Le fonds Fernand Castelbon de Beauxhostes est structuré en deux ensembles : Archives familiales et domaniales (267 J 162-172, 177-187, 189-193) et Archives de Fernand Castelbon de Beauxhostes (1859-1934) (267 J 1-161, 173-176, 188, 194).
La première partie, Archives familiales et domaniales (267 J 162-172, 177-187, 189-193), rassemble les dossiers généalogiques de la famille Castelbon, originaire de Saint-Pons-de-Thomières, et de ses familles alliées (familles Cryon, Boudet, Cabanel, Lédenac...
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Le fonds Fernand Castelbon de Beauxhostes est structuré en deux ensembles : Archives familiales et domaniales (267 J 162-172, 177-187, 189-193) et Archives de Fernand Castelbon de Beauxhostes (1859-1934) (267 J 1-161, 173-176, 188, 194).
La première partie, Archives familiales et domaniales (267 J 162-172, 177-187, 189-193), rassemble les dossiers généalogiques de la famille Castelbon, originaire de Saint-Pons-de-Thomières, et de ses familles alliées (familles Cryon, Boudet, Cabanel, Lédenac et Beauxhostes), ainsi que des photographies de famille et les dossiers de gestion de propriétés situées dans l'Hérault (à Béziers, Boujan-sur-Libron et Vendres), dans l'Aude et dans la Loire. Les dossiers familiaux son organisés par famille, puis par génération, en enfin par couple ou individu (chaque dossier est numéroté dans sa génération et sa branche).
Les archives des différentes familles alliées permettent d'étudier la constitution progressive du domaine familial de Boujan-sur-Libron, source principale de la fortune à la fin du XIXe siècle du mécène Fernand Castelbon de Beauxhostes. On y trouve ainsi des documents intéressant l'histoire de la commune, comme par exemple une mémoire historique sur les droits de haute et basse justice de la communauté au XVIIe siècle ou encore une patente pour la boucherie de Boujan en 1812 (267 J 191). Jean François Cryon, maire de Boujan au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, a également conservé des éléments de comptabilité consulaire datés de 1650 à 1715 (267 J 178). Certains membres de la famille Castelbon ont occupé d'autres charges publiques : Pierre Jean François Castelbon est ainsi comptable de l'hôpital de Saint-Pons ; ses comptes, qui complètent utilement les archives hospitalières de Saint-Pons (sous-série 19 HDT), sont ainsi conservés pour les années 1779-1780 (267 J 163). D'autres membres de la famille Lédenac ont aussi exercé la fonction de consul ou maire de Bassan : Pierre Lédenac au début du XVIIIe siècle (267 J 181), puis Jean François Lédenac vers 1760 (267 J 185), et enfin Jean François Cabanel pendant la période révolutionnaire (267 J 180).
La seconde partie du fonds, Archives de Fernand Castelbon de Beauxhostes (1859-1934) (267 J 1-161, 173-176, 188, 194) est organisée en trois ensembles : Archives personnelles, Archives professionnelles, puis Archives iconographiques.
Les archives personnelles de Fernand Castelbon de Beauxhostes (267 J 1-17, 173-175) rassemblent de la correspondance, de la comptabilité, de la documentation sur les arènes et spectacles, deux dossiers de contentieux (dont celui de son divorce), les compositions musicales personnelles de Fernand Castelbon de Beauxhostes et sa bibliothèque musicale personnelle, constituée de partitions. La correspondance et les pièce spersonnelles (267 J 1, 173-174), ainsi que les carnets d'adresses (267 J 4) témoignent de la position éminente de Fernand Castelbon de Beauxhostes dans les milieux artistiques de l'époque. Que ce soit à Paris ou à Béziers, nombreuses sont les lettres de présentation et de soutien de chanteurs, acteurs ou compositeurs issus des grandes scènes nationales (Odéon, Opéra de Paris, Théâtre de la Monnaie de Bruxelles...). Fernand Castelbon de Beauxhostes est affilié à la Chambre des Directeurs de Théâtre de France et sa correspondance comprend également quelques délibérations de cette institution de 1919 à 1933. Est également à noter un dossier de correspondance témoignant d'un attentat visant Fernand Castelbon de Beauxhostes en 1933. La comptabilité (267 J 3) concerne essentiellement l'exploitation des domaines viticoles de Boujan-sur-Libron. Comptes et factures documentent cette activité économique emblématique du Biterrois ; les journaux se font également l'écho des tensions sociales inhérentes, notamment relatives au personnel employé. Les archives judiciaires concernent quant à elles quelques contentieux locaux impliquant la famille Castelbon (267 J 5). Mélomane averti et compositeur, Fernand Castelbon de Beauxhostes est l'auteur de plusieurs oeuvres, inédites pour certaines d'entre elles (267 J 6-9). Sa bibliothèque musicale, composée d'ouvrages et partitions - dédicacés le plus souvent par leurs auteurs -, témoigne aussi de cette grande passion pour la musique (267 J 10-17).
Les archives professionnelles de Fernand Castelbon de Beauxhostes (267 J 18-134, 176) concernent son activité professionnelle et artistique de producteur de spectacles et d'organisateur des fêtes lyriques de Béziers. Cette partie, qui est la plus volumineuse du fond, illustre parfaitement le rôle de mécène et d'organisateur des fêtes lyriques de Béziers joué par Fernand Castelbon de Beauxhostes. Archives comptables et administratives renseignent sur le montage progressif des spectacles, depuis les prises de contact préliminaires avec les artistes jusqu'aux détails de la mise en scène, en passant par les contrats et factures pour les costumes et décors (267 J 18). Les partitions musicales de chaque représentation annuelle des fêtes de Béziers constituent ensuite la majorité du fonds (267 J 19-122). Partitions de chant, partitions pour piano ou par instrument documentent l'exécution des différentes pièces. Annotées, complétées voire corrigées, elles témoignent des ajustements originaux apportés par les musiciens se produisant aux fêtes lyriques de Béziers, alors considérées comme la "Bayreuth française". On y note la volonté grandiose initiale de Camille Saint-Saëns, de vouloir décomposer "deux orchestres d'harmonie se réunissant pour un final époustouflant et un corps d'instrument à cordes pour l'accompagnement des voix". De la première représentation de Déjanire le 28 août 1898 à la dernière de Penthésilée en 1922, c'est un quart de siècle de passion musicale biterroise qui peut ainsi être étudiée. Directeur de deux associations musicales de Béziers ("La Lyre Biterroise" et la "Société Sainte-Cécile de la bibliothèque de Béziers"), Fernand Castelbon de Beauxhostes a également conservé différentes partitions qui constituent les bibliothèques musicales de chacune des deux associations (267 J 123-134).
Enfin, les archives iconographiques illustrent avec éclat le faste des représentations (267 J 135-161, 188). Qu'il s'agisse des dessins de décors, des vues des différentes représentations et de leurs décors gigantesques, des affiches ou encore des portraits dédicacés qui ornaient la demeure du mécène, ce sont autant de témoignages de l'étendue du succès et de l'originalité de cette entreprise artistique unique. Des sculptures d'Injalbert et des éditions de partitions témoignent également de la portée nationale de ces représentations. De manière plus anecdotique, plusieurs photographies d'inondations à Boujan-sur-Libron en 1907 sont à signaler (267 J 160).
Le fonds Fernand Castelbon de Beauxhostes constitue ainsi un ensemble archivistique remarquable documentant une expérience artistique et culturelle originale à Béziers au tournant des XIXe et XXe siècles.