Le fonds Lamouroux - Colrat est essentiellement composé des archives personnelles et professionnelles des négociants Jean Lamouroux (1741-an VII) et Bernard Colrat (1762 - décédé après 1820). Quelques pièces éparses concernent en outre les héritiers de Bernard Colrat.
Les archives du négociant Jean Lamouroux illustrent les activités privées et professionnelles d'un négociant en vins, propriétaire foncier à Canet, à la fin du XVIIIe siècle. La gestion et l'exploitation du domaine Lamouroux - ou domaine de Saint-Jean-de-Lanau (Canet) - , ainsi que la comptabilité associée sont réunies dans les articles 68 J 1-3. L'article 68 J 3, constitué de pièces de procédures, illustre particulièrement bien les difficultés liées à la constitution du domaine Lamouroux.
La correspondance personnelle et professionnelle de Jean Lamouroux n'a pu être distinguée (en raison de l'imbrication extrême des intérêts personnels et professsionnels) ; elle a été rassemblée dans l'article 68 J 4. Le règlement de la succession de Jean Lamouroux en l'an VII et le partage de son héritage entre ses enfants peut être reconstitué grâce à l'article 68 J 5 consacré à la gestion des affaires de Jean Lamouroux par ses enfants.
Les archives du négociant montpelliérain Bernard Colrat (1762 - décédé après 1820), gendre de Jean Lamouroux, sont quant à elles scindées en deux ensembles distincts : archives personnelles (68 J 6-7) et archives professionnelles (68 J 7-19).
Les archives personnelles de Bernard Colrat permettent d'entrer dans l'intimité familiale d'un couple au début du XIXe siècle. La comptabilité privée (68 J 6), constituée de carnets de comptes et de quittances, livre de précieux renseignements sur les conditions de vie d'un riche négociant : dépenses pour l'aménagement et l'embellissement d'un logement, frais de bouche, de coiffure, de tailleur, de voiture... La correspondance de Marie Lamouroux, épouse Colrat, adressée à son mari (68 J 7) illustre pour sa part le rôle de l'épouse d'un homme d'affaires dans les activités de son mari.
Les archives professsionnelles de Bernard Colrat ont été organisées en 3 ensembles : correspondance et comptabilité générale ; entreprises de fabrique et de négoce d'eau-de-vie et de vin ; entreprises de confection et négoce de bas, bonnets et mouchoirs.
La correspondance et comptabilité générale (68 J 8-10) rassemblent des pièces concernant les deux types d'activités menées par Bernard Colrat dont la distinction aurait été trop artificielle ou incertaine.
Les archives relatives aux entreprises de fabrique et de négoce d'eau-de-vie et de vin (68 J 11-14) réunissent, par société, les documents concernant les différentes entreprises auxquelles a pris part Bernard Colrat : "Bernard Colrat", "Colrat et Causse fils", "Colrat cousins", "Colrat et Revel", "Colrat et Carrière". Sont ainsi rassemblés des carnets d'expéditions, des pièces comptables et de la correspondance.
Les archives relatives aux entreprises de confection et négoce de bas, bonnets et mouchoirs (68 J 15-19) regroupent la correspondance échangée avec d'autres négociants du sud de la France (68 J 15) ainsi que les documents produits par chaque société dans laquelle Bernard Colrat a investi des capitaux (68 J 16-18). Ces dernières portent les dénominations suivantes : "Jacques Michel et Colrat", Colrat et Carrière", "Colrat et Ollier", "Filature de bas d'Aulas". Les archives de société sont essentiellement constituées de pièces comptables mais peuvent aussi contenir des actes d'association, des inventaires généraux et de la correspondance. Une pièce de correspondance particulière de la société "Jacques Michel et Colrat" (68 J 16) mérite d'être signalée puisqu'elle évoque les Guerres de Vendée ainsi que les destruction des ateliers de Cholet en l'an II. Enfin, l'article 68 J 19 concerne les relations entretenues par Bernard Colrat avec son représentant Minvieille Paulet dans les fabriques de mouchoirs de Bayonne et Pau.
Deux articles, cotés 68 J 20 et 68 J 21, concernent enfin des pièces isolées relatives à des héritiers de Bernard Colrat dans les années 1830-1851.