Paul Félix William Prompt naît le 13 juin 1926 à Craponne (Rhône). En 1943, alors jeune étudiant à Lyon, il entre dans la Résistance au sein des Francs-Tireurs Partisans (FTP), où il prend le pseudonyme de "Paul d'Ecully Couturier". Pourchassé par la Milice, Paul Prompt est grièvement blessé par deux coups de feu et arrêté Place Bellecour. Il est interné à Lyon et ne sort de prison qu'à la Libération de la ville. Paul Prompt, chevalier de la Légion d'Honneur, est décoré de la Médaille de la...
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Paul Félix William Prompt naît le 13 juin 1926 à Craponne (Rhône). En 1943, alors jeune étudiant à Lyon, il entre dans la Résistance au sein des Francs-Tireurs Partisans (FTP), où il prend le pseudonyme de "Paul d'Ecully Couturier". Pourchassé par la Milice, Paul Prompt est grièvement blessé par deux coups de feu et arrêté Place Bellecour. Il est interné à Lyon et ne sort de prison qu'à la Libération de la ville. Paul Prompt, chevalier de la Légion d'Honneur, est décoré de la Médaille de la Résistance, de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Croix du Combattant volontaire.
Après la guerre, il poursuit ses études de droit et s'engage dans les Jeunesses communistes. Il devient avocat au barreau de Paris après avoir prêté serment le 13 décembre 1950. Au cours de sa carrière, Paul Prompt est l'avocat du Secours populaire et de la Confédération générale du Travail (CGT). Paul Prompt plaide également dans des affaires médiatiques, puisqu'au cours des années 1980, il est l'avocat de Bernard Laroche dans "L'affaire Grégory". Le Conseil de l'ordre des avocats attribue l'Honorariat à Paul Prompt le 31 décembre 1997 ; ce dernier décède à Paris le 28 février 2017.
Le fonds Paul Prompt concerne principalement "l'Affaire Astre" et l'intervention de Paul Prompt en tant qu'avocat, dans le cadre de l'inculpation de Georges Mas, PDG de la société Astre, à partir de 1976. Astre est alors la plus importante entreprise de construction du Languedoc, société au capital de 4 millions de francs et au chiffre d'affaire annuel de 10 millions de francs, fortement impliquée dans l'aménagement touristique du littoral languedocien dans le cadre de la Mission Racine.
Dans l'affaire Astre, trois chefs d'inculpation sont retenus par le Tribunal correctionnel de Béziers : infraction aux lois sur les sociétés, escroquerie et banqueroute. L'accusé est inculpé d'avoir, à partir de 1968, falsifié les bilans de son entreprise pour transformer les pertes en bénéfices, et d'avoir confondu ses biens propres avec ceux de l'entreprise, encaissant de fortes sommes hors comptabilité.
Plus de 90 entreprises travaillant en sous-traitance pour Astre se trouvent dès lors en faillite. Soixante-dix d'entre elles se constituent partie civile, représentées par maître Paul Prompt. Il s'agit des entreprises suivantes (ordre alphabétique) : Société Algéco (Béziers) ; Entreprise d'Aménagements de Terrains et de Travaux (Saint-Georges-d'Orques) ; SA Bellini frères SA (Montfrin) ; Béton de France ; Provence Littoral Béton (Saint-Saturnin-lès-Avignon) ; Bureau d'ingénierie Bolle-Montalbetti associés Omnitec (Montpellier) ; Société Bonnal et Renaulac, peintures et vernis (Bègles) ; Etablissements Borie, commerce de bois et scierie (Arlanc) ; Gaston Bousquet (Villeneuve-lès-Béziers) ; Cabinet Bregeon (bureau liquidateur des établissements Périer serrures) ; Etablissements Bubendorff (Saint-Louis) ; Columbia Cables S.A. (Argenteuil) ; Etablissements J. Campuzan (Toulouse) ; Michel Canti, serrurier (Boujan-sur-Libron) ; Société CAREMO (Sète) ; Entreprise de plomberie Cassan (Béziers) ; Emile Castel, artisan peintre (Pézenas) ; Société civile particulière André Cercelet, ingénieur A.M. et Gaston Sibille ; Société d'études pour l'industrie et le bâtiment (Metz) ; Chauffage Plomberie ZInguerie CHAPLOZI (Sète) ; Bureau d'études techniques Charrier et Recalde (Montpellier) ; Comptoir général de menuiserie et matériaux de l'Hérault (Servian) ; CO.PY.CA, Compagnie Pyrénéenne de canalisation (Toulouse) ; Le Décor S.A. (Montpellier) ; SA Duvaut et Cie (Béziers) ; Société Electro cuisines européennes (Béziers) ; Société générale d'Industries et de constructions métalliques Estiot (Longvic-lès-Dijon) ; Entreprise Robert D'Issernia (Sète) ; Etablissements Jean Fabre (Colomiers) ; Gaillard Clôtures (Béziers) ; Compagnie française des établissements Gaillard (Béziers) ; Société Keller Locaman, entreprise de location matériel bâtiment, travaux publics et industrie (Vénissieux) ; Etablissements Manuardi d'armatures industrielle pour le béton armé (Montpellier) ; Mursols, société roussillonnaise de revêtements (Perpignan) ; Entreprise Yves Naëgel, Entreprise génie civile et travaux publics Joseph Ortega (Sète) ; S.A. Oxydro (Chenove) ; Entreprise Peinture du Midi (Toulouse) ; Entreprise générale de peintures Veuve Payré et fils ; Entreprise Giner (Pinet) ; Entreprise Procébi (Castres) ; Sablière de la Salanque (Perpignan) ; SARL Schweigheiser (Lunel) ; Société d'Aménagement et de Travaux Publics, SATP (Saint-Féliu d'Avall) ; Société Appaméenne d'Entreprise Plâtrerie et Carrelage (Pamiers) ; Société Chabonnaise de Menuiserie métallique (Chabons) ; Société Jany frères (Toulouse) ; Société Pyrénées carrelages (Narbonne) ; Société anonyme Richardson (Marseille) ; Etablissements SANIT CALOR (Béziers) ; Société SMIC-SEMIC (Béziers) ; Société des Carrelages MODernes, SOCAMO (Montpellier) ; Société Sodafer d'armatures pour béton armé (Toulouse) ; Entreprise SOFIB, charpente et couverture (Beaucaire) ; SOGEP, société d'entreprises générales de peintures (Toulouse) ; Société de terrassements mécaniques SOTER (Béziers) ; S.A. L.B. Tezza (Montastruc-la-Conseillère) ; Toulouse matériaux (Montgiscard) ; S.A. Union des matériaux (Montpellier) ; SARL entreprise Viguier (Béziers) ; Tuileries Briqueteries du Lauragais Guiraud frères (Toulouse) ; Société d'Etudes et Applications Céramiques, filiale des Tuileries Guiraud.
Une instruction pénale contre les dirigeants de l'entreprise est menée de 1977 à 1982, puis une procédure commerciale est engagée de 1983 à 1993, cette fois contre le "pool bancaire" auparavant chargé de la surveillance de la gestion de la société. Ce pool comprend le Crédit Lyonnais, la Banque Nationale de Paris (BNP), la Société Marseillaise de Crédit, le Crédit Agricole et la Bordelaise de Crédit. Si en 1989, des dommages et intérêts sont alloués aux entreprises, un dernier pourvoi en cassation des banques en 1993, condamne les entreprises à restituer l'intégralité des sommes. Une négociation aboutit à une transaction qui clôt une procédure qui a duré plus de vingt ans.