Histoire : Au VIIIème siècle, Saint Benoît fonde la célèbre abbaye bénédictine qui est à l'origine de la commune d'Aniane (aussi identifiée sous la variante Agnane). Après sa mort, les moines de moins en moins nombreux abandonnent les terres jouxtant l'église et le cloître. Les habitants y construisent alors leurs maisons et l'église Saint-Jean-Baptiste qui deviendra l'église paroissiale. Ils construisent aussi des remparts comportant des tours et trois portes, la porte Saint-Jean, la porte Montpellier et la porte Saint-Guilhem. Plus tard, la ville s'étend au-delà des fortifications et ... 
Au VIIIème siècle, Saint Benoît fonde la célèbre abbaye bénédictine qui est à l'origine de la commune d'Aniane (aussi identifiée sous la variante Agnane). Après sa mort, les moines de moins en moins nombreux abandonnent les terres jouxtant l'église et le cloître. Les habitants y construisent alors leurs maisons et l'église Saint-Jean-Baptiste qui deviendra l'église paroissiale. Ils construisent aussi des remparts comportant des tours et trois portes, la porte Saint-Jean, la porte Montpellier et la porte Saint-Guilhem. Plus tard, la ville s'étend au-delà des fortifications et le XVème siècle est marqué par de nombreux procès concernant ses limites. Le XVIème siècle connaît plusieurs périodes d'épidémies de peste et autres maladies ainsi que les conflits entre catholiques et protestants. Les moines sont chassés, les édifices religieux démolis. L'église paroissiale est reconstruite en 1600. On peut toutefois supposer le commerce assez florissant car François Ier autorise en 1533 deux foires annuelles et un marché hebdomadaire.
L'agriculture, l'élevage et l'industrie du cuir sont les ressources principales de la commune. L'agriculture comprend la culture de la vigne, de l'olivette, du mûrier et de l'amandier. Les terres ont un rendement assez faible, une partie d'entre elles est réservée aux pâturages. L'élevage représente un apport financier non négligeable pour cette économie de garrigues et la ville de Montpellier offre un débouché assuré aux éleveurs. La laine dont le prix de vente est élevé n'est pas une ressource notable car sa préparation est mal rémunérée. L'exploitation des bois représente une ressource assez importante malgré les nombreux vols ou dégradations qui sont d'ailleurs l'objet de multiples procès. L'industrie du cuir est apparue très précocement puisque le premier peaussier, Pons est mentionné en 1171 et le nom d'un corroyeur, Géraud de Bosc en 1355. Mais cette économie connaîtra son essor aux XVIIIème et XIXème siècles pour décliner complètement au XXème siècle. La spécialité de peau de veau blanc ou ciré fait d'Aniane le premier des neuf centres du département de l'Hérault.
Sur le plan socio-politique, Aniane est divisée en deux. D'un côté le parti bourgeois, dit le "parti noir" qui compose le conseil consulaire, de l'autre le " parti blanc " parce que ses membres se rassemblent dans l'église des Pénitents blancs, ce sont les tanneurs, les petits propriétaires et les artisans. Ces deux clans se confrontent sérieusement à l'occasion de la période révolutionnaire. L'histoire de la ville est également marquée par l'affrontement des consuls et des religieux de l'abbaye au sujet de l'imposition des biens. L'évolution démographique est très faible, on compte 400 feux en 1690, 1841 habitants en 1792, 3557 en 1861 et 1768 en 1995.
Aux XVIIIème et XIXème siècles, l'économie d'Aniane est très dynamique, elle connaît une intense activité industrielle. En 1824, toutes fabriques confondues, 400 ouvriers sont employés. La diversité d'activités est manifeste, on trouve des tanneries, des filatures de coton, des tuileries, une confiserie, des fabriques de crème de tartre, des moulins à huile et de multiples petits ateliers. Le monastère, vendu après la Révolution comme bien national est transformé en manufacture en 1810. Il est ensuite acheté par l'État qui en fait une maison centrale de détention puis une institution publique d'éducation surveillée. Les forêts de l'abbaye acquises aussi comme bien national constituent une richesse supplémentaire pour l'économie forestière de la commune. Petite bourgade de la moyenne vallée de l'Hérault, Aniane se particularise par un passé riche d'enseignements pour l'histoire locale.

SOURCES COMPLÉMENTAIRES :
Sources complémentaires aux archives de l'Hérault : Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O, on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
Archives privées
Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune. A noter en particulier : 11 F 146 "Un canton des garrigues de 1789 à 1799. Aniane, Argelliers, La Boissière, Puéchabon, Saint-Guilhem-le-désert", par Jean-François Lalanne (1989).
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
Bibliothèque des archives
Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.
...

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)
L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.
La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).
Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...
Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).
Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)
Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.
En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.
Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)
Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).
La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.
En 3 O, on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.
En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).
Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).
Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.
La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.
L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.
La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.
Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.
Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.
Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)
Les bordereaux de versement des administrations permettent de poursuivre l'étude entreprise pour la période postérieure à 1940.
Iconographie
Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.
Archives privées
Regroupées dans la série J, on trouve dans cette série les archives personnelles, familiales, seigneuriales et d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune. A noter en particulier : 11 F 146 "Un canton des garrigues de 1789 à 1799. Aniane, Argelliers, La Boissière, Puéchabon, Saint-Guilhem-le-désert", par Jean-François Lalanne (1989).
Archives notariales
Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.
Bibliothèque des archives
Les Archives conservent également les bulletins paroissiaux et les bulletins municipaux de la commune.

Bibliographie : BARTHES Louis, FRERE Maurice, MARRES Paul. ... 
BARTHES Louis, FRERE Maurice, MARRES Paul. Aniane de sa fondation à nos jours.- Montpellier : Arts et Traditions Rurales, 2005.- 262 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 1875)
Vie de saint Benoît d'Aniane / écrite par saint Ardon, son disciple ; trad. du latin avec notes [par] l'abbé Et. Cassan,...-.Montpellier : Félix Seguin, 1875. - 140 p. (Exemplaire numérisé dans Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6544996r)
Actes et souvenirs du XIme centenaire de la fondation d'Aniane : 794 - 10-15 février 1895.- Montpellier : G. Firmin et Montane, 1896.- 62 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 4562 et CRC 261)
CASSAN Léon (Abbé), MEYNIAL E., ALAUS Paul. Cartulaires des abbayes d'Aniane et de Gellone publiés d'après les manuscrits originaux.- Montpellier : J. Martel aîné, 1898-1900.- 2 vol (Exemplaire numérisé dans Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9909575)
ALLIES Marie-Claude. Étude du cartulaire d'Aniane, 792-1216. [Thèse soutenue en 1970], 70 f° (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 88)
LALANNE Jean-François. [Un] canton des garrigues de 1789 à 1799 : Aniane, Argelliers, La Boissière, Puéchabon, Saint-Guilhem-le-Désert / Jean-François Lalanne.- Montpellier : Jean-François Lalanne, 1989.- 222 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 1041)
CASSAN Léon (abbé). [Les] archives municipales d'Aniane.- Montpellier : G. Firmin et Montane, 1895.- 24 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 261)
SCOT Jean-Paul. Quatre églises rurales romanes à Aniane et Argelliers. [Thèse soutenue en 1966].- 2 vol. (21 f.) (Archives départementales de l'Hérault, coté TAR 312)
