La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), association de type Loi de 1901, est créée à Paris en octobre 1945 par Frédéric-Henri Manhès, adjoint de Jean Moulin dans la clandestinité, et Marcel Paul, militant communiste (futur ministre de la production économique en 1946), tous deux anciens déportés à Buchenwald.
De nombreuses fédérations qui visent à regrouper les déportés, quels que soit le camp ou les camps par lesquels ils sont passés se créent dans...
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La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP), association de type Loi de 1901, est créée à Paris en octobre 1945 par Frédéric-Henri Manhès, adjoint de Jean Moulin dans la clandestinité, et Marcel Paul, militant communiste (futur ministre de la production économique en 1946), tous deux anciens déportés à Buchenwald.
De nombreuses fédérations qui visent à regrouper les déportés, quels que soit le camp ou les camps par lesquels ils sont passés se créent dans l'immédiat après-guerre. Leurs buts sont multiples : assurer aux survivants et aux familles des disparus des conditions de vie décentes en organisant l'entraide et en appelant à la solidarité nationale ; entretenir la mémoire des disparus en leur donnant une sépulture ou un endroit où leur nom sera rappelé ; veiller à la condamnation des responsables des crimes commis dans les camps.
La FNDIRP veut rassembler tous les déportés, quel que soit leur itinéraire et les raisons de leur déportation (notamment les déportés arrêtés en tant qu'opposants, résistants et otages, ou juifs).
A sa création, elle est proche du Parti communiste mais beaucoup de ses membres sont issus de milieux non communistes, alors que l'autre principale association de déportés - la FNDIR - est proche des milieux socialistes, centristes, et dans un moindre mesure gaullistes. La Guerre froide contribue à élargir le fossé entre la FNDIRP et la FNDIR-UNADIF (l'UNADIF étant la résultante d'une scission au sein de la FNDIRP). Actuellement, la FNDIR-UNADIF demeure la fédération des déportés résistants, plutôt proches des milieux de droite, la FNDIRP restant la fédération de l'ensemble des déportés la plus importante par le nombre d'adhérents et la présence sur le terrain. Elle est plutôt proche des milieux de la gauche communiste.
Dans chaque département français, sont organisées dès l'hiver 1945-1946 des associations départementales de déportés, internés, résistants et patriotes qui adhèrent à la fédération nationale.
L'Association départementale des déportés, internés, résistants et patriotes (ADIRP) de l'Hérault - ou FNDIRP-Hérault - naît dans ce contexte à la fin de l'année 1945. Elle est constituée de sections locales (Bédarieux, Béziers, Lunel, Montpellier, Pézenas et Sète) où se regroupent les anciens déportés, les résistants et leurs familles.