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Notice descriptive

72 J 1-10 Fonds de la famille Treil de Pardailhan 1451-1924

  • Répertoire méthodique de la sous-série 72 J
  • par Julien Duvaux ; sous la direction de Sylvie Desachy, directrice des Archives départementales
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2012 ; mis à jour en 2016
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Famillle Treil, puis Treil de Pardailhan
  • Présentation du producteur

    I. Joseph Treil (1681-1779), négociant, marchand fabricant de draps, receveur des dîmes, trésorier du chapitre de Saint-Pons, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie près la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier (de 1756 à 1779 - mort en charge), seigneur de La Caunette et Aigne (Hérault), est le fils d'Antoine et Marguerite Roger, qui habitent le hameau d'Ornac, au pied des gorges d'Héric (commune actuelle de Mons-la-Trivalle). En 1708, il épouse Marie Azais (1687-1764).

    Le couple a 8 enfants : Joseph de Treil d'Ornac (1710-1787), chanoine du chapitre de la cathédrale de Saint-Pons ; Jean Antoine de Treil de Pardailhan (1714-1805), archidiacre du chapitre de Saint-Pons, vicaire général de l'évêque de Montpellier ; François de Treil de Pardailhan (1715-1805), conseiller secrétaire du roi en la chancellerie près la cour des comptes aides et finances de Montpellier (de 1750 à 1756), seigneur baron de Pardailhan, seigneur de La Caunette et Aigne (qui suit en II A) ; Antoine de Treil de Lavallongue (1718-1797), receveur des gabelles à Castres, marié en 1764, à Marguerite de Gaillard de Frouzins ; Alexandre de Treil de Saint-Martial (1723-1759), lieutenant d'infanterie (qui suit en II B) ; 3 filles qui épousent des bourgeois de Saint-Pons.

    Joseph Treil et son épouse habitent Olargues, puis, en 1723, ils s'installent dans une demeure à Saint-Pons achetée au baron François Joseph de Portes de Pardailhan (1701-1759), et ayant précédemment appartenu aux Verdiguier.

    En 1750, Joseph Treil achète pour son fils aîné François (1715-1805), l'office anoblissant de conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, en la chancellerie près de la Cour de Montpellier. En 1756, il le reprend à son nom, et le conserve pendant plus de vingt ans, mourant en exercice (ces conditions rendant définitives l'acquisition de la noblesse obtenue dès 1750 par François de Treil de Pardailhan, puisqu'il s'agit d'un anoblissement au premier degré dès la réception dans l'office de secrétaire du roi). La possession de seigneuries ajoute un certain prestige social à cet anoblissement. Joseph Treil achète également à la famille Portes, en 1750, la terre et baronnie de Pardailhan, avec son château et ses métairies, au nom de son fils François, qui prend désormais le titre de baron de Pardailhan (titre de courtoisie). En 1763, Joseph acquiert les terres et seigneuries de La Caunette et d'Aigne comprenant les droits de "justice haute, moyenne et basse", ainsi qu'un domaine foncier ; l'ensemble est cédé en 1767, à son fils aîné François.

    - II A. François de Treil de Pardailhan (1715-1805), conseiller secrétaire du roi en la chancellerie près la cour des comptes aides et finances de Montpellier, seigneur baron de Pardailhan, seigneur de La Caunette et Aigne, cité ci-dessus, épouse en 1752 Jeanne Ragon, fille de Thomas Ragon (1685-1779), président des trésoriers de France à Rouen, et de Louise Legendre de Villemorien (1698-1782) ; l'épouse apporte à son mari une dote de 40 000 livres. Le couple a 3 enfants : Thomas François de Treil de Pardailhan (1754-1822), mousquetaire du roi, lieutenant-colonel d'infanterie, maître d'hôtel du roi, dernier seigneur baron de Pardailhan (qui suit en III A 1) ; Alexandre de Treil de Pardailhan (1762-1822), garde du corps du roi, lieutenant-colonel dans l'Armée de Condé (émigré), sous-préfet de Saint-Pons (Hérault) (qui suit en III A 2) ; Magloire de Treil de Pardailhan (1764-1794), chanoine de Saint-Pons.

    -- III A 1 et descendance de cette branche. Thomas François de Treil de Pardailhan (1754-1822), mousquetaire du roi, lieutenant-colonel d'infanterie, maître d'hôtel du roi, dernier seigneur baron de Pardailhan est un révolutionnaire modéré, qui s'investit dans la vie publique, devenant administrateur du département de Paris en 1791, puis député de Paris à l'Assemblée législative en 1791-92. Pendant la Terreur, il est dénoncé à Villejuif comme "ci-devant baron & meneur de la commune et de la société populaire de cette commune et très dangereux sous tous les rapports&" et emprisonné pendant six mois à la prison Saint-Lazare à Paris. Sous le Directoire, il devient fournisseur des armées de la République.En 1782, il épouse Charlotte Gautier de Vinfrais (1758-1844), fille de Jacques, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie près le Parlement de Pau, et d'Hippolyte Filleul. En 1829, la baronne Charlotte de Treil de Pardailhan, veuve de Thomas François de treil de Pardailan, représentant la branche aîné de la famille, lourdement endettée, doit vendre le domaine de Pardailhan ; elle s'installe alors au château d'Autricourt en Bourgogne.

    Le couple a pour fils Alexandre de Treil de Pardailhan (1785-1859), chevalier de Malte, commissaire des guerres adjoint à la Grande Armée, maître d'hôtel des rois Louis XVIII et Charles X, marié en 1835 à Caroline Mirleau de Neuville de Belle-Isle. Alexandre de Treil de Pardailhan et Caroline Mirleau de Neuville de Belle-Isle ont pour fils Louis Charles Arthur de Treil de Pardailhan (1836-1909) marié en 1861 à Marie Thérèse Legay d'Arcy (ces derniers ont pour fils René de Treil de Pardailhan (1862-1949), marié en 1892 à Marie Ernestine Sidonie Paulmier, puis remarié en 1925 à Louise Despin, mort sans postérité).

    -- III A 2 et descendance de cette branche. Jean Alexandre Vincent de Paule de Treil de Pardailhan (1762-1822), garde du corps du roi, lieutenant-colonel dans l'Armée de Condé (émigré), sous-préfet de Saint-Pons (Hérault), est connu sous le titre de courtoisie de comte de Pardailhan à partir de l'Émigration ; il épouse en 1792 à Barbara Gross dont il a au moins 13 enfants. 3 fils peuvent être cités : François de Treil de Pardailhan (1801-1853), marié en 1831 avec Juliette Rose, remarié en 1838 avec Louise Thérèse Bourguignon de Saint-Martin (dont postérité, notamment de son second mariage Raoul de Treil de Pardailhan (1848-1900), directeur du service télégraphique du canal de Suez) ; Jean Paul Fulcrand Ambroise Treil de Pardailhan (1803-1835), marié en 1834 à Marie Angélique Clémens de Graveson (dont postérité) ; Armand de Treil de Pardailhan (1808-1894), marié en 1844 à Isabelle Cardinal de Cuzey.

    - II B. Alexandre de Treil de Saint-Martial (1723-1759), lieutenant d'infanterie, dernier fils de Joseph de Treil, épouse en 1751 Élisabeth Robert. Le couple a pour enfant Joseph de Treil de Saint-Martial (1754-1792), capitaine de cavalerie, décédé lors de la prise des Tuileries le 10 août 1792, marié à sa cousine Élisabeth de Treil de Lavallongue.

    En 1868, le comte Jules de Pardailhan-Gondrin, issu de la famille des Pardailhan de Gascogne, entreprend, par l'entremise de Joseph Jean Marie Eliacin Noulens, directeur de la Revue d'Aquitaine, une procédure contre la famille de Treil de Pardailhan pour usurpation du nom "de Pardailhan" et du titre de baron. Les Treil de Pardailhan gagnent le procès et les attendus du jugement précisent que la famille a été anoblie par la possession pendant plus de vingt ans de l'office de secrétaire du roi, et la mort en charge de son dernier possesseur, en précisant que "sur ce point, les documents de la cause ne peuvent laisser aucun doute".

  • Modalités d’entrées

    Don Cécile de Treil de Pardailhan (entrée n° 2800, 16 juillet 1993).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds de la famille Treil de Pardailhan est structuré en trois ensembles : Thomas François de Treil, baron de Pardailhan ; Archives familiales ; Procès en diffamation et en preuves de noblesse.

    Les archives de Thomas François de Treil de Pardailhan, mousquetaire du roi, constituent le premier ensemble (72 J 1-2), qui regroupe les oeuvres poétiques manuscrites du baron et de son épouse, Charlotte Gautier de Vinfrais.

    Le second ensemble (72 J 3, 10), Archives familiales, rassemble, d'une part, des pièces éparses relatives à la vente de biens immobiliers familiaux, des pièces d'identité et diplômes de décoration, de la correspondance familiale (72 J 3), et, d'autre part, quelques documents concernant des familles alliées (72 J 10).

    Le dernier ensemble (72 J 4-9), Procès en diffamation et en preuves de noblesse, réunit tous les documents rassemblés par la famille Treil de Pardailhan lors du procès qui les opposa en 1867-1870, devant la première chambre du tribunal civil de la Seine, à Jules de Pardailhan-Gondrin et à son représentant Joseph Jean Marie Eliacin Noulens, directeur de la Revue d'Aquitaine. L'article 72 J 5 est particulièrement intéressant, puisqu'il rassemble les pièces originales de la famille Treil de Pardailhan de 1451 au XIXe siècle, classées par génération.

    Le fonds de la famille Treil de Pardailhan, bien que peu volumineux, permet l'étude d'une famille notable emblématique du Saint-Ponais.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Fonds librement communicable.

  • Sources complémentaires
  • Bibliographie

    DURLIAT Marcel. Saint-Pons-de-Thomières. In : Congrès Archéologique de France, Montpellier, 1950, tome 108 ; pp. 271-289 (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 7115)

    JOECKER Vincent. Un Saint-Ponais député de Paris à l'Assemblée Législative, Th.-F. de Treil de Pardailhan. - In : Bulletin de la Société Archéologique, Scientifique & Littéraire de Béziers, 2001-2002, vol. VI, p. 53. Disponible aux Archives départementales de l'Hérault (cote PAR 1313/34)

    SAHUC Joseph. Saint-Pons-de-Thomières : ses vieux édifices, ses anciennes institutions. - Bergerac : Impr. générale du Sud-Ouest, 1895-1902.- 2 vol. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 766)

    SAHUC Joseph. Saint-Pons-de-Thomières. - Nîmes : Lacour, 1994.- 360 p. - (Rediviva) (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 4740)

    SEMAT Joseph. La ville et le pays de Saint-Pons-de-Thomières : essai historique. - Saint-Pons : F. Barthès, 1898.- 488 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 767)

Pour aller plus loin

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