mine ; qu'au lieu de Flache, même paroisse de Godet, à 4 lieues de la ville du Puy, ils ont par une gallerie de plus de 80 pieds de profondeur joint un autre filon qui a 18 pouces de largeur ; qu'au lieu de Largentiere, paroisse de Lavoute-Polignac, à trois lieues du Puy, ils ont trouvé par une gallerie de 90 pieds de profondeur un filon de 6 pouces de large tenant plomb ; qu'au lieu de Saignard, parroisse de Saint-Pierre-de-Larderol, à deux lieues du Puy, ils ont trouvé un autre filon de 18 pouces de largeur par une gallerie et un puits de plus de 70 pieds chacun, et enfin qu'au dit lieu de Saint-Julien, parroisse et proche le moulin de Marsillac, à trois, lieues du Puy, ils ont trouvé un filon de trois pieds de largeur au moyen d'une tranchée qui a plus de 60 pieds de profondeur et de galléries et puits de 40 à 50 pieds ; que pour faciliter ces travaux ils ont acquis un terrain au dit lieu de Ribeyroux, sur lequel ils ont construit à grands frais une maison et dans icelle des ouvroirs pour y perfectionner les matières ainsi que pour l'emmaganiser, et que de tous ces divers ateliers ils ont tiré jusqu'ici 43 milliers de matière dont par l'épreuve qu'ils en ont faite ils ont lieu d'espérer jusqu'à 60 pour cent en plomb ; que les dites matières sont dès à présent propres à faire du vernis pour les pottiers qui commencent à en enlever et dont ils pourront successivement fournir le Languedoc et les provinces voisines, en sorte que mettant ainsi successivement les ouvriers en terre cuite du Languedoc et des provinces voisines hors de nécessité de tirer du vernis de l'isle de Corse, il en résultera un avantage considérable pour la province. » 1742. - Lettre du contrôleur-général Orry, par laquelle il invite l'intendant à seconder de tout son pouvoir la compagnie des mines du Velay, que des voleurs troublent dans ses travaux. 6 août 1742. - Correspondance entre le ministre et l'intendant, relative à des demandes en concession de mines de métaux et de charbon de terre découvertes près d'Issingeaux, demandes adressées par Bonnet, avocat, protégé par le marquis de La Salle. Le ministre s'oppose à toute concession pouvant nuire au privilège de la compagnie, dirigée par M. Blumenstein, dont les lumières rendent de grands services au Gouvernement. 1772-1774. - Lettre du subdélégué du Puy, chargé d'examiner les demandes présentées par Bonnet : « En ce qui concerne les mines de charbon, je pense que l'exploitation ne devroit pas souffrir de difficultés ; en premier lieu, par ce que la découverte d'une ou plusieurs mines de charbon dans le Velay y procureroit d'autant plus davantage que le bois y est très cher et qu'il ne peut qu'y renchérir, la consommation qu'on y en fait le rendant toujours plus rare. En second lieu parce que le sr Bonnet ne manque point d'intelligence sur le fait des mines et que ses faculté sont suffisantes pour fournir aux essays qu'il pourroit faire et aux dommages qu'il pourrait causer. En troisième lieu par ce que le sieur Bonnet est généralement estimé et qu'il est constant qu'il envisage autant, dans ses travaux et recherches, l'intérêt public, que le sien propre. » 20 novembre 1773. - Minutes des permissions accordées à Bonnet par l'intendant.


                              • C 2708 Diocèse de Mende. 1739-1747
                                Description physique : Liasse. - 203 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Pièces relatives aux poursuites exercées par les créanciers de Turcot, Cannt & Cie, entrepreneurs des mines du Gévaudan, contre Meuron & Cie nouveaux concessionnaires. 1740-1743. - Requêtes aux mêmes fins, présentées à l'intendant, par Jacques-Henry de Lauberge, seigneur de Cassagnolles, Antoine Vincens, maréchal, Pierre Mercier, tailleur, tous les trois de Mende, Alexandre Fabre, fondeur, du Puy, Philibert Grassal, hôtellier, du Malzieu, Charles Ginestet, marchand, du Puy. - Enquêtes et procès-verbaux relatifs à ces contestations, dressés par Jean Barrandon, seigneur de Prévenchéres, subdélégué à Mende. - Lettre : du marquis d'Osmond, adressée à l'intendant, au nom du duc de Bourbon, grand-maître des mines, concernant l'exploitation de celles du Gévaudan, par la société Turcot et Canut : « Vous voudrés bien m'accorder votre autorité pour arrester le cours des déprédations du susdit Canut, en ordonnant a ceux qui sont a la teste de la justice de Mende de s'emparer des minéraux qui peuvent estre tirés et en maganisés ainsi que des outils, ustencilles et bâtiments destinés et construits pour l'exploitation des dittes mines, et si le dit Canut etoit assés fol pour ne pas se conformer a vos ordres, je vous prie, Monsieur, de le faire mettre en lieu de sûreté. » 5 août 1739 ; - du même, pour recommander les nouveaux entrepreneurs Meuron & Cie, qui se sont chargés d'acquitter les dettes contractées par les précédents baillistes. 22 septembre 1740. - Rapport de Meuron sur les travaux entrepris par sa compagnie dans les mines du Gévaudan, concluant à ce que les personnes non munies de privilèges ne puissent se livrer à la recherche des minéraux, et à ce que les limites des concessions soient établies de telle sorte que les compagnies rivales ne puissent se porter préjudice les unes aux autres. 15 juin 1741. - Mémoire du subdélégué de Mende sur l'état des exploitations de Meuron &. Cie, contenant : 1° la description des mines de « las Combettes », paroisse d'Ispagnac, situées sur les terres du seigneur de Cassagnolles ; de « Montmirat », paroisse de Saint-Étienne-de-Valdonès, sur les terres du marquis de Morangiès ; de « Bahours », paroisse de Mende ; 2° des remarques sur les ressources du pays, notamment en bois et en charbon de terre : « Le sieur Meuron dit que si ces deux mines fournissent il faira transporter le mineral pur et prêt à fondre à six lieues de la, au lieu nommé l'Aigoual, ou il y a un bois de hêtre de haute futaye fort étendu et fort épais et l'eau convenable pour y établir une fonderie ; la partie de ce bois ou il prétend l'établir est du diocèse de Mende et appartient aux dames religieuses ursulines d'Alais : ces bois à cause de leur situation ne servent à aucun usage, si non pour le chaufage de quelques paysans. Il n'y a point de charbon de terre dans le diocèse de Mende, et pour ce qui est de pouvoir supléer à celui de bois pour la fonte des minéraux le dit sieur Meuron dit qu'il est bien vrai que le charbon de terre peut être employé en France comme en Angleterre aux mêmes usages que le charbon de bois, en construisant les fourneaux à cette fin, mais qu'il croit cependant que le charbon de terre ne peut pas servir à fondre toutes sortes de minéraux par ce qu'il y en a avec certain mélange qui exigent du charbon de bois et que l'on a veu l'expérience de cela en divers endroits en France, nommément en Angleterre ou des fondeurs anglois avoient construits des fourneaux a leurs manières pour fondre avec du charbon de terre du minerai de plomb melê de kis, mais qu'ils n'en peurent jamais venir à bout, et qu'après avoir brûlé et perdu quantité de ce mineral ils furent enfin obligés de cesser, et que les entrepreneurs ayant fait venir un fondeur alemand qui construisit un fourneau à sa manière il réussit parfaitement dans la fonte avec du charbon de bois. » La compagnie emploie pour ouvriers des Allemands aux gages ci-aprés : le chef mineur 50 livres par mois, le sous-chef 36 livres, les ouvriers 7 livres par semaine. 26 août 1741. - Lettre : de Meuron à l'Intendant, par laquelle il proteste contre une requête adressée au Conseil, par Gouroussau et de Lamerie, intéressés dans la compagnie Turcot, en vue d'obtenir révocation du privilège accordé aux nouveaux entrepreneurs, au détriment des droits acquis. 15 avril 1742 ; - du contrôleur-général Orry, demandant des renseignements sur ce conflit. 15 mars 1743 ; - de Gillebert de Saint-Jouan, chapelain du roi et chanoine de Besançon, rappelant à l'intendant de Bernage leurs bonnes relations et demandant sa protection en faveur de Gouroussau. 31 mars 1743. - Rapport du subdélégué de Mende, relatif aux orignes de l'exploitation Turcot, en décembre 1738, à la cessation des travaux en 1740, aux dettes acquittées par la Compagnie Meuron, montant à 5 949 livres 10 sols, au produit actuel des mines. 20 avril 1743. - Mémoires, procès-verbaux et correspondances, relatifs au droit dont prétendent jouir les entrepreneurs des mines de Bahours de couper des arbres dans les bois appartenant à l'hôpital de Mende, et qui sont nécessaires à la construction d'une fonderie. 1742-1743. - Ordonnance de l'intendant autorisant Meuron & Cie à opérer cette coupe de bois en payant les dommages reconnus par des experts : « Veu les lettres patentes du roi Henry second données en faveur du st de Roberval, le 10 octobre 1552, pour l'exploitation des mines du royaume portant entr'autres choses la faculté audit st de Roberval, ses commis ou ayans cause, de prendre dans les forests qui leur seront plus commodes tel nombre et quantité d'arbres qui leur conviendront en les payant raisonnablement, avec mandement aux officiers des eaux et forests de S. M. et à tous autres sujets chacun en droit soy de les leur délivrer... » 20 mars 1743. - Requêtes de Meuron et Marguerit frères, concessionnaires des mines de Bahours, des Combettes, de Montmiral et d'Ispanhac ; correspondance de l'intendant avec le contrôleur-général et mémoire du syndic de la province, relatifs à un nouveau privilège demandé par ces concessionnaires aux fins d'être autorisés à exploiter seuls toutes les mines découvertes ou à découvrir dans le Gévaudan, avec défense aux paysans de fouiller les terres pour en extraire du mineral. Mars-mai 1744. - Lettre : du contrôleur-général par laquelle il donne mission à Privat, directeur des mines de Salvésines, près de Limoux, d'inspecter celles de la compagnie Meuron et Marguerit frères. 19 avril 1745 ; - du ministre de Machault, faisant connaître que, pour donner suite au rapport de Privat, il charge d'Hollzendorff et de Blumenstein « qui sont l'un et l'autre versés dans la des mines et dans l'art métallique » de vérifier à nouveau l'importance et les ressources des mines du Gévaudan. 15 janvier 1746. - Instructions du ministre à d'Hollzendorff et de Blumenstein, relativement à l'enquête qui leur est confiée dans le Gévaudan. - Correspondance entre l'intendant, le contrôleur-genéral et le subdélégué de Mende, concernant l'inspection des mines du Gévaudan. 1746. - Lettre des deux inspecteurs à l'intendant, par laquelle ils demandent des fonds pour payer les ouvriers qui seront chargés de travailler sous leur direction : « L'on donne par jour aux ouvriers 12 sols, ce qui pour vingt quatre ouvriers pendant 30 jours se monte à 432 livres. On les paye ici par semaine. » 23 février 1746. - Autres lettres des mêmes relatives à l'emploi des fonds qui leur ont été alloués, et mémoires à l'appui contenant le détail de toutes leurs dépenses semaine par semaine à dater du mois d'avril 1746. - Mémoire : de Madame de Saint-Point de Grèzes, co-propriétaire des mines du Gévaudan, adressé à l'intendant et contenant des plaintes contre les deux inspecteurs : « Le sieur de Blumenstein disoit par toute la ville qu'il travailloit depuis longtemps des mines de plomb, qu'il en avoit cherché une d'argent et qu'à la fin il l'avoit trouvée ; tous ces propos redoublèrent mes allarmes et ces messieurs etans un jour ches moi je ne pus contenir le chagrin que j'en avois et je luy dis que je n'etois plus surprise de voir combien il désaprécioit tous nos ouvrages, attendu qu'il disoit par tout qu'il vouloit prendre notre mine ; alors il me dit qu'il n'avoit point dit cela, et moy je lui affirmois qu'il l'avoit dit à notre maitre mineur et alors pressée par le chagrin que tous ces propos m'occasionnoient, je me retournois avec vivacité du côté de mon mary et je lui dis que, s'il avoit suivi mes conseils, il ne seroit pas aujourd'hui engagé dans une affaire aussi désagréable que celle là, et que pour entreprendre les travaux des mines il falloit être un roi, un miserable ou un fou, parce qu'un roi pouvoit faire de grandes dépenses pour sortir l'argent de la terre et le répandre dans son royaume et qu'un miserable risquoit d'y gagner des gages et non d'y manger son bien et qu'un fou satisfaisoit sa passion ; mais qu'un homme qui avoit du bien comme lui devoit s'en contenter et rester tranquille et que s'il l'avoit fait il ne seroit pas aujourd'hui dans l'embarras ; mais le sieur de Blumenstein qui ne cherchoit qu'à nous nuire saisit ce propos de vivacité et donnant cours à la sienne, il se mit a en tenir par toute la ville de bien affligeans pour la Compagnie. » Juin 1746 ; - en réponse au précédent contenant les explications d'Hollzendorff et de de Blumenstein et l'exposé de leurs griefs contre les intéressés aux mines du Gévaudan. - Correspondance entre le ministre de Machault et l'intendant relative à des sévices exercés par les paysans de Mende contre les mineurs allemands de Bahours, contenant l'ordre d'emprisonner les mutins en évitant les formalités de justice. Décembre 1746. - Lettre du même ministre mettant fin à la mission des deux inspecteurs à dater du 1er février 1747. - Lettres de ceux-ci pour réclamer le paiement du solde de leurs dépenses. Février-mars 1747.


                              • C 2709 Diocèse de Mende. 1747-1782
                                Description physique : Liasse. - 82 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Procès-verbal de d'Hollzendorff et de de Blumenstein, experts en fait de mines, chargés de l'inspection de celles du Gévaudan, contenant la description de l'exploitation de la mine de Bahours près de Mende et des reponses au questionnaire du ministre : Plan des lieux ; raisons qui ont motivé les travaux des entrepreneurs ; état de ces travaux ; fautes commises ; ce qu'il convenait de faire pour les éviter ; produits probables ; estimation de la mine : « Les habitants prétendent qu'il y a plus de cent ans que pour la première fois on a fouillé cette mine ; les ouvrages découverts par le sieur Meuron auparavant inconnus le confirment assés ; quand au sieur Meuron il n'a fait l'attaque de cette mine qu'en consequence de celle qu'en avoit fait la compagnie de Turcot a laquelle il a succedé ; l'attaque du sieur Turcot ne fut autre que deux puits d'environ un pied chacun de profondeur. Le geometre paroit avoir manqué la mesure qu'il a fait du puits de respiration, car il paroit avoir été percé à deux reprises. Situation dans laquelle nous avons trouvé la mine de Bahours : son mineral est mine de plomb a grosses pointes, melé souvent de mine de cuivre jaune en petite quantité, mine de plomb a petites pointes, parmy lesquelles se trouve de la mine d'argent à petites pointes aussi melée de mine morte ; de la mine d'argent appelée mine fauve, et mine d'argent tigrée ; partout ou le filon paroit, partout il a de la mine ; mais cette mine n'est pas constante, ce qui rend l'exploitation de cette mine indispensable, mais difficile ; il peut au reste arriver, et on doit même lesperer que dehors le vallon, et dans le ventre des montagnes le produit de la mine est plus constant pour la quantité et qualité. C'est une loi constante en exploitation de mine qu'il faut s'asseurer de la valeur d'un filon dans le ventre de la montagne, dans laquelle on acquiert une profondeur raisonable et dont, on ecoule aisement les eaux avant que de se placer dans le vallon ou les dépenses sont toujours plus fortes et plus considerables, à cause de la difficulté pour en extraire les eaux. Pour donner une idée de la dépense de l'exploitation voici le calcul qu'il faut faire pour chaque gallerie : il faut trois mineurs piqueurs à 20 sols par jour, deux broûetteurs à 12 sols par jour, six manœuvres par puits, pour tirer les eaux, six piqueurs pour laprofondir et trois manœuvres pour charger les sceaux. La mine de Bahours par elle-même n'a pas besoin de beaucoup de bois pour etayer ; son roc est vif et se soutient par luy même ; mais quelque changement qui lui puisse arriver, elle est située de façon à ne jamais manquer de bois pour ce besoin des que les concessionnaires voudront eux-mêmes y avoir attantion et ne le pas detruire. Les deux montagnes qui forment le valon sont remplies de bois et d'un bois qui revient aisément, qui est le bois de pin ; les bois sont continués plus d'une lieue au de la. On trouve a Villeneuve eloigné d'une bonne lieue de la mine et d'une petite lieue de Mende, un bois de pin de l'etendue d'environ un demi lieue, melé d'un bois qu'on nomme dans ce pays ci bois mitoyen ; a quelque distance de la près de Rieutort, terroir de Malesagne, on voit une lieue et demi pleine de bois de pin et de bois blanc ; près de Malesagne sont trois rantons de bas nommez Beauregard, Salaciere et Pierrousset ; les trois cantons appartiennent a un particulier nommé M. Daudé ; a coté ces bois sont encore trois autres cantons du meme bois nommez la cote Delpergues, les Galbions et Champredon, ces cantons de bois sont eloignez les uns des autres de la portée d'un fusil ; les principaux proprietaires de ces bois sont les nommes Berjon, Chaumeton et Bonnal. Ils n'en font d'autre debit qu'aux sabotiers ; ces bois sont exellents et suffisants. Outre ces bois de pin et bois blanc decrits ci-dessus, dont on peut avoir beaucoup de charbons, il ne manque pas de bois aux environs de Mende pour en faire ; mais ils sont eloignez de 4 lieues, de 6 lieues, ce qui rend, par raport à la voiture, le charbon plus dispendieux. Ces bois sont aussi extremements abondants ; ce sont de grandes forests de 4 a 5 lieues de circuit ; la premiere foret est celle d'Aubrac, elle est dit-on eloignée de 7 lieues de Mends ; la seconde est celle de Mercoire eloignée de 4 lieues de Mende, tout de bois de hetre, apartenant le premier a des religieux, le second à des religieuses. M. Meuron en a tiré du charbon qui revient a 40 sols rendu à la mine. Les autres forets sont celle de Legoual, laquelle a 4 lieues d'étendue placée de façon qu'on peut faire flotter ces bois jusque a Ispagnac ; elle appartient partie a madame l'abbesse d'Alais, partie au baron de Rignis, partie au Roy, partie a messieurs de Saint-Romain et Saint-André ; les bois de cette foret ne sont précisement que pour chauffer quelques hameaux dalentour ; madame l'abbesse d'Alais en fait faire quelques planches, et ceux qui font des sabots en achettent, c'est tout bois de hêtre ; ce bois est situé à 7 lieues de Mende, 5 lieues de Florac sur la frontiere du diocèse d'Alais. Les bois de monsieur le marquis du Champ sont situez a 6 lieues de Mende sur le grand chemin de Languedoc : il en a trois considerables dont le moindre a plus d'une lieue d'étendue ; ils sont tous de hetre, excepté un qui est melé de sapin ; le seigneur ne cherche qu'à en avoir le debouché. A une lieue du Champ, pres des bois ci dessus, en sont d'autres dans un lieu nommé Bellecoste, ils ne sont pas moins considerables pour l'etendue ; ils appartiennent partie à messieurs de Malthe, partie a M. le prince de Conty, partie aux pères de Saint-Nicolas, partie à monsieur de Morangiers. Ce sont tous bois d'hetre, commodes pour le transport des charbons par le grand chemin dont ils sont voisins. M. Meuron dit y en avoir fait faire : pour 7 livres on lui abandonnoit du bois pour une charboniere aussi grande qu'il la vouloit faire. Quant au charbon de terre, il est trop cher pour pouvoir s'en servir... Total de la depense connue du sieur Meuron 64 637 livres 1 sol 9 deniers. La recette du sieur Meuron suivant l'état qu'il nous en a donné monte en argent reçu de sa compagnie, ce qu'il a fourni compris, 79 895 livres 6 sols 4 deniers, le produit des matieres qu'il a receu 16 560 livres 11 sols 2 deniers. Total de la recette 96 455 livres 17 sols 6 deniers. La depense se monte 64 637 livres 1 sol 9 deniers ; partant il faut que l'estimation soit trop basse ou qu'il y ait des depenses qui nous soient inconnues pour 31 818 livres 15 sols 9 deniers. Pour suivre cette exploitation telle qu'elle est indiquée, sans parler d'aucune construction ny d'aucun changement, il faut compter sur une depense de dix mille écus par année. Les ouvriers nationaux sont grossiers et mutins mais avec un peu de patience on les formera aisément à toutes les parties de l'exploitation ; s'il y a quelque partie dans laquelle ils réussiront difficilement c'est à devenir maitres mineurs ; pour le reste on en viendra aisément à bout ; mais ils sont fainéants et dans le temps qu'on y pense le moins quittent l'ouvrage. La methode, pour parvenir a leurs instructions, de mettre des jeunes gens au triage et lavage est la meilleure et celle pratiquée en Allemagne ; mais si on ne donne pas au directeur une authorité sur eux plus forte que celle qu'ils ont actuellement par toute la France et si on ne rend pas cet etat flateur par les graces qui seront accordées à ceux qui l'embrasseront, comme exemption de milices et autres, ainsi que cela est porté par les ordonnances des mines et que cela se pratique en Allemagne, il ne faut pas compter d'avoir jamais d'habilles ouvriers françois en ce genre... Valeur des denrées a Mende : Le vin se vend à raison de 4 sols la pinte de Paris au cabaret et les particuliers l'achetent à raison de 3 sols. C'est le Vivares qui fournit de vin le Gevaudan et il y a grand nombre de muletiers qui ne font d'autre commerce. Le pain blanc se vend 2 sols la livre, le pain rousset ou second pain se vend 1 sol 9 deniers, le pain bis qu'on appelle vulgairement tourte se vend 1 sol la livre. Le bled froment se vend 16 livres le setier pesant 200 livres, le segle se vend de 12 a 13 livres le setier, l'orge se vend de 11 à 11 livres 10 le setier ; l'avoine se vend 15 sols pesant 14 livres. On vend la viande à la boucherie savoir le mouton 5 sols la livre de 16 onces poids de table, le bœuf 4 sols, la vache 3 sols 6 deniers, le veau 5 sols le prix de ce dernier article varie suivant les saisons. Le ris, la merluche, poissons salés, poivre et autres epiceries sont plus chers qu'au Bas Languedoc, parce que les voitures qui ne sont qu'a dos de mulets en augmentent le prix au moins d'un sol par livre. Les ortolices y sont rares et chers, parce que le climat est rude, et qu'on ne put les cultiver qu'a grand frais. Les œufs se vendent 6 sols la douzaine et le burre de 8 a 9 sols la livre On amene les cochons qui se vendent a Mende du Quercy ; ils se vendent en gros de 17 a 18 livres le quintal et en détail 4 sols 6 deniers la livre : cet article n'est pas fixe, c'est l'abondance des cochons qui le regle. L'huile d'olive vient du Bas Languedoc : on la vend en detail 7 sols la livre et en gros 6 sols ; il y a dans le pais de l'huile de noix dont les paysans s'en servent pour bruller et pour manger ; on la vend autant que l'huile d'olive. Le pays abonde assés en fruits ; on y cuillit quantité de pommes et des poires, elles se vendent en detail depuis 4 sols jusques à six le quarteron, c'est à dire 26 poires ou pommes. La volaille y est generalement mauvaise et chere. La chandelle vaut 8 à 9 sols la livre. Suivant ce detail la vie parroit chere dans ce pays ci et le prix des journées modique ; mais depuis qu'on travaille dans ce pais ci il est fixé ; un ouvrier ne travaille que 8 heures, et etant du pays il consomme ses propres denrées ; on donne à ceux qui travaillent d'un soleil à l'autre 15 sols par jour. » 9 février 1747. - Objections de Meuron au précédent : « Le sieur de Blumenstein à ses raisons pour diminuer comme il le fait la bonté de la ruine de Bahours ainsi que pour condamner une partie des travaux du sieur Meuron et pour desaprecier l'autre. » Février 1747. - État des dépenses extraordinaires faites par les inspecteurs pendant leur séjour à Mende : « Pour le pansement d'un maître mineur blessé par les paysans, 36 livres ; pour frais de la procédure contre les paysans, 54 livres ; pour 200 fagots à 15 sols le cent, 1 livre 10 sols » Mai 1747. - Lettres des mêmes pour réclamer contre les critiques dont leurs comptes sont l'objet : « Pour le sieur Hollzendorf seul il lui faut d'ici à Lyon 4 chevaux, scavoir : deux pour porter ses équipages, un pour lui et un pour son domestique, ce qui, convention faite, lui coûte pour les chévaux seuls douze francs par jour ; l'allée ou le retour lui contera cent livres. Il faut qu'il se nourrisse, outre cela, lui et son domestique ; de plus, la diligence de Lyon à Paris lui coûtera 180 livres pour lui et son domestique sans compter la nourriture dudit domestique et la voiture de ses hardes ; quant au sieur de Blumenstein ses frais ne sont pas à la vérité si considérables ; mais il a aussi un domestique, ses effets à renvoyer et il a été obligé de faire deux voyages ; un homme seul et sans equipage auroit de la peine à aller d'ici à Paris pour 200 livres. Il faut que vostre grandeur n'ait pas de nous une idée bien avantageuse. » Avril 1747. - Lettres, enquêtes, procès-verbaux et autres pièces de procédure relatives à des contestations devant l'intendant entre les intéressés aux mines de Gevaudan, Meuron et Marguerit frères et les propriétaires du sol Louis François de Framond, seigneur de Grèzes et Pierre de Malgloire, habitant de Mende. - Correspondance : entre l'intendant et de Barrandon, son subdélégué à Mende, relative à une demande d'indemnité présentée par ce dernier en récompense de ses démarches lors de l'établissement de la compagnie Meuron et de l'inspection de d'Hollzendorff. 1740-1757 ; - entre le ministre Bertin, l'intendant, le subdélégué de Mende et Sonnerat, négociant de Lyon, au sujet de la demande en exploitation de la mine de Bahours, adressée par celui-ci. 1769. - Lettre du ministre repoussant les propositions de Sonnerat par la raison que la compagnie qu'il est dans l'intention de constituer n'est pas assez riche pour faire les avances nécessaires : environ 120 000 livres : « Il vaut mieux attendre que des gens tels qu'il les faut pour diriger cette exploitation se présentent, plutôt que de risquer la perte totale des petits fonds que l'on y employeroit sans avoir une experience suffisante de ce travail. » 31 mai 1769. - Lettre : de l'intendant à son subdélégué de Mende pour lui demander des renseignements sur l'etat de la mine de Bahours dont le ministre penserait à reprendre l'exploitation, aujourd'hui que la science a mis à la disposition des ingénieurs des ressources qui n'existaient pas autrefois. 3 septembre 1782 ; - de Blanquet, subdélégué à Mende, par laquelle, en réponse à la précédente, il fait connaître que la disette du bois sera toujours un obstacle a l'industrie des mines en Gévaudan ; que d'ailleurs les anciens travaux qui avaient occasionné de si grandes dépenses n'existent plus : « Le sol ou etoient les ateliers, les bâtiments, l'ouverture des souterrains, a été deblayé, réparé et forme aujourd'hui un pred, dont la propriété a fait au sénéchal de Nîmes la matiere d'un procès entre messieurs Marguerit et de Grèzes entrepreneurs et M. Malgoire de Salles, ancien propriétaire du fonds ; les puits verticaux qui plongeaient bien avant dans la terre pour extraire le minerai de ses entrailles ont été comblés, les souterrains horizontaux ont croulé, de maniere que ce ne scaurait etre sans des travaux tres considerables et tres dispendieux qu'on pourroit se procurer les échantillons. » 16 octobre 1782.


                              • C 2710 Diocèse de Mende. 1768-1783
                                Description physique : Liasse. - 85 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettre : du ministre Berlin autorisant l'intendant à concéder pour une année au comte de Morangiès l'exploitation de la mine de plomb existant sur son domaine d'Allenc. 12 juillet 1768 ; - du comte de Morangiès, par laquelle il se plaint des entreprises des paysans d'Allenc sur ses travaux et demande la voie qu'il doit suivre pour faire respecter sa propriété : « Quoique je sois fort peu riche j'ai des terres fort considerables partout dans ce pays et des bois inépuisables... j'ai deja arrêté les plus habiles gens de l'univers dans l'art des mines. » 26 février 1769. - Requête de la dame Droulion pour demander la concession des mines de Cassagnas. 1772. - Correspondance : entre le ministre, l'intendant et les subdélégués de Barre et de Nîmes relative à cette demande, qu'on découvre être faite par un prête-nom pour le compte de Dupasquier, de cette dernière ville, « qui ne s'occupe que de pareilles découvertes sans aucun fruit. » 1772 ; - entre les mêmes relative à une demande en concession des dites mines, présentée par Pileur d'Apligny. Décembre 1772-janvier 1773. - Lettre : de Jean-Joseph Berenger, de Paris, par laquelle il sollicite également la permission d'exploiter les mines de Cassagnas. Il demande un privilège pour quarante ans avec un circuit de 2 lieues. Juin 1777 ; - de l'intendant du commerce prescrivant une enquête au sujet de la cession que Jean-Joseph Berenger se propose de faire à Louis Courtois, de Paris, des mines qu'il exploite à Cassagnas. 2 mai 1786 ; - du subdélégué de Barre indiquant comme intéressés dans cette mine l'abbé de Bruges et les dames de Cessy et de Gresigny, tous disposés à céder leur part de propriété moyennant le remboursement de leurs avances. 1er juin 1786. - Correspondance entre de la Boullaye, l'intendant de Languedoc, les subdélégués de Mende et de Barre et mémoires des intéressés aux mines de Villefort et de Cassagnas relativement aux contestations existant entre ces deux compagnies pour l'exploitation du filon découvert au hameau de Bleth. Décembre 1786 à décembre 1787. - Avis de Roussel fils, subdélégué de Bagnols, concernant ces plaintes respectives : « Les intéressés aux mines de Villefort ont fait des dépanses tres considérables pour leur exploitation dans leur arrondissement de cinq lieues, et au moment qu'ils croient se refaire en partie de ces avances il ne paroit pas juste d'autoriser en quelque sorte le st Berenger à les troubler dans leur exploitation, et encore moins convenable à ce dernier de débaucher leurs ouvriers. » 16 mars 1782. - Lettre de André-Pierre Lerouge, chimiste, habitant de Senlis, pour demander la concession d'une mine de plomb, fer, cuivre et argent « située entre la ville de Mende et la petite ville de Florac, au lieu appelé la Camp de Marazel, au territoire de Montet, parroisse de Saint-Étienne. » Mai 1782. - Correspondance entre le contrôleur général, l'intendant et le subdélégué de Mende : relative à une demande en concession de mines situées près de cette ville, demande présentée par Guyot, prête nom d'une compagnie dirigée par Corbie, directeur de l'équivalent du Puy. Avril-juillet 1783 ; - concernant le privilège que sollicitent de Serilly et sa femme pour exploiter les mines de plomb situées à Meyronne. Cette affaire ne concerne pas le Languedoc, la mine à exploiter se trouvant dans une paroisse d'Auvergne séparée de la terre de Meyronne par un ruisseau. 1783-1784 ; - concernant la demande de Pinaud et Cie, en concession des mines de Montmirail, près Saint-Étienne, à deux lieues de Mende. 1786 ; - relative aux requêtes présentées par Gache, négociant à Montpellier et Bourelly et Cie, par lesquelles ils sollicitent la faculté d'exploiter les mines de plomb existant dans la paroisse de Saint-Étienne de Valdonnès et dans celles de Saint-Germain de Calberte, de Vebron et des Boudous. 1787 ; - ayant pour objet le privilège sollicité par Boullyer de la Nocle d'exploiter les mines de plomb découvertes ou à découvrir dans les paroisses de Mende, Badaroux, le Born, la Rouviere, Allenc, Saint-Julien du Tournel, Saint-Étienne de Valdonnès, Saint-Bauzille, Chadenet, Bagnols, Lanuejols et Brenoux. 1788. - Mémoire de Blanquet, subdélégué de Mende, en réponse à la requête présentée par Boullyer de la Nocle : « ... Nous observerons qu'à la vérité dans la parroisse d'Allenc, il y a des mines de plomb à vernis, qu'elles sont de temps immemorial exploitées par les paysans qui les regardent comme un véritable patrimoine, que cette exploitation faite par eux à momens perdus quand ils ne peuvent vaquer aux travaux de la culture procure à cette parroisse qui est tres vaste, et dans un climat très rigoureux, une certaine aisance et la facilité de payer les impositions, que les priver de cette faculté ce seroit y fomenter un soulevement general et peut etre difficile à calmer à cause de la bravoure décidée de la nombreuse jeunesse qui l'habite ; qu'à la vérité ces mines sont assés mal exploitées ; qu'on y travaille sans intelligence, et qu'on n'y prend pas assés de précautions pour la sureté des ouvriers ; mais qu'il seroit peut etre possible de trouver le moyen de remedier à ces inconvenients, si le gouvernement vouloit en faire diriger les travaux et faire prescrire aux habitants la maniere dont ils doivent etre faits, et que nous pensons qu'il y auroit les plus grands inconvenients de les faire fouiller par des etrangers qui ne parviendroient jamais à en exclure les naturels du païs et auroient bien de dangers à craindre s'ils osoient seulement s'y presenter ; qu'il ne resterait que les mines de la parroisse de Saint-Bauzille sur lesquelles peut porter la concession sollicitée. Ces mines n'ont jamais été exploitées et elles peuvent offrir par leur intégrité, par leur étendue et par la facilité de l'extraction un appat aux minéralogistes ; mais fut-elle plus riche et plus aisée, la disette du bois proscrit à jamais l'idée de les exploiter comme mines de plomb et elles ne peuvent etre fouillées qu'autant qu'il sera expressement defendu de mettre la matiere en fusion. En employant dans cette exploitation le charbon qu'on tire du diocèse d'Alais elle seroit si dispendieuse qu'elle forcerait les entrepreneurs à l'abandonner et pour dire le vray, qu'elle est impossible par ce moyen. Les mines de charbon les plus voisines de Mende sont celles de Portes dans le diocèse d'Alais ; l'on ne peut le transporter à Mende qu'à dos de mulets à cause des mauvais sentiers où il faut passer faute de communication directe ; ce charbon se vend à Mende durant l'été 48 ou 50 sols le quintal et 3 livres ou 3 livres 5 sols durant la mauvaise saison. Ce prix annonce assés combien la promesse que fait le sieur dde la Nocle de l'employer dans ses exploitations seroit ruineuse. » 13 novembre 1787. - Lettre : de de la Millière, intendant général, à l'intendant de Languedoc, relativement à une demande en concession des mines de Cassagnas présentée par le chevalier des Barres, sous prétexte que Courtois, précédent entrepreneur, a abandonné ses travaux. 26 novembre 1787 ; - de la marquise des Barres de Gresigny, pour demander la protection de l'intendant en faveur de son cousin le chevalier des Barres, qui sollicite la concession des mines de Cassagnas. 22 février 1788 ; - par laquelle Joly de Fleury fait connaître que par arrêt du Conseil du 18 octobre 1782 le chevalier du Cheyron a obtenu la permission d'exploiter pendant quinze ans les mines de Marqueyresse et de Fonds et qu'il sollicite un privilege de trente années sur lequel l'intendant est invité à donner son avis. 28 février 1782 ; - de Campredon, subdélégué à Barre, à l'intendant, relative à la précédente demande : « Il est certain que les dépenses seront tres considerables par les batiments qu'on sera obligé de faire et autres travaux immenses dans un païs tres froid, situé auprès de la montagne de Legoual, ou la neige y reste souvent jusques au mois de juillet. » 15 septembre 1782.


                              • C 2711 Diocèses de Narbonne, de Rieux, de Saint-Pons et de Toulouse. 1737-1789
                                Description physique : Liasse. - 36 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettres et mémoires relatifs aux plaintes adressées au contrôleur-général et à l'intendant par de la Cossière, Thélusson, Tronchin, Privat et autres concessionnaires, sous le nom de Roussel, des mines de cuivre et de plomb argentifère des dioceses de Narbonne, d'Alet et de Pamiers, plaintes dirigées contre les officiers des eaux et forêts de la réformation de Quillan, lesquels se refusent à laisser prendre les bois nécessaires à l'exploitation des mines, et ce contrairement aux ordonnances royales des 10 octobre 1552, 11 mars 1562, 22 juin 1728 et 22 mai 1731. 18 juin 1737. - Demande présentée par la même compagnie aux fins d'être autorisée à faire des fouilles en Roussillon et dans les pays de Vallespir, Cerdagne, Capsir et contenant l'historique et l'état présent de l'exploitation : « La compagnie épuisée par plus de deux cens mille francs de dépenses quelle a faite à la recherche de différentes mines, s'est bornée aujourd'hui à l'exploitation de ces deux ci, l'une de cuivre tenant sept livres par quintal et trois onces d'argent, au lieu de Maisons dans les Corbieres, diocèse de Narbonne, et l'autre seulement de cuivre tenant vingt cinq livres par quintal, au lieu de Seix, diocese de Conserans. A la première, comme la plus intéressante, la compagnie tient à ses gages quarante mineurs presque tous allemans, un ingenieur pour les sousterains et un commis pour la regie ; à celle de Seix, qui n'a été ouverte que depuis une année, il y a douze mineurs et un officier qui les dirige. Tous les mineraux que l'on retire de ces deux entreprises sont transportés à dos de mulet à la fonderie de Salvesines que la compagnie a fait construire dans le diocèse d'Alet ; Maisons en est éloigné d'une journée et Seix de trais ; cette fonderie occupe, ou pour parler juste, exige qu'on entretienne un maitre fondeur et dix ouvriers qui font en tout soixante deux, non compris cinq officiers, auxquels le payement se fait chaque mois le 15 et revient, conformément aux comptes de 1740, à dix huit mille livres, auxquelles joint 12 000 livres pour les dépenses en bois, charbons, voitures, achat de plomb, extraire l'argent de la mine de Maisons, dans les fontes et autres, font la somme totale de 30 000 livres que se montent les depenses generalles de la dite année 1740. Sur cette somme il y a à deduire pour l'argent qu'a produit la mine et qui a été remis à la monnoye de Perpignan dix mille livres à ce compris les cuivres vendus à divers marchands, de sorte que les interessez ont perdu dans l'année dernière 20 000 livres. » 8 mars 1741. - Lettre : du ministre de Trudaine, relative à la demande présentée par le président d'Avisard, dans laquelle il sollicite la permission de faire ouvrir une mine de plomb argentifère découverte par lui dans sa terre d'Albas, dépendante de Talairan, diocèse de Narbonne. 17 mars 1756 ; - du ministre de Machault, relative à l'expertise faite sur les échantillons adressés par Desplas, gouverneur de la ville de Seix, lequel demande à exploiter la mine de plomb argentifère située sur le territoire de cette communauté au hameau de Confient : « Par l'essay qui en a été fait le quintal a donné 56 livres de plomb, lequel bien affiné peut produire 2 onces, 3 gros et plus de 2 grains d'argent. » 10 mars 1747. - Correspondance entre l'intendant-général des mines, celui de Languedoc, le subdélégué de Rieux, Brunet, curé de Seix, concernant deux requêtes présentées concurremment par la dame de Polignac, comtesse de Chambors, coseigneur avec le roi de la terre de Seix, et Auziés d'Oust, caissier des mines exploitées dans les Pyrénées par le marquis de Villepinte. aux fins d'être autorisés à exploiter une mine découverte dans la montagne d'Arconsain, dépendante de Seix. Vigier, subdélégué de Rieux, s'excuse de ne pouvoir répondre promptement aux lettres de l'intendant : « La communauté de Seix est celle de mon département qui est la plus éloignée, étant située au bas de la plus haute montagne des Pirenées, et ou il m'est souvent difficile de faire parvenir mes lettres, meme par la poste, se trouvant éloignée de quatre lieues du bureau de la poste le plus voisin de Seix. » 1788-1789. - Ordonnance de l'intendant permettant à la comtesse de Chambors d'exploiter pour une année « la mine de plomb et argent située dans les montagnes de Seix et découverte par un de ses vassaux. » 4 février 1789. - Lettre : de l'intendant des mines, prescrivant une enquête sur la concession accordée à la comtesse de Chambors, concession contre laquelle proteste le marquis de Villepinte, propriétaire des mines du Conserans. 13 mai 1789 ; - du subdélégué de Rieux, par laquelle il s'oppose aux prétentions du marquis de Villepinte : « Sa concession dans le Conserans ne peut regarder que la partie de la Guienne située dans le Conserans, et non celle du Languedoc qui concerne la communauté de Seix. Lorsqu'on a accordé à monsieur de Villepinte cette concession sous la denomination du pays de Conserans, on a surement entendu luy designer le pays de Conserans en Guienne, par ce que réelement tout ce diocese est dans le Conserans et que la communauté de Seix, Languedoc, qui est seule enclavée dans cette partie de Guienne, ni a pas été comprise. Seurment l'arret du Conseil que M. de Villepinte invoque n'a jamais parlé des terres situées en Languedoc ; mais bien de celles qui sont en Guienne, pays du Conserans. » 27 juillet 1789. - Correspondance entre le ministre Bertin, l'intendant et le subdélégué de Saint-Pons, relative à une mine de plomb, située dans ce diocése qu'aurait découverte Barthès, chanoine théologal de Saint-Pons. 1770. - Lettre : de l'intendant-général des mines, sur la mine d'or signalée par Saint Germier, employé des fermes à Toulouse. 15 décembre 1789 ; - du subdélégué de Toulouse, contenant le résultat de son enquête sur la découverte de Saint-Germier : il a interrogé celui-ci et Jullia, son associé, sculpteur « remply d'intelligence dans son art » et qui « a en ce moment sur sa tete la concession d'une mine de charbon située dans la communauté d'Azillanet, diocèse de Saint-Pons, qu'il fait actuellement exploiter avec succès... Quant au sieur Saint-Germier, je ne le crois pas non plus assurément minéralogiste ; boulanger dans le commencement de sa vie, il abbandonna par des malheurs cet état et obtint une place de commis à la douane à 500 livres d'appointements. Cette mine, suivant lui, est située dans un champ appartenant à monsieur de Portes, ci-devant president au Parlement de Toulouse, longeant le nouveau canal construit depuis le moulin Bazacle jusqu'à la rencontre du canal de jonction des deux mers, consequamment tres proche des murs de la ville. » 30 décembre 1789.


                              • C 2712 Diocèse d'Uzès. 1739-1771
                                Description physique : Liasse. - 3 pièces, parchemin ; 114 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettres-patentes attribuant à l'intendant la connaissance des contestations où se trouvera intéressée la compagnie minière dite de Languedoc et des Cévennes, ayant son siège à Villefort et existant en vertu de la concession faite le 23 mai 1733, à Édouard Browne, « gentilhomme irlandois, contrôleur-général de la royne, seconde douairière d'Espagne » par le duc de Bourbon, grand-maître des mines et minières de France. 11 août 1739. - Mémoire résumant les différends qui divisent Bressan et Burdin, entrepreneurs et concessionnaires des mines de Languedoc et Cévennes, le marquis de Morangiès, seigneur de partie des terres où sont situées les mines, et François Bonnet, intéressé au privilège de cette exploitation. 1740. - Lettre du comte d'Osmond, relative aux prétentions du marquis de Morangiès, qu'il combat : « Il a arreté le transport des matieres, pretendant avoir un droit à lever sur les metaux qu'on fond et qui proviennent des mines que l'on a fouillé dans ses terres : les anciennes ordonnances sur le fait des mines portent que les seigneurs dans les terres desquels on travaillera des mines auront un quarantième, aux conditions, de leur part, d'aider les entrepreneurs des mines de passages, cours d'eaux, bois et generalement de tout ce qui dependra d'eux pour faciliter l'exploitation ; ces ordonnances imposoient que le roi percevroit dans le mesme tems son droit de dixième sur les dites mines ; le gouvernement present jugeant à propos de reformer ces anciennes ordonnances, n'a jusqu'a present fait lever aucun droit pour le roi sur les mines, ni prononcé qu'il en soit dû aucun aux seigneurs, loin de cela, il a passé au Conseil des finances, l'année passée, un projet d'édit au rapport de monsieur Orry, par lequel le roi reduit son droit de dixieme au quarantième, et ce droit seul peut estre exigé des entrepreneurs des mines, ce projet d'édit a été signé du roi et scellé ; il auroit été enregistré au Parlement si la mort de monsieur le duc ne fust arrivée, ce qui en a suspendu l'enregistrement. » 17 octobre 1740. - Ordonnance de l'intendant : relative à la contestation existant entre Browne et François Bonnet, et relative à la commission de cinq pour cent que ce dernier réclame, en vertu de ses conventions, sur les produits et profits des mines de Languedoc dont il aura fourni l'indication à Browne, cette ordonnance statuant que ces conventions sont valables et que Bonnet a droit à la commission promise sur le produit des mines dites « le Grand-Viala, le Blaymard, Liquemaille, Peyrelade, la Rouviere, Boivel, le Bayard, Carnolet et la Devèse », sauf à lui à prouver qu'il a fait la découverte et indication de ces mines. 6 décembre 1741 ; - défendant à tous particuliers de s'immiscer dans l'exploitation des mines concédées à Browne, et notamment d'enlever du minerai, outils, etc, aux mines de la Rouviere, dirigées par Jean Felgeirolles, habitant de Mons, diocèse d'Uzes. » 11 août 1755. - Lettres-patentes portant révocation de la concession accordée en 1733 à Édouard Browne des mines de Languedoc et Cévennes par le motif que le concessionnaire n'ayant pas remis ses titres et n'ayant pas satisfait aux obligations imposées aux propriétaires de mines par l'arrêt du Conseil du 15 janvier 1741, aurait ouvert récemment et sans se conformer aux ordonnances une mine située dans la paroisse de Sainte-Marguerite, près de Villefort. 24 février 1756. - Lettre : de d'Hombres, subdélégué à Alais, contenant des renseignements sur l'entreprise de Browne, tirés des papiers saisis chez Felgeirolles, lequel n'a d'ailleurs aucun droit pour exploiter des mines au nom de qui que ce soit. 27 avril 1756 ; - de l'intendant à de Trudaine, relative à la recherche faite par de Browne, qui est inconnu ; on assure toutefois qu'il a parcouru à diverses reprises le Languedoc et le Roussillon. 1er novembre 1756. - Correspondance entre le ministre, l'intendant et le subdélégué de Nîmes, relative aux mines de plomb de Peyrelade, Villefort et autres du même genre, situées dans les Cévennes, qui avaient été concédées à Ménard, de l'Académie des inscriptions, que celui-ci a abandonnées et que Du Pasquier, ancien capitaine suisse et intéressé dans l'exploitation de Ménard, désirerait mettre en valeur pour son propre compte. 1764. - Mémoires et autres pièces concernant de nouvelles démarches faites par Du Pasquier pour obtenir la concession des mines de Villefort. 1768. - Lettre du subdélégué de Nîmes, relative aux membres d'une Société formée par Du Pasquier : « 1° Le sieur Mahistre est un genevois établi à Nismes, horloger de profession, qui n'a aucun bien fonds et qui passe pour n'être rien moins que riche ; 2° Lagorce n'en a pas davantage, et n'est pas plus opulent ; 3° Boissier, avocat, est fils de famille et sans biens propres ; 4° Guiguet est un piemontois qui comme les deux premiers n'a ny biens ny facultés conus ; 5° quant au st Vigier, son patrimoine consiste en la moitié d'un bien de campagne qui vaut de 25 à 30 000 livres » 26 octobre 1768. - Requête, lettre du ministre et ordonnance de l'intendant, relatives à la concession des mines de Villefort accordée à une Compagnie dirigée par Pierre-Louis, marquis de Luchet « ancien officier au régiment royal Navarre-Cavalerie. » 15 juin 1769. - Lettre de Degors, subdélégué au Saint-Esprit, en réponse à un questionnaire de l'intendant sur la situation des mines de Villefort et de le fonderie de Roquemaure : « Mr le baron d'Espuller, chevalier de Saint-Louis, l'un des protégés de Madame la duchesse de Villeroy, s'etant imaginé, il y a trois ou quatre ans, de fixer le mercure de manière à pouvoir l'employer à tirer l'or des sables orifferes de la rivière du Rhosne sans qu'il s'en perdit la moindre particule, s'associe dans ce projet M. le marquis de Luchet ; en conséquence, ils commencèrent à faire leur premier essai à Valence, mais n'y ayant pas réussit, ils se transportèrent a Avignon ; ce fut pendant leur séjour en cette ville qu'ils trouvèrent le moyen d'intéresser dans cette entreprise Made la duchesse de Villeroy et plusieurs autres personnes de distinction, qui vraysemblablement les aiderent de leurs bourses et de leurs protections ; mais n'ayant pas mieux reussi la qu'a Valence, ils se rendirent à Roquemaure dix ou douze personnes, faisant une certaine figure ; ces messieurs commencerent par faire des amas considérables de sables prises sur les bords des rivieres du Rhosne et de Ceze, qu'ils enfermerent dans un grand magasin et firent ensuite construire quantité de machines à gros frais ; ce projet fut encore abandonné et les sables resterent en magasin au bout de quelques mois, qu'ils changerent leur domicilie à Bagnols, ou leur observation échoua pareillement quoi qu'ils l'eussent simpliffée à l'exemple des misérables tireurs d'or de ce voisinage, parce qu'ils n'y trouverent pas seulement de quoi payer leurs ouvriers ; ce fut pour lors que la division se mit entre les deux chefs, le baron ayant accusé le marquis d'avoir employé en folles dépenses les fonds de Madame la duchesse ; cette accusation ayant paru assez grave au marquis, il se rendit a Paris, ou il s'en disculpa sans doute, en persuadant Madame la duchesse du contraire. Cependant dans cette intervale le baron avoit eu une nouvelle imagination, qui consistoit à faire du blanc de seruse et du verdet à Roquemaure ; il voulut en même temps, pour donner l'echange an public, lui faire croire qu'il fesoit exploiter certaines mines qui lui rendoint considerablement ; le marquis se joignit encore a lui, adopta ce projet pour persuader aux actionnaires des sables que c'etoit la le moyen de se dedommager des pertes qu'ils avoint essuyées, et pour cela a son retour de Paris il quitta Bagnols, et fut jetter à Roquemaure le fondement de la fonderie en question, dans laquelle du depuis l'on n'a pas cessé de batir, et d'ou je suis cependant comme assuré qu'on n'a pas tiré encore soixante quintaux de differents metaux parce qu'il n'y a que deux fondeurs qui travaillent, tandis qu'il y a d'ailleurs nombre d'employés inutiles, comme directeur, contrôleur, visiteur, caissier, teneur de livres, secrétaire, facteurs, gardes, jusques à un suisse, dont les appointements joints à la depense de la batise se porte deja à plus de cent mille livres ; de sorte qu'a suposer meme que les mines de Villefort puissent fournir assés de matière pour faire reussir cette entreprise, la multiplicité des frais immenses et inutiles qu'on y fait seroit seule capable de la faire echouer ; mais il s'y presente bien d'autres obstacles, premierement c'est le peu de matieres que l'on a trouvé jusques à present dans les quatre mines ou l'on travaille pres de Villefort et ou l'on depense 2 000 livres par semaine, puisqu'il n'y en a qu'un dont on aye tiré quelque peu de bonne matiere et que les trois autres ne fournissent, selon les ouvriers, que des experances dont on doit se mefier, parce que depuis pres de 50 ans nombre de compagnies ont tanté d'en pouvoir tirer quelque avantage et y ont échoué, ce qui donne lieu de craindre que les messieurs d'aujourd'hui n'éprouvent le meme sort ; il paroit d'ailleurs fort extraordinaire qu'on aye été établir une fonderie à Roquemaure, qui est à vingt lieues de Villefort, et d'ou il faut porter a dos de mulets et à gros frais (quoi qu'en puisse dire M. de Luchet dans son memoire) les matieres à la fonderie, plustôt que de l'avoir placée à Alais qui n'est qu'a six ou sept lieues de ces mines et a Villefort meme. » 31 janvier 1771. - Mémoires, observations, repliques, procès-verbaux, lettres du ministre, de l'intendant, du marquis et de la marquise de Luchet, de De Gensanne, etc., concernant les contestations entre de Luchet et les autres intéressés dans la Société des mines de Villefort, notamment les frères de Bourgongne, à l'occasion des pertes éprouvées par suite de la mauvaise gestion de de Luchet, pertes qui se chiffrent pour ceux-ci par près de 50 000 livres 1771. - Pièces concernant l'enquête sur la richesse et l'exploitation des mines de Villefort demandée par le ministre Bertin à Jars, de Lyon, directeur de mines, el à Venel, chimiste, professeur à l'École de Médecine de Montpellier. Juin 1771. - Procès-verbal de la précédente enquête dressé par Jars : « Les 100 livres minerais de la mine de la Garde brut m'ont rendu 42 livres de plomb et le quintal de plomb 2 onces 1/2 d'argent. Les 100 livres brut minerais de la mine de Bayard 55 livres de plomb et le quintal de plomb 2 onces fort. Les 100 livres minerais de la mine de Pierrelade 49 livres de plomb et le quintal de plomb 1 once. Les 100 livres minerais de la mine de Masinber brut 16 livres de plomb, lesquelles ont produit a la coupille 1 once 1/2 d'argent, ce qui fait revenir le produit du quintal de plomb à environ neuf onces. » 27 août 1771. - Lettre de Tronson « capitaine au corps de l'artillerie » (Philippe-Charles-Jean-Baptiste Tronson du Coudray, mort en 1777, général-major dans le corps d'armée de Lafayette en Amérique), choisi pour arbitre par de Bourgongne auprès du marquis de Luchet. Il proteste contre la supposition qu'il pourrait mêler : « le rôle de brouillon à celui de médiateur. » 26 août 1771. - Lettres de Loliot, ancien secrétaire-général de la cavalerie de France, nommé par de Bourgongne, directeur intérimaire des mines de Villefort, pour défendre et justifier sa gestion. 1771. - Lettre d'Allibert à l'intendant, recommandant de Bourgongne et Loliot : « Je suis lié depuis longtems de la plus étroite amitié à M. Loliot... J'ai cru que vous ne désapprouveriez pas que mon amitié et ma sincère amitié pour lui m'engageât à solliciter votre justice ; je crois qu'il est peu de personnes, qui ayent autant de probité et de talents que M. Loliot. Il jouit de la plus haute estime dans l'esprit de monsieur le duc de Richelieu, ainsi que de monsieur Bertin et de tous ses premiers commis ; j'en connois de traits bien marqués. Je suis aussi lié avec monsieur de Bourgongne, qui a un frere, qui étoit conseiller dans l'ancien Parlement. C'est une famille dont la noblesse remonte, sans interruption, à plus de 320 ans, par des titres que j'ai eu occasion de connoître parfaitement. » 4 mai 1771. - Lettre du comte de Boulbon, écrite de Pujeau, près Villeneuve-les-Avignon, pour demander à l'intendant sa protection en faveur du marquis de Luchet : « On a poussé l'excès de l'insolence jusqu'à mettre en doute sa naissance et sa qualité de gentilhomme... » 1er juin 1771. - Correspondance de l'intendant avec de La Rigaudière, relative à l'acquisition faite par celui-ci des intérêts de de Bourgongne dans la Société des mines de Villefort. Septembre-décembre 1771. - Lettre de Loliot, par laquelle il remercie l'intendant de l'avoir aidé à terminer l'affaire de Villefort : « M. de Bourgongne y perd plus de cent mille livres ; je désire que M. de La Rigaudière et sa Compagnie soient aussi satisfaits de monsieur de Luchet que nous devons en être mécontents, » 22 septembre 1771.


                              • C 2713 Diocèse d'Uzès. 1772-1788
                                Description physique : Liasse. - 95 pièces, papier (7 imprimées).
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettre du marquis de Luchet à l'intendant, par laquelle il le prie d'appuyer sa demande en concession des mines de Villefort ; « la grace que me feroit Sa Majesté ne pourroit pas servir de pretexte pour engager des particuliers crédules dans une mauvaise affaire... Il n'est pas deu un sol dans tout le pays... M. de Bourgongne a touché le prix de sa vente... Cette enquete a fait tant de bruit, et a eu si mauvais renom que mon honneur est intéressé a le ressusciter : je le feroi, si vous daignés le proteger et me mettre a meme d'obtenir cette concession. Ma reconnoissance sera sans bornes et j'attache ma fortune a cette marque de bonté de votre part. » Roquemaure, 17 janvier 1772. - Mémoire de Boulin, ancien directeur de l'exploitation des mines de Villefort, dans lequel il expose ses plaintes contre la Compagnie, qui lui devrait une certaine somme dont il réclame le paiement. Janvier 1775. - Arrêt du Conseil portant attribution à l'intendant pour connaître de toutes les contestations relatives aux mines de Villefort et fonderie de Roquemaure : « Sur la requête présentée par le sieur La Barre de Larivaux, lieutenant des vaisseaux du roi, principal intéressé en l'exploitation des mines de Villefort, et encore comme representant les sieurs de Luchet et Thezac, en vertu de la cession par eux faite à son profit, et le sieur de Maulevrier en vertu de sa procuration, contenant : que par contrat du 3 janvier 1773, il a acquis, conjointement avec le sieur de Maulevrier, son beau-frère, l'entreprise des mines des Cevenes et la fonderie établie à Roquemaure en Bas-Languedoc, que son unique objet a été de seconder les espérances du sieur de Maulevrier : que ce dernier avec toute l'activité, les talens et la droiture d'un militaire avoit besoin d'augmenter sa fortune ; mais que n'étant pas plus consommé dans les affaires que le suppliant, ils donnèrent leur confiance au sieur de Luchet, dont les spéculations n'eurent pas le succès qu'ils en avoient espéré ; qu'après une dépense d'environ cinquante mille livres pour l'exploitation de l'entreprise, ils s'apperçurent qu'elle exigeoit de plus fortes avances pour la porter au point qui devoit la rendre utile ; que le suppliant qui jusques là avoit fourni les fonds, ne voulut pas être seul chargé de ce fardeau : que le sieur de Luchet trouva le sieur Rey, négociant à Lyon, et quelques autres particuliers disposés à s'intéresser dans l'affaire : qu'il fut en conséquence passé le 22 août 1773 un acte de société, à la suite duquel on engagea le suppliant et le st de Maulevrier à donner au st Grenier, caissier de l'entreprise, une procuration qui l'autoriseroit à contracter différentes obligations... » 4 août 1775. - Mémoire de La Barre de Larivaux et autres pièces de procédure concernant les revendications de Boulin. 1775. - Lettre du même de Larivaux à l'intendant pour lui exposer les malversations de ses coassociés : « Si vous daignez vous donner la peine de vous informer quelle est la réputation de ce M. de Bourgongne dans Paris, vous apprendrez qu'après avoir consommé une tres grosse fortune dans une vie désordonnée, il a fini par imiter ceux qui ont contribué à sa ruine ; il a crû qu'en outrant le mal qu'il faisoit à l'entreprise dont il connoit la bonté, que pour la sauver il m'obligeroit a lui fournir de l'argent ; je ne l'ai pû, ni ne l'ai dû jusqu'a présent, attendu qu'il ne m'a rien demandé ; mais il me trouvera pret a luy acquitter ce qui peut lui etre dû, quand je serai rentré dans la liberté et la jouissance de mon bien et qu'il m'aura remis les fonderies dans l'état où elles étoient lorsque sans me faire part de ses droits il les a ravagées. Je ne vous cache pas, Monsieur, que je m'occupe ici a former une Compagnie qui puisse remonter dans le grand l'exploitation des mines des Cévennes. Tous les gens de l'art conviennent qu'elles peuvent former un des établissements des plus considerables dans le genre ; il ne faut pas confondre la partie des mines, avec l'entreprise de Roquemaure. Cette derniere ne servoit que de pretexte aux vues de monsieur de Luchet. Il l'avoit prefferée par ce quelle lui fournissoit le moyen de pescher en eau trouble ; il a trop d'esprit pour n'avoir pas apperçu la richesse qu'on peut tirer des mines des Cevennes. » 21 août 1775. - Observations de de Larivaux contre Zeslin, Languezée et Merian, négociants de Marseille, porteurs de lettres de change de la Compagnie des mines des Cévennes, que de Larivaux refuse d'acquitter. 1777. - Note pour Zeslin, Languezée et Merian, en réponse aux précedentes observations. 1778. - Réplique pour de Larivaux, contre les mêmes demandeurs. - Historique des contestations existant entre de Larivaux et plusieurs de ses anciens associés au bénéfice desquels avaient été signés les effets dont Zeslin, Languezée et Merian sont les tiers porteurs, par Girard l'un de ses associés : « M. de Larivaux s'est permis toutes sortes d'invectives contre les srs Rey, Lejolle et moi ; nous sommes, dit-il, des gens de rien, des frippons, etc. Si M. de Larivaux en nous taxant ainsi, a prétendu nous reprocher simplement que nous ne sommes pas riches, il a eu raison par ce que je puis prouver en mon particulier que, pour avoit contract dans le cours de ma vie, trois sociétés malheureuses dan esquelles je comprends celle que j'ai eu l'honneur de faire avec lui, j'ai consommé un patrimoine de 200 mille liv. Si c'est nos naissances qu'il a voulu attaquer ? Comme il paroit que nous n'avons pas l'honneur d'en être bien connu, je vais l'instruire de ce que nous sommes, en avouant, avec modestie, qu'aucun de nous n'est d'extraction noble ; mais qu'élevés dans les principes de bonnes mœurs et d'honnêteté, nous ne nous en sommes jamais écartés. Le sieur Rey, né a Lyon, d'un pere negociant, est originaire de Chambéry en Savoye ; ses oncles et cousins qui y vivent encore, sont, les uns au service de leur roi, dans les grades de colonels et de capitaines, les autres dans les premieres charges de magistrature ou dans des emplois honorables. Le sieur Lejolle, né en Hollande, fut appelé a Malte pour le service de l'Ordre ; Don Emanuel Pinto, grand maitre alors, n'a pas dédaigné de recevoir son fils encore en enfance, dans le rang des chevalliers servants d'armes. Quant a moi, né à Lyon, d'un père riche, homme de bien, considéré et respecté par ses qualités personnelles, je me suis occuppé du commerce pendant quelques années ; j'ai eu un unique frere qui a eu le bonheur de faire eclater son zèle pour le service de Sa Majesté pendant le peu de temps qu'il a vécû a Albreda sur la rivière de Gambie en Affrique, dont il commandoit le fort. A son decès, le ministre de la guerre eut la bonté de se souvenir de moi et de charger un nouveau gouverneur qu'il envoyoit a l'île de Gorée, de passer a Nantes ou j'etois alors, pour m'engager à partir avec lui pour aller remplacer mon frere. Je reçûs avec respect et reconnoissance les marques de bienveillance dont, il avait plû à ce grand ministre de m'honorer mais ma santé ne me permit pas de m'embarquer. » 26 octobre 1777. - Lettre de la marquise de Luchet à l'intendant où elle cherche à justifier son mari accusé par de Larivaux de malversations dans l'affaire des mines : « Je ne vous cache pas que les mauvaises impressions que cet homme a données dans sa province lui ont fait un tort affreux ; tous ces motifs joints a l'excessif attachement que j'ai pour lui ont formé dans mon cœur la voix de la commiseration ; je ne demande point d'argent a cet homme ; mais je desire hardamment une reparation d'honneur de sa part pour le compte de monsieur de Luchet. Monsieur de Luchet est attaché a la cour du landgrave de Hesse ; il y occupe une tres belle place. Il est peut etre a la veille d'etre envoyé ministre dans une cour étrangère ; peut être sera t-il envoyé en France dans quelque temps ; vous sentés, Monsieur, combien il seroit affreux pour nous tous que M. de Luchet ne fut pas regardé comme un homme de merite ; il a eté malheureux : voilà ses torts. Vous sçavés, Monsieur, que ce sont les plus graves que ton puisse avoir dans le monde ; on les pardonne des que la fortune nous rit. Mais cela n'empeche pas qu'il ne faille soigner sa réputation auttant qu'il est possible... » Alais, 17 avril 1778. - Résumé par l'intendant de la procédure employée dans l'affaire des poursuites contre de Larivaux. De Luchet est ainsi qualifié : « homme de condition et beau parleur ; mais cependant espece d'aventurier cognû pour tel. » Le document se termine ainsi : « Le 3 juin 1778 les parties ayant changé leurs conclusions j'ai rendu un jugement d'expédient sur les conclusions par elles respectivement prises, par lequel au moyen de 21 000 livres, que M. de Larivaux a payé, les demandeurs ont passé quittance tant du capital qu'interest et frais qu'ils reclamoient. » - Lettre de Joly de Fleury : faisant connaître que les droits dus au roi par la Compagnie des mines des Cévennes devront être payés dans les trois mois, faute de quoi la concession pour trente années accordée le 8 juin 1776 au feu sieur de Larivaux sera révoquée. 19 janvier 1782 ; - priant l'indendant de faire obtenir à prix modéré à la Compagnie de Villefort un certain espace de terrain au domaine de La Planche, dont cette Compagnie a besoin pour son exploitation. 19 juin 1782. - Lettre de de la Boullaye, par laquelle il engage l'intendant à protéger de toutes façons la Compagnie des mines de Villefort, notamment en l'exonérant de la capitation et en lui procurant des encouragements pour exécuter le chemin de Vialas à Aiguebelle. 31 mai 1785. - Rapport de Trinquelague, syndic du diocèse d'Uzès, sur les mines de Villefort et sur les secours que la Compagnie sollicite : « C'est mal à propos que les intéressés se plaignent des impositions auxquelles on a assujeti leurs ouvriers. Ils n'en payent pas d'autres que la capitation et ils sont taxés au moindre taux admis qui est une livre ; il y a quarante deux ouvriers employés a Vialas et leur taxe totale se porte à 42 livres, la Compagnie est taxée à Villefort ou sont les magazins et la fonderie ; quoique sujete aux vingtiemes d'industrie on ne l'a point comprise dans ce rolle ; on s'est contenté de l'imposer à la capitation et sa taxe, y compris ce que doivent les ouvriers employés à la fonderie, ne va pas au delà de 75 livres en sorte que les impositions supportées par l'ensemble des intéressés, directeurs, commis et ouvriers dans cette entreprise, se reduisent en tout à 117 livres. Jugés, Monsieur, si cette modique somme peut faire obstacle a leurs succes. » 17 juillet 1785. - Correspondance entre le contrôleur-général, l'intendant et les intéressés aux mines de Villefort et mémoires de ceux-ci aux États, relatifs à la construction du chemin de Vialas à Aiguebelle, qui pourra desservir eu même temps que les mines les paroisses « de Libouret, Polimies, Soterolles, Castagnoles, Saint-Maurice, Le Vilaret, Figerol, Nojaret, Cortes, etc. » Les intéressés désignés dans ces pièces sont Ollivier et Boucher, conseillers au Châtelet de Paris, de Mouhy, directeur de la Caisse d'Escompte, Gaillard, banquier et Delaflotte. 1786 ; - entre les mêmes, relativement à la demande présentée par la Compagnie, aux fins d'obtenir prorogation de son privilège pour trente ans. Mars-mai 1787. - Minute d'une lettre de l'intendant à son subdélégué à Uzès, pour demander des renseignements sur une mine de mercure découverte à Laudun par le comte de Brancas, seigneur de ce lieu. 24 avril 1759. - Lettre : de de la Boullaye, relative à une mine d'argent que Gevaudan, curé de Notre-Dame-de-Laval, signale sur le territoire de sa paroisse. 21 mars 1786 ; - du subdélégué de Bagnols, contenant des renseignements sur cette affaire : « Gevaudan, curé, est un homme connu dans le diocèse d'Uzès comme très leger... M. de Faujas de Saint-Fons, commissaire du roi pour les mines, a été chargé par le Gouvernement de venir visiter les mines do charbon de pierre qui se trouvent dans la vicomté de Portes, de même que les mines de fer ; il a dressé deux procés-verbaux le 31 janvier dernier, l'un pour les mines de charbon de pierre et l'autre pour les mines metalliques. Par le premier il trouve que les mines de charbon de pierre sont inepuisables, y travailla t-on pendant cinq cents ans, que la qualité de ce charbon est superieure à tous les charbons d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande, que ces charbons soudent le fer sans le secours du marteau, que la qualité du charbon d'Alais n'aproche pas de celle de Portes. Quand au procès-verbal des mines métalliques, il a trouvé une mine de fer de la plus excellente qualité a Portes ; je trouve l'exploitation de cette mine depuis l'an 1200 jusques en 1656 ; elle a cessé par la destruction de la forest ; on n'etoit pas alors asses sçavant pour faire usage du charbon de pierre pour fondre le fer ; les decouvertes qu'on a fait portent que non seulement le charbon de pierre sert pour l'exploitation des fers, mais encore qu'on peut tirer cinq livres de godron pour la marine par quintal. Le sieur Faujas de Saint-Fons après s'être occupé des mines de charbon de pierre et de fer, a été sur la paroisse de Laval qui joint la vicomté de Portes, il a trouvé deux mines de plomb argent. » 4 avril 1786. - Lettres du ministre et de l'intendant relatives à une nouvelle demande de Gevaudan pour être autorisé à exploiter la mine qu'il prétend avoir découverte. 1788. - Correspondance : entre La Millière, l'intendant et Roussel, subdélégué de Bagnols, relative à une demande en concession de mine de plomb à Saint-Andeol, montagne de Rouergue, présentée par le marquis de Vaudreuil ; les lettres du subdélégué portent qu'il est impossible de faire droit à cette demande parce que la mine de Saint-Andeol se trouve enclavée dans les exploitations accordées au prince de Conti, par arrêts en date des 14 octobre 1783 et 13 janvier 1784, et cédées par ce prince à Monsieur, frere du roi, le 10 février 1788 ; - entre les mêmes, concernant la permission que sollicite le marquis de La Fare d'exploiter les mines d'ocre et de fer découvertes par lui dans sa terre de La Coste, paroisse de Saint-Martin-de-Valgalgue. La concession demandée est refusée pour les motifs qui ont fait rejeter la requête précédente du marquis de Vaudreuil. Le subdélégué Roussel écrit que de Clérigné, directeur des domaines privés du roi et de Monsieur, assure que toutes les concessions accordées à celui-ci seront en exploitation au 1er janvier 1789. 1788.


                              • C 2714 Diocèse de Viviers et pays de Roussillon. 1688-1788
                                Description physique : Liasse. - 1 pièce, parchemin ; 96 pièces, papier.
                                CONTENU ET STRUCTURE :
                                Présentation du contenu :

                                Lettre : de Pastourel, curé de Saint-Andeol-de-Fourchades, et pièces relatives à de prétendues mines d'argent et d'or découvertes sur le territoire de cette paroisse par une famille d'artisans. 1745-1746 ; - de de Simiane, à l'intendant, pour lui recommander de Blumenstein entravé dans l'exploitation de ses mines du Vivarais par Abrial, chirurgien d'Annonay, propriétaire des mines situées dans le périmètre de celles dont de Blumenstein est le concessionnaire. 27 avril 1760. - Copie d'une lettre de l'intendant à Ravel et Abrial, d'Annonay, les informant que par arrêt du Conseil du 16 juillet 1761, ils ont obtenu une concession de 1200 toises d'arrondissement. Cette concession leur donne droit d'exploiter pendant 20 ans les mines de plomb du lieu de Chiezes, paroisse de Saint-Jeurre en Vivarais. Juillet 1761. - Lettre par laquelle le ministre Bertin expose qu'une nouvelle concession sollicitée par Ravel pour les mines de la Condamine, dépendance de Lamure, paroisse de Peogres, en Vivarais, ne peut être accordée, attendu l'opposition de de Blumenstein, concessionnaire de ces mêmes mines par arrêt du Conseil du 19 avril 1749. Le ministre serait cependant disposé à ne pas tenir compte de cette opposition si le pétitionnaire offrait des garanties suffisantes, parce que le Gouvernement reconnaît que les concessions dont jouit de Blumenstein sont d'une trop grande étendue. 4 février 1765. - Mémoire de Ravel pour se justifier d'avoir nui aux intérêts de de Blumenstein : la famille de celui-ci exploite les mines de Saint-Julien-Molin-Molette en Forez depuis 1717 ; ces mines disposent d'un arrondissement de dix lieues qui se trouve ainsi dépendre du Forez, du Languedoc, du Lyonnais et du Dauphiné. Le Conseil a jugé bon de restreindre une concession si étendue. Le pétitionnaire sollicite de nouvelles faveurs pour rentrer dans les avances qu'il a faites. Il cite ses travaux dans les paroisses de Peogres, de Favas, le Boulieu, Saint-Marcel,etc. 1765. - Lettre de de Blumenstein, exposant ses griefs contre Ravel, qui lui fait une concurrence déloyale et embauche ses ouvriers. 14 février 1765. - Opinion de l'intendant sur les contestations existant entre Abrial et de Blumenstein. 11 avril 1765. - Lettre du ministre Bertin par laquelle il engage l'intendant à étudier les moyens de délimiter parfaitement les concessions des divers propriétaires de mines de façon à ne pas décourager de Blumenstein qui « est un bon explorateur. » 30 septembre 1765. - Mémoire de Ravel et lettre de l'intendant au ministre, contenant de nouvelles observations sur les entraves apportées par de Blumenstein aux entreprises de ses concurrents. 1765. - Lettre du ministre Bertin par laquelle il se déclare partisan de de Blumenstein et contre les petits entrepreneurs ; il se base sur un procès-verbal d'expertise rédigé à la fin de l'année 1766 par Konig, ingénieur des mines : « C'est le dernier ouvrage de cet ingénieur qui mourut peu de temps après sa tournée. Son procès-verbal est resté à l'Intendance de Lyon où il fut déposé quelque temps avant que Mr de Flesselle eut succédé à M. Bâillon ; ce n'est qu'en dernier lieu qu'il m'a été produit... » Le ministre fait l'éloge des travaux delà famille de Blumenstein, parle du dérangement de ses affaires, de son exploitation au bénéfice des créanciers et entre dans beaucoup de détails sur les différentes mines ouvertes par de Blumenstein fils. Il ajoute de sa propre main à la suite de sa signature : « Je crois qu'en général il vaut mieux pour les trois provinces ou s'etend la concession du sieur Blumenstein, qu'il y ait une seule exploitation mais reguliere et bien montée, que d'en avoir plusieurs lorsque non seulement cela degenere en abus, comme celles des srs Abriat et Ravel qui ne font que soustraiter de leur concession avec des paysans ou des ouvriers, sans y faire travailler eux même ; mais que cela risque de faire tomber l'exploitation régulière ; personne n'est plus que moi persuadé de l'utilité qu'il y a d'établir la concurrence ; mais il y a à établir avant tout l'exploitation. » 9 août 1769. - Ordonnance de l'intendant par laquelle il révoque les concessions accordées à Ravel d'exploiter diverses mines dans le Haut-Vivarais et dont abuse Peyron, marchand d'Annonay, son gendre et héritier. 9 octobre 1769. - Correspondance : entre l'intendant, son subdélégué de Tournon, de Blumenstein et Cognet, inspecteur des mines pour ce dernier, relative aux exploitations irrégulières de mines entreprises dans l'étendue de la circonscription accordée à la famille de Blumenstein et entre autres par le père Bouverot, des Célestins de Lyon. 1769-1772 ; - entre le contrôleur-général, l'intendant et Laforest, subdélégué à Joyeuse, concernant une demande en concession de mines de cuivre et de plomb présentée par le marquis de Vogué, mines situées sur la terre de celui-ci à Mayrs en Bas-Vivarais pour lesquelles les ancêtres du pétitionnaire avaient obtenu un privilège que le ministre refuse de confirmer : « le produit en plomb est trop mediocre et ce seroit constituer M. le marquis de Vogué dans des dépenses inutiles que de lui en accorder la permission. » 1768. - Lettre du ministre relative à un placet par lequel les Chartreux de Valbonne sollicitent la permission d'exploiter une mine de fer existant dans leurs domaines. 1760. - Mémoire de Degors, subdélégué au Saint-Esprit, concernant tant la précédente affaire que des observations sur le projet présenté par le marquis de Luchet pour la construction d'un fourneau et d'une forge sur le territoire de. la Chartreuse de Valbonne : « Les bois de la forest de Valbonne appartiennent à la Chartreuse de ce nom et forment un tenement de plus de 2500 arpents, la plus grande partie de ces bois sont situés dans des combes, pays montagneux et scabreux inaccessibles aux voitures, aussi est-ce ce qui est cause qu'on ne peut s'en procurer la vente, si on n'en excepte quelque petite partie, encore faut il que ceux qui les achetent les convertissent en charbon, le restant vieillit, seche et peril sur pied par ancienneté. La majeure partie de ces bois qui dépérissent consiste en chêne verd et pin et ne font aucunes fonctions, ne sont d'aucunes utilités ni d'aucuns secours à personne puisque la plupart n'ont pas été coupés depuis plus de 200 ans ; les autres sont de gros chênes blancs qui périssent par le pied et par la cime. Il ne faut point être surpris si ces bois ne sont point vendus, et s'ils périssent ainsi sur pied ; les Chartreux les font garder soigneusement attendant toujours d'en trouver la vente ; mais personne ne se presente quoi qu'ils les fassent publier et afficher de tems en tems dans tous les lieux circonvoisins ; mais le prix qu'on met à ces bois, la pénibilité des coupes et la difficulté des charois rebute tous les acheteurs et si quelque particulier en achete quelque portion s'est pour les reduire en charbon et le transporter en Avignon, où ils en trouvent un prix assés considerable pour se dedomager de leurs avances. » 3 décembre 1769. - Lettre du ministre Bertin, par laquelle il repousse la demande de Lapierre aux fins d'être autorisé à exploiter les mines de cuivre et de plomb existant dans la paroisse de Saint-Maurice, près de Privas. Ces mines faisant partie de la concession de de Blumenstein ne peuvent être mises en valeur que par celui-ci. 7 mars 1774. - Correspondance entre le ministre, l'intendant et le sieur Chabert, de Saint-Paul-lez-Romans, au sujet d'une mine d'argent que ledit Chabert aurait découverte en Vivarais. 13 mars 1774. - Correspondance entre le ministre, l'intendant et le subdélégué de Tournon, relative à la permission que demande le P. Bouverot, Célestin, au nom de Blanchet, et Manzelin, d'exploiter une mine de plomb près de Vernoux en Vivarais, demande repoussée par la raison que cette mine est comprise dans le privilège de de Blumenstein. 1775. - Lettre de l'inténdant-général La Millière, par laquelle il demande des renseignements sur des mines existant près du village de Chelus, dans le Bas-Vivarais, et dont Thévenet de Mongarel sollicite la concession. 19 décembre 1789. - Mémoire de Blachière, subdélégué à Aubenas, sur les mines de son arrondissement : « On pense qu'il y en a une cuivreuse et arcinicale au dessus du pont de Viviers, à l'endroit où l'on prend le chemin pour aboutir à un domaine du Seminaire appellé Pourrieres, une autre du souffre proche le col d'Alher, à un endroit appelle le Pas-d'Enfer ; la valée appellè d'Ouveze, depuis Privas jusqu'a La Voulte, est remplie de pirites arcinicales, marciales, sulfureuses, vitriolliques, ce qui dénote différentes mines. Il est prétendu qu'il y en a une d'antimoine au lieu de Chassagne, paroisse de Coux, près Privas, ou l'on trouve encore un grand filon de pierre d'emery, ce qui dénote quelque mine de fer. Les sieurs Blanc en exploitent une de vitriol depuis longtemps dans leurs fonds où il est prétendu qu'il y a du plomb. Les paroisses limitrophes de Creissac, Rompon et Saint-Cierge sont remplies de ces memes mines qu'on croit être une suite de celles de Flaviac. On pense que dans la paroisse de Saint-Étienne-de-Boulogne au dessous de l'Escrinet, a deux lieues d'Aubenas, il y a une mine de fer qui est désignée par une terre rouge, ontueuse, luisante comme du mercure détrempé ; qu'à la même parroisse, à la partie limitrophe avec celle de Vessaux, vers le village d'Aurvolles, on découvre des pierres d'une mine de plomb dont on croit qu'un quintal donneroit quatre vingt livres de ce métal ; dans la meme parroisse à la rive droite d'une petite riviere on y trouve une matière bithumineuse dont les marechaux font quelque usage, ce qui semble dénoter une mine de charbon de pierre. Toutes ces paroisses sont à la suite les unes des autres. Dans d'autres parties de notre département on croit qu'il y a d'autres mines, savoir : dans la paroisse de Jaujac une de plomb ; au lieu de Sarremejane, parroisse de Paizac, une autre de la même matiere : dans la paroisse de Yogué, du coté de l'endroit qu'on appelle Ville, on découvre une quantité prodigieuse de pirites, espèce de marcassites cuivreuses et arcinicalas, ce qui peut designer des mines de cuivre ; on pense et on regarde comme sur que la partie de ce département qu'on connoit sous le nom des Sévennes doit abonder en mines de différentes matières à cause des différentes sources des eaux minérales. » 27 janvier 1788. - Correspondance entre l'intendant des mines et celui de Languedoc, relative à la demande en concession des mines pouvant exister dans les localités situées depuis Saint-Marcel-d'Ardèche jusqu'à Rieutord, Chazalet et La Voulte en Vivarais, présentée par Louis Cardinal de Beaurepaire « ancien écuyer gentihomme servant de la reine. » 1788. - Avis de Blachière, subdélégué d'Aubenas, au sujet de la précédente demande : « Le dit sieur Cardinal de Beaurepaire connoit mal le pais de Vivarais. En avançant dans sa requette que cette contrée est inculte et presque déserte et qu'on peut y faire toutes sortes de fouilles et d'excavations sans que les propriétaires même les plus inquiets puissent le trouver mauvais. Il est bien vrai que le terrain de ce pays est ingrat de sa nature mais les habitants, qui sont en grand nombre, a force de travail et d'industrie en tirent le parti dont il est susceptible et que certainement les propriétaires ne verroient pas d'un œuil indifferent faire des chemins et des excavations dans leurs terres sans etre bien et duement de dommagés. » 1er mars 1788. - Ordonnance de l'intendant accordant pour un an à Cardinal de Beaurepaire l'autorisation de faire des recherches dans la circonscription désignée par lui, sauf à respecter les privilèges accordés au comte d'Entraigues et aux Blanc. 25 avril 1788. - Correspondance entre l'intendant des mines et celui de Languedoc concernant une demande présentée par les sieurs Desmoulins et Duparc, des environs d'Alais, aux fins d'être autorisés à exploiter les mines de vitriol, d'alun et autres qu'ils auraient découvertes à Soyon en Vivarais. Juillet-août 1788. - Mémoire de de Farconet, subdélégué de Tournon, par lequel il rend compte de ses recherches sur les mines de vitriol de Soyon, connues depuis un temps immémorial et qui sont la propriété de Dupont, seigneur de ce lieu. 22 octobre 1788. - Arrêt du Conseil par lequel est approuvé le traité intervenu entre de Basville, intendant de Languedoc et Dominique L'Espine ou de L'Espine, par lequel celui-ci est autorisé à exploiter pendant 9 ans les mines qu'il découvrira à 30 lieues aux environs de Perpignan, à la condition qu'il livrera dans cette ville la rosette de cuivre au prix convenu de 48 livres le quintal, poids de marc. 4 mai 1688.