L'abbaye de Fontcaude (diocèse de Saint-Pons-de-Thomières, arrondissement de Montpellier, commune de Cazedarnes) fut fondée, sous le vocable de Notre-Dame, par Bernard et Arnaud de Clermont, Bertrand et Guillaume de Clermont, Bernard de Durfort et Bernard de Roquefort, qui firent appel à des moines prémontrés de l'abbaye de Combelongue (diocèse de Pamiers). L'abbaye s'engagea rapidement dans la lutte contre les hérésies : l'abbé Bernard écrivit même un traité contre les Vaudois peu après 1191. Elle bénéficia de nombreuses donations qui en firent un élément important de l'économie rurale locale : reconnaissances et inféodations concernent les divers éléments d'un domaine (fiefs, moulins, forêts et métairies) qui couvre l'ensemble de la province de Languedoc. Trois prieurés furent établis : Saint-Vincent de Savignac, Puisserguier et Pouzols-Minervois.

Ruinée lors des guerres de religion en 1577, Fontcaude ne s'en releva jamais tout à fait. L'abbaye n'abritait plus qu'un seul moine en 1768, et plus aucun quand ses biens furent vendus en 1770. L'église fut transformée en cellier.

Saisies révolutionnaires

Le fonds de l'abbaye de Fontcaude est relativement important en comparaison des autres sous-séries de la série H.

Pour le Moyen Age sont conservés plusieurs éléments primordiaux : les donations initiales permettant l'implantation du monastère, ainsi que les privilèges accordés par la hiérarchie religieuse et laïque (13 H 4). Un cartulaire, rédigé au XVIIe siècle, reproduit ces textes, ainsi que d'autres aujourd'hui perdus qui font l'objet d'analyses (13 H 1-3).

La grande majorité des documents concerne néanmoins la fin du Moyen Age et l'époque moderne. Ils permettent de suivre les nominations pour l'abbaye et ses trois prieurés, ainsi que les professions des moines et les visites effectuées par l'abbé de Prémontré (13 H 7-14).

Les documents administratifs relatifs à l'affermage et l'exploitation des terres relevant du domaine de l'abbaye constituent la plus grande partie du fonds (13 H 29-216, 244) : reconnaissances censitaires, baux à ferme, arrentements, droits sur une barque sur l'Orb, quittances et procédures permettent de suivre la vie économique dans plusieurs localités du département, du XIIIe siècle jusqu'à la Révolution. Enfin, les correspondances des différents abbés permettent d'apprécier les relations établis entre l'abbaye, l'ordre Prémontré et la société environnante (13 H 229-231).

CARTULAIRES : 13 H 1-3

DONATIONS ET FONDATIONS : 13 H 4-6

PERSONNEL, DISCIPLINE : 13 H 7-14

BÂTIMENT : 13 H 15

CHARGES DE L'ABBAYE : 13 H 16-20

IMPÔTS : 13 H 21-28

TEMPOREL : 13 H 29-226

Généralités : 13 H 29-34

Fontcaude : 13 H 35-36

Cazouls : 13 H 37-57

Prieuré de Saint-Vincent de Savignac : 13 H 58-76

Fief de Thézan : 13 H 77-79

Fief de Cessenon : 13 H 80-96, 245

Métairie de Casal-Vieil : 13 H 97-98

Moulin de Réals : 13 H 99-101

Barque sur l'Orb : 13 H 102

Forêt du Bousquet et des Albières : 13 H 103-109

Métairie de Casal-Février : 13 H 110-111

Métairie de Garrigoules : 13 H 112-116

Métairie de Cazedarnes : 13 H 117-121

Biens à Pierrerue : 13 H 122-129

Biens à Puisserguier : 13 H 130-138

Biens à Lussan : 13 H 139-143

Biens à Campagnoles : 13 H 144-147

Biens à Maureilhan et Ramejan : 13 H 148-150

Biens à Villenouvette : 13 H 151

Biens à Capestang : 13 H 152-160, 244

Biens à Béziers : 13 H 161-164

Métairie de la Gourgasse : 13 H 165-170

Biens à Saint-Martin-de-Divisan* : 13 H 171-172

Biens à Lespignan : 13 H 173-176

Cens à Poilhès : 13 H 177

Biens à Olonzac et Homps : 13 H 178-213

Biens à Cruzy : 13 H 214

Biens à Ginestas : 13 H 215-216

Prieuré de Puisserguier : 13 H 217-221

Prieuré de Pouzols-Minervois : 13 H 222-226

PAPIERS DE BARTHELEMY DUMAS : 13 H 227-228

CORRESPONDANCE DES ABBÉS : 13 H 229-231

PROCÉDURES : 13 H 232-233

VENTE ET ADJUDICATION DE L'ABBAYE : 13 H 234

ACTES NE CONCERNANT PAS DIRECTEMENT L'ABBAYE : 13 H 235-243

Voir la bibliographie donnée dans :

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 249

COTTINEAU (dom Laurent-Henri), Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, Mâcon, Protat frères, 1938, t. 1, col. 1178

Ajouter notamment :

BARTHES (Henri), Histoire de l'abbaye de Fontcaude, Albi, APOSJ, 1979.

BARTHES (Henri), "Les abbayes de Prémontré en Languedoc : Foncaude", dans Le Monde des chanoines (XIe-XIVe siècles), Cahiers de Fanjeaux, 24, 1989, p. 209-236.

SEGONDY (Jean), Une ancienne châtellenie royale du Saint-Ponais : Cessenon-sur-Orb, Montpellier, 1949.

SOUPAIRAC (abbé V.), Petit dictionnaire géographique et historique du diocèse de Montpellier, arrondissement de Saint-Pons de Thomières, Montpellier, Martel ainé, 1880, 164 p.

VIGNE (Claire), "L'abbaye de Fontcaude" dans Analecta Praemonstratensia, LII, 3-4, 1976, p. 142-155.

D'après le résumé historique contenu dans ce fonds (14 H 1), le couvent des Cordeliers de Ganges trouverait son origine au XIIIe siècle, mais les plus anciennes donations conservées datent de 1470. Le couvent, complétement détruit en 1564 par les protestants, ne retrouva plus sa splendeur.

Les archives des Cordeliers de Ganges sont lacunaires : les doucments concernent tous seulement la fin de l'Ancien Régime.

Saisies révolutionnaires

Le fonds conservé concerne surtout les XVIIe et XVIIIe siècles, malgré quelques documents plus anciens (14 H 7-8). Un registre des actes de délibérations de la communauté de 1732 à 1789 offre ainsi des détails sur les prises d'habits et sur l'état matériel du couvent (14 H 2). Les registres de dépenses (14 H 3-4) apportent des compléments importants sur la gestion financière quotidienne des besoins du couvent. Enfin, quelques pièces sont relatives à la discipline, aux sépultures et au droits de péages (14 H 1) : autant d'indices sur la vie à l'intérieur du couvent et sur ses interactions avec le monde laïc après sa reconstruction suite aux guerres de Religion jusqu'à la Révolution.

Histoire du couvent, généralités : 14 H 1

Délibérations, personnel : 14 H 2

Comptabilité : 14 H 3-6

Biens du couvent : 14 H 7-8

Période révolutionnaire : 14 H 9

Autres maisons de Cordeliers : 14 H 10

Série C : intendance de Languedoc

C 2978 : amortissement de l'enclos des Cordeliers (1687-1691)

Sous-séries 2 E 34-36 : notaires de Ganges

Sous-série 111 EDT : archives communales déposées de Ganges

111 EDT FF 3 : procédure de la communauté de Ganges contre les Cordeliers (1673)

111 EDT GG 39-43 : affaires diverses concernant les cordeliers (1394-1746). Contient notamment un plan du couvent de la fin du XVIIe siècle.

111 EDT II 168 : procédure relative à une donation "post-mortem" au couvent (17e s.)

Série L : archives de la période révolutionnaire

L 3917 : traitement des religieux (1790)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 460 : inventaire du mobilier (1790 - an IV)

1 Q 1103 : vente des biens de cordeliers (1791-an III)

ROUQUETTE (abbé), Histoire de la ville de Ganges, Montpellier, 1904, 298 p.

Les Cordeliers s'installèrent à Gignac en 1210, édifiant un couvent près de la maladrerie de la ville. Saint Antoine de Padoue y séjourna. Ce couvent fut entièrement pillé pendant les guerres de Religion, mais les moines furent rétablis dans la totalité de leurs biens par le duc de Montmorency en 1622. Cette maison fut finalement unie à celle d'Alès par arrêt du 4 mars 1774, ce qui explique la minceur de ce fonds.

Saisies révolutionnaires

Les archives des Cordeliers de Gignac, bien que mince, présentent l'intérêt de conserver un registre des délibérations du couvent couvrant la période 1692-1730 (15 H 1) : réceptions des professions, visites, fondations, acquisitions patrimoniales y figurent. Bien que limité dans le temps, ce document donne une vision complète de la vie du couvent après les guerres de Religion. Les autres textes sont des procédures relatives à des biens ou des pensions.

Sous-série 114 EDT : archives municipales déposées de Gignac

114 EDT GG 23 et 26 : relations entre la communauté et les Cordeliers (XVIe-XVIIe s.)

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 158, note 4.

GILLAND (G.), Histoire de Gignac, de son origine à nos jours, Maurin-Lattes, imprimerie des Paysans du Midi, 1977, 124 p.

Une tradition fait remonter la fondation du couvent des Cordeliers de Lunel, comme celui de Montpellier, au passage de saint François d'Assise dans le Languedoc. Comme les autres ordres, les cordeliers perdirent leurs biens à l'occasion des Guerres de Religion. Ils tentèrent peu à peu de rassembler des copies des documents perdus.

Saisies révolutionnaires

Bien que concernant principalement la période postérieure aux guerres de Religion, les archives des Cordeliers de Lunel conservent des éléments importants pour reconstituer l'histoire de ce couvent. On y trouve ainsi des registres précis, portant sur le déroulement de l'office divin (16 H 1), les attributions et localisations précises des sépultures octroyées aux fidèles en échanges de messes mortuaires (16 H 3-4) ou encore plusieurs fondations antérieures à 1560, recopiées pour justifier des redevances correspondantes (16 H 11). Toute la comptabilité du couvent est par ailleurs conservée de 1664 à 1787 (16 H 6-10). Enfin, quelques textes concernent la récupération des biens après les troubles religieux, avec notamment l'abjuration d'une famille de Lunel en 1683 (16 H 12).

Spirituel : 16 H 1

Généralités : 16 H 2

Registres des sépultures : 16 H 3-4

Comptabilité : 16 H 5-10

Fondations : 16 H 11

Troubles religieux : 16 H 12

Biens du couvent : 16 H 13-14

IMBERT (R.) et BAILLE (J.), Lunel et son Passé, Lunel, 1975, p. 90-92.

MILLEROT (Th.), L'histoire de la ville de Lunel depuis son origine jusqu'à 1789, Montpellier, 1881.

ROUET (abbé A.), Notice sur la ville de Lunel au Moyen Age, Montpellier, Seguin, 1878, XVIII-455 p.

La légende affirme que le couvent des Cordeliers de Montpellier fut fondé par saint François d'Assise : lors de son passage en Languedoc, il aurait lui-même désigné le terrain situé à l'extérieur de la porte de Lattes. Le cardinal Gui Foucaud en consacra l'église en 1264. Tout au long du Moyen Age, processions et prédication se déroulèrent devant ce couvent intégré dans les faubourgs de la ville. Saint Vincent Ferrier y prêcha. Les frères Observantins, installés depuis 1438 près de la porte de la Saunerie, occupèrent le couvent en 1522. Celui-ci fut détruit par les protestants en 1564. Reconstruit en 1607, il fut à nouveau détruit en 1621.

Étant donnés les ravages provoqués par les guerres de Religion, les archives des Cordeliers de Montpellier conservées ici concernent en grande majorité les XVIIe et XVIIIe siècles. Les quelques éléments antérieurs sont des copies effectuées au XVIIIe siècle : plusieurs procédures ont alors pour objet de prouver la possession de biens fonciers alors usurpés. Il s'agit donc plus de pièces disparates que d'un fonds structuré. Pour les deux derniers siècles avant la Révolution, la série est plus riche. Comptabilité et documents administratifs régulièrement tenus ont été conservés.

Saisies révolutionnaires

Pour la période médiévale, les quelques éléments rassemblés aux archives des Cordeliers de Montpellier au XVIIIe siècle sont relatifs aux privilèges et donations effectuées en faveur du couvent : copies d'actes et extraits de compoix sont intégrés dans des procédures plus tardives visant à prouver l'étendue des possessions usurpées aux frères à l'occasion des guerres de Religion (17 H 10-11 et 17-27). Deux historiques du couvent (17 H 1 et 7), complétés par une analyse des actes du Petit Thalamus (17 H 2, original conservé aux Archives municipales de Montpellier) montre bien cette volonté de rassembler les documents épars d'un fonds auparavant plus important (17 H 2).

En revanche, les fonds modernes sont plus Ils permettent des aperçus précis de la vie quotidienne du couvent et de sa place dans les pratiques religieuses de la fin de l'Ancien régime. Ainsi les actes de fondations ont été compilés de 1426 à 1778, avec le calendrier des offices à célébrer et les pensions à toucher en conséquence (17 H 3-6). De même, le registre mortuaire, donnant les emplacements des sépultures dans le couvent et son cimetière, est tenu de1681 à 1782 (17 H 14-15). Enfin, l'implication des confréries laïcs dans les services religieux pratiqués dans l'église est documentée par des registres et statuts de 1570 à 1723 (17 H 40). Un registre des "vêtures, visites et professions" tenus de 1661 à 1789 donne des indices sur les frères du couvent.

La destruction du couvent en 1562 et la volonté de récupérer les terrains détenus auparavant, sont l'occasion d'une documentation précise sur le bâtiment. Ainsi des plans géométriques de l'ancien couvent et de son domaine foncier tout autour en montrent l'aspect initial et sa place dans le tissu péri-urbain (17 H 23).

Enfin, quelques documents épars donnent des exemples de l'implication des frères dans la vie quotidienne : fragments de sermons, indulgences, lutte contre les jeux (17 H 10).

À noter également la présence de documents sans rapports directs avec le couvent, mais relatifs à d'autres couvents de l'Ordre (17 H 42).

Histoire du couvent : 17 H 1

Archives : 17 H 2

Fondations : 17 H 3-6

Personnel, discipline et affaires générales : 17 H 7-12

Sépultures : 17 H 13-15

Guerres de Religion : 17 H 16

Biens du couvent, procédures concernant l'enclos : 17 H 17-23

Procédures : 17 H 24-28

Maison à Fabrègues : 17 H 29

Couvent de la Petite Observance de la porte de la saunerie : 17 H 30

Comptabilité : 17 H 31-35

Prix-faits et quittances : 17 H 36-39

Confréries : 17 H 40

Période révolutionnaire : 17 H 41

Actes relatifs aux autres couvent de l'Ordre : 17 H 42

Série L : archives de la période révolutionnaire

L 3915 : Traitement des religieux (1790)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 121 : Inventaire des biens (1790- an III)

1 Q 455 : Inventaire du mobilier (1790-1792)

1 Q 1108 : Extrait des registres de ventes et d'adjudication (1791-an III)

AIGREFEUILLE (Charles d'), Histoire de la ville de Montpellier ... , t. 3, p.421.

BARET (E.), "Un aumonier militaire en 1625-1629 (le P. Bonaventure)", dans Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 4e série, t. 2, p. 55-66.

DEVIC et VAISSETTE, Histoire générale du Languedoc, t.IV, p.813.

GERMAIN (A.),"Études archéologiques", dans Mémoires de la Société archéologique de Montpellier, t. 5, p. 295-309.

GERMAIN (A.), Un monastère détruit, le couvent des Cordeliers au faubourg de Lattes, Montpellier, 1866, in 8°.

GERMAIN (A.), Histoire de la commune de Montpellier, Montpellier, Martel ainé, 1851, 3 vol., t. 3, p. 320 et suiv.)

OUDOT de DAINVILLE (Maurice), Sceaux conservés dans les archives de la ville de Montpellier, Montpellier, 1952, p. 157 (sceau du gardien des frères mineurs, conservé aux archives municipales de Montpellier).

C'est en 1584 que les capucins s'installèrent à Béziers dans un monastère contigu aux remparts (actuellement rue des Capucins). L'évêque Thomas de Bonzi les autorisa en 1594. Controverses et prêches contre les huguenots constituaient la raison d'être de ce couvent mis en place comme instrument de la Contre-Réforme. A la Révolution le couvent fut transformé en séminaire.

Les archives des capucins de Béziers sont extrêmement fragmentaires.

Saisies révolutionnaires

Les seuls documents constituant les archives des Capucins de Béziers concernent l'adduction d'eau jusqu'au jardin du couvent et les contentieux qui s'y rattachent.

Série L : archives de la période révolutionnaire

L 4598 : transformation de l'ancien couvent des Capucins de Béziers en séminaire (1791-1792)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 75 : transformation de l'ancien couvent des Capucins de Béziers en séminaire (1791-1792)

1 Q 464 : inventaire du mobilier (1790- an III)

BONNET (Émile), Bibliographie du diocèse de Montpellier, anciens diocèses de Maguelone, Montpellier, Béziers, Agde, Lodève et Saint-Pons-de-Thomières. Montpellier, impr. Firmin et Montané, 1900, 146 p.

DOUAIS (abbé C.), Les Capucins de Béziers et le Président Pierre d'Ausserre (1593-1594): trois lettres inédites de Pierre d'Ausserre à Henri IV, Toulouse, Privat, 1891, 8 p.

SOUCAILLE (Antonin), "État monastique de Béziers avant 1789. Notices sur les anciens couvents d'hommes et de femmes", dans Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2e série, t. 14, 1887, p. 154-374.

C'est grâce aux libéralités d'un bourgeois de la ville que les pères Capucins s'installent hors les murs, au lieu-dit "la Lauze". En 1611 le couvent était encore en construction. Grâce à des donations et achats, les capucins parvinrent à asseoir un domaine foncier viable. Leur mission de prédication s'étendait alors à Sète et Balaruc. Le couvent constituait un lieu important de la vie religieuse de la Contre-Réforme. Il fut supprimé par édit royal en 1771.

Saisies révolutionnaires

L'implantation du couvent est bien documenté par les donations initiales et les achats permettant la construction (19 H 1). D'autres donations montrent la mise en place des revenus principaux du couvent (19 H 7-8). Des données diverses concernent plus spécifiquement des travaux sur les bâtiments en question : toiture, cloître, porte, cloche et décoration interne de l'église (19 H 3). La vie religieuse pratiquée dans et à l'extérieur du couvent est documentée par les indulgences et fondations de messes (19 H 2), et par plusieurs recours concernant la prédication (19 H 5-6).

Affaires générales : 19 H 1

Spirituel : 19 H 2

Bâtiments : 19 H 3

Autres implantations : 19 H 4

Prédication, discipline : 19 H 5 et 6

Aumônes : 19 H 7

Comptabilité : 19 H 8

BROCA (Étienne), Jalon pour l'histoire religieuse de Frontignan, Frontignan, impr. de Frontignan, 1983, 68 p.

ALBAGNAC (Lucien), Contribution à l'histoire de Frontignan, Frontignan, impr. de Frontignan, 1973, 120 p.

Un brevet du roi pris à Nîmes en 1629, imposa à la ville de Ganges une mission de Pères capucins "pour y prêcher et faire le service divin en toute sûreté et liberté". De plus il était fait obligation aux habitants de Ganges de les loger provisoirement en attendant la construction de leur couvent. Les capucins de Ganges jouèrent également un rôle dans le suivi spirituel et les soins physiques des malades atteints de la peste. Ils participèrent également à la diffusion hagiographique de saints canonisés dans le courant du XVIIIe siècle. Le couvent fut fermé en 1790.

Saisies révolutionnaires

Lettres patentes, brevets et requêtes documentent en premier lieu l'implantation imposée du couvent, qui nécessite une approbation obtenue par les chapitres généraux de l'Ordre à Rome (20 H 1). Quelques textes donnent une idée de sa construction et son entretien (20 H 9). Divers documents concernent l'activité missionnaire des Pères Capucins : prédication, sépultures, indulgences, célébrations d'offices, décrets de canonisation (20 H 6-8). À noter la présence d'un "Traité de la peste" (20 H 8). Enfin plusieurs liasses concernent l'administration temporelle de Pères (20 H 10-11).

Établissement des capucins à Ganges : 20 H 1-4

Spirituel : 20 H 5-8

Temporel : 20 H 9-11

Période révolutionnaire : 20 H 12

Série L : archives de la période révolutionnaire

L 2641 : fermeture de l'église du couvent (1791-1792)

L 3917 : traitement des religieux et examen des comptes (1790-1791)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 460 : mobilier du couvent (1790-an IV)

1 Q 1103 : procès-verbal de la vente des biens du couvent (1791- an III)

ROUQUETTE (abbé), Histoire de la ville de Ganges, Montpellier, imprimerie de la Charité, 1904, 300 p.

Les pères capucins s'implantèrent en 1641 dans la ville de Lunel à la demande des habitants catholiques de la ville, avec confirmation par ordonnance royale l'année suivante. Le couvent fut fermé à la Révolution.

Saisies révolutionnaires

Les archives des capucins de Lunel donnent l'opportunité de suivre leur vie quotidienne. La construction du couvent s'étale sur plusieurs années (1641-1685), et des prix-faits portant sur la décoration de l'église ou la clôture sont accompagnés de plans géométriques (21 H 1, 4 et 9). L'achat de terrains aux alentours permet la mise en place d'un petit domaine foncier (21 H 10). Plusieurs documents portent sur la vie religieuse : sépultures et indulgences, gestion des biens saisis aux protestants de la ville, problèmes liés au jansénisme et traités divers sur des traitements contre la peste (21 H 4-8). Les comptes couvrent indirectement ces différentes activités (21 H 11-12).

Privilèges, affaires générales, discipline : 21 H 1-4

Relations avec la communauté de Lunel : 21 H 5-10

Comptabilité : 21 H 11-12

Période révolutionnaire : 21 H 13

Série G : clergé séculier

G 1423 : procédures en vue de la reconstruction du couvent des capucins (1685)

Série L : archives de la période révolutionnaire

L 2676 : pétitions des habitants de Lunel pour l'ouverture de l'église des Capucins (1793)

L 3917 : examen des comptes et traitement des religieux (1790-1791)

IMBERT (R.) et BAILLE (J.), Lunel et son passé, Lunel, Planchon, 1975, 271 p.

MILLEROT (Th.), L'Histoire de la ville de Lunel, depuis son origine jusqu'en 1789, Montpellier, 1881.

ROUET (abbé A.), Notice sur la ville de Lunel au Moyen Age, Montpellier, F. Seguin, 1878, 456 p. (voir p. 277-300).