La Fédération Nationale des Déportés Internés de la Résistance (FNDIR), association de personnes, a été créée en 1945. Elle est membre de l'Union nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (UNADIF), groupement d'associations né en 1950.
C'est dans la clandestinité des camps nazis qu'est née ce qui deviendra la FNDIR à l'initiative de quelques détenus français du camp de Buchenwald qui se promirent, s'ils s'en sortaient, de constituer une sorte de fraternité dans...
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La Fédération Nationale des Déportés Internés de la Résistance (FNDIR), association de personnes, a été créée en 1945. Elle est membre de l'Union nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (UNADIF), groupement d'associations né en 1950.
C'est dans la clandestinité des camps nazis qu'est née ce qui deviendra la FNDIR à l'initiative de quelques détenus français du camp de Buchenwald qui se promirent, s'ils s'en sortaient, de constituer une sorte de fraternité dans le but de souder ceux qui avaient partagé les périls de la Résistance et les souffrances de la déportation. Parmi ces personnes, on compte Eugène Thomas, Léon Mazeaud ou encore Albert Forcinal.
Les fondateurs de la FNDIR viennent de tous horizons politiques, du gaullisme à la SFIO à l'exclusion du parti communiste, lequel se retrouve plutôt dans la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP).
La FNDIR est constituée de déportés titulaires de la carte de Déportés Résistants, donc bénéficiaires du statut militaire, ainsi que des familles de disparus.
Les buts de l'association sont les suivants :
- honorer la mémoire des Résistants, et maintenir le souvenir du sacrifice de leurs morts, en participant notamment aux cérémonies officielles ;
- protéger les droits moraux et matériels des Résistants déportés et de leurs ayants-droit, en intervenant entre autre pour la défense de l'intégrité du statut de déporté et d'interné (par exemple, intervention auprès du gouvernement pour que les travailleurs STO ne jouissent pas du statut de déporté) ;
- développer une action sociale en faveur des membres et ayant-droits de l'association ;
- participer à des actions pédagogiques comme le Concours national de la Résistance et de la déportation destiné aux élèves du secondaire.
L'Union des Résistants Déportés Internés et Familles des Morts de l'Hérault (URDIFMH) est née en 1960. Issue d'une scission de la section départementale héraultaise de la FNDIR, elle poursuit les mêmes buts que celle-ci. Elle est présidée, dans les années 1960, par le Résistant montpelliérain Ferdinand Paloc. Des enjeux de pouvoir et des querelles de personnes expliquent, semble-t-il, cette scission, qui n'est donc pas d'ordre idéologique.
Le fonds conservé aux Archives de l'Hérault concerne les seules archives de la fédération départementale de l'Hérault, même si on trouve des traces de l'activité nationale, à travers notamment les comptes-rendus de congrès. Deux liasses d'archives, appartenant au fond, sont issues des archives de l'Association nationale des Déportés et Internés de la Résistance d'Indochine.