CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu : Ces deux séries chronologiques de dossiers d'enquêtes illustrent les fonctions de contrôle des Renseignements Généraux en matière administrative. Sollicité par les autorités policières ou préfectorales, le service produit des enquêtes sur les demandes de naturalisation, de titres de séjours provisoires ou définitifs, les circulations étrangères, les internements, les candidatures aux emplois publics et militaires ("passages fichier"), les décorations, les débiteurs envers le Trésor, les futures épouses de militaires. Durant la guerre de 1939-1945, le contrôle administratif se confond avec la surveillance politique et policière, l'application des lois de la Révolution nationale reposant sur une importante production de renseignements. La loi du 22 juillet 1940, instaurant la révision des naturalisations acquises depuis 1927 , est à l'origine de la plus grande partie des enquêtes conservées dans la première série de dossiers (2147 W 551-572). Les inspecteurs des Renseignements Généraux étaient chargés de rédiger des rapports détaillés sur les individus d'origine étrangère et d'émettre un avis motivé sur l'opportunité d'engager contre eux une procédure de destitution de la nationalité. Les lois contre les communistes, les syndicats ou les associations ont motivés d'autres enquêtes ; de même que la surveillance générale des suspects, parents de suspects, où des personnes impliquées dans le marché noir, des coupables d'infractions au code du travail, de dénonciations, ou de propos anti-nationaux.
A la Libération, les enquêtes portent notamment sur des demandes de réintégration dans la nationalité française, ainsi que sur le jugement de la collaboration (les dossiers d'interrogatoires et d'enquêtes de la Libération, cotés 2147 W 176-212, sont parfois ici répétés ou complétés). Ces dossiers d'enquêtes individuelles, classés selon un ordre numérique, sont composés d'instructions, de formulaires de demande d'enquête, de rapports d'enquête, de notices individuelles, de procès-verbaux d'interrogatoires, de listes nominatives, d'ordres de mission, de questionnaires de révision des naturalisations, de notices de renseignement, de notes d'information, de correspondance. Une incommunicabilité de 50 ans s'attache aux enquêtes concernant la vie privée ; les pièces d'enquêtes de police judiciaire ne concernant pas la Seconde guerre mondiale sont consultables passé un délai de 75 ans.