Odette Branger, née Odette Capion est née le 16 décembre 1913 et décédée le 6 janvier 2004 à Montpellier (Hérault). Pupille de la Nation, elle entre, jeune, dans un atelier de confection. Employée de commerce aux Galeries Lafayette de Montpellier en 1931, puis employée à la Sécurité sociale, elle milite au sein de la CGT des employés dès 1932-1933. Elle fait partie de l'Association des femmes contre la guerre et le fascisme, dirigée par Claire Lagreze, et adhère au parti communiste en 1934. Elle héberge des résistants et participe à la rédaction et à la diffusion de tracts. Arrêtée le 4 décembre 1940 car jugée « dangereuse pour la sécurité de l'État », elle est successivement emprisonnée à Montpellier puis au camp d'internement de Rieucros (Lozère). Grâce à de très nombreuses pétitions, elle bénéficie d'une libération conditionnelle en février 1943. Elle travaille pour la Résistance, notamment chargée d'introduire des armes dans la maison centrale de Nîmes (Gard) pour des prisonniers politiques. Dénoncée, elle est arrêtée par la police de Vichy le 8 février 1944 et incarcérée à la prison de Nîmes jusqu'en juin 1944, transférée dans la prison Saint-Joseph à Lyon (Rhône), puis dans celle de Romainville (Seine-Saint-Denis). Elle est finalement déportée dans le camp NN de Neue Bremm (Allemagne), puis celui de Ravensbrück (Allemagne), avant d'être affectée au Kommando de Bendorf où elle fabrique et sabote des moteurs de V1. Libérée en mai 1945, elle revient à Montpellier où elle reprend ses activités politiques. Elle épouse en 1946 René Branger. De 1945 à 1954, elle est membre du bureau fédéral du PCF de l'Hérault et candidate aux élections législatives de 1945 et 1946. C'est la première femme élue conseillère municipale à Montpellier. En 1980 elle est secrétaire adjointe de la Fédération nationale des déportés et internés déportés résistants et patriotes (FNDIRP) [La Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) est une association loi de 1901, proche du parti communiste français (PCF), fondée en octobre 1945, cinq mois après la victoire sur le nazisme, par le colonel Henri Manhès, adjoint de Jean Moulin, déporté à Buchenwald et compagnon de route du PCF, et Marcel Paul, ministre communiste du général de Gaulle, déporté à Auschwitz et Buchenwald, membre du PCF] et responsable de l'Amicale des vétérans du PCF de l'Hérault.

Elle témoigne sur les expériences médicales et sur la solidarité et la résistance en camp de concentration.

Numérisation et restauration du son réalisées par les Archives départementales à partir d'une cassette audio-analogique prêtée par Paul Dinnat.

L'enregistrement débute avec la présentation du projet de collecte mis en place par l'Association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre. Présentation du premier témoin enregistré : Odette Capion, lieutenant FFI, déporté à Ravensbrück (Allemagne). (2 minutes environ).

Première arrestation et internement au camp de Rieucros.

(00.02.18) Les circonstances de son arrestation par la gendarmerie à Montpellier ; internée dans le camp de Rieucros en Lozère ; rencontre déterminante avec les résistantes Mathilde Gabriel-Péri [Mathilde, Rose, Thérèse Taurinya, épouse Péri, dite Gabriel Péri Mathilde, née le 7 juin 1902 à Canet (Pyrénées-Orientales), morte le 16 décembre 1981 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ; ouvrière ; militante communiste ; résistante ; députée de Seine-et-Oise (1946-1958)] et Fernande Valignat [Fernande Valignat, née le 23 janvier 1906 à Montluçon (Allier), morte le 10 décembre 1993 au Perreux (Val-de-Marne) ; institutrice ; militante communiste de l'Allier puis de la banlieue nord-ouest de Paris ; membre du comité central du PCF] ; des conditions de détention rudes ; les conditions entourant sa libération ;

(00.04.40) sa participation à la libération des prisonniers politiques de la centrale de Nîmes ; aide apportée par des gardes sympathisants et par le maquis de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard).

Seconde arrestation et déportation à Ravensbrück.

(00.06.08) Arrêtée sur dénonciation d'un des gardiens sympathisants ; transférée à la centrale de Lyon (Rhône), en juin 1944, puis assez brutalement par les Allemands au fort de Romainville ; (00.08.23) description du trajet vers Ravensbrück (Allemagne) ; étape au camp de Neue Bremm: témoin de la noyade de nourrissons ; (00.09.53) la découverte du camp de Ravensbrück ; évocation des expériences médicales sur les femmes ; affectée au Kommando de Bendorf ; actes de sabotage à l'usine ; (00.12.04) digression rapide sur les films consacrés au camp de Ravensbrück ; déshumanisation ; son matricule 46 860 ; les problèmes liés au manque de nourriture et à l'absence d'hygiène ; solidarité entre les détenues françaises.

La libération du camp (avril 1945).

(00.14.06) Le transfert vers un autre camp ; la fuite des soldats nazis ; longue marche jusqu'à la frontière danoise ; (00.13.06) soins apportés par les Danois et transfert dans un hôpital à Malmö (Suède) ; profonde gratitude envers la Suède ; (00.17.05) retour en France en mai 1945 ; sa présence au défilé du 14 juillet 1945.

(00.17.38) Transition avec le témoignage suivant : Le Chant des Partisans.

Article Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes. (2020, octobre 3). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 17 novembre 2020 à partir de https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ration_nationale_des_d%C3%A9port%C3%A9s_et_intern%C3%A9s_r%C3%A9sistants_et_patriotes

Notice Valignat, Fernande, Gilberte, Justine, née Cognet Fernande par Claude Pennetier.  (2010, novembre 30). Le Maitron, dictionnaire biographique. Page consultée le 17 novembre 2020 à partir de https://maitron.fr/spip.php?article133499