Léon Siméon Labrangle, contremaître à l'usine de bouchons du Moulin de Barbaste (Lot-et-Garonne), naît le 18 février 1878 à Barbaste, fils de Jean Labrangle, dit "Cadichon", ancien combattant de la guerre de 1870-1871. Après son service militaire, il épouse Gabrielle Laferrière ; le couple a un enfant, Fernande Labrangle, née en 1908. En août 1914, Léon Siméon Labrangle est mobilisé comme sergent-mitrailleur au 130e régiment d'infanterie territoriale (130e RIT) ; blessé sur le champ de bataille, il effectue sa convalescence dans les Pyrénées-Orientales. Léon Siméon Labrangle combat à Aubérive (Marne), à Arras (Pas-de-Calais) en Artois et à Verdun, dans la Meuse. En avril 1917, au Chemin des Dames, le 66e régiment d'infanterie est décimé lors des offensives du général Nivelle ; Léon Siméon Labrangle est alors versé en juin 1917 comme sergent au 66e régiment d'infanterie (66e RI). Au cours de l'attaque allemande du 19 juillet 1917 sur le plateau de Vauclerc (Aisne), alors qu'il essuie un violent bombardemet dans la tranchée des Sapinières, Léon Siméon Labrangle est tué et sa dépouille n'est pas retrouvée. La famille Labrangle espère durant un temps que Léon Siméon Labrangle est prisonnier de guerre ou amnésique. Après la guerre, afin de pouvoir toucher une pension, Gabrielle Laferrière, épouse de Léon Siméon Labrangle, recueille de faux témoignages de camarades de combat attestant que ces derniers ont vu tomber Léon Labrangle, touché d'une balle au front. A proximité de la tranchée des Sapinières, il existe une tombe collective de 6 corps de soldats non identifiés du 66e RI, dans laquelle se trouve peut-être Léon Siméon Labrangle.
Fonds numérisé dans le cadre de la Grande collecte Europeana 1914-1918.
- Lettres et témoignages adressés à la famille Labrangle, relatant les circonstances de la disparition de Léon Siméon Labrangle (27 juillet 1917 - 24 mars 1919). [vues n° 1-21]
- Recherches, croquis et correspondance passive d'André Destacamp, petit-fils de Léon Siméon Labrangle, concernant les circonstances du décès de son grand-père le 19 juillet 1917 (1961). [vues n° 22-33]
L'original appartient à M. Jean-François Destacamp.