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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

Archives communales de Saint-Jean-de-Vedas (270 EDT).

  • Répertoire numérique détaillé de la sous-série 270 EDT
  • par Françoise Mazars, archiviste (2009). Complété par Anne Sutter, attachée de conservation du patrimoine (2022) ; travail coordonné par Céline Dehondt, chargée d'études documentaires hors classe, sous la direction de Fanny Reboul, conservatrice du patrimoine.
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2009-2022
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté de Saint-Jean-de-Védas, paroisse Saint-Jean, commune de Saint-Jean-de-Védas.
  • Présentation du producteur

    Saint-Jean-de-Védas est une commune de l'Hérault séparée de Montpellier par le ruisseau Rieucoulon. Elle est également bordée par la rivière Mosson à l'ouest. Le massif de la Gardiole s'étend au sud de la ville.

     

    Les premières mentions archivistiques de Saint-Jean-de-Védas remontent au début du XIe siècle : Villa de Vedatio ou ferme de Védas, dans le cartulaire de Maguelone (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Le château des seigneurs de Saint-Jean est construit sur ce site, au niveau de l'actuelle place Victor Hugo, à partir du XIe siècle. L'église de Saint-Jean-de-Védas est mentionnée dans une bulle du pape Urbain II en 1095. Il existe également une Villa de Terraliis (domaine du Terral), sur le site de la commune, dès le IXe siècle. Le domaine est la propriété des évêques de Maguelone. Un château fortifié y est érigé, qui leur sert de résidence d'été. Ce château, saisi comme bien national en 1789, deviendra la propriété de  Joseph Cambon, négociant et député de l'Hérault à la Convention nationale. En 1983, il est racheté par la commune. Son parc de trois hectares est classé. Le Cartulaire de Maguelone cité par ailleurs le Mansus Alausa ou Mansus de Lausa - La Lauze, fief des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le château de la Lauze sera bombardé et détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au XIIe siècle, ces trois domaines sont rattachés à des seigneuries différentes, mais dépendent de la même paroisse, sous le vocable de Saint-Jean le Baptiste. Au XVIIe siècle, la cure de Saint-Jean-de-Védas, dans l'archiprêtré de Montpellier, est une vicairie perpétuelle. La commune dépend de la baronnie et du diocèse de Montpellier.

     

    Après la signature par Charles IX de l'Édit de pacification de Saint-Germain-en-Laye en août 1570, les Protestants recouvrent leurs biens, leurs charges, et sont autorisés à exercer librement leur culte dans les faubourgs de certaines villes. La communauté de Saint-Jean-de-Védas compte quelques familles protestantes et Jacques de Sarret, seigneur du lieu, est également de confession protestante. Il jouit du droit de chapelle et autorise la pratique du culte protestant dans son château. Ce droit sera exercé par ses descendants jusqu'à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685.

     

    L'activité économique de Saint-Jean-de-Védas avant la Révolution est essentiellement pastorale et agricole, tournée vers la culture de céréales et d'oliviers. La culture de la vigne apparaît plus tardivement, au XVIIe siècle. Trois carrières de pierres de construction sont également exploitées dès le début du XVIe siècle. Les pierres calcaires réputées pour leur dureté font la renommée de la commune, ce jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elles ont été utilisées dans la construction de l'Aqueduc des Arceaux.

     

    Avec la Révolution, la commune de Saint-Jean-de-Védas est dotée d'un conseil municipal. La vie politique locale s'organise autour de maires nommés puis élus. Incluse dans un premier temps au canton de Pignan en 1790, elle est ensuite rattachée à la troisième section du canton de Montpellier quand celui de Pignan est supprimé par un arrêté consulaire en date du 3 brumaire an X. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement, sont engagés au XIXe siècle et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXe siècle avec notamment l'électrification de la ville, achevée en 1934. L'ancienne église d'origine romane est rénovée et agrandie, dotée d'un nouveau clocher en 1840. L'une des deux cloches : celle fondue en 1763 par Jean Poutingon, est classée à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1942. La commune étant sur le trajet de la ligne de chemin de fer qui relie Paulhan à Montpellier, une gare est aménagée en 1869 (la ligne est fermée au trafic voyageur en 1970). Le château de Saint-Jean accueille l'école communale dans la seconde moitié du XIXe siècle, avant d'être détruit au début du XXe siècle. L'école et la mairie sont installées dans un nouveau bâtiment, inauguré en 1904.

     

    A partir des années 1950, dans le sillage de Montpellier, la ville de Saint-Jean-de-Védas s'urbanise fortement. La croissance de la population est également due à l'accueil de populations espagnoles à partir de 1949 et de rapatriés d'Algérie en 1962. De nouveaux quartiers sont bâtis et la ville compte plus de 10 000 habitants en 2019 (elle en comptait 1000 en 1950). Les terres agricoles ont cédé le pas aux zones d'activités commerciales et industrielles. Il existe toutefois des zones naturelles protégées sur le territoire de la commune : garrigues de la Lauze et berges de la Mosson. Le pont de Villeneuve sur la Mosson, marquant la limite entre Saint-Jean-de-Védas et Villeneuve-lès-Maguelone, est classé à l'inventaire des Monuments historiques depuis 2012. Saint-Jean-de-Védas fait partie de Montpellier Méditerranée Métropole depuis 2001.

  • Historique de la conservation

    L'ensemble des archives anciennes est conservé en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes (postérieures à 1789) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault en 2022.

     

    En 1937-1938, l'archiviste Joseph Berthelé mentionne que les archives anciennes de Saint-Jean-de-Védas se composent de registres et de trente-trois liasses d'archives datant de 1625 à 1789. Ces archives anciennes ont fait l'objet d'un reclassement et d'un inventaire dans la seconde moitié du XXe siècle. Les archives modernes jusqu'au milieu des années 1960 ont également été classées suivant le cadre de classement des archives communales de 1926 et intégrées à cet inventaire.

  • Modalités d’entrées

    Dépôt de la commune de Saint-Jean-de-Vedas (2008), complété par une réintégration en date du 20 décembre 2014 (entrée n° 5894) et par un dépôt en date du 5 janvier 2022 (entrée n° 7349).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds ancien déposé est riche de pièces permettant de retracer la vie de Saint-Jean-de-Védas entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle. Il comprend notamment les délibérations consulaires entre 1745 et 1769, plusieurs compoix datant des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que quatre registres paroissiaux couvrant la période 1661-1792. On notera plus particulièrement une importante collection de pièces comptables et, en série GG - Cultes - Instruction publique - Assistance Publique, des pièces relatives à la contribution financière des Protestants à l'entretien des troupes du duc de Montmorency entre 1628 et 1634.

  • Accroissement

    Fonds ouvert.

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

  • Bibliographie

    BERTHELE Joseph. Identification toponymique de deux anciens cimetières des environs de Montpellier. - In: Mémoires de la Société Archéologique de Montpellier 1911, série. 2, vol. 4, p. 222-235 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1334/12)

    FOREST Pierre. Au temps des "trasseurs" : recherches sur les anciennes carrières de pierres de Saint-Jean-de-Védas. - In : Etudes héraultaises 2013, n° 43 ; pp. 31-46 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3714/4)

    MARTINEZ Patrick. Saint-Jean-de-Védas : aux jours d'hier.- Saint-Jean-de-Védas : P. Martinez, [2004].- 181 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 1378)

    MARTINEZ Patrick. Saint-Jean-de-Védas : images et histoire.- Saint-Jean-de-Védas : P. Martinez, 2000.- 171 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 1379)

    MARTINEZ Patrick. 31 noms en lettres d'or : histoire des soldats de Saint-Jean-de-Védas morts pour la France.- [Saint-Jean-de-Védas] : [P. Martinez], 2011. - 130 p.) (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 7203)

    MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives modernes de la commune de Saint-Jean-de-Védas : répertoire numérique détaillé (1790-1984).- Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2022.- 72 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 11288)

Pour aller plus loin

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