Depuis le moyen âge les commerçants se sont groupés pour défendre leurs intérêts communs et régler les conflits qui surgissaient entre eux. L'intérêt porté par Colbert et ses successeurs aux questions économiques et notamment au développement de l'industrie et du commerce extérieur crée un climat favorable à la création de chambres. C'est le 15 janvier 1704 qu'un arrêt du Conseil du Roi "ordonne de quelle manière sera fait l'établissement de la Chambre particulière de Commerce dans la ville de Montpellier". Le rôle de la Chambre est défini : recevoir les propositions des marchands et négociants "sur ce qui leur paraîtrait le plus propre à faciliter et augmenter le commerce ou les plaintes de ce que peut y être contraire". La Révolution supprimera temporairement les Chambres mais elles renaîtront dès 1802 sous le consulat de Bonaparte et l'impulsion de Chaptal.
Leur statut originel d'établissement public date de la loi du 9 avril 1898 qui stipule que "les Chambres de commerce et d'industrie représentent les intérêts commerciaux et industriels de leur circonscription auprès des pouvoirs publics", charte fondamentale qui reste encore la source de leur régime administratif, juridique et financier.
La CCI de Montpellier a participé à l'essor de la région de Montpellier, accompagnant la réalisation de grandes infrastructures (autoroutes A9, A75, ligne TGV,...) qui ont modifié les circulations et les axes de développement.
Première région manufacturière au XVIIIe siècle, le Bas Languedoc devient au XIXe siècle région de monoculture (vigne) échappant ainsi en grande partie à la révolution industrielle.
Longtemps concentré dans la bande de plaine très urbanisée, le développement économique essentiellement lié à la richesse viticole, s'est emparé du littoral dans les années 60 avec le développement du tourisme balnéaire et la création de la station de La Grande-Motte.
Les garrigues et la partie nord de la circonscription, beaucoup plus accidentées, sont restées longtemps une zone rurale que le développement plus récent du tourisme vert, la crise de la viticulture et de l'élevage ovin ont profondément modifiées.
Actuellement, les élus de la CCI de Montpellier sont au nombre de 50 avec une répartition des sièges comme suit :
- 18 pour le commerce,
- 20 pour les services,
- 12 pour l'industrie.
Elus pour 5 ans, les élus sont des représentants bénévoles tous chefs d'entreprise qui forment l'Assemblée Générale, organe délibérant souverain.
La Chambre de Commerce et d'Industrie de Montpellier a pour rôle la défense et le développement des intérêts économiques de la circonscription de Montpellier qui représente 23 cantons, 177 communes, 25 % de la population totale de la région Languedoc-Roussillon, 60 % des habitants de l'Hérault .
En direction des entreprises, elle sert de relais avec les pouvoirs publics, veille à la prise en compte de leurs intérêts et participe à l'élaboration des politiques publiques, elle facilite les rapports des entreprises avec les administrations nationales et territoriales, elle informe.
En direction des étudiants elle forme : Ecole Supérieure de Commerce, Centre de Formation d'Adulte des métiers de bouche, du commerce, de la distribution.
En direction du public elle joue un rôle important de développement du territoire avec l'Aéroport Montpellier Méditerranée (gestionnaire jusqu'en 2009) et la plate-forme logistique Eurogare.
Les CCI sont à distinguer des Chambres Régionales de Commerce et d'Industrie (CRCI), créées en 1964 (il en existe 20) héritières des régions économiques créées en 1938. Ces dernières ont pour missions principales la représentation des intérêts régionaux de l'industrie et de commerce auprès des pouvoirs publics et la coordination des moyens des CCI de la circonscription pour la réalisation d'actions d'intérêt général.