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Notice descriptive

16 HDT 1-1537 Hôpitaux de Montpellier (1933-2010) 1868-2008

  • Répertoire méthodique de la sous-série 16 HDT
  • par Rafaël Hyacinthe, assistant de conservation du patrimoine, Emmanuel Lion, secrétaire de documentation, Geneviève Aussel, assistante de conservation du patrimoine, travail coordonné par Martine Bourmaud, attachée de conservation du patrimoine, et Pierre Jestin, attaché de conservation du patrimoine ; sous la direction de Ghislaine Bouchet, conservatrice générale du patrimoine
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2014,
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Hôpitaux de Montpellier
  • Présentation du producteur

    La sous-série 16 HDT regroupe les archives de l'ensemble des hôpitaux de Montpellier à partir de la construction de la clinique Saint-Charles en 1933, même si elle comporte quelques documents plus anciens, depuis 1868. Elle prend ainsi la suite de la sous-série 3 HDT.

    Le réseau hospitalier montpelliérain s'est développé et a diversifié ses activités selon les spécialisations médicales de services que l'on note au niveau national.

    1. - Le site de l'Hôpital général et de la clinique Saint-Charles

    Au niveau administratif, les différents hospices constituent le Centre hospitalier Régional de Montpellier (1946), puis le Centre Hospitalier Universitaire à partir de 1958. La double activité - pratique médicale et enseignement de la médecine - prend toute son ampleur avec l'aménagement d'un site spécialisé à la périphérie de la ville, synonyme du déménagement progressif des services.

    Jusqu'en 1979, les bureaux de la "commission administrative" sont situés dans les locaux à proximité de la chapelle de l'Hôpital général (actuelle place Albert-Ier), chaque établissement n'ayant sur place qu'un directeur opérationnel. C'est en 1979 que les services administratifs et techniques déménagent de l'Hôpital général, pour occuper le centre administratif André-Bénech, à l'entrée du site du CHU.

    Les locaux de l'Hôpital général, devenus annexes depuis la construction de la clinique Saint-Charles, abriteront d'abord temporairement les services d'urologie et d'électroradiologie (jusqu'en 1945), puis un service d'électroencéphalographie (1947-1972) et enfin le service de gérontologie (jusqu'en 1997). Le centre régional de transfusion sanguine y sera abrité de 1939 à 1952, avant de laisser la place à la pharmacie centrale, de 1955 à 1995. Dès les années 1950, les ailes sud et est de l'hôpital abritent les salles A et B de l'hospice, accueillant les vieillards et incurables.

    La clinique Saint-Charles, construite de 1933 à 1939, accueille cinq services spécialisés : le rez-de-chaussée abrite la neurologie, neurochirurgie et électroradiologie (1939-1972), le premier étage la dermatologie (1939- 1996), le deuxième étage l'urologie (1945-1985), le troisième étage l'oto-rhino-laryngologie (1939-1998) et la stomatologie (1939-1978), et les quatrième et cinquième étages la chirurgie infantile, l'orthopédie et la pédiatrie (1942-1987). Plus tardivement s'ajouteront un laboratoire de biochimie (1955-1992), ainsi que des services de néphrologie (1965-1984) et de néonatalogie (1977-1993).

    Sur les bords du Verdanson, la clinique d'ophtalmologie demeure en activité jusqu'en 1972. Elle accueille dès lors le service stomatologie jusqu'en 1986, avant d'être détruite en 1993 dans le cadre de l'aménagement de la ligne 1 du tramway.

    Active depuis son inauguration en 1896, la maternité située le long de l'avenue Grasset demeure quant à elle en fonction jusqu'en 1993. Suite à son déménagement vers la périphérie (Arnaud de Villeneuve), les bâtiments, longtemps à l'état d'abandon, abritent aujourd'hui le Conservatoire à rayonnement régional de Montpellier Méditerranée Métropole.

    1987-1997 est la décennie pendant laquelle le site de Saint-Charles et de l'Hôpital général se vide peu à peu. Les services migrent à la périphérie de la ville, laissant temporairement la place à des structures à vocation sociale ou des unités de recherche : unité de traitement des toxico-dépendances (1987-1998), unité de recherche 227 sur la physiopathologie (1985-1996), laboratoire de bactériologie (1987-1993) et unité de cytogénétique (1989-1997).

    En 1998 a lieu une cérémonie d'enterrement de l'internat de Saint-Charles. Les activités hospitalières ont désormais lieu principalement dans les nouvelles structures hospitalières périphériques. Les locaux de l'ancien Hôpital général ont depuis été rachetés par l'université de Montpellier. Les locaux de la clinique Saint-Charles ont quant à eux fait l'objet d'une rénovation immobilière.

    2. - Les sites périphériques

    L'hôpital suburbain Saint-Eloi est construit en 1891. Après avoir accueilli plusieurs services temporaires (pharmacie centrale jusqu'en 1955, et centre régional de transfusion sanguine dès 1959), il abrite un centre régional anti-cancéreux (dit plus tard clinique Curie) dans le pavillon militaire, reconstruit en 1935 (1924-1973). En plus de cinq services de médecine et de chirurgie générale, plusieurs services spécialisés sont développés : maladies infectieuses au sein de la clinique Pasteur (1933-1970), rhumatologie (1957-1979), chirurgie thoracique (1958-1992), cardiologie (1960-1992) et, plus tardivement, dermatologie (1996-2003). Le pavillon Laënnec est inauguré en 1933 pour la tuberculose, pour un traitement non pas "sanatorial", mais chirurgical. Il sera actif jusqu'en 1961.

    A proximité de Saint-Eloi, l'hôpital Gui de Chauliac est construit entre 1968 et 1970. Cet établissement prend le relais pour accueillir et développer le service d'ophtalmologie (1972-2003), puis les services de neurologie (1971-2003), neuroradiologie (1970-2003), neurochirurgie (1972-2003), d'oto-rhino-laryngologie (1998) et d'électroencéphalographie (1998), transférés progressivement depuis la clinique Saint-Charles.

    L'hôpital Lapeyronie, construit en 1983, est inauguré en 1985. Initialement prévu pour les urgences, il abritera plusieurs des services provenant également de Saint-Charles : néphrologie (dès 1985), urologie (1985), chirurgie viscérale (1986), stomatologie (1986), chirurgie infantile, pédiatrie et orthopédie (1987). De l'hôpital Saint-Eloi arrivent le service cardiologie (1992), ainsi que le service de chirurgie infantile, auparavant à l'institut Saint-Pierre de Palavas (1992).

    A proximité, l'hôpital Arnaud de Villeneuve est quant à lui achevé en 1987. Il abrite la maternité, dont les services sont transférés depuis l'avenue Grasset (1993). Puis sont adjoints au même endroit, depuis la clinique Saint-Charles, les service de néonatologie (1993), de radiologie (1993), les laboratoires de biochimie et de bactériologie (1992-1993), l'unité de recherche 227 sur la physiopathologie (1996) et enfin l'unité de cytogénétique en 1997.

    Ces nouveaux hôpitaux se développent à proximité de l'asile départemental de Font-d'Aurelle. Relevant administrativement du Conseil général de 1909 à 1928, celui-ci est alors rattaché aux hospices de Montpellier. Il accueille d'abord un service pour la tuberculose en 1948, avant de faire l'objet d'une rénovation complète en 1978, date à laquelle Font-d'Aurelle devient la clinique psychiatrique de la Colombière. L'unité de traitement des toxico-dépendances est transférée depuis Saint-Charles en 1998, avant qu'une rénovation générale du site n'ait lieu en 2005.

    Plusieurs autres établissements assument parallèlement des fonctions complémentaires.

    Le CHR acquiert le château de Bionne en 1950 pour en faire une unité d'obstétrique et de gynécologie, où seront notamment pratiqués les avortements à partir de 1975. Il est aujourd'hui un château-hôtel.

    Le Centre Antonin Balmès, accueille depuis 1997 le service de gérontologie, auparavant dans les locaux de l'Hôpital général.

    En plus de la clinique Laënnec sur le site de l'hôpital Saint-Eloi (voir ci-dessus), deux sanatoriums dédiés à lutte contre la tuberculose, Bon-Accueil et Bellevue, sont installés. Tout comme Font-d'Aurelle, ils relèvent du Conseil général de l'Hérault jusqu'en 1928. Le sanatorium Bon Accueil, initialement réservé dès 1905 aux femmes, deviendra un service de chirurgie cardio-vasculaire en 1972, puis la clinique d'Aiguelongue, active jusqu'en 1974. Le sanatorium Bellevue, réservé aux tuberculoses pulmonaires des hommes, sera actif de 1925 à 1964, avant d'être désaffecté: il devient en 1971 un centre de soins pour personnes âgées.

    Enfin dans le quartier Euromédecine est installée en 1995 la pharmacie centrale de tous les hôpitaux.

  • Historique de la conservation

    Les archives ont été versées par trois services distincts du CHU de Montpellier à la fin de l'année 2011. La direction générale conservait les registres de délibérations, tandis que les registres d'entrées et sorties relevaient du service des dossiers médicaux. Enfin, les archives propres à l'hôpital de Font-d'Aurelle étaient conservées à la direction de l'actuel hôpital psychiatrique de la Colombière. Un nouveau versement a été effectué en 2016 (délibérations du conseil d'administration, registres d'entrée et de sortie, registres matricules de l'hôpital psychiatrique). Un échantillonnange des dossiers médicaux (environ 1 %) est par ailleurs conservé (versements réguliers). Ces dossiers sont classés par hôpital et par spécialité.

    En 2021, les archives de l'hôpital psychiatrique Font d'Aurelle - La Colombière, initialement classées en série W, ont été intégrées au présent répertoire. Cela concerne les sous-séries 402 w, 700 W, 1165 W et 1759 W.

  • Modalités d’entrées

    Versement

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Les archives traduisent l'organisation de la commission : gestion commune pour les règlements, les délibérations, la comptabilité générale (ordonnateur et receveur) et les revenus fonciers, tandis qu'un service d'architecture assure les travaux pour l'ensemble des établissements. Les économes ont leurs archives propres, avec inventaire mobilier, travaux d'entretien et comptabilité quotidienne particulière.  Signalons le versement de cassettes audio de l'enregistrement des séances du conseil d'administration entre 2000 et 2010. Ces documents ont été numérisés.

    Ce fonds conserve également des registres de population (entrées et sorties, décès) pour l'ensemble des établissements. Ces documents permettent un suivi sanitaire de la population du département de l'entre-deux-guerres aux années 1980. Les informations contenues dans ces registres sont parfois succintes (état civil et date d'entrée ou de sortie des malades seulement) . Selon les registres et les époques, elles contiennent des informations beaucoup plus complètes avec les rapports rédigés par les médecins. À signaler en particulier les registres de l'hôpital psychiatrique, dits registres de la Loi, particulièrement intéressants puisqu'ils permettent de suivre l'évolution des malades mentaux pendant toute la durée de leur séjour dans cet établissement.

     

  • Tris et éliminations

    Conservation intégrale des fonds. Les dossiers médicaux font l'objet d'un échantillonnage avant versement.

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Langue
    Français
  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires extérieures

    ARCHIVES HOSPITALIERES

    Sous-série 1 HDT : Hôpital Saint-Eloi (1190-1900)

    Sous-série 3 HDT : Hôpitaux de Montpellier (1790-1937)

    Ce fonds concerne l'ensemble des établissements hospitaliers de la ville, de la période révolutionnaire jusqu'à la construction de la clinique Saint-Charles.

    ARCHIVES MODERNES  (AN VIII - 1940)

    Sous-série 1 X : administration hospitalière (fonds de la préfecture)

    Ce fonds contient notamment les dossiers des malades mentaux pour la période antérieure à 1940

    Sous-série 5 M : sénté publique et hygiène

    ARCHIVES CONTEMPORAINES (DEPUIS 1940)

    Fonds de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociale (DRASS)

    Fonds de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS)

    Agence régionale de santé (ARS)

    Agence régionale d'hospitalisation (ARH)

    Direction régionale de la Sécurité Sociale

    Union régionale des caisses d'assurance maladie (URCAM)

    Cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE - LR)

    Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) - Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostique (CEGIDD)

    Tribunal des affaires de sécurité sociale de l'Hérault - Tribunal du contentieux et de l'incapacité (TASS - TCI)

     

  • Bibliographie

    DULIEU (Louis) et CRUZEL (Amédée-Charles), Les hôpitaux de Montpellier et leur histoire, Montpellier, 1985 (ADH, CRC 732).

    DUMAS (Robert), Histoire de l'Hôpital général et de l'hôpital Saint-Charles de Montpellier, Montpellier, Sauramps médical, 2002 (ADH, BIB 504).

    DUMAS (Robert), Histoire de l'hôpital psychiatrique Font d'Aurelle - la Colombière à Montpellier, Montpellier, Sauramps médical, 2007 (ADH, BIB 2074).

    FABRE (François), L'assistance sociale à Montpellier en 1941, Montpellier, Union des Ruvres sociales, 1941 (ADH, CRC 542).

Pour aller plus loin

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