Les corps municipaux de sapeurs-pompiers devaient être inexistants au début du XIXe siècle car les Archives départementales n'en a conservé aucune trace dans la série R.
La création de compagnies de sapeurs-pompiers dans le bataillon de la garde nationale décidée en 1831 (4 R) ne dût pas connaître plus de succès. Le ministre de l'intérieur envoyait en effet une circulaire aux préfets le 16 septembre 1846 conseillant que "les troupes stationnées dans les localités où il existe des pompes à...
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Les corps municipaux de sapeurs-pompiers devaient être inexistants au début du XIXe siècle car les Archives départementales n'en a conservé aucune trace dans la série R.
La création de compagnies de sapeurs-pompiers dans le bataillon de la garde nationale décidée en 1831 (4 R) ne dût pas connaître plus de succès. Le ministre de l'intérieur envoyait en effet une circulaire aux préfets le 16 septembre 1846 conseillant que "les troupes stationnées dans les localités où il existe des pompes à incendie fussent exercées à la manoeuvre de ces pompes". En 1852, il n'existait des compagnies que dans les communes d'Agde, Bédarieux, Béziers, Florensac, Lodève, Lunel, Saint-Pons et Villeuneuvette.
La dissolution et la réorganisation des gardes nationales prononcé par le décret du 11 janvier 1852 entraînèrent la réorganisation des compagnies de sapeurs-pompiers. Le préfet devait créer ces corps partout où il le jugerait nécessaire pour compléter les corps dits municipaux. Une vingtaine furent organisés dans le département jusqu'en 1870. Malgré la dissolution des gardes nationales en 1871, les compagnies furent maintenues jusqu'à la parution du décret du 29 décembre 1875 qui organisa les nouveaux corps de sapeurs-pompiers. Bien qu'ils ne soient plus alors composés que de volontaires, leur nombre s'est maintenu jusqu'en 1928. Sur 338 communes composant le département, 13 avaient des sapeurs-pompiers : Agde, Aniane, Béziers, Cournonterral, Lodève, Lunel, Marsillargues, Montagnac, Montpellier, Pézenas, Riols, Saint-Pons et Sète. La plupart d'entre elles ne possédaient que des moyens dérisoires.
En 1928, le Conseil général de l'Hérault se préoccupa d'améliorer les moyens de lutte contre l'incendie dans le département par la création d'un service départemental ou intercommunal. Les risques d'incendie s'étaient en effet considérablement accrus avec la création de grands entrepôts et une jurisprudence constante mettait à la charge des municipalités la responsabilité des dommages causés aux personnes et aux choses par suite d'insuffisance des moyens de lutte. L'enquête entreprise en 1928 n'aboutit à une décision qu'en 1942 après de graves incendies.