Le notariat est présent sur le territoire de Thézan dès le XVIe siècle. Peu d'éléments nous sont parvenus pour comprendre la succession des notaires en résidence à Thézan aux XVIe et XVIIe siècles. En revanche, la transmission de l'office est mieux connue pour les notaires rattachés à l'étude de Maître Pierre Paul Jean Louis Vialles. L'office détenu par Maître François Bernard, notaire en exercice depuis 1708, est repris par Maître Louis Farret en 1747, puis par Maître Jean Farret, pourvu...
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Le notariat est présent sur le territoire de Thézan dès le XVIe siècle. Peu d'éléments nous sont parvenus pour comprendre la succession des notaires en résidence à Thézan aux XVIe et XVIIe siècles. En revanche, la transmission de l'office est mieux connue pour les notaires rattachés à l'étude de Maître Pierre Paul Jean Louis Vialles. L'office détenu par Maître François Bernard, notaire en exercice depuis 1708, est repris par Maître Louis Farret en 1747, puis par Maître Jean Farret, pourvu par lettres patentes du 27 février 1779. Son neveu, Maître Jean Louis Thomas Farret, est nommé pour prendre la suite de l'étude au 18 juin 1829. L'honorariat lui est conféré le 16 avril 1859. Maître Jean Vialles est nommé le 13 octobre 1858. Son successeur est ensuite Maître Pierre Paul Jean Louis Vialles nommé au 13 septembre 1881. Le titre est définitivement éteint au 28 juillet 1890. Le 20 novembre 1893, le village de Thézan prend le nom de Thézan-lès-Béziers.
L'installation du notariat à Murviel, un peu plus tardif que sur le territoire de Thézan, remonte néanmoins au XVIIe siècle, même si les minutiers des premiers notaires en résidence sur cette commune ne sont pas parvenus jusqu'à nous. Le plus ancien notaire de Murviel pour lequel les documents sont conservés aux archives départementales de l'Hérault est Maître Étienne Guy. Ce dernier est pourvu de l'office de notaire royal par lettres du 1er juin 1704. Cette charge était auparavant détenue par Maître Ambroise Amiel, selon une lettre de provision d'office en date du 25 avril 1667. Maître Amiel a successivement réglé le paiement de la taxe de l'hérédité de l'office le 7 août 1691, puis celle de l'office apostolique de notaire au 26 septembre 1693, ainsi que la taxe de confirmation de l'hérédité de l'office au 23 septembre 1703. Son office est ainsi revenu après son décès à son frère, Jérôme Amiel, prêtre chanoine, avant que l'office ne soit acheté par Maître Étienne Guy. Depuis l'édit royal de juillet 1682, tous les prétendants au notariat doivent être de confession catholique, ainsi que de bonne vie et moeurs. Une enquête est donc menée pour recueillir des témoignages certifiant que Maître Étienne Guy possède les qualités requises. Jérôme Granier et François Pastourel, procureurs, attestent à Me Guibal, juge, que le postulant à l'office de Murviel est un homme de bien et d'honneur, faisant profession de la religion catholique apostolique romaine. Maître Étienne Guy instrumente ensuite jusqu'à son décès, le 29 avril 1734. À partir de juin 1734, Maître Pierre Guibert, puis, à partir d'août 1734, Maître Joseph Valet, s'installent en résidence à Murviel. Maître Louis Lacroix instrumente ensuite à Murviel de 1767 à 1768.
Les fonds d'archives de l'étude notariale pérenne de Murviel ont été produits par les notaires dont la succession de l'office est connue jusqu'à nos jours. Maître Raymond Mourgué est pourvu de l'office de Murviel par lettres patentes du 13 octobre 1761. Son successeur est son fils, Maître Jean Raymond Mourgué. Ce dernier reçoit provision de son office le 20 novembre 1776. Après la Révolution, la loi du 6 octobre 1791 sur la nouvelle organisation du notariat abolit la vénalité et l'hérédité des offices. L'étude reste néanmoins au sein de la famille Mourgué puisque l'office est repris par le fils de Maître Jean Raymond Mourgué en 1810. Maître Jean Raymond Bernard Mourgué est ainsi nommé notaire en résidence à Murviel le 18 août 1810. Après la démission de ce dernier en 1844, Maître Jean Raymond Jules Mourgué, nommé le 3 juillet 1843, lui succède. Il décède au cours de son exercice le 4 janvier 1861 à l'âge de 42 ans. Maître Victor Jean Mathurin Siau, son successeur, est nommé le 30 octobre 1861 mais, dès décembre 1863, celui-ci change de résidence et prend la succession de son père, Maître Paul Étienne Lacroix Siau, notaire de Clermont, décédé en exercice. Il est alors remplacé par Maître Henri Auguste Renaud Marc Palanquet, nommé par ordonnance du 14 décembre 1863. L'office est ensuite transmis à Maître Simon Maurice Gustave Delcelier, nommé le 13 juillet 1871, puis à Maître Joseph Jacques Ferdinand Muratet, nommé le 17 octobre 1885, et à Maître Louis Noëll, nommé le 7 juillet 1894. Le successeur de ce dernier est Maître Gustave Louis Paul Riche, nommé par ordonnance du 10 juin 1899. L'honorariat lui est conféré le 21 juillet 1923.