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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

Archives communales de Cabrières (45 EDT).

  • Répertoire numérique détaillé de la sous-série 45 EDT
  • par Lucile Guesdon, assistante de conservation du patrimoine. Complété par Céline Dehondt, chargée d'études documentaires principale, sous la direction de Fanny Reboul, conservatrice du patrimoine.
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2012, 2016
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Communauté de Cabrières, paroisse Saint-Étienne, paroisse Saint-Martin des Crozes, commune de Cabrières.
  • Présentation du producteur

    La commune est située en bas du Pic de Vissou (ou Pic du Vissou) et du Pic (ou Pioch) de la Cisterne sur lequel se dressait son ancien château.  De nombreuses références archivistiques au toponyme de la commune sont connues depuis la fin du IXe siècle et témoignent du passage du latin in suburbis Caprariense (870) vers l'occitan lo castel de Cabrieyra (1370) puis au français prieur de Cabrieres (1571). Le toponyme fait vraisemblablement référence à une activité ancienne liée à l'élevage de chèvres. Une autre hypothèse, liée à un dérivé du latin cupraria (cuivre), a également été proposée pour expliquer l'origine du nom du village, cette hypothèse est aujourd'hui abandonnée.

    L'histoire de la commune semble remonter à l'âge du Bronze avec notamment l'exploitation de mines de cuivre, encore aujourd'hui très bien conservées. Entre le Moyen Âge et la fin du XVe siècle, la commune est plus connue pour son château, véritable place forte de la région, situé bien en hauteur près de plusieurs routes et comptoirs commerciaux et plusieurs fois rebâti. Cette situation intéressante attise par exemple l'intérêt du croisé Simon de Montfort durant la Croisade contre les Albigeois. Il est d'ailleurs reconnu propriétaire légitime de vastes domaines (comprenant notamment Cabrières) par le pape Innocent III lors du concile de Latran en 1215. Cette attribution le fera entrer dès l'année suivante en conflit avec l'archevêque de Narbonne, Arnaud Amaury. Par la suite, le roi Saint-Louis prend possession du château de Cabrières vers 1230, il y place une garnison et y nomme un châtelain. Au cours du XIVe siècle, le château passe plusieurs fois sous contrôle anglais mais redevient propriété royale. Le château et l'ancien village sont finalement démantelés par le duc Henri Ier de Montmorency, gouverneur du Languedoc, en 1585 afin de mettre fin à de nombreux conflits et prises de possessions successives liées aux guerres de Religion. Le village déménage sur les bords de la Boyne, où se situe son emplacement actuel.

    La commune, dotée d'un conseil municipal depuis 1790, traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques au XIXe siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. À partir de 1874, le village est cependant, comme de nombreux villages de la région, durement touché par la crise du Phylloxéra et ses conséquences : les prix du vin s'effondrent au moment de l'apparition du champignon puis explosent plusieurs années plus tard. Son agriculture passe alors de la polyculture (céréales, olives, amandes, fruits&) à la monoculture de la vigne. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XXe siècle comme dans toutes les communes de France. Aujourd'hui la vie économique du village est, comme de nombreuses autres localités des environs, principalement liée à l'agriculture et plus particulièrement à l'activité viticole. La production locale bénéficie du classement AOC Coteaux du Languedoc sous l'appellation « AOC Languedoc Cabrières » grâce au travail de six domaines, caves ou mas.

  • Historique de la conservation

    L'ensemble des archives anciennes de Cabrières, antérieures à 1790, a fait l'objet du présent dépôt. Les archives postérieures à la Révolution sont, pour l'essentiel, conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives 34 du Centre de gestion de l'Hérault en 2019.

  • Modalités d’entrées

    Dépôt de la commune de Cabrières (avant 1925), complété le 30 septembre 2016 (entrée n°6273).

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds ancien comprend un compoix de 1666 ainsi que 2 additions au compoix datant du XVIIIème siècle. Il contient également des registres paroissiaux depuis 1668 pour la paroisse Saint-Étienne et depuis 1676 pour la paroisse Saint-Martin-des-Crozes.

    Le fonds moderne comprend plusieurs pièces dont un registre d'état civil (1804-1819).

  • Accroissement

    Fonds ouvert

  • Mode de classement

    Selon le cadre de classement des archives communales de 1926.

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et règlements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Sources complémentaires aux archives de l’Hérault

    Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

    L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

    La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

    Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

    Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

     

    Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

    Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

    En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

     

    Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

    Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

    La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

    En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

    En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

    Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

    Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

    La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

    L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

    La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

    Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

    Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

     

    Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

    Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

     

    Iconographie

    Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

     

    Archives privées

    Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

     

    Archives notariales

    Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

     

    Bibliothèque des archives

    Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

  • Bibliographie

    COMBARNOUS Gaston. Cabrières. - in : Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais n° 6, octobre 1977, p. 8-11 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

    ESPEROU Jean Luc, ROQUES Pierre. Les Mines de Cabrières : l'exploitation des cuivres argentifères depuis la fin du IIIe millénaire avant notre ère.- Cabrières : Pro Baeteris, 2008.- 177 p. (Médiathèque départementale de l'Hérault, coté L 622 ESP)

    FABRE Albert. Monographie de la commune de Cabrières. In : L'Hérault illustré n° 7, 1878, p. 97-112. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 848)

    FARRAN Armand (abbé). Cabrières au fil des ans. - Clermont-l'Hérault : L. Rambal, 1946.- 118 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 6587)

    GIRAL Madeleine. Cabrières en plein soleil : Hérault. - Nîmes : C. Lacour, 1990.- 72 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 463)

    MISSION ARCHIVES CDG 34. Archives de la commune de Cabrières : répertoire numérique détaillé (1791-2020). Montpellier : Mission Archives CDG 34, 2020.- 110 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 11214)

    ROUX Maryse. Cabrières : évolution économique et démographique d'une commune de l'Hérault depuis la fin du XIXème siècle. - [S.l. : s.n., [1968].- Non paginé [10] f. (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 430)

    REY DE LACROIX Michel-François. Histoire statistique et archéologique de la ville de Montagnac, : suivie d'une notice historique sur les onze communes de son canton. - Béziers : J.-J. Fuzier, 1843.- 307 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 820)

Pour aller plus loin

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