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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

Archives communales déposées de Jacou

  • Répertoire numérique
  • par Céline Dehondt, chargée d'études documentaires principale ; sous la direction de Fanny Reboul, conservatrice du patrimoine.
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2016
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté de Jacou, paroisse Saint-Pierre-aux-Liens, commune de Jacou
  • Présentation du producteur

    Jacou, commune héraultaise de 6 232 habitants (recensement de 2013) occupe une surface d'environ 343 hectares au nord de la ville de Montpellier. Son territoire est drainé par plusieurs cours d'eau comme la Mayre et le Salaison. Elle est une des 31 communes de l'intercommunalité Montpellier Méditerranée Métropole et se situe dans le canton de Montpellier - Castelnau-le-Lez.

    Les premières mentions archivistiques de Jacou remontent au début du IXème siècle : Villa de Jacone dans le Catalogus episcoporum Magalonensium de l'évêque de Maguelone Arnaud de Verdale cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865.

    De la fin du Moyen-Age à la Révolution française, l'histoire du territoire et des habitants de Jacou est étroitement liée à celle de sa famille seigneuriale : les Bocaud. En 1477, celle-ci  s'installe à Jacou et commence la construction de son château. Convertie au protestantisme, cette famille joue un rôle important à Montpellier puisque certains de ses membres occupent la charge de consuls au XVIème siècle. Au tournant du XVIIème, la lignée prospère toujours et devient seigneur de Teyran et Clapiers. La communauté est relativement réduite puisque le compoix de 1774 nous apprend qu'il n'y a que treize maisons à Jacou soit environ 60 habitants. Son existence s'articule autour de l'agriculture, essentiellement des céréales, mais aussi de l'élevage.

    En 1790, la commune se dote d'un conseil municipal et traverse la Révolution française et les différents régimes politiques du XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Pendant cette période, l'histoire de Jacou est encore très attachée à celle de son château et des différents propriétaires successifs. En 1836, le dernier membre de la famille Bocaud laisse sa place à un bourgeois de Montpellier, un certain Cambon. Celui-ci le revend ensuite en 1839 au baron Grand d'Esnon, protestant nîmois qui deviendra maire de la commune en 1851 malgré une forte opposition des habitants très catholiques.

    Des chantiers concernant les bâtiments communaux ou l'aménagement des réseaux sont engagés à la fin du siècle : une mairie-école est par exemple construite après de multiples rebondissements permettant aux petits Jacoumards de ne plus devoir aller jusqu'à Clapiers pour s'instruire.

    Le château est toujours au cœur de l'histoire de la commune. En 1936, il devient la propriété de l'entrepreneur Robert. Après la Seconde Guerre mondiale, celui-ci investit massivement en faisant construire une fabrique de sucre de raisin avec l'aide notamment d'une cinquantaine de prisonniers allemands et invente un apéritif à base du fruit de la vigne : le Jac en référence au nom de la commune.

    Pendant cette période, le village compte encore peu d'habitants : seulement 209 en 1946. Il faut attendre l'exode rural des années 1960 et le développement croissant de la ville de Montpellier pour que Jacou prenne le visage qu'elle arbore de nos jours et voit sa population multipliée par 30 en 50 ans.

    La construction du premier lotissement est lancée en 1965 initiant un mouvement qui est en phase d'achèvement aujourd'hui avec l'aménagement de la ZAC de la Draye. Les espaces constructibles sont en effet de plus en plus rares à l'image des surfaces viticoles qui ont pratiquement disparu : 197 hectares de vignes en 1963 contre 33 hectares en 2003.

    Cet afflux de population entraîne la réalisation continue d'équipements : écoles, installations sportives, salles polyvalentes ou de spectacle comme celle de La Passerelle en 2011. Le centre du village est aménagé en 1995. Le tramway permettant de relier la commune au centre de Montpellier fait son apparition en 2005 accroissant l'attractivité d'une commune appréciée pour son cadre de vie agréable et sa vie associative dynamique. Regardant vers l'avenir, Jacou ne tourne cependant pas le dos à son passé : en 1995 la commune fait l'acquisition du fameux château et de son parc.

  • Historique de la conservation

    L'ensemble des archives anciennes de Jacou, antérieures à 1790, a été déposé aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes (1790-1982) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées dans la commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2016.

  • Modalités d’entrées

    Dépôt de la commune en date du 30 septembre 2016 (entrée n°6274)

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds se compose d'un registre de délibérations consulaires et d'un compoix ainsi que de deux registres paroissiaux.

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.</p>

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune.

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune

  • Documents séparés

    Les registres de délibérations conservés en commune ont été numérisés et sont cotés en 173 PUB.

  • Bibliographie

    BLANCHEMAIN Antoine, LABRUSSE Olivier de. Histoire de Jacou : du château et de ses jardins. - Jacou : Mairie de Jacou : Jacou, histoire et patrimoine, [ca 2013].- 27 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10377)

    BLANCHEMAIN Antoine. Jacou : petit village et grands seigneurs. - Montpellier : Presses du Languedoc, 2005.- 191 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 1674)

    GUIRAUD Louise. La reconstruction des églises du diocèse de Montpellier, après les guerres de religion : Fabrègues. Eglise paroissiale Saint-Jacques. Jacou. Eglise paroissiale Saint-Pierre : Documents inédits. In : Revue historique du diocèse de Montpellier 1909-1910 première année, pp. 229-234 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1341)

    LABRUSSE Olivier de, LOPEZ René. Jacou au 19e siècle : d'après les dessins d'Amelin et autres documents. - Jacou : Association Jacou, histoire et patrimoine, [2014]. - 15 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10694)

    LARPIN D. Hérault, Jacou, parc et grotte : étude préalable à la restauration. Tome 1. - Direction régionale des Monuments Historiques, Conservation régionale des monuments historiques de l'Hérault.- [S.l. : s.n.], 2004.- 28 p. + annexes (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10178)

    LARPIN D. Hérault, Jacou, parc et grotte : étude préalable à la restauration. Tome 2, annexes. - Direction régionale des Monuments Historiques, Conservation régionale des monuments historiques de l'Hérault.- [S.l. : s.n.], 2004.- non paginé (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10179)

    MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives de la commune de Jacou : répertoire numérique détaillé (1791-2016). -  Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2016. - 146 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10814)

Pour aller plus loin

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