Les Dominicains s'installèrent à Montpellier en 1220. Leur couvent, situé hors les murs, et même hors la palissade, près du chemin allant à Gignac (actuellement place Leroy-Beaulieu), était un des plus vastes et des mieux construits de Montpellier. Cependant sa situation extra muros le mettait à la merci des pillards, en particulier lors de la guerre de Cent Ans. De nombreux chapitres généraux s'y tinrent, et saint Vincent Ferrier vint y prêcher en 1408.

Les bâtiments conventuels furent détruits en 1562 et les Dominicains chassés de la ville. Ils ne purent se réinstaller définitivement à Montpellier qu'en 1626, dans un nouveau couvent, paroisse Saint-Mathieu.

Malgré la présence de quelques documents de l'époque médiévale, la grande majorité du fonds realtif aux Dominicains de Montpellier concerne la période allant du XVIe au XVIIIe siècle.

Il est à noter que ce fonds a été victime d'une infection fongique : bien que stabilisée, elle y a laissé des séquelles (fragilisation des encres et des papiers) qui rendent une bonne partie du fonds incommunicable en l'état.

Saisies révolutionnaires

Les pertes liées à la destruction du couvent en 1562 expliquent la nature des archives des Dominicains de Montpellier. Il est composé de documents antérieurs recopiés ou compilés, et de documents ultérieurs originaux.

Une restitution de l'histoire du couvent d'après le Petit Thalamus et autres documents donne une vue générale (38 H 24). Au Moyen Age remontent les privilèges cédés par les autorités apostoliques et royales (38 H 25-26), la translation d'une relique de saint Thomas dans une des chapelles du couvent en 1377 (38 H 28), ainsi qu'un extrait de la procession effectuée pour l'entrée du pape Urbain V à Montpellier en 1366 (38 H 27). Des données précises et chiffrées sur les fondations depuis 1454 ont été soit compilées (38 H 4), soit retrouvées et intégrées dans une collection récapitulative des messes effectuées et des procès relatifs aux legs qui en sont à l'origine (38 H 49-62). Parfois très précis, ces textes constituent une source première pour l'étude des modalités de sépultures à Montpellier à la fin de l'Ancien régime.

Mais la partie la plus imposante concerne la recherche des ressources temporelles. Après 1562, des recherches ont permis la rédaction de documents de compilations d'archives concernant les biens temporels du couvent (38 H 4-5, 15-23, 75-81). Ils furent suivis par la tenue régulière de registres de reconnaissances censitaires jusqu'à la Révolution (38 H 6-14). Chaque bien fait l'objet d'un suivi administratif et comptable très bien documenté pendant les deux derniers siècles avant la Révolution (38 H 64-127, 139-167).

Egalement bien documenté pour ces périodes tardives est le rôle des frères Dominicains en matière de prédication et d'enseignement religieux : abjurations de protestants (38 H 36) et divers documents relatifs à l'enseignement de la théologie à la Faculté de Montpellier (38 H 37) sont conservés. Les modalités de la construction du nouveau couvent, et la récupération des matériaux de l'ancien, sont des éléments intéressants (38 H 38-46). Enfin, la fondation en 1617 et la gestion du vicariat de Notre-Dame des Bonnes-nouvelles de Celleneuve jusqu'en 1745 sont entièrement conservées.

Inventaire d'archives : 38 H 1

Fondations : 38 H 2-4

État du temporel : 38 H 5-14

Compilations de titres : 38 H 15-23

Histoire du couvent : 38 H 24

Privilèges : 38 H 25-26

Préséances : 38 H 27

Reliques et cérémonial : 38 H 28

Discipline, personnel : 38 H 29-30

Actes capitulaires de l'ordre : 38 H 31

Inquisition : 38 H 32

Visites : 38 H 33

Réforme de l'ordre : 38 H 34

Doctrine : 38 H 35

Abjurations : 38 H 36

Enseignement de la théologie : 38 H 37

Destruction et reconstruction du couvent : 38 H 38-46

Mobilier : 38 H 47

Collège de Gérone : 38 H 48

Legs, fondations de chapelles et de messes : 38 H 49-60

Sépultures : 38 H 61-62

Confrérie du rosaire : 38 H 63

Correspondance avec d'autres couvents de l'ordre : 38 H 64

Temporel et finances du couvent : 38 H 65-127

Vicariat Notre-Dame des Bonnes Nouvelles de Celleneuve : 38 H 128-138

Comptabilité générale : 38 H 139-167

Période révolutionnaire : 38 H 168-170

Pièces isolées : 38 H 171

Sous-série 8 F : évêché de Montpellier

8 F 27. Attestation de dominicains de Montpellier en faveur de la famille de Portalès de la Chaise, fondatrice d'une chapelle dans leur église (1782).

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 121 : inventaire des biens du couvent (1790-an III)

1 Q 455 : vente du mobilier (1790-1792)

1 Q 1105 : vente des biens à Marsillargues (1791-an III)

1 Q 1112 : vente des biens à Fontanès (1791-an III)

Voir les références données dans :

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 196, note 3.

ESPAGNAC (abbé A.), Celleneuve (799-1909). Ses anciennes églises sous la réforme, la Révolution, la Séparation, Montpellier, Impr. du Bon Labeur, 1909, VIII-148 p.

GERMAIN (Alexandre), "Le couvent des Dominicains", dans Mémoires de Société archéologique de Montpellier, 1856, t. 4, p. 295-304.

OUDOT de DAINVILLE (Maurice), Sceaux conservés dans les archives de la ville de Montpellier, Montpellier, 1952, p. 156 (reproduction du sceau du sous-prieur des frères prêcheurs, conservé aux Archives municipales de Montpellier)

POUJOL, "Les dominicains et les dominicaines au XIIIe s. à Montpellier", dans Mélanges Cabrières, Paris, Picard, 1899, t. I, p. 543-571.

VICAIRE (Humbert), "Le développement de la province dominicaine de Provence (1215-1295)", dans Cahiers de Fanjeaux, n° 8, 1973, p. 37-77.

VILLEMAGNE (chanoine A.), Les Dominicains à Celleneuve (Hérault) en 1630, Montpellier, Impr. de la Charité 1923, 65 p.

Les ermites de Saint-Augustin forment un ordre aux branches multiples. Il s'agit de religieux mendiants, dont l'activité principale, au-delà de la prière, est la prédication. Le couvent des augustins de Béziers est attesté dès 1330. D'abord installés hors les murs, les augustins durent gagner l'intérieur de la ville, près de la porte Tourventouse. Après échange avec la municipalité, ils établirent leur couvent dans les locaux de l'ancien Hôpital-Mage (rue de l'Argenterie) où ils demeurèrent jusqu'à la Révolution.

Saisies révolutionnaires

Les archives des ermites de Saint-Augustin de Béziers concernent principalement le XVIIe siècle. Le seul document antérieur est un projet d'échange de terrain pour l'implantation du couvent à l'intérieur de la ville en 1481 (39 H 4). Les ermites achetèrent par la suite des biens adjacents pour former un domaine viable, source de revenus fonciers (39 H 1 et 4). Legs et fondations de messes commémoratives en faveur de donateurs ou de confréries sont les activités principalement documentées (39 H 2-3).

Archives et inventaires : 39 H 1

Legs et fondations : 39 H 2

Personnel : 39 H 3

Temporel : 39 H 4

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 128 : inventaire des biens des Augustins de Béziers (1790-an III)

1 Q 464 : inventaire du mobilier (1790-an II)

1 Q 1101 : vente du couvent (1791)

Voir les références données dans :

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 157, note 2.

Voir également :

SOUCAILLE (Antonin), "État monastique de Béziers avant 1790 : notices sur les anciens couvents d'hommes et de femmes d'après les documents originaux", dans Bulletin de la société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2e série, t. XIV, 1887, p. 154-374.

Le couvent de Montagnac est attesté pour la première fois au XVIe siècle, mais semble avoir été antérieur. En 1652 il est pillé lors des guerres de Religion. Il est supprimé à la Révolution.

Saisies révolutionnaires

Les archives des ermites de Saint-Augustin de Montagnac se composent principalement de pièces datant d'après 1562. Il s'agit notamment de documents relatifs à la gestion des biens fonciers, acquis ou donnés en contrepartie de fondations pieuses (40 H 1). Diverses procédures témoignent de la difficulté d'en faire respecter les droits (40 H 2-3).

Affaires générales : 40 H 1

Procédures : 40 H 2-3

Période révolutionnaire : 40 H 4-5.

Série G : clergé séculier

G 518 : relations avec la chapitre de Montpellier (1630-1745)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 465 : inventaire du mobilier du couvent (1790-an IV)

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 134.

Déjà solidement installés au début du XIVe siècle, les Augustins possédaient à Montpellier un beau couvent et un vaste clos le long du grand chemin de Nîmes, près du pont qui franchit le ruisseau du Verdanson. Ce couvent fut pillé par les protestants au mois d'octobre 1561, et les moines mis en fuite. Après le siège de Montpellier, les Augustins renoncèrent à rebâtir leur couvent au même endroit. A titre de dédommagement, les consuls de Montpellier leur avaient attribué une partie de l'hôtel de la monnaie. C'est là qu'après plusieurs acquisitions, les Augustins bâtirent une église et un couvent, entre 1640 et 1680 (cette église aujourd'hui occupée par des Dominicains, se dresse à l'angle de la rue Fabre et de la rue des Augustins).

Saisies révolutionnaires

Les archives des ermites de Saint-Augustin de Montpellier sont lacunaires pour les documents les plus anciens. Celles conservées donnent néanmoins une idée des activités des ermites dans le courant des XIVe et XVe siècles : privilèges apostoliques concernant le droit de quête (41 H 2), fondations de chapelles et legs (41 H 7 et 9), échanges de terres en vue de l'agrandissement du domaine du couvent (41 H 16).

La partie la plus importante concerne la période postérieure à la destruction du premier couvent en 1561. Les accords et décisions pour l'acquisition de terrains proches de l'Hôtel de la Monnaie en vue de la construction et de l'aménagement du deuxième couvent dans les murs au XVIIe siècle conservent des éléments précis sur la nature des bâtiments composant le couvent (41 H 19-21 et 43). Les fondations et legs pieux sont bien documentés jusqu'au XVIIIe siècle (41 H 6-9), tout comme les concessions de chapelles en faveur de confréries (41 H 5) ou les ordres de préséances pour les processions (41 H 45). L'assistance des ermites aux enterrements fait l'objet d'une législation stricte, valable pour l'ensemble des ordres mendiants (41 H 4). Enfin, des documents comptables permettent de suivre les activités commanditées par les ermites : apothicaires, barbier-chirurgien et provisions alimentaires (41 H 44). Le reste du fonds concerne la gestion des biens immobiliers, localisés à Montpellier et dans les alentours (41 H 22-30 et 46-49).

Archives : 41 H 1

Privilèges pontificaux et royaux : 41 H 2

Actes capitulaires concernant tout l'ordre : 41 H 3

Discipline et personnel : 41 H 4

Confréries et jurandes : 41 H 5

Fondations et legs : 41 H 6-9

Messes : 41 H 10-15

Temporel : 41 H 16-32

Comptabilité : 41 H 33-41

Impositions : 41 H 42

Factures, notes et quittances : 41 H 43-44

Procédures : 41 H 45-49

Période révolutionnaire : 41 H 50

Pièces isolées et fragmentaires ne concernant pas directement les Augustins : 41 H 51

Sous-série 3 E : registres paroissiaux et d'état civil

3 E 177/50 : registres de noviciats, vêtures et mortuaires (1745-1773)

Sous-série 8 F : évêché de Montpellier

8 F 28. Arrêt de parlement en faveur des augustins de Montpellier contre le syndic du chapitre cathédral, imprimé (1725).

Série G : clergé séculier

G 1374-1375 : titres de fondations des chapelles (1358-1771)

G 1776 : clos des Augustins (1720-1726)

G 2183 : réceptions dans l'ordre de Saint-Augustin (1525-1529)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 121 : inventaire des biens des Augustins de Montpellier (1790-an III)

1 Q 455 : vente du mobilier du couvent (1790-1792)

1 Q 1109 : vente du couvent (1791-an III)

Voir les références données dans :

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 197, note 1.

Voir également :

GUIRAUD (Louise), La paroisse Saint-Denis de Montpellier, Montpellier, Jean martel aîné, 1887, 324 p.

OUDOT de DAINVILLE (Maurice), Sceaux conservés dans les archives de la ville de Montpellier, Montpellier, 1952 (reproduit un sceau du prieur du couvent de Montpellier s.d., p. 158)

Le couvent des Jésuites de Béziers fut institué en 1599, à l'instigation de l'évêque et des consuls de la ville, pour reprendre la direction d'un collège fondé un an auparavant sur ordre du roi Henri IV. Les Pères y ajoutèrent une église dédiée à saint Louis peu après. Le collège subsista jusqu'en 1868.

Le collège des Jésuites de Béziers ayant subsisté bien au delà de la Révolution, la plupart des archives sont conservées aux archives municipales de Béziers : les documents saisis en 1791 sont peu nombreux.

Saisies révolutionnaires

Le fonds relatif aux Jésuites de Béziers est extrêmement modeste : il doit être considéré comme complément du fonds plus consistant conservé aux Archives municipales de Béziers.

Il contient une procédure antérieure à l'implantation du couvent, visant à rendre effective la suppression de l'abbaye du Saint-Esprit de Béziers pour en attribuer les revenus aux Jésuites (42 H 1). S'il n'est ici que parce qu'il s'agit d'un don au collège, le sanctoral de 1741 est en revanche une source inédite de la liturgie et des dévotions pratiquées dans le diocèse un demi-siècle avant la Révolution (42 H 2).

Série G : clergé séculier

G 425 : suite du projet de suppression du couvent du Saint-Esprit (1605)

Sous-série 8 F : évêché de Montpellier

8 F 29 : traité de théologie

SOUCAILLE (Antonin), "Notice historique sur le collège de Béziers, d'après les archives municipales (1594-1868)", dans Bulletin de la société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2e série, t. V, 1869, p. 6-134.

Ce n'est qu'en 1629 que les pères Jésuites, sur ordre de Louis XIII, prirent possession à Montpellier d'un collège institué par Henri IV en 1596. Il y exercèrent leur mission d'enseignement jusqu'à leur expulsion du royaume en 1764.

Saisies révolutionnaires

Le fonds des Jésuites de Montpellier est extrêmement fragmentaire. Il ne consiste qu'en une pièce de procédures relative à une propriété des Jésuites appelée Mas d'En-Civade, à Lattes. L'essentiel du fonds est conservé dans la série D, sous les cotes D 37-115.

Série C : administrations provinciales

Intendance de Languedoc

C 868 : attroupements contre l'expulsion des Jésuites du royaume (1762)

C 1662 : contestations au sujet du paiement de taxes (1746)

C 3021 : construction des classes du collège (1686-1690)

C 4915 : frais d'assiettes pour le collège des Jésuites (1750-1752)

C 6333 : reconstruction de l'église des Jésuites (1707)

Direction des fortifications et travaux publics

C 6947 : plan du jardin du rez-de-chaussée des Jésuites (XVIIIe s.)

Série D : instruction publique, sciences et arts

D 37-115 : fonds propre du collège des Jésuites

Série G : clergé séculier

G 1339-1341 : rétablissement puis expulsion du collège des Jésuites (1629, 1764)

G 1596 : procédure contre le marquis de Grave (1744)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 122 : plan du collège (1791)

BERTHELÉ (Joseph), Répertoire numérique de la série D - instruction publique, sciences et arts, Archives départementales de l'Hérault, Montpellier, 1929;

DUDON (Paul), "Établissement des Jésuites à Montpellier (1629)", dans Mélanges Cabrières de littérature et d'histoire religieuse, tome II, 1899, p. 211-270.

GERMAIN (A.), "La faculté des arts et l'ancien collège de Montpellier (1242-1789), dans Académie des sciences et lettres de Montpellier, Mémoires de la section des lettres, t. 7 (1882).

Les oratoriens sont une congrégation de prêtres vivant en communauté. Leur activité principale est la prédication et l'enseignement théologique. Installés à Frontignan en 1603 (ou 1605), les Oratoriens bénéficièrent des libéralités de la municipalité qui leur fournit les terrains pour la construction d'une église et d'un couvent. En 1674, malgré une vive opposition de la part des habitants de Frontignan, l'évêque de Montpellier transféra les Oratoriens de Frontignan à Montpellier (voir-sous-série 45 H), leur donnant mission d'organiser le séminaire (voir G 4329-4342).

Saisies révolutionnaires

Le fonds des oratoriens de Frontignan est primordial pour comprendre les débuts de l'implantation de l'ordre dans la région. Il se compose d'un registre qui rapporte les visites effectuées pendant les quarante premières années d'existence de la communauté. Ces visites énumèrent les membres et fait le point sur la comptabilité, ce qui donne une vue générale de leurs activités et leur organisation avant le transfert à Montpellier en 1674.

Série G : clergé séculier

G 4350 : maison de l'oratoire de Frontignan (1605-1673)

Sous-série 30 J : documents concernant les communes

30 J 151/2 : transfert à Montpellier (1664) et remplacement par des religieuses de Notre-Dame (1675)

ALBAGNAC (Lucien), Contribution à l'histoire de Frontignan, Frontignan, imprimerie de Frontignan, 1973, 120 p.

BROCA (Étienne), Jalon pour l'histoire religieuse de Frontignan, Frontignan, imprimerie de Frontignan, 1983, 68 p.

MUNIER (Achille), Notes sur Frontignan pour servir à son histoire, Montpellier, 1869, in 8°.

Les Oratoriens s'établirent à Pézenas en 1623 pour prendre en charge le collège qui y avait été fondé par Henri IV. Leur histoire est étroitement liée à cet établissement qui subsista jusqu'à la Révolution.

Aucun document n' a pu être retrouvé.

Série C : intendance de Languedoc

C 4710 : suppression d'un ouvrage janséniste "qui se débite sous le manteau" à Pézenas (1752)

C 4718 : placets envoyé à Versailles pour le rétablissement du Père Saint-Christophe, accusé de Jansénisme (1751)

Sous-série 8 F : évêché de Montpellier

8 F 170. Cours professé par le P. Merle, professeur de philosophie au collège des oratoriens de Pézenas (1769).

AZEMA (Xavier), "La maison de l'Oratoire à Pézenas aux XVIIe et XVIIIe s.", dans Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon : Pézenas, ville et campagne, XIIIe-XXe s., Montpellier, 1976, p. 241-257

Idem, Un prélat janséniste : Louis Fouquet, évêque et comte d'Agde (1656-1702), Paris, Vrin, 1963, 270 p.

COMPERE (Marie-Madeleine) JULIA (Dominique), Les collèges français XVIe-XVIIIe s., t.1 : France du Midi, Paris, CNRS, 1984, 760 p. (cf. p. 532-534).

DELOUVRIER (A), Histoire de Pézenas, Montpellier, Grollier, 1900, VI-434-52 p.

MOULINES (M.), Le collège de Pézenas, E. Pioch, 1901.

Les oratoriens eurent des débuts difficiles à Montpellier où ils furent chargés par l'évêque François Bosquet de l'organisation du séminaire (1659-1665). Pour assurer le succès de celui-ci, François Bosquet dut, en définitive, faire appel en 1674 aux Oratoriens de Frontignan (voir sous-série 44 H) qui s'établirent dans un premier temps rue Salle-l'Evêque, puis, à partir de 1689, près de l'église Sainte-Foy, chapelle des Pénitents blancs. Par la suite, les oratoriens, touchés par le mouvement janséniste, furent dessaisis de la direction du séminaire. Ils subsistèrent comme congrégation religieuse jusqu'à la Révolution.

Saisies révolutionnaires

Les fonds saisis à la Révolution ne concernent que les travaux et réparations apportées aux maisons successivement occupées par les oratoriens de Montpellier, de leur installation jusqu'à leur éviction du séminaire. La présence mitoyenne d'une chapelle à l'usage des Pénitents Blancs permet néanmoins de reconstituer l'implantation de ces deux congrégations dans le tissu urbain du centre de Montpellier à la fin de l'Ancien Régime.

Sous-série 8 F : évêché de Montpellier

8 F 23 : archives du séminaire de Montpellier (1665-1777)

Série G : clergé séculier

G 1515 : plan du quartier Saint-Denis (1771)

G 1943 : occupation des maisons attenantes à la chapelle des Pénitents blancs (1779)

G 4349-4422 : séminaire de Montpellier

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 123 : plan de l'Oratoire (1790-an III)

1 Q 456 : vente du mobilier de l'Oratoire (1791-an IV)

1 Q 1109 : vente du couvent (1791-an III)

Voir la bibliographie donnée dans :

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911, p. 198, note 3.

Voir également :

HENRY (Abbé), François Bosquet, Intendant de Guyenne et de Languedoc, évêque de Lodève et de Montpellier. Étude sur une administration civile et ecclésiastique au XVIIe siècle, Paris, Thorin, 1889, 788 p.

SAUREL (Chanoine Ferdinand), La "Dévote et respectable confrérie" des Pénitents blancs de Montpellier, depuis sa fondation jusqu'à 1793, Montpellier, imprimerie Firmin et Montané, 1899, IX-78 p.

Les membres de la congrégation de la mission fondée par saint Vincent de Paul en 1625 sont appelés lazaristes par la suite. Il s'agit de prêtres oeuvrant pour l'évangélisation des pauvres dans les campagnes. A la fin de l'Ancien Régime, les lazaristes comptaient parmi les congrégations ayant à charge les séminaires diocésains. Les quelques documents disponibles ici attestent qu'un prêtre lazariste était le supérieur du séminaire de Béziers quelques années avant la Révolution.

Saisies révolutionnaires

Les quelques documents conservés ici concernent principalement la gestion de revenus fonciers.

Cette congrégations est peu connue. Elle n'est pas même mentionnée dans les ouvrages suivants :

BEAUNIER (dom Charles), BESSE (dom Jean-Martial), Abbayes et prieurés de l'ancienne France, t. 4 : Provinces ecclésiastiques d'Albi, Narbonne et Toulouse, Paris, Jouve, 1911.

SOUCAILLE, "État monastique de Béziers avant 1790 : notices sur les anciens couvents d'hommes et de femmes d'après les documents originaux", dans Bulletin de la société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, 2e série, t. XIV, 1887, p. 154-374.

Congrégation fondée par l'évêque de Montpellier en janvier 1679 à la demande d'habitants catholiques de Montpellier "... pour empêcher les progrès de l'hérésie dans toute l'étendue de cette province, procurer la conversion de plusieurs hérétiques et affermir dans la foy catolique les nouveaux convertis ... à l'instar de semblables congrégations établies depuis quelques années dans les villes de Paris, de Grenoble et autres..." La congrégation se chargeait notamment de l'éducation des enfants des nouveaux convertis.

Saisies révolutionnaires

Bien que lacunaire pour les soixante premières années de la congrégation de la propagation de la foi de Montpellier, ce fonds permet d'étudier plusieurs aspects de son histoire. Les documents officiels de fondation (statuts, dotations, listes des membres) en rapportent les étapes (48 H 1-3). Mais ce sont surtout les nombreux registres qui permettent d'en retracer les activités, notamment pour les dernières décennies du XVIIIe siècle : registres des élèves et de placements des pensionnaires tenus de 1746 à 1791 (48 H 4-11), comptabilité quotidienne de 1761 à 1773 (48 H 13-22) et travaux dans la maison de l'Oeuvre (48 H 12).

Fondation, délibérations et installation : 48 H 1-3

Registres des élèves : 48 H 4-9

Subventions et placement des pensionnaires : 48 H 10-11

Bâtiment, immobilier : 48 H 12

Comptabilité : 48 H 13-22

Papiers de M. Pomier de Saint-Bonnet : 48 H 23-27

Papiers de la succession de Pierre Canut, chanoine du chapitre Saint-Sauveur de Montpellier, administrateur de l'œuvre : 48 H 28

Période révolutionnaire : 48 H 29

Procédures : 48 H 30

Pièces isolées et fragmentaires : 48 H 31

Série G : clergé séculier

G 3583 : pensions des élèves (1774-1789)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 123 : plans du bâtiment au moment de sa vente (1790-an IV)

1 Q 456 : vente du mobilier (1791-an IV)

1 Q 1109 : vente du couvent (1791-an III)

COMPERE (Marie-Madeleine), FRIJHOFF (Willem), "Conversion religieuse et formation professionnelle au XVIIIe siècle : la "Propagande" de Montpellier", dans Revue française de pédagogie, n° 52, juillet-septembre 1980, 35 p.

CORBIERE (Philippe), "Les assemblées de la propagation de la foi à Montpellier", dans Bulletin de la Société d'histoire du protestantisme français, 1877-1880, t. XXVI, p. 113-159, t. XXVIII, p. 213, t. XXIX, p. 337-385