Etats et correspondance.

Etats et correspondance.

Les terres en friche couvrent 52 000 arpents, dont on peut défricher 8 106 ; 31 000 arpents doivent être laissés en pâturages et 4 700 peuvent être mis en bois.

De nombreuses communautés signalent qu'il n'y a pas assez de terres cultivées en blé pour la nourriture des habitants, que les seigneurs font opposition aux défrichements "sous de vains prétextes", ainsi que les propriétaires de troupeaux. Frontignan signale que sur 1 200 sétérées en friche, la moitié pourrait être mise en culture, "mais il faudrait des dépenses considérables". A Fabrègues, sur 3 030 sétérées, 300 pourraient être défrichées, mais "le fonds appartient au seigneur, il faudrait que le seigneur et la communauté fussent du même sentiment". A Gigean, le bois communal de 600 sétérées est dévasté par la population. A Galargues, les friches font l'objet d'un procès entre M. de Joubert et la baronne de Montredon. A La Boissière, "les tailles exorbitantes ont obligé plusieurs des habitants à délaisser des domaines considérables dont il faut que la communauté supporte les tailles,... 200 sétérées ou environ". A Lunel-Viel, "on n'a que trop défriché, ce qui est cause que les danrées, surtout les vins, ne se vandent que bien peu de chose, à 30 ou 36 livres le vin rouge... Le seigneur du lieu empêche les défrichements autant qu'il lui est possible". A Lauret, le "terroir ne produit pas, à beaucoup près la quantité des grains qui se consomment annuellement. Les récoltes donnent peu, les tailles sont excessives". A Montpellier, il n'y a ni garrigues, ni bruyères. A Poussan, "la misère ou la censive qui est imposée du premier jour du défrichement" arrête ce travail.

Comprend un état non daté.

En 1776, on note que la récolte du diocèse ne peut nourrir ses habitants que pendant six mois de l'année, le reste est tiré du Haut Languedoc et si cette région exporte à l'étranger, "le diocèse de Montpellier en souffre plus qu'aucun autre de la province". Le terroir de Montpellier produit, en 1776, 3060 muids de vin, 32 000 quintaux de paille, 4 600 quintaux de foin, soit un tiers de moins qu'une bonne année.

En 1777, on note "qu'à l'égard du bétail à laine, il y en a une si grande quantité qu'il ne peut trouver sa nourriture dans le terroir du diocèse sans y causer des dommages très considérables ; on est obligé de le faire monter à la montagne pour y passer une grande partie de l'année".

En 1778, le subdélégué note qu'il y a dans le diocèse 16 276 feux, qui, à raison de 5 personnes par feu, donnent 81 380 habitants dont 36 260 dans la ville de Montpellier. La consommation du diocèse est de 488 280 sétiers, la récolte de 182 847, le déficit en blé, méteil ou seigle est de 305 433 sétiers. La récolte de vin du diocèse, année commune, est de 19 969 muids ; pour Montpellier seulement 4 000 muids. En céréales, Montpellier produit, année commune, 15 000 sétiers de froment, 300 de méteil, 1 500 de seigle, 500 d'avoine, 100 d'orge, 100 de menus grains. Les consuls ne comptent que 27 000 habitants dans la ville en y comprenant les étudiants et la garnison.

En 1780, le vin s'est vendu 24 livres le muid, tandis qu'auparavant il se vendait 60 livres. A Lunel, la même année les récoltes ne sont que du tiers de l'année moyenne et les habitants sont consternés.

Tableau complet par communautés et par naturel de produits, avec le nombre de feux, non daté [1788]. Montpellier est compté pour 7 252 feux, soit à 4 habitants par feu, 29 008 habitants, la campagne pour 9 024 feux.

Nouveau plan pour dresser les états du prix des grains et autres denrées, impr. (1755).

Prix des denrées à Montpellier (1785).

Débordement du Bérange à St-Brès (1754).

Etats particuliers des cas extraordinaires qui ont causé des dommages considérables dans les communautés. Oliviers morts à Fontmagne signalés par Du Cros de Saint-Julien (1775).  Autres états de pertes, ordonnances des indemnités.

Requête des maire et consuls de Mauguio à l'évêque (1776).

Dommages causés par la gelée blanche les 5 et 6 avril, montant au total à 669 238 livres. Attestations des curés, expertises. A Montels et à Lunel-Viel, la gelée blanche a emporté la plus grande partie des vignes de muscat, vin rouge, clairette et feuille de mûrier. Ruine du village de Pignan, dégâts considérables à Montbazin, Gignac, Fabrègues, Cournonsec, Cournonterral, Frontignan, Mireval, Villeneuve. La cherté des soies "a mis la plupart des fabricants de bas dans la nécessité d'abandonner ou de suspendre leur commerce", ce qui a atteint surtout Ganges, Saint-Bauzile, Brissac, Agonès et autres du voisinage. Tableau des vignes frappées à Frontignan, Clapiers, Castelnau. A Assas, 31 muids de vin sont perdus, à Aniane la moitié des vignes, soit 100 muids de vin à 60 livres, 200 quintaux de cocons et 1 000 quintaux de foin. A Gigean, 121 sétérées de vigne muscat, et 11 sétérées à Mireval, sans compter 80 sétérées de vigne et muscat à Alexandre Dalméras.

Etat général de dommage causé par la sécheresse. A Pérols, la récolte, année commune, est de 500 muids dont 50 pour la dîme du bénéfice ; en 1779, elle n'est que de 60 muids ; la perte, à raison de 90 livres le muid, est de 39 600 livres ; au lieu de 5 000 sétiers de blé on n'en a recueilli que 2 000, d'où, à 10 livres le sétier, une perte de 30 000 livres et la ferme du bénéfice n'a reçu que 200 sétiers ; au lieu de 2 000 sétiers, la récolte de menus grains, seigle, avoine, orge et paumole n'a été que de 500, à 5 livres le sétier. Le dommage total est de 77 100 livres alors que le montant de la taille est de 3 421 livres.

Tableau général du montant de la taille, au total 695 414 livres pour le diocèse. Situation de Candillargues, Lunel-Viel, Lavérune, Saint-Brès.

Prix du vin : 75 à 72 livres le muid ; de l'huile : 160 livre la charge ou 10 livres la carte. Perte de la totalité du vin de Saint-Georges-d'Orques.

Déclarations, état des productions, année commune, de toutes les communautés du diocèse, taille de 1789.

Arrêts du Conseil accordant une indemnité de 700 000 livres à la province (1786), une remise sur le don gratuit (1787-1788), 400 000 livres (1789).

Exposé de la situation de Bringuier, ancien procureur au sénéchal, qui a planté en vigne plus de 45 sétérées à Balaruc en 1780 et qui est ruiné.

Réponses des communautés sur le terrain disponible pour cette culture, quantité recueillie habituellement.