Les premières mentions archivistiques de Lavérune remontent au IXème siècle (Castrum de Veruna d'après Arnaud de Verdale, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois, une occupation humaine bien plus ancienne n'est pas à exclure : le territoire est traversé par la voie Domitienne et une petite agglomération gallo-romaine semble même avoir existé sur le monticule du Pouget.

Situé dans le diocèse de Montpellier, le village de Lavérune se développe autour de son église, probablement construite au XIIIème siècle et connue sous le vocable de Saint-Pierre-aux-liens, et à l'abri des fortifications du château (castrum de Veruna). Au milieu du XVIème siècle, les seigneurs font construire un château hors des murs féodaux qui deviendra à la fin du XVIIème siècle une résidence des évêques de Montpellier après leur acquisition de la seigneurie.

La vie économique de la commune est essentiellement liée à la viticulture. Ainsi, un rapport des services départementaux de l'agriculture en 1932 laisse apparaître que la vigne occupe 610 hectares sur les 680 hectares cultivés (soit 89,7 %). L'enquêteur souligne par ailleurs les bons rendements et la qualité du vin tout en s'attardant sur l'exploitation de la propriété du château de Lavérune.

La commune, dotée d'un conseil municipal depuis 1790, traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques au XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés au début du XXème siècle et la modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XXème siècle comme dans toutes les communes de France.

La proximité de la ville de Montpellier a particulièrement influencé le développement de la commune de Lavérune. La petite ville viticole, dont la population oscillait entre 500 et 700 habitants de la Révolution aux années 1960, connaît un boom démographique à partir des années 1970 (954 habitants en 1968, 1752 habitants en 1982 et 2619 habitants en 1999). Connaissant une diversité de son activité avec la création de zones artisanales et industrielle (usine des cafés Jacques Vabre par exemple), la ville est devenue une commune périurbaine parfaitement intégrée au sein de l'agglomération montpelliéraine.

Le fonds ancien de la commune est conservé en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault.

A l'exception de quelques pièces conservées aux Archives départementales de l'Hérault, le fonds moderne (1790-1982) et contemporain (postérieur à 1982) est conservé en commune. Des archives modernes déposées aux Archives départementales de l'Hérault ont été restituées à la commune en 2007, dans le cadre d'une opération de classement effectuée par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault. Les cotes 34 EDT 16-22, 24-49, 52-61, 63-75, 77-88, 90-106 et 108-126 ont été restituées.

Dépôt de la commune de Lavérune. Dans le cadre du traitement des archives de la commue par la Mission Archives, de très nombreuses cotes ont fait l'objet d'une restitution à la commune.

Le fonds déposé se compose des délibérations consulaires depuis 1773, de plusieurs compoix datant du XVIème au XVIIIème siècle, ainsi que d'une collection de registres paroissiaux depuis 1640. Il comprend également quelques pièces datant du XIXème siècle dont un registre d'arrêtés du maire.

Fonds ouvert

Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

Selon les lois et règlements en vigueur.

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

Iconographie

Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

Archives privées

Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

Archives notariales

Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

Bibliothèque des archives

Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

CARLES Pierre. Parmi les traditions de gestion locale : la conduite du tirage au sort pour la milice , le cas de la communauté de Lavérune au diocèse de Montpellier,1780-1788. In : Etudes héraultaises 1989, n° 5 ; pp. 9-12 (disponible en ligne sur le site des Etudes héraultaises : http://www.etudesheraultaises.fr/wp-content/uploads/Parmi-les-traditions-de-gestion-locale-la-conduite-du-tirage-au-sort-pour-la-milice.pdf)

MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives modernes et contemporaines de Lavérune : répertoire numérique détaillé (1791-2006). - Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2007.- 96 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5558)

SECONDY Louis, AZEMA Xavier, CARLES Pierre, RICHARD Jean-Claude [et al.]. Entre Coulazou et Mosson : 10 villages, 10 visages. - Nîmes : C. Lacour, 1999.-  419 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 3431)

SOUTOU André. Toponymie archéologique : le Palais et le Bain de la Reine à Lavérune (Hérault). - In : Archéologie en Languedoc 1988, n° 1-2, pp. 17-19 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3712/2)