Garant des principes fondamentaux en matière d'éducation, l'État a pour mission de définir les objectifs généraux de la politique d'éducation, d'organiser et de contrôler l'enseignement public et l'enseignement privé sous contrat. L'enseignement public est placé sous l'autorité directe du ministère de l'Éducation nationale, mais d'autres ministères peuvent également être compétents, tel celui de l'Agriculture pour les lycées d'enseignement agricole.
Le système éducatif français demeure...
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Garant des principes fondamentaux en matière d'éducation, l'État a pour mission de définir les objectifs généraux de la politique d'éducation, d'organiser et de contrôler l'enseignement public et l'enseignement privé sous contrat. L'enseignement public est placé sous l'autorité directe du ministère de l'Éducation nationale, mais d'autres ministères peuvent également être compétents, tel celui de l'Agriculture pour les lycées d'enseignement agricole.
Le système éducatif français demeure fortement centralisé. Toutefois, après la réforme de 1968 qui a accordé l'autonomie de gestion aux universités, une transformation majeure est intervenue avec les lois de décentralisation de 1983 et 1985. Un partage des compétences s'est opéré entre l'État et les collectivités territoriales : de même que les communes avaient déjà (depuis la loi de 1816) la charge de l'investissement et du fonctionnement matériel des écoles primaires, les départements et les régions sont désormais responsables des infrastructures scolaires pour l'enseignement secondaire.
Dans le domaine de la formation professionnelle, la loi du 7 janvier 1983 a également attribué aux régions une compétence de droit commun en matière de formation professionnelle continue et d'apprentissage, l'État ne conservant en la matière que des compétences d'attribution.
Dans le domaine de la formation professionnelle initiale, sous statut scolaire, les compétences ont alors été partagées entre l'État et les régions : la responsabilité du bâti et des équipements des lycées professionnels a été confiée aux régions, l'État conservant la gestion des personnels ainsi que la définition des orientations pédagogiques et des diplômes. En pratique, cette décentralisation juridique n'a eu que peu d'effets. En revanche, la loi quinquennale de 1993 a opéré un rééquilibrage en transférant aux régions les actions de formation professionnelle continue des jeunes de 16 à 25 ans. Les actions qualifiantes ont été transférées dès le 1er juillet 1994, puis les actions de préqualification et d'insertion, plus éloignées de leurs compétences traditionnelles, leur ont été confiées de façon progressive entre 1994 et 1999. Les services déconcentrés de l'État ont apporté leur appui technique aux conseils régionaux.