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C 2636 Commerce des bas et de la bonneterie. - Laugier, subdélégué général à Aix, demande pour Joseph Marrote, de la même ville, l'autorisation de sortir un métier de Nîmes. - Ordonnance de l'intendant de Bernage pour défendre aux fabricants de bas de s'établir dans les villes de Cette, d'Aniane et autres non autorisées, et condamnant Soulier, tenant métier à Cette, à la confiscation de son outillage et à 1 000 livres d'amende pour avoir contrevenu aux précédentes ordonnances. 6 juin 1739. - Mémoire des jurés gardes de Montpellier, sous forme de conclusions, énumérant les divers motifs visés dans la précédente ordonnance. - Correspondance entre les intendants de Languedoc et de Provence, le subdélégué de Nîmes et la femme Miffre-Gueyte, d'Aix, au sujet d'un métier confié par celle-ci à un serrurier de Nîmes pour être réparé, et que les syndics des fabricants de cette ville ne veulent plus laisser sortir sous prétexte que l'ouvrier a laissé passer les délais fixés pour la réparation ; - requêtes de la femme Gueyte, qui se recommande de la presidente de Bandol. - Le subdélégué de Nîmes informe l'intendant que le métier a été rendu et que la suppliante a été la victime d'un abus de pouvoir d'un ancien syndic des fabricants qui « barbouille » toutes les affaires dont il lui est permis de se mêler. - Ordonnance de Baudouin, subdélégué à Montpellier, en l'absence de l'intendant, condamnant les mariés Bonnier, de la même ville, à une amende de 100 livres pour avoir été trouvés détenteurs de 33 paires de bas fabriqués en contravention aux règlements. - Correspondance entre les intendants de Provence et de Languedoc, le subdélégué de Nîmes et la veuve Gueyfe-Miffre, d'Aix, concernant la sortie d'un métier payé d'avance à un fabricant de Nîmes par cette femme qui ne peut obtenir livraison. - L'intendant donne des ordres à son subdélégué de Nîmes pour la prompte conclusion de cette affaire : « La mauvaise foy de cet ouvrier et sa desobeissance sont trop marquées pour ne pas meriter punition. Ainsy je vous prie d'envoyer, aussitôt ma lettre reçue, un cavalier de la maréchaussée en garnison chez luy à raison de trois livres par jour, avec ordre d'y rester jusqu'à ce qu'il vous ait justifié par un certificat de la veuve Miffre qu'il luy a remis son métier, ainsy que du payement du cavalier par son reçu.... » - Requêtes et lettres de Thomas Aigoin, fabricant à Marseille, au sujet de la sortie de 6 métiers achetés à Nîmes par cet industriel. - Permission à Claude Jalaguier, fabricant à Bordeaux, d'y l'aire transporter 2 métiers achetés à Nîmes. - Requêtes et pièces relatives à l'achat et au transport des métiers, concernant : Guillaume Angelvin, fabricant à Marseille, 2 métiers ; et Poncet Vidal, à Marseille, 1 métier. - Lettre des consuls d'Arles pour solliciter un permis de sortie de 3 métiers de Nîmes en faveur de Pons, fabricant de bas : « Le besoin que nous aurions d'un tel ouvrier, n'en ayant du tout point en cette ville, nous fait prendre la liberté, etc. » - Lettre de d'Autrivay, de Marseille, pour recommander un de ses compatriotes, François Deville, qui sollicite un passeport pour la sortie de 4 métiers : « Je viens à votre porte pour implorer votre protection pour un musicien du concert de Marseille que vous avez vu dans les premiers rolles de l'opera de mademoiselle Dujardin, qui est maître facturier de bas.... Pardonnez à un amateur de musique de s'intheresser pour un pauvre diable que la frayeur d'une ruine prochaine a saisy au point de faire pitié... » 18 juillet 1742. - Lettre du subdélégué de Nîmes pour porter plainte contre les demandes réitérées de la veuve Miffre-Gueyte, d'Aix : « Cette veuve fait transporter continuellement des metiers qu'elle tire de cette ville et le corps des fabricants en bas crie mercy et pretend qu'elle abuse des permissions qui luy sont accordées et que la plupart de ces mestiers, quand ils sont une fois en Provence, sont transportés hors du royaume ; ce corps a fait la fatalle experiance de cet abus à l'occasion d'un nombre considerable de mestiers que le nommé Boulay, originaire de cette ville, a fait transporter autres fois à Marseille et que l'on sçait à n'en pouvoir pas doulter avoir passé ensuitte ou dans le Danemarck et la Prusse. » - Sollicitation de l'abbé Thomé, prêtre missionnaire d'Avignon, pour une protégée qui voudrait exporter un métier de Nîmes dans le Comtat : « La nomée Reboul de Nîmes, qui apartient a des parents religionaires, est venüe dans cette ville pour se faire instruire de la religion catholique qu'on luy avoit depeint comme une religion remplie d'erreurs et de faussetés, et apres quelques conférences sur les points qui nous separent, elle a connu la verité, et elle est revenue entierement au gyron de l'eglise ; elle pratique aujourdhuy la pieté et mene une vie irreprochable ; abandonnée de ses parents, elle n'a d'autre ressource pour vivre que dans son travail. C'est pourquoy, Monsieur, elle a recours a votre protection pour vous prier, avec tout le respect dont elle est capable, de luy envoyer une permission par ecrit, de faire passer jusqu'icy un metier de bas qu'elle a à Villeneuve les Avignon ; sa reconnoissance sera eternelle pour un bienfait si signalé, et se confiant toujours plus en votre bonté, elle vous demande une seconde grace, Monsieur, c'est de la faire exempter des droits que paye ordinairement le transport de semblables choses, et auxquels elle ne sauroit satisfaire, par l'indigence où elle se trouve ; de si bonnes œuvres, Monsieur, fructifieront pour le tems et pour l'éternité. » - Lettre de l'intendant qui refuse de faire droit à la précédente requête. - Lettre de François Lafon, consul à Castres, fabricant de draps, pour solliciter le privilége de créer dans cette ville une manufacture de fez ou bonnets façon du Levant qu'il seroit seul à pouvoir exploiter dans cette ville et à dix lieues alentour pendant dix années. - Lettre du ministre de Machault par laquelle il refuse de faire droit à la précédente requête, disant qu'il existe deja à Marseille une semblable industrie privilégiée, dirigée par Brunel, et une seconde fabrique à Nay, en Bearn, appartenant aux Poey, Lafon peut d'ailleurs fabriquer cette marchandise en se conformant aux arrêts du Conseil qui la régissent. - Mémoire de Lafon à l'appui de sa requête : « Il a fait un essai pour imiter les bonets de laine de Segovie à la fabrique de Perse pour le Levant, il a si bien reüssy qu'il a surpassé la perfection de ceux de l'ancienne Epheze où cette fabrique si ventée a pris son origine, on peut en juger par les bonets joints à ce memoire avec le certificat des maire, consuls et de l'inspecteur des manufactures de Castres pour justifier que c'est son ouvrage, on va demontrer l'avantage de cet établissement. 1° La laine de Segovie qu'il faut pour ces bonets ne coute au plus que le quart de la valeur et du prix de ces bonets, ainsy les autres trois quarts sont pour le travail des ouvriers ou pour les différentes mains par où il faut passer qui restent en France. 2° On attirera des sommes immenses des païs étrangers. 3° On faira vivre par ce travail un grand nombre de pauvres qui languissent dans une vicieuse oisiveté. 4° On ranimera la circulation des especes que ces tems critiques ont ralenti dans ce païs. 5° Ce commerce facilitera la vente des denrées et la levée des deniers du roy, et finalement le roy et le public y trouveront leur utilité. » - Avis de l'inspecteur général Lemasurier (1er avril 1747) sur la nouvelle industrie que se propose Lafon : « C'est sans doute d'intelligence avec les negociants de Marseille pour lesquels le sieur Lafon a fait ces essais, qu'il demande la privilege exclusif. Il y a à Castres 10 ou 12 fabriquants, et un pareil nombre au lieu de Roquecourbe, à une lieue de Castres, qui sont aussy en etat que le sieur Lafond de fabriquer des bonnets pour le Levant. L'industrie du peuple de Castres et de 10 lieues aux environs consiste principalement à filer et tricoter pour la fabrique de la bonneterie, et il y a lieu de juger que les bonnets pour l'usage des Levantins s'y fabriqueront à meilleur compte que partout ailleurs. Les negociants de Marseille, qui en ont fait les essays, en suivront naturellement le projet, et s'il est bon de les seconder en prenant avec eux les mesures convenables pour établir un bon ordre dans la fabrique de ces nouveaux bonnets, il est juste que les profits qu'elle produira soient partagés entre les fabriquants du diocese de Castres et les negociants de Marseille meme, au lieu d'acorder au sieur Lafon le privilege qu'il demande et qui, en luy affectant ainsy qu'à ses correspondants de Marseille, tous les fruits de cette nouvelle branche de commerce, meltroit obstacle aux progres dont elle est susceptible, tant pour noire commerce du Levant en general que pour les ouvriers de la bonneterie du diocese de Castres auxquels un nouveau travail seroit bien necessaire pour les relever de l'etat languissant où ils sont depuis longtems. » - Lettre de Vanal, subdélégué de Montpellier, dans laquelle il envoie de Paris à l'intendant, sur l'ordre de Trudaine, des bonnets de Tunis et façon Tunis, qui sont destinés à Pomier, de Montpellier, afin qu'il juge s'il y aurait possibilité d'introduire la fabrication de ces objets en Languedoc. - L'intendant répond au garde des sceaux pour approuver celte tentative : « Le sieur Albert, qui a trouvé depuis quelques années le secret de teindre en garance dans une perfection que l'on n'auroit pu encore atteindre, a formé le projet d'établir dans cette province.une manufacture de bonnets propres pour les Turcs, et imitation de ceux que les Tunisiens font fabriquer et dont on prétend qu'ils debitent des quantités considerables en Levant, et il se propose de faire cet etablissement à Narbonne ; les maire et consuls m'ont demandé l'autorisation, et quoy que je ne voye aucune difficulté à leur accorder, puisqu'il n'en peut resulter qu'un avantage pour les pauvres habitans de cette ville, je n'ay pas cru devoir le faire sans avoir receu vos ordres. Je joins, monseigneur, trois bonnets que le sieur Albert a fait venir pour modeles de ceux qu'il se propose de faire fabriquer, il se flate non seulement de les imiter, mais encore de surpasser la couleur tunisienne, soit pour le fonds, soit pour la solidité. (Albert, docteur en médecine et chimiste éminent, dont il est question dans cette lettre, portait un nom très estimé en Languedoc au siècle dernier). - Lettre des maire et consuls de Narbonne envoyant la délibération par laquelle le conseil politique a donné son agrément à la manufacture du docteur Albert : « La cessation du commerce dans celte ville a reduit les habitans dans la plus affreuse misere. » - Lettres de Gautier, négociant à Marseille, à Albert, pour l'encourager dans sa tentative : « Quel bien ne resultera-t-il point de tout ce que votre genie peut produire dans la fabrication Je vous fournirai soigneusement tous les echantillons que vous pourrés desirer, les assortiments convenables pour toutes les echelles du Levant et pour toute sorte de draps. Ayés la complaisance de me dire si vous voulés les bonnets tricotés tels quils sont quand on les expedie d'icy ; ou avant d'etre refoulés et mis a la teinture, vous serés servi. Cest un grand objet et de consequence ; ces bonnets sont distingués en grands et petits, chaque qualité mise dans une caisse separée, chaque caisse composée de 100 à 120 douzaines sur lesquelles il y en a seulement 3 à 4 douzaines de blancs, tout le reste est en rouge de garence ; les beaux se font à Tunis, et sont fabriqués par les mores qui en font leur principal commerce ; on n'a jamais pu atraper icy la perfection de ceux de Tunis, mais il s'est elevé depuis six ou sept ans une fabrique dans le Bearn où on les fait parfaitement bien, et ils ont presque la meme reputation à Constantinople que ceux de Tunis. Tachés de vous en procurer quelques uns, je verrai d'avoir icy, si je puis, de ceux de Tunis, et cest là ce quil faut imiter, car à faire des bonnets comme ceux d'icy, ce seroit une mauvaise entreprise et cella n'en vaut pas la peine ; mais si vous parveniés à egaler ceux de Tunis, je ne vous dis rien de trop en vous assurant que vous pourriez aisement en debiter pour cent mille ecus à Constantinople, Smirne et Alep, et cella vaudroit seurement mieux qu'une fabrique de drap. Je serai bien aise de voir les echantillons de vos soyes, c'est encore là un bon article et de bon debit, et un coup détat si on pouvoit couper l'herbe sous les pieds aux Venitiens : c'est le principal article qui soutient leur commerce en Levant. » 1738-1753

Description physique : Liasse. - 151 pièces, papier.

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