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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

Archives communales déposées d'Agel (4 EDT).

  • Répertoire numérique détaillé de la sous-série 4 EDT
  • par Françoise Mazars-Gelliot, archiviste. Complété par Anne Sutter, attachée de conservation du patrimoine, travail coordonné par Céline Dehondt, chargée d'études documentaires principale ; sous la direction de Fanny Reboul, conservatrice du patrimoine.
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2015-2020
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté d'Agel, paroisse Saint-Pierre et Paul,
  • Présentation du producteur

    La commune d'Agel (Menerbès en occitan), se situe dans le Minervois, le long de la rivière Cesse.

    Les premières traces d'occupation remontent au néolithique. On trouve également des vestiges de la présence gallo-romaine : amphores, poteries datant du 1er siècle de notre ère pour les plus anciennes. Les archives de la cathédrale de Narbonne mentionnent une villa agellus ("petit champ" en latin) donnée par Charlemagne à l'archevêque de Narbonne en 782. En 1142, la possession de l'alleu d'Agel est confirmée par le pape Innocent II. Le village se développe autour du Fort vieux dont il reste aujourd'hui les vestiges d'une tour et l'une des trois portes. L'actuel château d'Agel est construit au XIIème siècle. Il est la propriété de Bernarde, seigneur d'Agel, de Minerve et Cazelles (hameau) autour de l'an 1100 selon les archives du château.

    Au début du XIIIème siècle, le château passe aux mains de Guiraud de Pépieux, seigneur d'Aigues-Vives et d'Agel, vassal du comte de Toulouse. L'histoire de la commune est alors marquée par la croisade menée par Simon de Montfort contre les Albigeois (cathares). Guiraud de Pépieux affronte Simon de Montfort, avant de se réfugier à Minerve. En représailles, ce dernier brûle le château d'Agel en 1210, puis fait le siège de Minerve. Celle-ci tombe le 22 juillet 1210 et les 180 cathares assiégés s'immolent. La famille Pépieux en réchappe cependant et regagne son château après la signature du traité de Paris rattachant le Languedoc à la France en 1220.

    A partir du XIVème siècle, l'histoire d'Agel est marquée par les guerres de religion. Son église gothique est détruite par les protestants en 1550. Le château change de propriétaires à maintes reprises et ce jusqu'en 1543, date à laquelle il passe aux mains de la famille Beauxhostes. Fils d'Olivier Beauxhostes, marchand et propriétaire terrien à Agel, Simon Beauxhostes rachète les droits seigneuriaux à partir de 1559. Ces droits lui sont reconnus par les habitants d'Agel en 1563. Son frère Pierre devient seigneur d'Aigues-Vives à la même époque. La famille détient ces titres jusqu'au milieu du XVIIIème siècle. Elle occupe également la présidence de la Cour des Aides de Montpellier pendant quatre générations. En 1764, le château d'Agel est acquis par le viguier de Narbonne Jean Hyacinthe d'Augier, dernier seigneur d'Agel ; puis il passe aux mains de la famille Ecal par voie de succession en 1880.

    Sous l'Ancien Régime, la vie rurale s'organise autour de la culture de céréales (blé), ce dont témoignent les ruines d'un ancien moulin à vent en activité jusqu'au début du XXème siècle, sur les hauteurs de la commune. A partir du XXème siècle, la vigne est la culture dominante. Les vignerons s'organisent en coopératives pour développer leur production. Comme le reste du département, la commune est touchée par la crise viticole de 1907. Aujourd'hui, Agel fait partie du Parc naturel régional du Haut-Languedoc.

  • Historique de la conservation

    Les compoix et les délibérations consulaires (antérieurs à 1790), ainsi que les délibérations communales jusqu'en 1939 et quelques pièces datant principalement de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle ont fait l'objet d'un dépôt aux Archives départementales de l'Hérault.

    Une autre partie des archives anciennes - dont les registres paroissiaux - ainsi que l'essentiel des archives modernes (1790-1982) et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservés en commune.

     

  • Modalités d’entrées

    Réintégration issue d'un tri en série L (cotes 4 EDT 1-2) ; complétée par un dépôt de la commune d'Agel le 15 octobre 2020 (entrée n° 7084).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds déposé se compose principalement d'une collection de compoix datant du XVIIIème siècle et des registres de délibérations communales couvrant la période 1830-1939.

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlement en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune.

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.

  • Documents séparés

    284 EDT 154. Agel : état des dettes, état des grains, rôle des dépenses et quittance, état des réparations, vente des biens nationaux (1710 - an III).

  • Bibliographie

    MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives de la commune d'Agel : répertoire numérique détaillé (1630-2022). Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2023.- 108 p.

Pour aller plus loin

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