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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

Archives communales déposées d'Aumes (17 EDT).

  • Répertoire numérique détaillé de la sous-série 17 EDT
  • par Françoise Mazars, archiviste
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2009
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté d'Aumes, paroisse Saint-Albin, commune d'Aumes
  • Présentation du producteur

    Aumes est une commune située dans le sud du Département de l'Hérault, à proximité de la ville de Pézenas. Elle est irriguée par le fleuve Hérault. L'étymologie du nom de la commune viendrait du latin Almas : terres nourricières. L'oppidum de Proch-Balat témoigne d'une occupation gallo-romaine. D'autres vestiges de cette période sont visibles, de même que dans les archives. Il est fait mention d'une villa de Areis en 1202 (sur le lieu de l'actuel hameau d'Aire), dans le cartulaire d'Agde.

     

    Les premières mentions archivistiques d'Aumes remontent au Xe siècle : Almas, dans le cartulaire d'Agde en 983 (cité par Franck Hamelin dans Toponymie de l'Hérault. Dictionnaire  topographique et étymologique paru en 2000), puis dans celui de Gellone, en 1119 (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Puis il est question d'un castrum, d'une villa et d'une ecclesia San Albini de Almis dans une bulle papale d'Adrien IV et dans le cartulaire d'Agde en 1156. Il est également fait mention d'une ecclesia Santa Mariae de Almis en 1219. On trouve indistinctement les termes Almas et Almis dans les archives jusqu'au XVIe siècle, puis les termes Almes (dès le XVe siècle), Aulmes et Aumes (à partir du XVIIe siècle) sont employés. Le château de Marennes, situé sur le territoire de la commune, est quant à lui cité dès le IXe siècle : Mairaneges, en 804, dans le cartulaire de Gellone. Il s'agit alors d'une villa.

     

    Aumes est un fief de la très ancienne et influente famille de Thésan, qui se scinde en deux branches principales au XIIIe siècle. Aumes est alors rattachée à la branche des Thésan seigneurs du Poujol, dont les archives sont conservées au château de Léran (Ariège). La seigneurie d'Aumes est d'abord aux mains des Carbonnel, entre le XIIe et le XIVe siècle. Un inventaire des pièces concernant les possessions de noble Pierre Carbonnel dans le terroir d'Aumes datant de 1324 est conservé dans le fonds du château de Léran. A cette date, Pierre Carbonnel est coseigneur d'Aumes avec dame Sentouille, veuve de noble Bérenger Carbonnel, damoiseau du château d'Aumes. Leur fils, Pierre Carbonnel, est l'héritier universel de Bérenger par testament. Sentouille récupère la tutelle de son fils en 1330 et exerce la coseigneurie d'Aumes avec lui. Au décès de ce dernier en 1340, elle récupère la tutelle de ses petits-enfants, héritiers de Pierre Carbonnel et est l'usufruitière des biens de son petit-fils, qu'elle administre. Puis les Montlaur, seigneurs de Murles, deviennent coseigneurs d'Aumes par le mariage de Guillelme Carbonnel et Pierre de Montlaur vers 1350. Cette dernière est seigneuresse d'Aumes puis coseigneuresse entre 1360 et 1406, date à laquelle son fils Jean de Montlaur devient son héritier. Ce dernier exerce la coseigneurie d'Aumes avec son frère. Trisant de Monlaur, écuyer, seigneur de Saint-Maximin et d'Aumes en 1463, décède en 1470. Dix ans plus tard, Bernard de Lauret est coseigneur d'Aumes.  En 1501, dame Hélix de Saint-Maximain lègue ses biens à sa fille Anne de Montlaur, cette dernière mariée à Guillaume de Thésan, seigneur du Poujol, en 1482, devient coseigneuresse d'Aumes.  En 1502, Bernard de Lauret, décède et ses droits sur la seigneurie d'Aumes passent aux mains de Jacques de Lauret. Dans les années 1540, les droits seigneuriaux sont contestés et font l'objet de divers procès. En 1542, les consuls de Montagnac contestent les droits de Jacques de Lauret sur la seigneurie d'Aumes. Deux ans plus tard, un litige entre les héritiers de Jacques de Lauret et Olivier de Thézan au sujet de la coseigneurie d'Aumes est porté en justice. Puis en 1547, la Cour des aides de Montpellier rend un arrêt déclarant nobles les biens de Pons de Thézan, seigneur du Poujol, après que les consuls d'Aumres et Montagnac eurent contesté ses droits. De nouveau, les premières années du XVIIe siècle sont marquées par plusieurs procès et transactions entre les familles Lauret, Thézan, et les consuls d'Aumes, au sujet de la nobilité de leurs biens et des droits seigneuriaux.

     

    En 1529, Aumes est rattachée à la viguerie de Béziers. A partir du XVIIe siècle, la communauté d'Aumes aquiert une certaine importance du point de vue administratif, ce dont témoigne le riche fonds d'archives communales antérieur à 1790. Elle est notamment dotée d'une viguerie, charge exercée par l'évêque d'Agde à la fin du XVIIe siècle, période à laquelle la seigneurie d'Aumes est aux mains de l'évêché d'Agde. Dans des lettres du viguier d'Aumes datant du 22 janvier 1693, l'évêque a pour titre "seigneur haut-justicier des vigueries de Bouzigues et Aulmes et pour la quatrième partie de la moyenne et basse justice du dit Aulmes". La chapelle castrale de Saint-aubin est cédée à la communauté par le comte de Thézan en 1749.

     

    A la Révolution, la commune est rattachée à l'arrondissement de Béziers et au 7e canton de Montagnac en 1793 puis au canton de Mèze après la suppression de ce dernier en 2014. L'église Saint-Aubin est consacrée par l'évêque de Cabrières en 1892.

     

    L'économie de la commune est principalement agricole, la commune se situant dans une plaine viticole. Les moulins de Murles, situés sur l'Hérault, sont en activité dès le XVIe siècle.

  • Historique de la conservation

    L'ensemble des archives anciennes (antérieures à 1790) et les archives modernes jusqu'en 1920 à l'exception des documents cadastraux sont conservés en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes postérieures à 1920 et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en mairie. Indiquer que problématique de conservation matérielle d'où découpage.

     

    Un registre de catholicité couvrant les années 1800 à 1825 pris en charge dans le cadre du dépôt en 2019 a été réintégré au fonds de l'évêché.

     

  • Modalités d’entrées

    Dépôt de la commune d'Aumes complété par un dépôt en date du 8 avril 2019 (entrée n° 6850).

  • Contenu et structure
  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F. A noter en particulier :

    11 F 133 "Aperçu de la vie sous la Révolution à Aumes, 1789-1794", par Josette Taugourdeau-Lantz (1989)

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

  • Bibliographie

    AUBAGNAC S., TAUGOURDEAU-LANTZ J. La communauté villageoise d'Aumes (Hérault) et ses seigneurs : le problème des biens nobles. In : extrait du 106e congrès national des sociétés savantes, Perpignan, 1981, pages 129-134. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 1059)

    AUBAGNAC S., TAUGOURDEAU-LANTZ J. Une communauté villageoise à la fin du XVIIe siècle : Aumes à travers son compoix. In Bulletin des études sur Pézenas et l'Hérault, tome XII, n° 3, 1981, pages 19-31. (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1329)

    FALGAIROLLE Prosper. La Famille de La Farelle au bas Languedoc et en Picardie. Notes historiques et généalogiques d'après les documents originaux inédits. Alais : Impr. de J. Brabo (Alais), 1896, 104 p. (Exemplaire numérisé dans Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5534649k)

    MONTEILS Rosa. Le passé d'Aumes, de 3000 avant J.-C. jusqu'au Moyen Age : exposition à la mairie d'Aumes du 1er au 12 août 1992.- Aumes, 1993.- 35 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5792)

    REY-LACROIX. Histoire statistique et archéologique de la ville de Montagnac, suivie d'une notice historique sur les onze communes de son canton. Béziers : Fuzier, 1843, 307 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 820)

    RICHARD RALITE Jean-Claude, ROUGERIE Armand. Monnaies de l'oppidum d'Aumes (Hérault) (1877-1981). In : Etudes héraultaises 1984, XV n°4 ; pp. 23-34 (disponible sur le site des Etudes héraultaises http://www.etudesheraultaises.fr/wp-content/uploads/1984-4-4-monnaies-de-l-oppidum-d-aumes-herault-1977-1981.pdf)

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