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CNRD 2011-2012

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Résister dans les camps nazis

Ce thème permet de montrer les formes de résistance que les détenus pouvaient opposer à la vie dans les camps, simplement pour vivre le plus dignement et le plus longtemps possible ou, quand les circonstances s’y prêtaient, pour entraver l’effort de production de guerre et au-delà pour certains demeurer des combattants.

Le libellé évoque sans plus de précision les « camps », le terme renvoie aux camps nazis : camps de concentration ou d’extermination. Sont exclus les camps d’internements, les ghettos et les camps de prisonniers.

C’est un thème difficile. Il n’existe pas à ce jour de véritable synthèse sur le sujet. La question à se poser sur ce thème pourrait être : comment était-il possible de vivre et au-delà de s’organiser et d’agir dans l’enfer d’un camp de la mort ? Le mot « Résister » entraîne d’abord à une réflexion sur la Résistance. Est-ce dans les camps une Résistance spécifique ? Cette Résistance n’était-elle pas polymorphe ? Cette Résistance était-elle efficace ou symbolique ?

Pour répondre à ces questions étudier des monographies de camps et surtout lire, écouter des témoignages et rencontrer des témoins est essentiel. Cela devrait permettre d’analyser l’état d’esprit des détenus amenés à travailler à la production de guerre et qui se devaient de rester des êtres humains. D’examiner les formes que pouvaient revêtir la Résistance en étudiant et décrivant différents procédés de sabotage, en montrant que c’était quelquefois une Résistance de l’individu et quelquefois une Résistance collective. Ce travail devrait aussi permettre d’évaluer les conséquences que pouvaient avoir les actions de Résistance dans les camps tant sur les déportés que sur les nazis. Travailler sur les témoignages amène enfin à soulever la question fondamentale des valeurs transmises par les déportés et toujours montrer que les combats de la Résistance ne sont pas des combats du passé.