Jean Le Couteur est né à Brest en 1916. Fils d'un médecin de marine, il entre en 1936 dans l'atelier de George Lefort à l'école des Beaux-Arts de Rennes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il gagne Oppède (Vaucluse) où il se joint à un groupe d'artistes et d'architectes, dont Bernard Zehrfuss, dernier Grand Prix de Rome. Il obtient son diplôme d'architecte en 1944 dans l'atelier Perret et se lie d'amitié avec l'architecte Paul Herbé.
Jean Le Couteur est engagé en 1945 par Bernard Zehrfuss,...
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Jean Le Couteur est né à Brest en 1916. Fils d'un médecin de marine, il entre en 1936 dans l'atelier de George Lefort à l'école des Beaux-Arts de Rennes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il gagne Oppède (Vaucluse) où il se joint à un groupe d'artistes et d'architectes, dont Bernard Zehrfuss, dernier Grand Prix de Rome. Il obtient son diplôme d'architecte en 1944 dans l'atelier Perret et se lie d'amitié avec l'architecte Paul Herbé.
Jean Le Couteur est engagé en 1945 par Bernard Zehrfuss, chef du service d'architecture et d'urbanisme de Tunisie, pour participer à Bizerte au travail de reconstruction mené par le gouvernement de la France Libre dès 1943. Il réalise avec ses confrères une série de constructions publiques sur plans types. Il monte ensuite sa propre agence à Bizerte et construit avec l'ingénieur Bernard Laffaille l'église de Bizerte, qui est sa première oeuvre de référence (1948-1953).
En 1947-1948, Jean Le Couteur accompagne Paul Herbé en Afrique noire où il participe à l'élaboration des plans d'urbanisme de Bamako (Soudan) et Niamey (Niger).
Appelés par Eugène Claudius-Petit pour entrer au ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Jean le Couteur et Paul Herbé reviennent à Paris où ils s'associent officiellement en 1949. Cette position leur permet d'être en contact avec des hauts commis de l'Etat et des institutions comme les offices publics d'HLM.
L'un des aspects de l'oeuvre de Jean Le Couteur est également la construction de grands ensembles HLM et l'élaboration de zones d'urbanisation prioritaires (ZUP). Cette production est surtout pour l'architecte une garantie financière qui lui permet de se consacrer à des édifices plus monumentaux et plus adaptés à des recherches structurelles et formelles personnelles, comme la basilique d'Alger, le mausolée de Karachi (1957). Il participe également au projet de stade de 100 000 places à Vincennes (1962-1963) ou encore à des études pour la pavillon français de l'exposition universelle d'Osaka. Dans ces deux derniers projets s'expriment des références à la nature.
Le début des années 1960 constitue un tournant dans l'oeuvre de l'architecte avec un afflux de commandes aux programmes complexes liées à la politique d'équipement et d'aménagement du pays menée par la Ve République : maison de la culture de Reims (1961-1969), université de Tananarive (1961-1972), centre de recherche EDF des Renardières à Ecuelles (1961-1982).
En 1962, Jean Le Couteur est désigné pour participer à l'aménagement touristique du Languedoc-Roussillon : il est nommé urbaniste et architecte en chef de la station du Cap d'Agde (1963-1989). Il tente alors de retrouver l'ambiance des villages languedociens sans les pasticher.
Dans le contexte des Trente glorieuses, il parvient à préserver une liberté artistique tout en intégrant les contraintes liées à la réalité politique, sociale et technique d'un monde en mutation.
Jean Le Couteur décède à Paris le 30 mai 2010.