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Notice descriptive

Archives communales de Magalas (147 EDT).

  • Répertoire numérique détaillé de la sous-série 147 EDT
  • par Françoise Mazars, archiviste
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2009
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté de Magalas, paroisse Saint-Laurent, commune de Magalas.
  • Présentation du producteur

    Magalas, commune héraultaise de 2876 habitants (recensement de 2012) occupe un territoire de 2076 hectares à 16 kilomètres au nord-est de Béziers et est drainée par plusieurs cours d'eau comme le ruisseau du Badeaussou et la rivière du Libron. Appartenant au canton de Roujan, la commune se trouve à 74 kilomètres au sud-ouest de Montpellier, au sein de l'arrondissement de Béziers.


    Les premières mentions archivistiques de Magalas remontent à la fin du XIème siècle (Magalatie en 1089 dans le cartulaire de l'église cathédrale de Saint-Nazaire-de-Béziers, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Toutefois la présence d'un oppidum au Puech de Montfau, classé aux monuments historiques et fouillé, atteste d'une
    occupation beaucoup plus ancienne du territoire.


    Ancienne baronnie de la viguerie de Béziers, Magalas fait partie des fiefs de la maison de Narbonne du XIème au XVIème siècles, puis passe entre les mains de différentes familles seigneuriales jusqu'au XVIII ème siècle. La communauté de Magalas est administrée par des syndics, puis des consuls, le consulat étant établi par lettres patentes du 25 octobre 1345 moyennant six cents livres tournois. En 1242, elle prend parti pour le comte de Toulouse contre le roi mais elle est rapidement reprise et une forte rançon lui est imposée. Pendant les Guerres de Religion, la ville est assiégée et prise par les protestants en 1562 et 1589. La vie économique de la commune est alors essentiellement liée à l'agriculture (céréales, huile et fourrages), avant que la viticulture ne vienne occuper tout le territoire communal au XIX ème siècle.

     

    La commune, dotée d'un conseil municipal depuis 1790, traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques au XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. De 1790 au 3 brumaire an X (25 octobre 1801), Magalas est chef-lieu de canton. L'essor de la viticulture et l'arrivée du chemin de fer dans les années 1860 accélèrent son développement économique et démographique, malgré la crise du phylloxéra. Des chantiers concernant les bâtiments communaux (mairie, écoles...), l'adduction d'eau, l'assainissement ainsi que la voirie, urbaine et rurale, et les réseaux (électriques, téléphoniques...) sont alors engagés et se prolongent tout au long du XXème siècle comme dans toutes les communes de France.


    Son histoire au XXème siècle reflète les événements majeurs de l'Histoire de France. La guerre de 1914-1918 est marquée par les réquisitions militaires et l'arrivée de réfugiés belges et lorrains. Les hécatombes sont rappelées au souvenir par le monument aux morts érigé dans les années 1920. La guerre de 1939-1945 voit notamment la population soumise aux
    réquisitions allemandes. Après la guerre et pendant les Trente Glorieuses, la commune continue de se moderniser et de se développer démographiquement et urbanistiquement, profitant notamment de sa proximité avec Béziers et de sa bonne desserte routière (RD 909).
    Même si elle vit aujourd'hui toujours essentiellement de la viticulture, Magalas reste attractive et dynamique, conjuguant tradition, avec son village médiéval en circulade d'une part, et modernité, avec sa zone d'activité économique l'Audacieuse d'autre part.

  • Historique de la conservation

    Les archives anciennes de Magalas, antérieures à 1790, sont déposées aux Archives départementales de l'Hérault. La commune conserve ses archives modernes (1790-1982) et contemporaines (postérieures à 1982). Le fonds moderne de Magalas (147 EDT 1-57), déposé en 2008, a été restitué à la commune en 2017 à la suite du classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault.

     

  • Modalités d’entrées

    Dépôt de la commune de Magalas (2008).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds ancien déposé est constitué de registres paroissiaux.

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

  • Documents séparés

    Sous-série 30 J. Archives concernant les communes de l'Hérault : 30 J 147/1

  • Bibliographie

    CANDAU Andrée, BOISARD Bernard. Magalas : guide historique et de visite.- [Magalas] : [A. Candau et B. Boisard], [ca 2013].- 26 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10304)

    COULOUMA Joseph. L'oppidum et les ateliers de Montfo près Magalas : continuation des fouilles (1934-1936).- Nîmes : Larguier, 1938.- 27 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 899)

    FABRE Albert. Histoire de Roujan : Fos, Fouzilhon, Gabian, Magalas, Margon, Montesquieu, Neffiès, Pouzolles, Roquessels, Vailhan.- Nîmes : Lacour-Ollé, 2007.- 320 p. (Rediviva) (disponible sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5425045n)

    MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives de la commune de Magalas : répertoire numérique détaillé (1793-2021). Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2022.- 188 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 11513)

Pour aller plus loin

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