L'association Union départementale des déportés de Rawa-Ruska-Hérault, ou Ceux de Rawa-Ruska-Hérault est créée en septembre 1966 (dépôt des statuts en préfecture de l'Hérault le 8 septembre 1966 et publication au Journal officiel le 19 septembre 1966). L'association est ouverte aux anciens prisonniers de guerre de Rawa-Ruska (Ukraine) et à leurs familles. Le camp de représailles de Rawa-Ruska (Stalag 325) est créé en Ukraine en mars 1942 pour regrouper tous les prisonniers de guerre (PG) français et belges, internés en Allemagne qui se sont évadés et ont été repris, ainsi que ceux refusant de travailler ou particulièrement soupçonnés de préparer une évasion. Le premier convoi arrive à Rawa-Ruska le 13 avril 1942 et, en juin 1942, les PG sont au nombre d'environ 10 000 ; ils sont ensuite peu à peu répartis dans des "sous-camps" créés dans la région. En janvier 1943, les différents camps réunissent environ 24 000 hommes, dont près de la moitié à Rawa-Ruska même. Les conditions de vie au camp sont particulièrement pénibles, en raison du climat (les températures de moins 20°C à moins 30 °C sont fréquentes pendant les cinq mois d'hiver, et la chaleur du climat continental est torride en été), d'une nourriture insuffisante et du travail forcé auquel sont contraints les prisonniers. Au camp principal de Rawa-Ruska, les points d'eau sont rares et insuffisants pour les 10 000 PG (après la guerre, dans un discours, Winston Churchill qualifie le camp de Rawa-Ruska de camp "de la goutte d'eau et de la mort lente"). Devant l'avancée de l'Armée rouge, le camp de Rawa Ruska est dissous, puis évacué le 19 janvier 1943 ; ses occupants sont transférés par les Allemands dans d'autres camps plus à l'ouest, dont la citadelle de Lemberg (Lwow).
L'association Ceux de Rawa-Ruska se donne pour buts de "témoigner devant l'histoire de l'esprit de Résistance et de sacrifice des prisonniers de guerre français déportés à Rawa-Ruska, d'entretenir des liens étroits d'amitié et de solidarité entre tous ses membres et les familles des disparus, ainsi qu'avec toutes les associations de la Résistance, de la Déportation, des anciens combattants, des victimes du nazisme, etc...". Sous la double présidence d'honneur des résistants-déportés montpelliérains Ferdinand Paloc et Albin Tixador et sous la présidence de Pierre Perrier, viticulteur à Plaissan, l'association établit son siège social à Montpellier, au 28 boulevard de Strasbourg. L'association participe, avec son drapeau, à toutes les manifestations patriotiques du département, assure des visites régulières dans les hôpitaux où ses membres sont soignés pour des séquelles de déportation, ainsi qu'au domicile des veuves et orphelins pour apporter à ces derniers aide matérielle et morale.
L'association départementale héraultaise de l'Union nationale des évadés de guerre (UNEG-Hérault) se constitue pour sa part dès 1945, sous la dénomination initiale d'Amicale des prisonniers de guerre évadés, dont le siège social est établi au Café de France, sur la place de la Comédie, à Montpellier. Elle rassemble les anciens prisonniers et déportés évadés, ainsi que leurs familles dans un but d'entraide, de soutien matériel et moral, et de défense des droits de ses membres.