Des notaires sont établis en résidence à Frontignan depuis le milieu du XVe siècle comme en témoigne le registre daté de 1452 de Maître Guillaume d'Anneto, conservé sous la cote 2 E 95/210. Néanmoins, en raison des lacunes constatées dans les fonds notariaux de la sous-série 2 E 32, la filiation des notaires nous reste inconnue pour les XVe et XVIe.
À partir de la fin du XVIe siècle, les minutes attestent de l'exercice simultané de trois notaires sur le territoire de Frontignan, Maîtres André Caudaureille, Hugues Sicard et Alexandre Michel. Au XVIIe siècle, la multiplication des créations d'offices se poursuit, vers 1650, cinq notaires coexistent : Maîtres Pierre Bartes, Laurent Sicard, Jean Causse, Louis Michel et Pierre Combes. En raison de la méconnaissance de leurs provisions d'offices, il est difficile de rattacher ces notaires à quelque office déterminé. Durant la première partie du XVIIIe siècle, des réductions de titres sont pratiquées. Vers 1746, l'état des notaires de la sénéchaussée et du diocèse de Montpellier, dressé par l'Intendance de Languedoc et conservé sous la cote C 1843, recense trois notaires à Frontignan : Maîtres Jean Soubeyran, Alexis Campanon et Honoré Chauvet. La connaissance des transmissions de leurs titres a permis de déterminer les trois offices dont ils relèvent.
Parmi ces trois études, nous est connue la transmission de l'office de Maître Pierre Cabanes depuis 1649. À cette date, le titre appartient à Maître Laurent Sicard, qui instrumente jusqu'en 1673. L'office est transmis à Maître Pierre Soubeyran, de 1684 à 1703, puis à Maître Jean Soubeyran, de 1727 à 1749. Le dernier titulaire de l'office, Maître Pierre Cabanes, exerce entre 1752 et 1759, puis le titre s'éteint.
En parallèle, une deuxième étude notariale est en activité sur le territoire de Frontignan entre 1670 et 1819. Maître Jean Lapierre passe des actes entre 1670 et 1725, avant que l'office ne soit transmis à la famille Campanon. Trois notaires parentés vont se succéder, Maître Alexis Campanon, actif entre 1728 et 1750, Maître Jean Campanon, en activité entre 1751 et 1763, et Maître Pierre Alexis Campanon, en exercice de 1772 jusqu'à son décès survenu le 9 juin 1792. L'office reste vacant pendant une dizaine d'années jusqu'à une sollicitation du maire de la ville au préfet. L'édile demande la nomination d'un nouveau notaire sur sa commune suite à l'augmentation significative de la population frontignanaise. Maître Jean Amédée Argelliès, adjoint au maire, est alors nommé notaire par arrêté préfectoral du 10 messidor an X. Sa nomination est approuvée par le ministère de la justice le 12 fructidor an X. Maître Argelliès soumet sa démission le 21 janvier 1819. Après sa démission, acceptée le 5 mai suivant, l'office est définitivement supprimé.
Enfin, la production des minutes de l'étude pérenne nous est connue depuis l'exercice de Maître Honoré Chauvet, actif entre 1727 et 1747. L'office est ensuite transmis à Maître François Thomas, en exercice de 1749 jusqu'à son décès le 10 novembre 1757. Son office héréditaire passe alors à son fils, Maître Marc François Thomas, qui reçoit sa lettre de provision d'office le 2 mars 1758. Après la Révolution, la loi du 6 octobre 1791 portant sur la nouvelle organisation du notariat abolit la vénalité et l'hérédité des offices. L'étude reste néanmoins au sein de la famille Thomas puisque Maître Marc Antoine François Thomas succède à son père, Maître Marc François Thomas, décédé le 30 mai 1813. Il est nommé notaire à Frontignan par décret du ministère de la justice le 20 mai 1814. Il décède le 8 janvier 1841 à l'âge de 57 ans. L'office est alors cédé à son fils aîné, Marc François Jacques Alexandre, né le 13 août 1814. Sa nomination est effective au 31 mai 1841 mais il n'instrumente que quelques mois, de juin à octobre, avant de présenter sa démission. Il est remplacé par Maître Jean Pierre Roussel, nommé le 30 décembre 1841. Ce dernier exerce jusqu'en juillet 1848 puis démissionne de sa résidence à Frontignan. L'office est attribué à Maître François Adrien Thomas, né le 12 septembre 1822 et deuxième fils de Maître Marc Antoine François Thomas. Nommé le 16 juillet 1848, il exerce jusqu'à son décès en 1883. L'office est cédé à Maître Joseph Honoré Marie Dartis, nommé notaire à la résidence de Frontignan le 5 avril 1884. Son successeur, Maître Antonin François Jeunhomme, lui achète son office le 13 mai 1896 pour la somme de 60 000 francs. La nomination de Maître Jeunhomme est effective au 18 octobre 1896. En 1899, Maître Jeunhomme est chargé de la garde des minutes de Maître Queyras, notaire à Villeneuve-lès-Maguelonne, et de la délivrance des grosses et expédition pendant la suspension de son confrère. Par jugement du tribunal civil de Montpellier du 22 mars 1899, Maître Charles Queyras a été suspendu pour un mois de ses fonctions. Maître Jeunhomme démissionne en 1902 et l'office est repris par Maître Augustin Jules François Lapeyre, nommé le 8 septembre 1902. Il démissionne au 28 janvier pour exercer à Avignon. Maître Pierre François Isidore Émile Roque, notaire à Villeneuve-lès-Maguelone, le supplée jusqu'à la nomination de son successeur, Maître Jean Marie Louis Victor Joseph Ribes, au 22 février 1908. Celui-ci exerce jusqu'en 1930, sa démission est acceptée le 30 septembre 1930. Il est suppléé par Maître Jean Vialles, notaire à Villeneuve-lès-Maguelone, selon une ordonnance du tribunal civil de Montpellier en date du 10 octobre 1930. Par la suite, Maître Frédéric Jean Sébastien Bachès instrumente à la résidence de Frontignan à compter de sa nomination décrétée le 12 août 1931 jusqu'en 1942. Maître Philippe François Caquet, né le 19 janvier 1917 à Saint-Étienne, lui succède. Il est nommé le 5 novembre 1942 et exerce jusqu'en 1971.
Pour la communauté de Balaruc-les-Bains, l'institution notariale n'est révélée que par les actes conservés de six notaires successifs exerçant entre 1631 et 1800. Le dernier notaire de Balaruc, Maître Louis Pouzaire, est pourvu de l'office de notaire de son père, Maître Jacques Pouzaire, le 18 mai 1873 après avoir obtenu une dispense pour exercer avant l'âge requis de 25 ans. Il meurt peu après l'an VIII. Le tableau de l'enregistrement des notaires du Ministère de la justice précise que le titre de cet office s'éteint en 1816.