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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

6 P 1-109 Poste, télégraphe, téléphone An VI-1942

  • Répertoire méthodique de la sous-série 6 P
  • Par Pierre Nougaret, Michèle Rauzier, rédacteur, et Sylvain Riquier, stagiaire de l'Ecole nationale des chartes
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - s.d.
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Poste, télégraphe, téléphone
  • Présentation du producteur

    La poste apparaît en France sous Louis XI. Plus tard, en 1672, Louvois, surintendant général des postes, crée la ferme générale des postes. A la Révolution, la ferme est supprimée et les postes sont mises en régie et administrées directement par l'Etat. Elles deviennent alors un véritable service public. En 1792 apparaît le service postal aux armées, réorganisé en 1809 par Napoléon. La 'reconnaissance', première forme de mandat-poste naît en 1794, à l'intention notamment des soldats en campagne. En 1804, le premier consul nomme le premier directeur général d'une poste d'Etat, placé sous la tutelle du ministre des Finances. Un système de transmission rapide pour l'empereur (les 'estafettes') est fondé en 1805 et mis rapidement au service des particuliers moyennant le paiement d'une taxe triple. En 1818, Louis XVIII crée une nouvelle malle-poste qui peut transporter quatre passagers en plus du courrier. Dès 1828, tous les bureaux de poste du territoire sont mis en correspondance ; les timbres à date, pour le contrôle des dates de départ et d'arrivée, entrent en service, et en 1829, la lettre recommandée. La tournée des facteurs devient quotidienne dès 1832. Le premier timbre postal, à l'effigie de Cérès, apparaît le 1er janvier 1849 : désormais, c'est l'expéditeur qui paie et le prix varie non plus en fonction de la distance mais du poids de la lettre.

    En 1879, l'administration des télégraphes, jusqu'alors sous tutelle du ministre de l'Intérieur, fusionne avec celle des postes. Depuis 1840, le télégraphe électrique remplace le télégraphe optique des frères Chappe, inventé en 1794. Et dès les années 1880, l'administration des postes et télégraphes développe le réseau téléphonique et étend ses activités. En 1881, elle gère la Caisse nationale d'Epargne et en 1918 les chèques postaux apparaissent.

    La révolution industrielle du XIXe siècle, notamment l'utilisation de la vapeur et le développement du chemin de fer accelère l'acheminement du courrier : le service des malles-postes disparait en 1873, après quatre cent ans d'existence. A cette époque, la poste exploite déjà 54 lignes d'ambulants dont le nombre atteindra 174 en 1914.

    La première poste aérienne apparaît en 1870 pendant le siège de Paris, par voie de ballon dirigeable et dès 1911-1912 se développe le transport par avion. Dès 1921, trois lignes aériennes acheminent le courrier vers l'Angleterre, la Belgique et l'Europe centrale au départ de Paris. L'Aéropostale est fondée en 1927 : se développent dès lors les liaisons transatlantiques. Mais dès 1931, l'Aéropostale cesse ses activités et les lignes périclitent. En 1937, un service aérien de jour (de nuit en 1939) est mis en service sur les lignes Paris-Bordeaux et Paris-Lyon-Marseille.

    La mission première de la poste est le transport, l'acheminement puis la distribution des dépêches et du courrier. Dès la fin du XIXe siècle, ses missions s'élargissent à l'établissement, à l'entretien et au fonctionnement des réseaux télégraphiques et téléphoniques. Enfin, la poste offre depuis le XIXe siècle des services financiers : création du mandat en 1817, service des mandats payables à domicile en 1878, ouverture de la 'Caisse d'Epargne publique sous la garantie de l'Etat' en 1881.

  • Modalités d’entrées

    Versements

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds est constitué de 4 grandes parties : le service de la Poste, le télégraphe, le téléphone et les statistiques de ces services en 1936.

    1) La première partie est constituée de documents relatifs au service de la poste. Parmi ceux-ci, nous conservons des dossiers de personnels (nominations, mutations, listes de présentation des facteurs par commune), des rapports annuels de fonctionnement, des dossiers concernant les différents relais et itinéraires de poste aux chevaux ainsi que le transport des dépêches avec le développement des liaisons ferroviaires. Enfin, une place importante est faite au fonctionnement des différents bureaux de poste. Le chercheur pourra trouver dans ces dossiers quantités d'informations relatives à la création des bureaux, aux horaires d'ouverture et de distribution, à la desserte des hameaux...

    2) La seconde partie est consacrée au développement du réseau télégraphique. Le chercheur pourra y trouver un dossier relatif à la réglementation issue de la la loi du 28 juillet 1885. Les pièces les plus intéressantes sont les arrêtés préfectoraux autorisant la pose des circuits (1853-1864 et 1882-1908), avec leurs pièces de procédure.

    Les dossiers de personnel et d'autres relatifs à l'établissement de lignes télégraphiques complètent cette partie. Enfin, il faut noter la conservation de documents de comptabilité, notamment des états mensuels des traitements dus aux fonctionnaires.

    Tous ces documents sont concentrés entre le début des années 1850, date de la mise en place du télégraphe électrique et 1878, correspondant à la fusion de l'administration des Télégraphes avec celle de la Poste.

    Les dossiers de personnel sont particulièrement abondants pour les années 1890, pour les candidats à un poste dans les télégraphes et les surnuméraires ; il s'agit en grande partie de dossiers de renseignements.

    Les dossiers de communes sont constitués de délibérations des conseils municipaux sur la création de bureaux communaux.

    3) Le fonds du téléphone, dépourvu de dossiers de personnel et pauvre en pièces comptables, est en revanche particulièrement riche en dossiers de construction de lignes. On distinguera les conventions et avenants d'une part, les arrêtés d'autorisation de pose de circuits d'autre part.

    Ce n'est véritablement qu'avec la convention du 2 décembre 1901 entre le préfet de l'Hérault et le ministre du Commerce, de l'Industrie, de l'Agriculture, des Postes et Télégraphes relative à la constitution d'un réseau téléphonique départemental qu'est mise en oeuvre une politique à l'échelle départementale. Le fonds est ainsi pour une large part constitué par les conventions et avenants signés entre le préfet et le ministre qui déterminent les circuits (reliant une ville à une autre) et les réseaux (internes à une commune) à construire, ainsi que le montant des avances faites à l'Etat par le département. L'inventaire cite les villes concernées par les circuits interdépartementaux, ainsi que les circuits départementaux les plus importants ; n'est pas indiqué, en revanche, le nombre des circuits reliant des villes moins importantes et les réseaux.

    Un second ensemble permet de suivre l'établissement des circuits et réseaux, particulièrement pour la période précédant la convention de 1901 -notons qu'on trouvera dans les attendus des premiers avenants à la convention de 1901 et dans les pièces de procédure des allusions à des conventions antérieures entre l'administration et des particuliers. Ce sont les arrêtés préfectoraux autorisant le directeur des Postes et Télégraphes à procéder à la construction des réseaux et de circuits téléphoniques, entre 1883 et 1915.

    Les dossiers concernant les communes, de même que ceux concernant les lignes d'intérêt privé, comme dans le cas du télégraphe, sont moins fournis ; il s'agit pour l'essentiel de délibérations des conseils municipaux sur l'installation, la modification ou la suppression du service téléphonique dans les communes.

    L'établissement de cabines téléphoniques dans les communes donne lieu à des délibérations des conseils municipaux, à une correspondance du préfet avec le directeur régional des Postes, les sous-préfets et les maires. Il est intéressant de noter la demande de l'association des maires de l'arrondissement de Montpellier-Lodève pour que l'Etat prenne en charge les frais de gestion de ces cabines téléphoniques.

    Les dossiers de comptabilité sont rares. Ils concernent le remboursement des avances consenties par des particuliers, le versement par les communes des sommes dues au département et le versement des avances consenties par le département à l'Etat -il ne s'agit là que des pièces d'envoi récapitulatives des sommes engagées.

    4) Nous disposons enfin, pour l'année 1936, pour chaque bureau de poste, de statistiques de trafic des services postal, télégraphique et téléphonique.

  • Accroissement

    Fonds clos.

  • Mode de classement

    POSTE (an VI-1942) : 6 P 1-55

    - Personnel (1810-1942) : 6 P 1-33

    - Administration (an VI-1938) : 6 P 34-36

    - Transport des dépêches (an IX-1938) : 6 P 37-39

    - Poste rurale automobile (1924-1940) : 6 P 40

    - Poste aux chevaux (an VI-1859) : 6 P 40-41

    - Bureau de poste (an XI-1940) : 6 P 42-55

    TELEGRAPHE (1833-1936) : 6 P 56-72

    - Généralités (1833-1936) : 6 P 56

    - Contentieux (1853-1920) : 6 P 57

    - Etablissement du réseau (1851-1927) : 6 P 58-61

    - Personnel (1854-1931) : 6 P 62-65

    - Comptabilité (1852-1904) : 6 P 65-72

    TELEPHONE (1885-1939) : 6 P 73-94, 100

    - Réglementation et documentation administrative (1885-1939) : 6 P 73

    - Réseau (1894-1939) : 6 P 74-94, 100

    - Comptabilité (1902-1934) : 6 P 94

    STATISTIQUES DES PTT (1936) : 6 P 95-99

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires extérieures

    Sous-série 2 M : personnel administratif

    A voir pour les dossiers de personnel des P. T. T. (1889-1940).

    Sous-série 10 M : travail

    A voir pour les conflits du travail (classement chronologique)

    Sous-série 2 O : administration communale

    A voir pour la mise en place de réseaux locaux et la nomination d'agents communaux.

    Sous-série 1 Fi : cartes et plans d'un format supérieur à 0, 24 x 0,30 m.

    1 Fi 787 : carte non datée du réseau téléphonique héraultais (avec indication des lignes existantes, des réseaux locaux et des cabines publiques).

  • Bibliographie

    ALARY (Georgette), La poste aux chevaux dans le département de l'Hérault : tout au long du grand chemin, le relais de Lunel, Montpellier, Université du Tiers Temps, 1988.

    ALARY (Georgette), De relais de poste en salle de sport (1) : le relais de poste, dans Mémoire d'Oc : groupe de recherches historiques languedociennes, Université du Tiers Temps, n° 117, février 2006.

    DUBOIS (Henri), Histoire postale de Frontignan, Imprimerie municipale, Frontignan, 1992, 56 p.-ill.

    GLEIZES (Jean-François), La poste rurale dans l'Hérault, mise en place et développement, dans Mémoire d'Oc : groupe d'études languedociennes, Montpellier, Université du Tiers Temps, n° 67, avril 1998.

    GLEIZES (Jean-François), La poste rurale dans l'Hérault, dans Mémoire d'Oc : groupe de recherches historiques languedociennes, Montpellier, Université du Tiers Temps, n° 115, décembre 2005.

    LE ROUX (Muriel), Histoire de la Poste : de l'administration à l'entreprise, Paris, Rue d'Ulm, 2003.

    PUIG (Martine), Postes et messageries en Languedoc à l'époque moderne, thèse, Montpellier, Université Paul Valéry, 1984, 109 p.

Pour aller plus loin

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